En attendant sa sortie le 10 avril prochain, nous avons pu nous essayer à Final fantasy VII Remake. Il est l’heure de vous confier nos premières impressions.
Une très grosse attente
L’annonce d’un remake de Final Fantasy VII Remake ne date pas d’hier. En réalité, de premières rumeurs ont commencé à courir dès la sortie du film FF7 Advent Children, en 2005. L’attente des fans est alors énorme, mais il faudra attendre l’E3 2015 pour que Square-Enix officialise l’existence de ce remake (le 15 juin 2015 très exactement).
Sans vouloir puiser plus longtemps dans des explications qui seront reprécisées dans quelques semaines, à l’occasion de notre test définitif du jeu… Cette petite précision a vocation à vous rappeler que l’attente autour du jeu est gigantesque. Avec une hype monumentale, mais aussi des craintes de la part des fans. Notamment parce que son gameplay change du tout au tout, et parce que l’on sait qu’il sera découpé en épisodes.
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Et ça tombe bien, puisque nous allons aujourd’hui examiner tous ces aspects… En essayant le jeu… Ou plutôt sa démo, disponible gratuitement sur le PSN.
Précision : on ne verra pas tout

Il est important de vous préciser que nous n’allons pas tester ici la version définitive du jeu, mais sa démo. Autrement dit, un court passage qui correspond (pour ceux qui ont connu FF7) à la première mission, autour du réacteur Mako, à Midgar. On y fait la connaissance du groupe Avalanche, leadé par Barret. Notre héros vient tout juste d’être recruté, en tant que mercenaire.
Le jeu définitif sera bien plus long. Tellement que Square-Enix a décidé de le scinder en plusieurs parties, en plusieurs jeux. La première, qui sort le 10 avril, ne couvre que les événements de Midgar. Soit à peu près un gros quart du premier CD (sur trois) du jeu d’origine. Ça en dit long sur la longévité globale du titre…
I – Les graphismes

Alors là… Préparez-vous à manger une monumentale mandale ! Si l’on avait pu craindre que Square-Enix choisirait l’option de facilité en réalisant un simple remake de son RPG… Force est de constater que les développeurs ont pris cette affaire vraiment au sérieux ! C’est beau, c’est soigné… Et ça n’a plus rien à voir avec le jeu d’origine.
Les images parlent d’elles mêmes ! Rien que sur la démo, j’avoue avoir gaspillé quelques minutes pour m’arrêter, pour contempler… Tant les textures des personnages que les détails dans le décor. J’ai l’impression ici de découvrir un jeu que je connais pourtant par cœur ! Visuellement, les cinématiques sont superbes, les phases de gameplay plus classiques, mais chouettement réalisées.
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La réalisation est complètement dingue ! Je n’ai pas repéré de bugs ou de lag. Le tout est assez fluide, et je ne trouve rien à dire non plus sur la distance d’affichage des ennemis juste parfaite. Les graphismes sont fins, et dans cette première partie censée se dérouler dans une usine sombre, les jeux de lumières sont vraiment chouettes. Seule ombre au tableau : lorsque vous vous collez à un personnage, en grimpant à une échelle par exemple, vous lui passez en partie au travers, tandis qu’il devient semi transparent… Un peu étrange comme sensation.
II – La jouabilité

C’est sur ce point que les avis étaient les plus mitigés. Adieu « tour par tour » du jeu d’origine ! Final Fantasy VII entre dans l’ère des jeux aux gameplay orienté action. Ici, tout se joue en temps réel, un peu comme dans un Platinum Games. Les combats sont donc plus rapides. De ce fait, doit-on craindre une durée globale plus courte ? Et bien paradoxalement, pas vraiment : il m’aura fallu 45 minutes pour plier cette démo, et donc la mission du premier réacteur… Qui se terminait plus vite sur PS1.
La touche carré est affectée au coup de base, quand la touche triangle vous permet d’activer les compétences. La touche X vous permet d’accéder aux objets ou aux sorts, tandis que vous lockez vos ennemis avec R3, et que la croix de direction vous sert à switcher d’un personnage à l’autre. Enfin, vous pourrez aussi parer les coups.
Notez que cette démo est proposée avec trois niveaux de difficulté, et que la jouabilité peut être classique, ou orientée action en facile ou normal (la difficulté d’origine). Le mode classique, simplifié, vous propose simplement de choisir les capacités, vos personnages font le reste.
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Ce premier niveau permet de constater d’une part que la carte a été entièrement redessinée. D’autre part, sur votre parcours, de nouveaux obstacles et de nouveaux ennemis ont fait leur apparition. Le jeu semble donc bien différent de celui qu’il a été autrefois. C’est un coup à prendre mais, très vite, le fan fait le deuil de la jouabilité d’antan, pour finalement apprécier ces nouvelles mécaniques qui offrent une prise en main très agréable, et plus contemporaine.
Lors des déplacement, si l’on peut courir avec R2, on constate que notre héros est parfois un poil rigide lorsqu’il s’agit de choper une échelle, ou de se placer à un endroit précis… Mais on s’y fait rapidement, comme on s’habitue très vite à cette nouvelle jouabilité : on oublie ces changements, pour plonger à 100% dans l’histoire.
III – Les musiques et le son

Je vais sans doute me répéter mais… Les compositions musicales sont une grosse taloche ! Les sublimes musiques de Nobuo Uematsu sont ici sublimées par leur réorchestration… Et selon la situation, on constate même une évolution dans les arrangements musicaux. C’est du tout-bon, et à ce stade, je pense que l’achat de l’OST du jeu va vite devenir une nécessité absolue…
Au niveau des sons, le plus gros choc viendra du fait que le jeu est entièrement doublé en VF. Et quand on a connu les héros muets, avec un bruitage de machine à écrire avec la fenêtre de textes… C’est une claque. D’autant que dans le jeu, on va retrouver des voix très connues. Par exemple dans le trailer ci-dessus, il ne vous aura pas échappé que Patrick Borg (voix VF de Son Goku adulte) est au casting vocal.
IV – La fidélité par rapport à l’œuvre d’origine

On commence par une bonne note ? OK, alors, je devine déjà l’énorme banane qui se dessine sur le visage des fans, en constatant que le héros s’appelle bien Cloud dans cette version ! Et non Clad comme l’avait traduite la version VF de 1997.
Pour le reste, en un peu moins d’une heure, il est compliqué de se faire un avis très précis sur ce point. Mais le peu qui est visible ici est plutôt prometteur. On se régale par exemple de voir que Barret a gardé son côté bourru. Et quand autrefois ses mimiques colériques nous amusaient, tout se joue ici avec les punchlines qu’il échange avec Cloud.
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Les développeurs ont soigné tous les détails. On appréciera par exemple de voir les matérias enfin visibles sur les armes de nos protagonistes. Par ailleurs, le chara-design dans son ensemble est éblouissant, qu’il s’agisse des modélisations de Jesse, Biggs et Wedge, ou des soldats et de leurs animaux de compagnie…
L’histoire est strictement la même ! Mais les nouvelles cinématiques, les cut-scenes et les nouvelles actions servent un scénario plus lisible, plus précis. Le premier combat de boss gagne ici en prestance, et grâce aux cinématiques, on en ressent encore plus le danger que représente le monstre mécanique qui vous affronte…
Au final : mon degré d’attente

Ceux qui connaissent ma passion pour Final Fantasy VII savent ce qu’il en est pour moi… Ce remake est tout simplement l’une de mes plus grosses attentes de 2020 (avec Animal Crossing, Cyberpunk 2077 et Yakuza 7). Et cette démo ne fait que confirmer ! Oui, je compte bien ruiner tout mon temps libre sur FF7R dès le 10 avril !
Final Fantasy VII Remake sera assurément l’un des titres forts de cette année 2020 ! Et cette démo nous permet de constater que, chez Square-Enix, les équipes de Tetsuya Nomura ont fait un boulot incroyable. Peu à peu, mes craintes s’estompent. Car aussi culte que soit Final Fantasy VII pour moi, ce remake n’a pas vocation à le remplacer dans nos cœurs, juste à nous proposer un autre point de vue. Et voir la magie opérer aujourd’hui de la même manière qu’un certain jour de 1997, c’est plutôt bon signe.
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Cependant, même en ayant encore des étoiles dans les yeux, je crois qu’il est bon de vous rappeler que c’est uniquement la version définitive du jeu qui nous permettra de nous faire un avis définitif. Ici, par définition, nous n’avons pas le recul nécessaire pour juger le jeu dans sa globalité. Et on n’est jamais à l’abri d’un petit tas de poussière caché sous le tapis. Mais pour l’heure, presque tous les voyants me semblent au vert (le seul bémol venant, selon moi, de son découpage en épisodes qui risque de frustrer les joueurs en fin de premier CD)…
► Final Fantasy VII Remake sortira sur PS4 le 10 avril.