Ce vendredi 26 janvier marque l’arrivée de l’un des jeux (si ce n’est LE jeu) que j’attendais le plus cette année 2024 ! Like a Dragon : Infinite Wealth est le nouvel épisode de la saga qui s’appelait autrefois Yakuza, devenue Like a Dragon avec l’arrivée d’un nouveau protagoniste : Ichiban Kasuga. Comme dans le premier opus sorti en 2020, on oublie ici le gameplay orienté action/combat des volets qui mettent en scène Kiryu, pour du RPG au tour par tour. Ce nouvel épisode va t-il tenir toutes ses promesses ? Franchement, vous n’êtes pas prêts.
Le changement, c’est maintenant !
Yakuza, ou désormais Like a Dragon, est une série qui rencontre majoritairement deux profils de joueurs en Europe : ceux qui ne connaissent pas, et ceux qui connaissent et sont fans ! D’ailleurs, on constate qu’au Japon, Ryu ga Gotoku (de son nom original) est très populaire, davantage même que Sonic the Hedgehog, autre étendard de Sega. Longtemps considérée comme jeu de niche sous nos latitudes, cette grande saga existe pourtant depuis 2005, avec un premier épisode sur PS2 (développé par Amusement Vision jusqu’à Yakuza 4 sur PS3 en 2010). En Europe, et en France, elle a été popularisée notamment grâce aux différentes rééditions sur PS4 par le Ryu Ga Gotoku Studio (abrégé en RGG) : deux remakes des deux premiers volets retitrés Yakuza Kiwami. Ou un excellent prequel : Yakuza 0. Pour ne citer que ceux là…
La licence souffre aussi parfois, en France, d’un raccourci qui n’a aucune raison d’être : puisque l’on parle de banditisme et de yakuzas, dans un jeu à la 3e personne, on le compare bien souvent à Grand Theft Auto. Alors, une bonne fois pour toute, Yakuza/Like a Dragon n’a rien d’un GTA-Like ! Et si vous cherchez à le comparer à un autre jeu, choisissons plutôt une autre grande licence de Sega, dont il reprend une grande partie des bonnes idées et du gameplay : Shenmue ! Explorer des quartiers en interagissant avec la population, pouvoir entrer dans les magasins, jouer à des jeux rétro, acheter à manger, faire une multitude d’activités annexes, de la bagarre mais une bonne dose d’humour… C’est ça, Like a Dragon ! Pour en savoir plus, on vous recommande la lecture de cet ouvrage paru chez Third Editions.
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Pourtant, depuis quelques années, on sent comme un changement dans l’air. La série gagne en popularité. Le studio RGG lui-même est passé à la vitesse supérieure. Quand la série s’est installée et confortée autour d’un personnage, Kiryu Kazuma, RGG a aujourd’hui étendu son univers : la série dispose d’un nouveau héros, Ichiban Kasuga, dans un jeu qui abandonne les mécaniques d’action pour préférer le tour-par-tour des J-RPG… Sans oublier Tak Yagami, ancien avocat et détective, protagoniste d’une nouvelle franchise parallèle, Judgment. Qui évolue dans le même univers, mais vous place cette fois du point de vue de la justice.
Avec Like a Dragon : Infinite Wealth, disponible depuis le 26 janvier, on devine que RGG Studio a revu ses ambitions à la hausse. Pour la première fois, le jeu a bénéficié de ce que l’on peut considérer comme une intro sous forme de jeu vidéo, il y a quelques semaines (Like a Dragon Gaiden, notre test ici). Surtout, pour la toute première fois dans la série, l’histoire sort du Japon (Kamurocho à Tokyo, Ijincho à Yokohama ou Sotenbori à Osaka pour les épisodes précédents) pour nous emmener à Hawaï. Et là, on ne peut pas s’empêcher d’y voir une approche de séduction vers le marché américain. Et une envie, pour la série, de prendre son envol !
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Un jeu qui va plus loin dans son écriture
C’est clairement l’aspect du jeu pour lequel il y a le plus de choses à dire : si la série nous a habitués à des scénarii plutôt bien ficelés, et particulièrement captivants… Celui de ce Like a Dragon : Infinite Wealth va bien au delà de nos attentes ! On aime la série Yakuza pour sa profondeur. Et pour son propos à deux lectures. D’une part, les jeux de RGG vous servent l’humour loufoque et les situations absurdes que vous ne trouverez QUE dans les animes/mangas ou dans les jeux vidéo japonais. D’autre part, ces mêmes jeux vous parlent sans langue de bois et sans filtre du Japon, théâtre des péripéties des personnages principaux. Oui, il y a le coté carte postale, mais le Japon, ce n’est pas que les sushis et les mangas ; ce sont aussi des trucs plus sales, plus graves, plus tabous, comme le crime, la prostitution, les magouilles…
Ce nouveau jeu conserve tout l’humour et le ton décalé que l’on connaît à la franchise, mais s’embarque aussi sur des chemins plus sombres. On se marre toujours autant avec des quêtes annexes ou des situations complètement loufoques. Mais l’histoire principale va aussi aborder des thématiques plus dramatiques. Comme le premier Like a Dragon vous parlait par exemple de la condition des SDF au Japon, et de la galère de la réinsertion. Le scénario de ce Infinite Wealth va encore plus loin. Avec de vrais enjeux, véritablement plus pesants que d’habitude, tout au long des 14 chapitres ! Certaines situations vont vous placer dans une escalade de la tension. Avec des twists que vous ne verrez pas venir, mais que vous allez violemment prendre en pleine face. Et des acteurs comme Daniel Dae Kim (Lost, Hawaï 5-0) et Danny Trejo (Machete, Desperado)…
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Avec un test aussi enjoué, et l’envie d’acheter le jeu qu’il va (je l’espère sincèrement) susciter, il est toutefois nécessaire de vous mettre en garde. Et de vous inviter à ne pas foncer tête baissée pour vous procurer le jeu. Car ce scénario si riche, peut-être même trop, peut aussi devenir un défaut : pour être honnête, si vous voulez apprécier pleinement l’histoire à sa juste mesure et sans en perdre une miette, il est recommandé de connaître un minimum la série Yakuza. Mieux, on vous conseille très fortement d’avoir joué au Like a Dragon de 2020. Et d’avoir terminé le récent (mais plus court) Like a Dragon Gaiden, sorti fin 2023. Le jeu étant le plus « fan-service » de tous les épisodes, vous louperez forcément des références si vous avez zappé l’un des derniers épisodes.
En effet, Like a Dragon Infinite Wealth est la suite directe de Like a Dragon Gaiden. Il débute donc trois ans après la Grande Dissolution, qui marque la fin des Yakuzas. Et plus particulièrement du clan Tojo et de l’Alliance Omi. Ichiban Kasuga est devenu le « Héros de Yokohama » et travaille désormais comme employé dans le Hello Work (le Pôle Emploi local) d’Ijincho. Adachi et Nanba ont eux aussi trouvé du boulot. Jusqu’au moment où tout bascule ! Et pour des raisons qu’on vous laisse découvrir, Ichiban se retrouve à Honolulu, sur l’île américaine d’Hawaï.
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Si le scénario original qui gravite autour d’Ichiban se suit comme un excellent polar, il ne vous aura pas échappé, si vous avez vu les trailers du jeu, que Kiryu sera aussi de la partie. Et les parties consacrées au « Dragon de Dojima » sont justement celles qui vont jouer la carte de la nostalgie. D’une force que vous ne soupçonnez pas !!
Une durée de vie incroyablement longue !
Les jeux Yakuza/Like a Dragon sont réputés pour leur durée de vie colossale. Et là, on va donc aborder le second point fort du jeu, puisque ce Like a Dragon : Infinite Wealth pousse la jauge beaucoup plus loin. Infiniment plus loin ! L’histoire principale est longue ! Et pour voir le générique de fin, vous pouvez compter entre 60 et 70 heures de jeu minimum en ligne droite. Mais comme dans les autres épisodes, vous allez aussi retrouver tous les mini-jeux : le karaoké, les bornes de vieux jeux Sega (Sega Bass Fishing, Virtua Fighter 3tb ou encore SpikeOut), les UFO Catchers, les bouffes au restaurant, les fléchettes, le poker… Ainsi que les trèèèèèès nombreuses missions annexes ! Et là, selon votre niveau et le temps que vous allez passer à farmer, la durée de vie du jeu peut facilement être multipliée par deux, ou par trois ! Si ce n’est plus !
Il est difficile de quantifier toutes les quêtes annexes de ce Infinite Wealth, qui porte décidément bien son nom ! Vous allez par exemple retrouver, comme dans Like a Dragon, la quête bien barrée des Sujimon ! Autrement dit, à la demande du Professeur Sujimon, vous allez devoir attraper des combattants plus loufoques les uns que les autres… Pour les exploiter et les faire se battre dans une arène Sujimon. Chaque capture venant remplir un lexique appelé le Sujidex. En tant que dresseur Sujimon, vous les envoyez se battre et défiez les autres dresseurs, afin de gagner des badges obtenus contre les maîtres de la Ligue Sujimon… Vous l’avez compris, avec cette quête, Sega assume clairement toute ressemblance avec une série de Game Freak et Nintendo…
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L’autre nouveauté qui a retenu notre attention est un mode appelé Dondoko Island. Ici, on parle d’un simulateur de vie, qui vous envoie sur une île paradisiaque que vous allez devoir décorer, pour la rendre habitable. Objectif : la nettoyer tous les jours et combattre de sales pollueurs… Et en faire un petit paradis sur terre, en obtenant un classement de cinq étoiles pour attirer un max de touristes dans votre paradis insulaire… Ici, vous devrez aussi pêcher, attraper des insectes, et rembourser votre baraque. Non, vous ne rêvez pas, vous n’avez pas du tout basculé sur notre test de Animal Crossing New Horizons ! Nous parlons toujours bien de Like a Dragon Infinite Wealth ! Rien que ce mode, véritable jeu dans le jeu, va vous occuper des heures entières !
Avec une map trois fois plus grande que dans Like a Dragon (puisqu’elle se compose de trois villes), et plus d’une cinquantaine de missions annexes plus débiles les unes que les autres, sans oublier les nombreuses séquences (dialogues en marchant ou coups à boire au bar) qui ont pour rôle de renforcer votre amitié avec vos équipiers… Like a Dragon : Infinite Wealth compte parmi les jeux les plus longs (ce n’est pas un J-RPG pour rien). Et si vous décidez de mettre l’aventure entre parenthèses le temps de faire quelques missions, vous risquez de vite vous égarer pendant une heure ou deux, sans vous en rendre compte…
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Vous n’y croyez pas ? Et si on vous dit que l’on ne vous a même pas encore parlé du mode Crazy Delivery, qui est une copie carbone de Crazy Taxi… Mais dans laquelle vous êtes une sorte de « livreur Uber-Eats » qui doit se grouiller de pédaler pour livrer ses burgers et ses frites à vélo, en faisant des acrobaties ? Ichiban pourra aussi tenter de trouver l’amour grâce à Miss Match, une application de dating qui n’a rien à envier à Meetic ou à Tinder. Il doit alors séduire une jeune femme en lui envoyant des SMS, en étant rapide et en choisissant les modes réponses… Et puis, il pourra aussi devenir « ami » avec les gens qu’il croise dans la rue via l’application Aloha Links (le Facebook local). Au delà de l’application marrante, ce feat introduit la possibilité d’interagir avec les PNJ dans la rue.
Fabrication et amélioration des armes, développement du street-surfer (un engin électrique, sorte d’overboard, qui vous sert à vous déplacer), rallye photo de Alohappy Tours… On vous l’a dit, il y a une tonne de choses à faire dans le jeu… Et il est impossible de tout lister ici ! Mais sachez que ce Like a Dragon : Infinite Wealth va vous en donner pour votre argent ! En terme de contenu, c’est sans doute l’un des jeux les plus généreux que nous ayons vu depuis longtemps !
Et la technique dans tout ça ?
Du coté de la technique, le constat sera plus mitigé, moins dithyrambique. Certains aspects sont très réussis, d’autres beaucoup moins ! Avec des points forts qui sont ceux de la série depuis ses débuts. À savoir des modélisations exemplaires. Notamment des visages, toujours aussi détaillés et réalistes. Les expressions, ou les détails comme le grain de la peau, sont encore meilleurs sur la génération la plus récente, PS5 et XBox Series. Cela va de pair avec une mise en scène particulièrement soignée, qui reprend les codes des films d’action/polars asiatiques. Les cinématiques sont dignes des plus beaux films d’animation, avec un rendu qui vous fait même oublier, la plupart du temps, que vous êtes face à des modèles 3D.
Pourtant, le jeu a aussi techniquement des défauts. Et le pire est que ceux-ci ne sont pas nouveaux, pour ne pas dire qu’ils sont récurrents dans la série. Notamment les problèmes de collision avec les éléments de décor dans les rues, ou avec les PNJ. Bien que l’on note cependant des améliorations sur ce point. En revanche, on retrouve nos habituels PNJ qui apparaissent et disparaissent comme par magie en limite de zone. Parfois même qui s’évaporent alors qu’ils sont très loin des bordures de la map. Pas bien méchant, mais ça fait sourire, et ça vous sort d’un jeu pourtant très immersif. Plus discrètes, quelques fautes d’orthographe, de traduction ou de syntaxe se sont glissées dans les sous-titres en VF. Rien de bien méchant une fois encore. Et on n’en voudra pas aux traducteurs vu la quantité astronomique de lignes de texte ! Mais quand même : le « Bon Voyage » français (prononcé « bom boyaj » en japonais) qui devient « have fun » en VF… Moyen !
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Et puis, on pourrait aussi parler du « clonage de PNJ » dans les rues, très marqué dans cet épisode. Normal, en même temps, puisqu’il est sans doute celui qui affiche, haut la main, la plus grande quantité de personnages non jouables à l’écran. Attention, on ne parle pas ici du fait que, pendant les combats, vous affrontiez beaucoup d’ennemis identiques, puisque cela fait partie du délire d’Ichiban. Non, on parle bien ici de protagonistes des missions annexes qui sont basés sur seulement quelques modèles 3D. Et qui ont le même visage que le vendeur de burgers du coin de la rue, que le maître nageur, ou le client de la boutique de fringues…
Enfin, et nous allons parler ici de marketing plus que de technique, on terminera sur un point plus que douteux de la part de Sega : la façon d’obtenir le mode New Game +. Habituellement, pour débloquer ce mode qui vous permet de recommencer le jeu en gardant vos stats, objets, argent… Il suffit de le terminer une première fois ! Mais pas dans Like a Dragon : Infinite Wealth, puisqu’ici, le seul moyen d’avoir le New Game + sera d’acheter la version Deluxe ou Ultimate. Le mode n’étant pas disponible avec la version standard… Sauf contre une rallonge de 19,99€ sur le store. Pour un pack qui permet aussi d’inviter vos partenaires sur Dondoko Island, trois niveaux de difficulté, ou de combattre comme Sujimons. De la vente forcée, quoi…
Le retour du tour par tour
Si la saga Yakuza (avec Kiryu) s’est fait connaître par son système de combat typé action (vous appuyez sur les touches pour donner des coups), Like a Dragon (avec Ichiban) a littéralement cassé cette routine. Le personnage principal étant un fanboy absolu de la saga Dragon Quest, il se bagarre à la manière d’un J-RPG. Au tour par tour à l’ancienne, avec un menu vous permettant de choisir entre une attaque, une garde, une capacité spéciale, un objet, etc. Ça peut déstabiliser au départ, mais on s’y fait très vite ! Comme dans les jeux de Square-Enix, vous contrôlez quatre personnages. Et chaque combat vous rapporte de l’EXP qui va augmenter vos statistiques dès que vous passez un palier.
Et il faut reconnaître que le jeu de Sega nous sert la totale ! Entre les armes à optimiser, les tenues à changer pour améliorer vos stats, les attaques combinées (avec vos amis), les invocations (appelées Acolytes) à débloquer… Les développeurs poussent même le vice jusqu’à vous proposer un système de jobs, que même les Final Fantasy et consors ont abandonné depuis longtemps, du moins de manière aussi appuyée ! Non content d’être l’un des meilleurs jeux du moment, Like a Dragon : Infinite Wealth se paie même le luxe d’être le meilleur J-RPG auquel nous ayons joué depuis longtemps !
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Ce qui implique qu’il reprend à la fois les qualités, mais aussi les défauts des J-RPG. Et notamment un farming qui devient vite inévitable lorsque les ennemis présentent un niveau trop élevé. Lorsque j’écrivais plus haut que le mode principal m’avait tenu plusieurs dizaines d’heures, c’était bien évidemment farming compris ! Pour vous y retrouver sur la map, vous remarquerez que les ennemis apparaissent sous trois couleurs : en mauve, ils sont trop puissants et il faudra revenir après avoir acquis quelques niveaux. En rouge, ils sont forts, mais rien d’impossible. Enfin, en bleu, vous allez littéralement les rétamer, avec une touche L2 pour déclencher une annihilation qui expédie le combat automatiquement (pratique pour farmer justement) ! Alors, très vite, on prend l’habitude de cibler exclusivement les missions annexes, ou les groupes de méchants avec une couronne dorée au dessus de la tête, beaucoup plus forts (les sacs à PV).
Forger des armes ou gagner de l’XP ne sera pas le seul moyen de devenir plus fort. Et le jeu mise aussi (énormément) sur l’amitié et les liens qui unissent les dix membres de votre équipe. Liens que vous devrez renforcer de diverses manières. En déjeunant au resto, en buvant des verres au bar, en offrant des cadeaux à vos équipiers… Ou en déclenchant des dialogues contextuels pendant que vous marchez. Toutes ces actions auront pour effet de remplir une jauge qui, lorsque vous passez un palier, vous fait passer au niveau d’amitié supérieur. Et lorsque vous passez certains seuils, cette mécanique débloque des attaques combinées. Voire des attaques bonus automatiques réalisées par vos comparses. Redoutable !
Au final
Avez vous déjà ressenti cette impression de devenir littéralement obsédé par un jeu vidéo ? Au point de ne plus regarder la TV, de film ou de série, pendant plusieurs semaines pour vous concentrer exclusivement sur CE jeu ? Au point d’y penser tout le temps, voire de vous lever une heure plus tôt que d’habitude… Juste pour pouvoir y jouer une heure de plus ? Ces jeux sont rares ! Extrêmement rares, même. Mais Like a Dragon : Infinite Wealth est de ceux là. Comme plusieurs épisodes de la série Yakuza/Like a Dragon, d’ailleurs.
Like a Dragon : Infinite Wealth n’est pas un jeu que l’on a trouvé bon ! C’est un jeu qui vous retourne la tête, vous fait rire autant qu’il vous coupe le souffle. Un ascenseur émotionnel qui, du premier au dernier chapitre, vous fait passer du rire aux larmes, vous scotche à la manette avec ses rebondissements à répétition, vous met à terre avec ses twists que l’on n’avait pas vu venir… C’est aussi ce jeu qui marque, dont on continue à parler une fois la console éteinte. Un exemple concret ? Dans un restaurant dernièrement, je me suis retrouvé à parler de Like a Dragon : Infinite Wealth avec mon voisin de table, qui était jusqu’alors un parfait inconnu. Mais entendre parler d’Ichiban et Kiryu à la table d’à côté l’avait poussé à s’immiscer dans la conversation …
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RGG Studio, studio interne de Sega qui s’occupe exclusivement des jeux Like a Dragon ou Judgment, est une équipe qui ne nous a jamais déçus. Chacune de ses sorties est une réussite, et cet épisode ne fera pas exception à ce constat. Le studio nous livre, une fois encore, un jeu mémorable ! Par certains aspects de son scénario, il fera date dans la série. Tout comme pour son fan-service ! D’ailleurs, c’est bien là le plus gros bémol : si vous avez raté les précédents épisodes, vous allez louper de nombreuses références (notamment avec Kiryu). Mais si vous êtes un fan, vous allez prendre un pied colossal !
Like a Dragon : Infinite Wealth est une merveille, l’un des meilleurs jeux auxquels nous ayons joué depuis longtemps. Et un jeu qui, une fois terminé, laisse une sensation de vide. Il confirme une nouvelle fois que la série est LA véritable licence forte de Sega. Aujourd’hui très très loin devant un fameux hérisson bleu. On ne peut donc que vous conseiller ce nouvel épisode de la série Like a Dragon ! L’une des plus grosses réussites de 2024, et un très sérieux prétendant au titre de jeu de l’année ! Aloha !
Like a Dragon : Infinite Wealth
- Par : RGG Studio, pour Sega
- Sur : PS4 et PS5, XBox One et Series X/S, PC
- Genre : J-RPG
- Classification : PEGI 18
- Prix : 69,99€ (standard), 84,99€ (deluxe), ou 109,99€ (ultimate)
- Conditions de test : testé sur une version PS5 fournie par l’éditeur. Jeu terminé.
Les points positifs
- Visuellement, c’est magnifique
- Le scénario haut de gamme : parfois léger, parfois avec de vrais gros enjeux… Du caviar !
- Une durée de vie gi-gan-tes-que !!
- Le duo Ichiban/Kiryu qu’on attendait depuis si longtemps, et le casting global
- Le changement de décor, Hawaï
- Les jobs qui ajoutent de la variété à vos personnages
- L’humour bien débile comme on l’aime
- Danny Trejo et Daniel Dae Kim au casting
- Du fan-service encore et encore
- La Ligue Sujimon et Dondoko Island, deux énormes morceaux dans le jeu
- En VF
- La bande-son réussie
Les points négatifs
- Ça va être compliqué si vous n’avez pas joué au moins à Yakuza : Like a Dragon, Like a Dragon Gaiden, et Yakuza 6… Au mieux à tous les épisodes, Like a Dragon : Ishin! compris…
- Le New Game + qui n’est pas compris dans la version standard
- Technique : les PNJ qui s’évaporent, des textures parfois vieillottes, raideur de certains personnages…
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