RETRO-TEST. – Alors qu’arrive son remake HD, quoi de mieux qu’une chronique sur une véritable légende du jeu vidéo ? Nous allons donc aujourd’hui nous intéresser à Final Fantasy VII, l’un des meilleurs J-RPG. Et on vous explique pourquoi…
Avant-propos
Avant de commencer l’écriture de cette chronique, je crois qu’il est nécessaire de préciser certaines choses. Comme le fait que consacrer un rétro-test à Final Fantasy VII est une idée qui me trotte dans la tête depuis des années. Mais pour cela, je devais trouver le bon moment, et surtout construire une modeste chronique sur un jeu vidéo qui a un milliard de choses à nous raconter…
Depuis que j’ai mis les mains sur le jeu (mon second acheté sur PS1, après Porsche Challenge), je suis un fan de cet épisode, sans doute même plus que des autres Final Fantasy ! Encore aujourd’hui, il figure parmi mes jeux vidéo préférés. Alors, je suis bien conscient d’une chose : il y a énormément de choses à dire à propos de Final Fantasy VII, tellement qu’un article ne suffira pas… Et sera fatalement moins précis et complet qu’un livre…
► Lire aussi : RETROTEST : (1990) Thunder Force III, une référence du Shoot’em up !
Aussi, autant vous prévenir tout de suite. Il s’agit ici d’un rétro-test, et non d’un dossier sur le jeu. Certains aspects ne seront pas traités, ou le seront sommairement. Ce n’est pas un oubli, juste un choix…
Un pilier de la PS1

Il est moche. Ses personnages ne sont que des amas de polygones, les expressions faciales sont hilarantes, et l’animation laisse à désirer… Tels pourraient être les premiers mots d’un joueur d’aujourd’hui, qui découvrirait Final Fantasy 7 hors de son contexte de l’époque. Ce que je peux comprendre. Pourtant, je crois pouvoir écrire qu’aucun autre jeu, dans mon long parcours de gamer, n’a été un tel choc, une telle claque pour moi. Au point qu’encore aujourd’hui, je me souviens de mon état d’émerveillement, en plongeant aux cotés de Cloud dans cette grande aventure.
Après six volets sortis chez Nintendo, SquareSoft passait chez Sony pour un premier épisode en 3D. Final Fantasy VII est sorti initialement le 31 janvier 1997 au Japon. Il arrive sur les consoles européennes le 17 novembre de la même année. D’ailleurs, saviez vous que son développement avait commencé pour la N64 ? Suite à une brouille entre Nintendo et SquareSoft, le jeu sortira finalement chez un autre japonais : Sony.
► Lire aussi : Pourquoi Final Fantasy VII est-il passé avec fracas de la N64 à la PlayStation ?
Après le lancement du jeu, à grand renfort de promotion dans les médias (ah, le fameux « Faïneul Fantaisy sept » à la TV, vive le Franglais), le RPG ne tarde pas à séduire les joueurs du monde entier. 2,3 millions de jeux vendus au Japon en seulement 3 jours… En 2006, le décompte fait état de près de 10 millions de copies écoulées dans le monde, pour un titre qui continuera à se vendre après cette échéance.
Un « Erpégé » ?
C’est exactement cela. Final Fantasy VII est un RPG (ou Role Playing Game, ou jeu de rôle dans la langue de Molière). Pour les combats, il reprend le principe de ses aînés, à savoir le tour par tour, avec une jauge de temps qui définit l’ordre des actions de chacun. Vous disposez alors de plusieurs commandes : attaquer, utiliser de la magie ou des invocations, des techniques spéciales ultimes (jauge de Limit qui se charge quand vous prenez des coups), vous protéger ou fuir.
Je ne l’ai pas précisé, mais vous contrôlez alors trois personnages (sur les 8 qui composent votre équipe). Et contrairement à ce que disait une folle rumeur de l’époque, il n’est pas possible d’intégrer Sephiroth et Aerith à votre équipe en fin du jeu (sauf si vous utilisez un Action-Replay et ses codes de triche).
► Lire aussi : RETROTEST : (1995) Bust a Move 2 : des bulles, des couleurs, et du fun en grappes
Mais les combats ne sont pas tout, et FF7 bénéficie aussi d’une partie « exploration » très aboutie. Lorsque vous ne discutez pas avec des PNJ, lorsque vous ne vous lancez pas dans des quêtes annexes… Il est fortement conseillé de fouiller, même les coins les plus reculés de la map, pour y trouver des secrets, des armes, voire des invocations secrètes. Et bien entendu, le titre propose de nombreux mini-games annexes : élever des chocobos, jouer au casino ou faire du snowboard… Impossible de s’ennuyer, il y a toujours un truc à faire, n’importe où !
Outre le fait qu’il vous propose une quête principale très longue, Final Fantasy VII excelle aussi dans son endgame (ce que vous pouvez faire à la fin du jeu). Car si le dernier CD se focalise essentiellement sur la fin de l’aventure et le combat contre le boss final… Vous aurez une quantité infinie de choses à faire avant d’aller au combat. Finir les quêtes annexes, booster vos stats au maximum… On se souvient tous des combats douloureux contre les quatre Armes (de gigantesques monstres ultra-puissants). Paradoxalement, si le dernier CD est le plus court du point de vue de la narration, c’est sans doute celui sur lequel vous allez passer le plus de temps…
► Lire aussi : RETROTEST : (1995) Battle Arena Toshinden : le jeu qui a ouvert la voie à SoulCalibur
Vous vous demandez sûrement, aussi, pourquoi le jeu tenait alors sur trois disques. Et bien… Parce que, outre le fait que son aventure était longue, très longue… Il ne fallait pas moins de 3 CD pour stocker la quantité hallucinante de scènes cinématiques qui rythmaient cette grande aventure. Et croyez moi, les développeurs s’étaient fait plaisir ! Pour l’époque, ces centaines de séquences (parfois très courtes, parfois beaucoup plus longues) nous plongeaient dans un véritable film, reprenant les codes du cinéma… Pour mieux nous transporter, nous transmettre des émotions (la scène finale du 1er CD a traumatisé beaucoup de joueurs, certains ne s’en sont toujours pas remis).
En termes de réalisation, le jeu est à l’image de son introduction, qui passe d’une cinématique à une scène jouable, tout en douceur, de manière presque imperceptible. Je me souviens d’ailleurs avoir marqué un temps avant de comprendre que c’était à moi de jouer ^^ Final Fantasy VII est un cas d’école, une leçon de game-design encore aujourd’hui. Ne serait-ce que pour cette maîtrise de ses transitions, quand la plupart des studios découvraient encore les possibilités de cette jeune 3D.
Un scénario, plusieurs lectures
Vous le savez déjà : chaque Final Fantasy se déroule dans un contexte différent, suit une trame scénaristique différente et indépendante des autres épisodes. Avec ce septième volet, la série s’éloigne de son ambiance « médiévale heroic-fantasy » pour nous plonger dans un univers plus futuriste, plus steampunk.
On y suit Cloud Striffe, un ex-Soldat (un corps d’armée dopé à l’énergie Mako) ayant perdu la mémoire. Et ne me demandez pas pourquoi la VF a décidé de le rebaptiser Clad… Il rejoint un groupe d’éco-terroristes, Avalanche, afin de mettre la misère à la Shinra (ses ex-patrons), entreprise ultra-libérale qui fait son beurre d’une part en exploitant l’énergie vitale de la Terre (énergie Mako), d’autre part en vendant des armes.
► Lire aussi : RETROTEST : (1992) Super Aleste fait sa démonstration technique sur Super Nintendo
Mais le remue-ménage provoqué par la Shinra et par Avalanche ramène aux affaires Sephiroth. Comme Cloud, Sephiroth est un ex-Soldat, si ce n’est qu’il est considéré comme une légende, comme le meilleur d’entre tous. Suite à de tragiques événements, Sephiroth a pété un boulon, et son grand projet mégalo consiste à faire s’écraser une comète sur le monde… Afin de devenir un dieu en puisant toute l’énergie vitale de la Terre libérée par cette plaie béante.
Comme l’indique notre intertitre, le jeu offre une histoire principale, mais aussi plusieurs lectures, plus adultes que la moyenne. Car outre la trame que l’on peut suivre naïvement, au premier degré… Il est évident que, dès 1996-97, les scénaristes nous parlent déjà d’écologie, et du fait de péter notre planète à trop abuser de ses ressources (d’épuisement des ressources énergétiques, quoi). Le Final Fantasy VII Remake qui s’apprête à débarquer en 2020 arrive avec un propos qui, hélas, n’aura jamais été autant d’actualité.
► Lire aussi : RETROTEST : (1996) Tomb Raider : quand Core Design et Eidos inventèrent Lara Croft
Et croyez-moi, les sujets d’actualité, il y en aura bien d’autres ! Avec le comportement de Don Cornéo envers les femmes, Final Fantasy VII préfigure en quelque sorte du hashtag #balancetonporc ! Comme je l’ai dit plus haut, la Shinra est l’incarnation même de l’ultra-libéralisme, qui fractionne le monde entre les riches, et les autres confinés dans des bidonvilles. Et les propos autour du Soldat font, à leur tour, réfléchir à la question du militarisme. Et je ne parlerai pas du clonage, ou de l’épuration ethnique à travers le massacre des Cetras ou du peuple de Red XIII…
La vrai révolution : de la 3D dans un RPG

Aujourd’hui, certains d’entre-vous nous diront que… Graphiquement, ça pique pas mal les yeux ! Des polygones très apparents, une animation pas toujours très crédible… Si l’on est habitué aux standards actuels, Final Fantasy VII est un choc, mais pas dans le bon sens !
Mais ne perdons pas de vue qu’en son temps, il était aussi un choc, et cette fois dans le bon sens du terme. Il est le premier épisode de la saga tout en 3D. Enfin… En partie, puisque si les personnages étaient bien animés en 3 dimensions, ils évoluaient dans des décors pour la plupart en 2D, à la manière d’un Resident Evil. Exception faite des phases d’exploration sur la map, où le cadre était réellement en 3D.
► Lire aussi : RETROTEST : (2002) Kingdom Hearts, ou le mariage inattendu entre Disney et Square-Enix
Final Fantasy VII est parmi les premiers RPG à avoir exploité la 3D, alors que nous étions encore habitués aux jeux de rôle en 2D, avec de gros pixels. L’époque des 16 bits n’était pas si loin, quand on y pense. Et d’ailleurs, Final Fantasy VI (Super-Nes) était de ceux là. Rien que pour SquareSoft, on imagine que la transition a été brutale. FF7 a été un apprentissage pour ses développeurs. La conquête d’un nouveau territoire que l’on commençait à peine à explorer.
Je me souviens que, si les premiers jeux 3D, de combat (Toshinden, Tekken) ou de courses (Porsche Challenge, Ridge Racer ou Destruction Derby) étaient des claques visuelles… Les RPG en 3D me semblaient utopiques. Et l’annonce d’un Final Fantasy utilisant cette technologie était un rêve qui se réalisait. Aussi incroyable qu’il pouvait être… Jusqu’à ce que je ne possède le triple CD, pour voir concrètement tourner FF7 de mes yeux ébahis.
Le J-RPG sans défauts ?

Vous ne le savez que trop bien : lorsque l’on parle de ces jeux qui nous ont marqués, on a souvent tendance à embellir nos souvenirs. Pourtant, on ne va pas se mentir : Final Fantasy VII a aussi des défauts.
Le premier est, comme on a pu le voir, sa réalisation : de gros polygones et des graphismes pas très beaux, des animations très bizarres (persos qui font du sur-place ou du moonwalk assez fréquemment)… Des bugs et des problèmes de textures… Le jeu date énormément aujourd’hui. Et même en son temps, ça piquait ! D’ailleurs, pas plus de deux ans plus tard, SquareSoft nous proposera un Final Fantasy VIII (toujours sur PS1, en 1999 donc) beaucoup plus réussi visuellement.
► Lire aussi : RETROTEST : (1993) Avec Sim City, petite ville deviendra grande
Le second défaut est l‘écriture parfois approximative, voire un peu naïve de ses dialogues, de certains textes. Et avec des fautes d’orthographe en plus, ça peut parfois faire sourire. Mais cet aspect renvoie au texte que nous vous avions proposé sur la traduction de Secret of Mana en VF. Et il faut bien comprendre que, dans une fenêtre de dialogue, vous pouvez inscrire davantage de caractères japonais que de mots français. Et quand la VO est plus précise, plus cohérente, les traducteurs français auront donc dû parfois résumer, aller à l’essentiel… Pour tout faire rentrer dans les cases. Ceci expliquant cela.
Pour rester dans la traduction, on pourra aussi revenir sur certains mots, ou plutôt des noms, traduit de manière incompréhensible en VF. Cloud qui devient Clad, Red XIII qui devient Rouge XIII, Meteorain qui devient pluie de météores… Qu’il s’agisse des noms propres, des techniques, des objets ou des lieux… Les traducteurs ont cru bon de franciser tous les noms du jeu. Ça peut faire sourire, mais au cours de plusieurs passages, ces « erreurs » de traduction pourront gêner votre progression. Je pense par exemple à l’élevage de chocobos, pas toujours clair dans ses explications VF.
Nobuo Uematsu en très grande forme

À cette époque, on ne pouvait pas parler d’un Final Fantasy sans évoquer le compositeur attitré de la série : Nobuo Uematsu. Et encore une fois, les termes vont être élogieux, puisque le compositeur nous livre ici l’une de ses plus belles OST ! C’est d’ailleurs une sensation assez étrange mais, j’ai entendu certaines d’entre-elles tellement de fois qu’il me suffit aujourd’hui de les écouter pour avoir l’impression d’avoir joué la dernière fois à Final Fantasy VII la semaine dernière !
Bien que certains morceaux soient oubliables, peut-on passer à coté du magnifique thème d’Aerith, qui me met, encore aujourd’hui, les larmes aux yeux ? Quid du thème principal ? De celui de J-e-n-o-v-a, City of the Ancients ou de Cosmo Canyon, Gold Saucer ? Ou encore du thème du combat final contre Sephiroth, One Winged Angel, avec ses choeurs, sa couleur « musique classique » et son rythme endiablé ? Un thème qui, encore aujourd’hui, fait partie des préférés des fans, lors des concerts symphoniques Final Fantasy.
► Lire aussi : RETROTEST : (1992) Super Mario World réinvente le plombier à moustaches
Je pense sincèrement, au risque d’enfoncer des portes ouvertes, que la musique de Final Fantasy VII est l’un des ingrédients de la recette miracle. Sans les partitions d’Uematsu, le jeu resterait excellent… Mais il lui manquerait indéniablement un petit quelque chose, comme un plat pas assez salé, pour rester dans la métaphore culinaire.
Focus sur les personnages

Le monde de Final Fantasy VII va se diviser en deux camps, chacun avec ses personnages importants. Du coté des héros, le casting nous sert une belle brochette de personnages assez stéréotypés. Cloud, le héros ténébreux et solitaire ; Tifa, l’amie d’enfance qu’il ne faut pas embêter ; Aerith, fragile en apparence mais qui cache un lourd secret ; Barret, le tank de service avec son canon à la place du poignet ; Red XIII le félin qui parle ; Cid le vieux mécano un peu bourru ; Yuffie la voleuse ninja tout droit sortie d’un anime ; Vincent qui semble tout droit sorti de Castlevania ; ou encore Cait Sith, la peluche qui mettra un peu de temps à révéler son utilité…
On pourrait aussi s’attarder sur quelques personnages secondaires qui perpétuent de vieilles traditions de la série Final Fantasy. On retrouvera ainsi, dans le groupe Avalanche, Biggs et Wedge, les deux prénoms qui trahissent la fascination des développeurs pour Star Wars. Et si vous vous posiez la question, le nom complet de Cid est Cid Highwing, encore un nom récurrent dans la série !
► Lire aussi : RETROTEST : (1992) Street Fighter II : The World Warrior, l’increvable référence de la baston 2D
Chez les ennemis, on ne pourra passer à coté de Rufus, le boss de la Shinra, ou de ses hommes de mains, une organisation en costard appelée Turks. Elena, Tseng, Rude et Reno, vont vous coller aux basques tout au long de l’aventure, pour se dévoiler, petit à petit, très intéressants ! Pour sa partie mystique, on ne pourra pas non plus passer à coté de Hojo, un savant fou, et d’une mystérieuse créature placée au centre de l’intrigue, mais dont je n’en dirai pas plus : Jenova.
Mais pour bon nombre de fans de la licence, Final Fantasy VII nous a aussi offert le meilleur antagoniste de la série (bien que Kefka de FF6 tienne superbement le rang) : Sephiroth. Certains diront même qu’il est l’un des meilleurs méchants tous jeux vidéo confondus. Avec ses longs cheveux argentés et son sabre Masamune gigantesque, cet ex-Soldat d’élite est aussi badass que sadique.
► Lire aussi : RETROTEST : (1999) Chrono Cross, la digne suite de Chrono Trigger ?
Encore un point positif pour le jeu : Final Fantasy VII ne serait pas aussi bon si ses personnages, comme ses antagonistes, ne bénéficiaient pas d’une vraie écriture, d’une vraie profondeur. Ça fonctionne car à un moment donné du jeu, on EST véritablement ses personnages, comme si on les avait toujours connus. Avec leurs qualités, leurs défauts, leurs blessures, leurs objectifs… Final Fantasy 7 est l’exact opposé des personnages Disney, très manichéens : un héros tout blanc et un méchant d’un noir profond… Ici, Cloud comme Sephiroth sont tout en nuances de gris. Voilà pourquoi le casting fonctionne !
Matéria, le meilleur système de power-up ?

Les matérias sont un mystère. À la fois pour nos personnages qui apprennent à les maîtriser… Et pour les joueurs ! Car ce système de power-up est sans aucun doute le meilleur que Square-Enix n’ait jamais conçu pour ses RPG… Étrangement abandonné après Final Fantasy VII… Pourquoi ? C’est ça le mystère !
Pour faire très court, les matérias sont des sphères contenant de la magie concentrée. Vous pouvez les affecter à vos armes et accessoires, grâce à des slots conçus à cet effet. Peu au départ, plus votre arme est puissante et plus les slots sont nombreux. Mais cela ne s’arrête pas là, car ces slots fonctionnent par paire. Deux matérias compatibles, une fois associées, peuvent dévoiler des effets encore plus puissants… Par la suite, des armes vous permettront de créer encore plus de liens…
► Lire aussi : RETROTEST : (1994) Secret of Mana, le conte de fées de la Super-Nintendo
Les matérias sont de cinq natures, reconnaissables à leur couleur. Les vertes représentent les magies élémentaires (feu, glace, foudre, etc) au nombre de 21. Les 13 matérias bleues représentent des effets (turbo MP, attaque furtive, effets supplémentaires…). Les 13 jaunes sont des compétences, comme Coup Mortel, Attaque Double, Mimer, Sentir, Voler (ou encore Talent de l’Ennemi, qui demande de copier, pour les apprendre, 20 techniques particulières d’ennemis bien précis)… Enfin, les 16 rouges sont de puissantes invocations (Bahamut, Ifrit, Shiva ou encore Chevaliers de la Table Ronde). Sans oublier les 17 matérias mauves, qui vont être utiles pour booster vos stats (appât ennemi, Super EXP, Super GIL, Super HP, couverture, contre attaque…).
Vos matérias débutent au plus bas, et l’expérience des combats va les faire gagner en niveau. Aussi, il est très important de savoir que, lorsqu’une matéria atteint son niveau maximum (Matéria Maître), elle crée une copie d’elle-même (à son niveau le plus bas). Voici donc le meilleur moyen de devenir fort, en « reproduisant » les matérias les plus fortes du jeu (mais ça prend beaucoup de temps).
Des portages et un remake !

Tout d’abord présenté, à sa sortie, comme une exclusivité PS1, il est depuis devenu très facile de jouer à Final Fantasy VII. Dès 1998, il sort sur PC. Puis en 2009, il arrive en téléchargement sur le PSN, sur PSP et PS3.
Malgré les années qui passent, le jeu est toujours aussi populaire, et ne va pas en rester là. En 2015, c’est cette fois sur mobiles que Square-Enix publie un portage de Final Fantasy VII. Et début 2019, le jeu est annoncé sur Switch, pour une sortie quelques semaines plus tard.
► Lire aussi : RETROTEST : (1992) Sega passe la seconde vitesse avec Sonic the Hedgehog 2 sur Mégadrive
Mais si Final Fantasy VII fait aujourd’hui couler de l’encre, c’est bien pour son remake. Attendu depuis des années, il sera disponible le 10 avril prochain sur PS4. Oubliez les polygones, on parle ici d’une refonte totale, dans un jeu qui a remplacé son tour par tour par des combats dynamiques. Les fans seront cependant frustrés d’apprendre qu’il sera découpé en épisodes, le premier volet se limitant à l’arc Midgard. Mais nous allons vous en parler dans une preview…
FF7 Universe

Si l’on veut vous dresser une liste exhaustive des « produits » vous plongeant dans l’univers de Final Fantasy VII, on se doit aussi de vous toucher deux mots de ses spin-offs. Ils sont trois, avec un film en prime…
Nous allons évacuer tout de suite la question du film, intitulé Final Fantasy VII : Advent Children. Sorti en 2005, ce film d’animation se déroule deux ans après la fin du jeu. Mais pour éviter de trop nous éterniser, voici un article que nous lui avions consacré.
► Lire aussi : RETROTEST : (1995) Chrono Trigger : une dream-team pour un RPG légendaire !
Restent donc trois jeux, que vous devez essayer si vous souhaitez tout connaître du lore de Final Fantasy VII. Le premier sera très difficile à touver, puisque Before Crisis : Final Fantasy VII est un jeu sur mobiles, sorti au Japon. Son histoire se déroule six ans avant les événements de FFVII, du point de vue de la Shinra.
Les deux suivants sont beaucoup plus faciles à trouver. On citera tout d’abord Dirge of Cerberus : Final Fantasy VII. Sorti en 2006 sur PlayStation 2, ce jeu d’action vous met dans la peau de Vincent Valentine, un an après Advent Children. Enfin, Crisis Core : Final Fantasy VII (2007) est tout simplement l’un des meilleurs jeux de la PSP. On y incarne Zack, sept avant les événements de FFVII.
Au Final

Si vous êtes fan de RPG, Final Fantasy VII est indéniablement un jeu que vous devez faire ! Car derrière le simple jeu de rôle bien écrit se cache un titre qui a changé le regard sur le genre. Et d’une certaine manière, sur le jeu vidéo. Pour Square-Enix, il y eut un avant, et un après Final Fantasy VII, palpable dans les productions qui auront suivi.
Vous l’aurez compris : Final Fantasy VII est pour moi l’un des meilleurs RPG de tous les temps, avec Chrono Trigger (mon autre RPG préféré). Un jeu qui m’a tellement marqué en son temps que je peux encore ressentir mon enthousiasme de l’époque, 23 ans après. Aerith est toujours mon personnage de jeux vidéo préféré, et Sephiroth est pour moi parmi les meilleurs antagonistes du jeu vidéo.
Final Fantasy VII n’aurait jamais pu autant marquer les esprits (et les générations) s’il n’était pas bien plus qu’un simple jeu vidéo. Le plus fascinant est que, contrairement à ses graphismes, ni son scénario, ni son propos n’ont pris une ride. Et pour ceux qui l’ont connu en son temps, le souvenir est encore intact, l’émotion s’est à peine estompée. Comme le rêvait son antagoniste Sephiroth, il est parvenu à atteindre un statut privilégié : le temps ne semble avoir aucune prise sur lui, et il trône ad-vitam aeternam au panthéon du jeu vidéo…
Final Fantasy VII
- Par : SquareSoft (aujourd’hui Square-Enix).
- Sur : PlayStation 1, puis dans diverses compiles
- Genre : J-RPG.
- Classification : PEGI 7.
- Prix : 37,07€ en moyenne selon Argusjeux.fr pour la version « black label » et 31€ pour la version Platinum.

On aime :
- Plus d’une centaine d’heures de jeu
- Un scénario renversant et passionnant
- Une OST à tomber
- L’un des meilleurs antagonistes ever
- Des personnages profonds
- Beaucoup de cinématiques
- Le système de matérias
- Avoir tous ses personnages à fond à la fin du jeu
On aime moins :
- Les graphismes ont salement vieilli
- Les animations un peu bizarres
- Des traductions VF pas top