Que de souvenirs ! J’étais ado, nous étions en 1992 ! J’allais découvrir la joie de jouer sur Super-Nintendo. Et alors que tout le monde s’arrachait le pack « Super Mario World« , je découvrais avec joie le bundle embarquant deux manettes et Street Fighter II : The World Warrior ! Un jeu qui allait me marquer à vie !

Une longue histoire d’amour…

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Si à cette époque, je découvrais la Super-Nintendo, il en était tout autre pour Street Fighter II : déjà fan de ce jeu fabuleux, je pense que j’ai dû claquer l’équivalent du PIB de la Belgique en pièces de 5 Francs dans la borne d’arcade qui trônait au milieu du foyer de mon lycée.

Avant de commencer cette rubrique, je tiens à signaler que j’aurais très bien pu vous parler des suites, Street Fighter II’ (prime, sur Megadrive), Street Fighter II Turbo (les quatre boss devenaient jouables), Super Street Fighter II (avec l’ajout de Cammy, T-Hawk, Fei-Long et Dee-Jay) sur lequel j’ai passé des mois entiers, mais c’est vraiment la première mouture du jeu, la matrice d’origine, qui m’a le plus marqué, qui a vraiment révolutionné le genre, à mon sens.

Aussi, quelle ne fut pas ma joie de déballer la Super-Nintendo avec ses deux manettes et sa cartouche Street Fighter II (un pack qui fera vendre des millions de consoles à Nintendo) ! Cependant, je me souviens qu’à l’époque, mes parents avaient dû débourser 1290 Francs pour ce superbe pack !

Street Fighter II, donc, est un versus-game édité par Capcom, qui met en scène huit combattants avec leur style de combat propre… Une fois vos sept adversaire défaits, quatre boss apparaissent. Ce jeu est la suite de Street Fighter (du même éditeur), qui était qualitativement très en dessous de ce deuxième opus !

A chacun son style !

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Huit combattants donc. Certes, aujourd’hui le roster semble très limité, mais pour l’époque, c’était le top. Avec une fille au casting, en plus ! Chaque combattant représentait une nation. Le pitch tenait sur un post-it : des combattants de la planète s’affrontaient pour le titre de « Street Fighter« , le meilleur combattant de rue, et se retrouvaient vite à affronter l’organisation Shadowloo, dirigée par M. Bison.

Ainsi, les héros Ken (Amérique) et Ryu (Japon) étaient les deux héros, rivaux, maîtrisant le Karaté. La Chinoise Chun-Li maîtrisait le Kung-Fu tandis que l’Américain Guile était un expert du close-combat et des techniques de l’armée US. Le Brésilien Blanka (une bête sauvage), le Sumo japonais E. Honda, le yogi indien Dhalsim et le lutteur russe Zangief complétaient le tableau.

Une fois vos adversaires vaincus, quatre boss (non-jouables dans la version d’origine) apparaissaient : le boxeur américain Balrog, le ninja-espagnol Vega, le boxeur thaïlandais Sagat (le boss final de Street Fighter premier du nom) et M. Bison, le dictateur vêtu de son uniforme rouge.

Il existe de nombreux liens entre les personnages, ce qui apporte un plus au background du jeu : Ken et Ryu sont rivaux, Sagat veut se venger de Ryu qui lui a offert une belle balafre pectorale à la fin de SF1… Et à peu près tout le monde veut buter Bison, qui a lâchement exécuté un proche : le père de Chun-Li, le pote de Guile…

Et puis, il y a les personnages qui n’en ont rien à foutre : Zangief se bat pour la reconnaissance de sa patrie, Dhalsim veut gagner des thunes pour nourrir son village, Blanka veut montrer à Maman qu’il est devenu fort, Ken veut se marier et Honda veut prouver que le sumo n’est pas une discipline de chochotte !

On mélange les noms

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D’ailleurs, puisque l’on parle des boss, voici l’occasion de revenir sur une anecdote parfois méconnue des gamers : les noms des boss ont été changé par rapport à la version japonaise d’origine du jeu.

Ainsi, seul Sagat n’a pas changé de nom. Pour les trois autres, il y a eu « échange » ! Dans la version japonaise, le boxeur Balrog se nommait M. Bison, le « M » ne signifiant pas « monsieur » comme on a parfois pu le voir dans certaines traductions, mais « Mike »… Autrement dit « Mike Bison », en référence au boxeur Mike Tyson.

L’Espagnol ne se nommait pas Vega, mais Balrog dans la version d’origine. Par déduction, vous comprenez donc que le boss final, M. Bison, portait à l’origine le nom de Vega… Vous me suivez toujours ?

Capcom réinvente la baston

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A cette époque, qui dit « baston » dit « beat’m all », autrement dit des jeux comme Final Fight ou Street of Rage, des jeux dans lesquels vous distribuez les patates à des hordes d’ennemis, qui arrivent par groupes.

Avec Street Fighter, Capcom va démocratiser un style qui va connaître un succès retentissant : il fallait y penser, mais voici venue l’heure des « versus fighting », des jeux de combat à un contre un. Chaque combattant dispose d’une barre de vie qui représente sa santé. Elle diminue à chaque coup, et lorsque la jauge est épuisée, c’est le KO.

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Street Fighter II instaure le système de « puissance des coups » : à chaque touche de la manette est affecté un coup de poing faible, moyen et fort… Même chose pour les coups de pieds. Le joueur dispose également des « chopes » ou projections.

Capcom standardise également avec SF2 le principe des combos (enchaînements) et celui des coups spéciaux qui se déclenchent avec des manips qui ont bousillé des caisses entières de manettes, consistant en des quarts de tours ou avant-arrière plus touche, pour déclencher les fameux Hadôken, Shô-ryuken, Yoga Fire ou Flash-Kick et Sonic Boom… Avec seulement six boutons, les possibilités étaient infinies…

Phases de jeu

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Le jeu se divisait alors en deux sections distinctes. La première vous proposait tout simplement d’enchaîner les combats du mode « story », afin de parvenir jusqu’à Bison pour espérer voir la scène de fin de votre héros (chaque personnage possédait la sienne, tout comme chaque perso avait sa musique et son niveau). Huit niveaux de difficulté étaient disponibles, sachant que seul le niveau le plus haut vous permettait de voir une image inédite.

Tous les trois combats, le jeu vous proposait un bonus-stage, consistant à gagner du rab de points en démolissant une voiture ou des tonneaux dans un temps limité.

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Une fois le jeu terminé pour la 725e fois, c’est le second mode qui donnait toute sa saveur au titre : le mode versus, dans lequel vous pouviez affronter vos amis grâce à la seconde manette.

D’ailleurs, puisque nous parlons ici du tout premier Street Fighter II, je me dois de parler de cette immense frustration : il n’était pas possible de jouer le même personnage dans ce mode. Enfin, pas de manière officielle. Mais il existait un cheat-code permettant de régler le problème : à l’apparition du logo Capcom, il suffisait de presser rapidement bas, R, haut, L, Y, B, X, A 😉 Vous pouviez alors vous lancer dans des duels de Sonic Boom (avec une couleur alternative pour le second personnage).

Par la suite, le problème sera réglé officiellement : dans Street Fighter 2 Turbo, les boss sont jouables, vous pouvez choisir le même personnage lors de vos combats versus, et le soft vous propose même plusieurs niveaux de vitesse du jeu…

Conclusion

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Oui, je confirme que Street Fighter II est un jeu qui m’a marqué au fer rouge… Pour preuve, je me souviens encore de son cheat-code, de ses musiques et de chacune des manips pour déclencher les coups spéciaux (on les retrouve dans chaque épisode de la série). J’ai encore en tête, au bémol près, l’intonation de la voix off qui, à la fin du match, vous annonce « You win… Perfect !! » Treize ans après, je connais encore ce jeu par coeur !!

Si aujourd’hui, je continue à jouer sur Ultra Street Fighter IV, il n’y a pas une partie pendant laquelle je ne fais pas une référence à Street Fighter 2 ! D’ailleurs, quelle que soit la version, les persos que j’affectionne le plus sont Chun-Li, Blanka et Ryu, trois dinosaures de SF2. Et c’est avec la bave aux lèvres que j’attends Street Fighter V en février !

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En attendant, si vous souhaitez redécouvrir ce méga-hit qu’est Street Fighter 2, sachez qu’il est disponible sur l’eShop de Nintendo (pour Wii-U), mais aussi en version « remix HD » sur le PSN (pour PS3 sûr, mais j’avoue ne pas avoir vérifié sur PS4).

Ceux qui, comme moi, ont découvert ce jeu au début des années 90 n’ont jamais pu l’oublier, et le garderont à jamais dans la peau. A titre perso, je ne suis pas un fan de Street Fighter 2, ce jeu fait partie de mon ADN de gamer.;-)

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