Si vous êtes un fan de F1, alors comme chaque année, vous vous posez la même question : qui de Verstappen, Alonso, Hamilton, Perez, Russell… Sera sacré à l’issue de la saison 2023. Et comme chaque année, vous envisagez d’investir dans le nouveau jeu Formula One, afin de réécrire l’histoire à votre manière. Mais une question se pose : ce EA Sports F1 23 mérite t-il vraiment les 80€ demandés, ou n’est-il qu’un F1 22 réchauffé ? La réponse, c’est maintenant avec notre test.
Et si c’était le nouveau Fifa ?
Oui, je sais : Fifa est un jeu de foot d’EA Sports. Mais ce jeu qui, comme la série F1, sort chaque année en mettant à jour ses effectifs, n’est plus ! Le jeu existe toujours, mais privé des droits d’utilisation du nom Fifa, EA Sports « tsénégame » va devoir vous habituer à cette nouvelle appellation, EA Sports FC ! Pendant ce temps, dans le catalogue d’Electronic Arts, il est une licence qui prend du galon, qui gagne en visibilité. Relative à un sport qui gagne de la notoriété. Autrefois sport de niche, la Formule 1 n’a jamais été aussi populaire, auprès du grand public, qu’aujourd’hui.
Depuis l’édition 2021, le jeu officiel du championnat du monde de F1, développé par Codemasters depuis 2009, est passé sous la houlette de EA Sports. Et comme je le disais plus haut, les années 2020 correspondent à une période de mise en lumière de la Formule 1. Sa popularité gagnant du terrain à chaque grand prix : beaucoup de personnes qui ne regardaient jamais la F1 auparavant s’y intéressent désormais, dont de plus en plus de femmes… Les USA habituellement plutôt intéressés par l’Indycar sont le nouveau territoire dragué ouvertement par la FIA (avec trois GP, et désormais un pilote : Logan Sargeant chez Williams)… On n’a jamais vu autant d’ouvrages sur la F1 en librairie, etc… Certains diront que la série Netflix Drive to Survive y est pour beaucoup… Pour d’autre, c’est la discipline et ses règles qui ont évolué, au point de devenir très intéressantes…
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Et cela se ressent aussi sur le jeu vidéo. Depuis qu’EA Sports a récupéré la licence F1 (ou plutôt devrait on dire « retrouvé » car plusieurs titres de la licence étaient sortis sous l’étiquette EA Sports entre 2000 et 2003), pour la troisième fois, le jeu se veut plus accessible. Il lorgne toujours du coté de la technique, veut séduire les puristes des réglages… Pour autant, la licence veut aussi conquérir le grand public, celui dont l’expérience de course se limite à Mario Kart ou Gran Turismo. Et si à une époque, F1 pouvait vous faire vous arracher les cheveux pour sa difficulté, n’importe qui, aujourd’hui, peut prendre du plaisir en pilotant des bolides lancés à 350km/h.
Vous comprenez donc mieux, maintenant, le sens de mon intertitre ci-dessus. Sans parler du genre, la question est de savoir si F1, autrefois un jeu de niche, n’est pas en train de devenir petit à petit un jeu que l’on retrouvera dans beaucoup de foyers ? Sans parler pour l’instant d’un jeu qui s’arrache en millions d’exemplaires… Et s’il devenait le nouvel incontournable à avoir pour s’amuser avec les copains. Avec son solide mode online ou en local (puisqu’il fait partie des jeux qui proposent encore de jouer à deux sur le même écran). Soyons honnête : on n’en est pas encore là. Mais le jeu de EA Sports a désormais la stature qui le permettrait, et tout dépend maintenant du marché ! Mais passons au jeu, générique ! (et comme on est sur le jeu officiel du championnat FIA, c’est le même générique que sur Canal+ qui vous accueille ici…)
Les nouveautés de la saison 2023



La nouveauté la plus évidente est la mise à jour du plateau suite au mercato qui s’est joué en fin de saison 2022. Alonso est désormais chez Aston Martin, l’écurie Alpine est maintenant 100% française avec Esteban Ocon et Pierre Gasly, le plateau a accueilli trois rookies (Nyck De Vries chez Alpha Tauri, Logan Sargeant chez Williams, et Oscar Piastri chez McLaren), Hulkenberg retrouve un volant chez Haas… Avec bien entendu les deux nouveaux circuits que l’on va découvrir lors de cette nouvelle saison : le Las Vegas Street Circuit (USA, le 18 novembre), et le Lusail International Circuit à Doha (Qatar, le 8 octobre).
Mais si la saison se compose de 22 Grands Prix, le jeu vidéo, lui, vous propose 25 tracés, puisque trois historiques sont inclus en bonus au lancement du jeu. Paul Ricard (France), le circuit international de Shanghai (Chine) et le circuit international d’Algarve (ou Portimão, au Portugal).
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Après neuf ans d’absence, les drapeaux rouges sont de retour, afin de mettre un peu de piment dans les courses de F1. Et bien entendu, les développeurs ont pensé à les intégrer au jeu, comme la safety-car virtuelle, et la nouvelle réglementation. Les drapeaux rouges peuvent en effet changer littéralement l’issue de la course. Ils peuvent se déclencher et stopper l’épreuve lorsque survient un incident sur la piste, ou lorsque la météo devient extrême. Ce qui demande encore plus d’anticipation quand vous programmez vos arrêts aux stands, car un drapeau rouge qui survient au mauvais moment peut mettre votre stratégie en l’air. Et avantager vos adversaires.
Enfin, du coté du gameplay, on note l’apparition d’une nouvelle distance de course. Autrefois, dans les réglages, vous pouviez notamment choisir une course réduite à 25% de l’épreuve réelle, ou à 50%, mais rien entre les deux. Les joueurs peuvent désormais choisir une course à 35% de la distance réelle. Dernière nouveauté importante : une nouvelle technologie qui simplifie la jouabilité à la manette, Precision Drive, mais on en reparle plus bas.
Point de rupture 2 : le gros morceau



Il est temps de vous parler du plat de résistance de ce F1 23, le menu sur lequel j’ai passé le plus de temps ! Autrement dit, Point de Rupture 2 (Breaking Point 2), mode Histoire qui fait son grand retour. En effet, le premier épisode était apparu dans F1 21, mais était absent de son successeur l’an passé. Ce mode scénarisé reprend l’histoire là où il l’avait laissée il y a deux ans. Aiden Jackson et son rival, l’arrogant Devon Butler, sont désormais équipiers au sein de la 11e écurie de la grille, Konnersport Racing Team. Écurie dont le propriétaire n’est autre que le père de Devon… Tiens donc ! Toute ressemblance avec la réalité… Hasard ou coïncidence ? 🙂
Dans ce mode scénarisé, en 17 chapitres, on appréciera la magnifique mise en scène. C’est simple : l’histoire défile sous vos yeux comme un épisode de la série Netflix Drive to Survive (Pilotes de leur Destin, en VF). Avec une mise en scène, des plans, des séquences (interviews sur fond noir notamment) qui ressemblent à s’y méprendre au programme du service de streaming. À ce niveau, ce n’est plus de l’inspiration, c’est un hommage ! Ce mode reprend d’anciens personnages comme Casper Akkerman, mais en introduit aussi de nouveaux. À l’image de la pilote Callie Mayer, championne de F2, qui va venir vous titiller sur la grille. La durée de vie de ce mode est très correcte, avec une fin entre 15 et 20 heures de jeu selon le mode de difficulté choisi…
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Concrètement, en jeu, ce mode déroule une histoire qui s’inscrit dans des scénarii qui vont vous imposer des objectifs précis. Par exemple, sur un départ lancé au 35e tour, vous devez remonter à la 15e place. Ou bien finir la course devant un pilote précis, voire devant votre équipier. Ou encore, rattraper un incident en regagnant les places perdues… Et si vous atteignez l’objectif, d’autres missions bonus se présentent à vous. Ce mode est très dynamique, et particulièrement prenant ! Il est d’autant plus intéressant que vous n’incarnerez pas un seul personnage, mais tous les protagonistes à tour de rôle. En revanche, petite déception : ce mode est très scripté et vos décisions n’ont pas vraiment d’importance : au final, il n’y a qu’une fin.
Des femmes en F1
À quand des femmes en Formule 1 ? Dans la vraie vie, la dernière femme à avoir piloté une F1 lors d’un GP est Giovanna Amati. Au volant d’une Brabham-Judd BT60B, en 1992. Et depuis ? Et bien… On attend ! Et le jeu vidéo de Codemasters, depuis quelques années maintenant, est sans doute le seul endroit où vous pourrez incarner un avatar féminin. Mais au delà du pilote que vous pouvez créer pour le championnat, le mode Point de Rupture 2 de F1 23 met aussi en scène une femme pilote, Callie Mayer, championne de F2 qui accède à la Formule 1. Pour la mettre en scène, les développeurs se sont rapprochés de Jamie Chadwick, triple championne du monde de W Series et pilote de l’écurie Williams Racing.
C’est (re)parti mon kiki, comme en 22



Pour le reste, le jeu est relativement proche de l’édition précédente, pour ne pas dire que c’est le même. Le mode F1 World est le hub où vous retrouverez les grands classiques : la course rapide en pilotant les F1 de 2023 ou les F2 de 2022, le championnat à façonner selon vos souhaits (vous choisissez le nombre de manches, et les règles), les contre-la-montre, les séries et les épreuves. Oui, c’est LE menu du online ! D’ailleurs, en parlant des épreuves solo et multi, impossible de passer à côté, puisque c’est en remplissant ses objectifs que vous allez gagner de l’argent ingame. Et des améliorations techniques pour votre voiture (avec des niveaux de performance ou de rareté, qui font penser aux RPG). Mais pas que. Car c’est aussi dans ce hub que vous trouverez votre showroom, les options de personnalisation, votre garage, vos trophées… D’ailleurs, petite remarque : ça aurait été cool de pouvoir récupérer ses réglages de 2022…
Sur le menu d’accueil, vous pourrez aussi vous attarder sur le mode multijoueur local en écran splitté : une possibilité qui devient rare de nos jours. Le second mode qui risque de monopoliser tout votre temps (après Point de Rupture, je veux dire), c’est le mode Carrière. Un mode qui n’est fondamentalement pas différent de celui de 2022. Vous créez votre avatar, et plusieurs choix vous sont offerts : débuter en F2 ou directement en F1, démarrer avec votre propre écurie ou être recruté chez l’une des dix équipes réelles… C’est là que vous allez enchaîner les 22 week-ends de la saison, avec les trois séances d’essais habituelles, la séance de qualifications du samedi… Et enfin le Grand Prix du dimanche ! Notez que, comme l’an passé, six GP modifient cette organisation avec une course qualificative au sprint.
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Comme je l’ai écrit plus haut, ce mode est un copier-coller de celui de 2022, avec des équipes actualisées. Les animations de votre team en fin de course, celles des podiums, et le surnom que vous donne le commentateur… Seront les mêmes que l’an passé. Du coté des extras, on retrouvera les épreuves de Supercars, lors de phases transitoires du mode Carrière (sous forme de mini-défis). Ou encore votre appartement très design, à redécorer à loisirs, les livrées ou les tenues à modifier. On aime ou pas. Les Supercars apportent un peu de variété au jeu, bien que ces épreuves ne soient pas très originales (pour piloter ce type d’engins, on préférera un Gran Turismo 7 ou un Forza).
Mais c’est une option qui nous laisse un sentiment de frustration, avec cette impression qu’elle prend la place d’une autre. Par exemple un mode rétro avec les bolides historiques ou les pilotes d’antan, comme la série F1 savait nous le proposer il y a quelques années. Ici, la nostalgie se limite à des équipiers de légende que vous pourrez recruter si vous décidez d’incarner la 11e équipe du plateau. À l’image de Michael Schumacher, Félipe Massa, Ayrton Senna, Nigel Mansell, Alain Prost, Jacques Villeneuve, Mika Hakkinen, Jenson Button… On aurait aussi pu parler de la boutique, ou de la salle de projection qui vous permet de revoir les temps forts que vous avez enregistrés… Il n’y a pas à dire : en termes de contenu, F1 23 est un jeu très généreux. Et sur ce point, il l’est beaucoup plus que son prédécesseur (que beaucoup n’ont pas encore terminé).
Une jouabilité améliorée



Du coté de la réalisation, le jeu est, encore une fois, le même que l’an passé. Seuls les skins des voitures changent. Mais les animations des PNJ, des teamates, des pilotes lors des podiums… Tout ceci vous soufflera comme une impression de déjà vu. Néanmoins, cela ne signifie pas que le jeu soit laid, bien au contraire : c’est magnifique à regarder ! Même si on reprochera des environnements qui manquent de folie. On a du public, mais qui est bien sage dans les gradins, on aurait aimé des Tifosis en folie, des foules en délire… Le tout reste vraiment agréable à l’œil et, c’est le plus important, c’est terriblement immersif. Piste qui se dégrade, graining sur les pneus, et surtout jeux de lumières de folie… Si les machines actuelles font quasiment disparaître les temps de chargement, certains tiqueront sur la connexion à votre compte EA qui vous fait perdre du temps à chaque fois qu’elle se lance.
Et le gameplay dans tout ça ? Et bien, il est top ! Comme l’an passé, F1 23 est un jeu à la carte, que vous pouvez configurer comme bon vous semble. Le débutant pourra s’éclater avec toutes les aides activées, les drapeaux et les dégâts désactivés, des courses réduites à 5 tours, et une IA au plus bas. Le puriste, lui, jouera à la régulière. Avec un départ où il faut débrayer au bon moment, des QTE pour optimiser son passage au stand, et surtout des courses plus réelles sur la distance. Avec la possibilité de voir la safety-car entrer en piste, et les autres pilotes devenir plus coriaces. Le fou furieux, lui, fera tous ses réglages manuellement lors des séances d’essai, prendra la piste avec les fautes activées, l’usure des pneus et la consommation du carburant en situation réelle, et la distance de course à 100%. L’immersion totale !
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Ceux qui, comme moi, jouent à la manette, vont sentir une très grosse différence cette année. Car EA Sports F1 23 est le jeu qui lance une nouvelle technologie nommée Precision Drive. Une technologie qui sonne comme la formule magique qu’attendaient les joueurs pour des sensations plus réalistes. Et cela se ressent notamment sur la direction, plus précise. Concrètement, il est par exemple possible de désactiver les aides au pilotage, et finir une course sans avoir crashé la voiture. De freiner dans un virage, puis de remettre les gaz sans se prendre pour une toupie Beyblade. Et si vous sentez la voiture partir, il est possible de la récupérer en braquant dans le sens opposé… C’est vraiment agréable, pour ne pas dire grisant, et la conduite est surtout plus naturelle ! Et si l’erreur reste possible, le joueur n’en est que plus confiant, et prend plus facilement des risques… Autrement dit, on retrouve la jouabilité quasi parfaite à laquelle nous avait habitué la licence il y a quelques années.
Enfin, je sais que vous vous posez la question, alors… Oui, l’IA a aussi été améliorée. Vous ne vous en rendrez pas compte si vous jouez en difficulté facile. Mais le jeu semble en avoir fini avec les IA qui vous bourrinent. Qui semblent avancer sur des rails, et qui, en cas de collision, ne se détournent pas de leur trajectoire. On a ici de vrais dépassements en bonne et due forme, des erreurs de l’IA. En revanche, un reproche récurrent concernera l’arbitrage, pas toujours juste. Les juges ferment souvent les yeux quand l’IA comment des erreurs. Ou bien vous pénalisent, même si vous n’êtes pas responsable du drapeau jaune.
Des statistiques délirantes



Je ne doute pas un seul instant (du moins, je l’espère fortement) que Codemasters va mettre le jeu à jour très vite, afin de rééquilibrer les stats des pilotes. Car si vous vous intéressez un minimum à la F1 dans la vraie vie, certaines situations en jeu risquent de vous faire pouffer de rire. Je m’explique : comme l’an passé, j’ai aussi relancé une saison. Et, comment vous dire ? Voir Max Verstappen bloqué en huitième position durant toute la course, ça fait bizarre. Mais pas autant que de se battre pour la pôle contre… Lance Stroll, qui terminera finalement à la 2e place derrière moi, soit plusieurs positions devant son équipier Fernando Alonso… On est dans une dimension parallèle ! … Ou dans un jeu vidéo, puisque à contrario, rien ne vous empêchera en tant que joueur de mener Charles Leclerc, Lando Norris ou Yuki Tsunoda vers le titre.
D’ailleurs, ce n’est pas le seul point sur lequel le jeu va vous faire sourire. Je pourrais aussi vous parler du pilote du jour. Ce pilote brièvement mis en avant par le commentateur en fin de course. Un choix qui est parfois complètement aléatoire et aux justifications contestables. Et qui n’a souvent rien à voir avec les exploits réalisés sur la piste. Dans la cabine des commentateurs, il m’a semblé que Jacques Villeneuve était très présent aux cotés de Julien Fébreau. Or, cette saison dans la réalité, le Canadien est beaucoup moins disponible, car engagé en championnat d’endurance. Fébreau partage donc aussi le micro avec Franck Montagny, Jean Alesi et Romain Grosjean (et même Alain Prost à Monaco). Mais on imagine que le casting vocal a été enregistré avant que Jacques Villeneuve n’officialise son agenda 2023.
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Concernant l’habillage du jeu, on constate un effort sur le menu. Moins austère que les années précédentes, et surtout plus moderne ! C’est plus agréable et… Plus compliqué aussi. Car ce nouveau menu est, malgré son apparence simplifiée, plus complexe. Je m’explique : en toute logique, vous irez chercher les courses rapides sur le menu d’accueil, comme d’habitude. Et bien ici, non ! Il vous faudra aller dans F1 World, qui est le vrai hub du jeu, pour tout trouver sous l’onglet jouer. En revanche, gros bémol sur l’habillage in-game. Notamment avec tous les animations liés à la mise en scène avant, et après la course. À savoir les présentations de circuits, les arrivées et scènes avec votre team, les podiums… C’est joli mais… Ce sont tout simplement les mêmes que l’an passé.
Et je terminerai sur le son : ce n’est pas ce que vous remarquerez en premier, mais je peux vous assurer que le rendu sonore du jeu est une merveille. Si vous êtes attentif (et si vous jouez avec un casque), vous remarquerez une amélioration des sons moteurs, mais pas que. On entend le plancher qui frotte le bitume, l’air qui se diffuse, les vibreurs, les claquements de la boite de vitesse… On s’y croirait ! La playlist du jeu est très agréable, avec une orientation très électro. Avec des noms tels que Skrillex ft. Noisa, josh pan & Dylan Bradley, The Chemical Brothers, Tiësto x Tate McRae, Wet Leg, Romy & Fred… Soit environ 35 morceaux.
Au final



Attention à ne pas se fier aux apparences. Car au premier abord, ce EA Sports F1 23 ressemble à s’y méprendre à un certain F1 22. Ce qui pourrait conduire certains d’entre vous à passer leur tour, et attendre de voir ce que proposera EA Sports F1 24 dans un an. Si vous n’êtes pas un acharné de Formule 1, et que peu vous importe de conduire les voitures de 2022 ou 2023, alors vous avez sans doute raison. À plus forte raison avec un jeu vendu à 80€ pour sa version standard. Mais si vous allez plus loin, et que vous grattez la couche en surface, ce F1 23 s’avère au final bien plus riche qu’il n’y paraît.
Non, c’est vrai, il ne propose pas tant de nouveautés que ça. Mais… Quelles nouveautés ! Point de Rupture 2 apporte un vrai mode scénarisé, passionnant, comme EA Sports avait su nous en proposer avec The Journey (et son protagoniste Alex Hunter) dans Fifa 17 à Fifa 19. La technologie Precision Drive n’est pas qu’un argument marketing, et apporte un gros mieux à la jouabilité à la manette. Les fans purs et durs vous diront même qu’ils retrouvent le F1 de la grande époque, sur ce point ! Les drapeaux rouges ? Ils ne serviront pas à grand chose si vous faites des courses en 5 tours, mais en distance réelle ou longue, je peux vous assurer qu’ils vont sérieusement redistribuer les cartes… Vous l’aurez compris : en apparence, le jeu est très proche de son aîné. Dans les faits, il est différent. Et constitue un pas en avant pour la série.
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Le jeu est encore perfectible sur son habillage, notamment toutes les cut-scenes qui ressemblent à s’y méprendre aux éditions précédentes. Pour le reste, la jouabilité est excellente, les graphismes (et les jeux de lumière) superbes, les sons réalistes, et surtout… Et surtout, le gameplay et les sensations sont là ! Alors, rien que pour ça, on ne peut que céder si on aime la discipline. Et encore plus si l’on souhaite réécrire une saison 2023 au cours de laquelle le double champion du Monde Max Verstappen concasse ses adversaires et roule sur le championnat sans obstacle.
Bien que la discipline gagne encore en popularité, EA Sports F1 23 reste un jeu de niche. Mais un jeu de niche très accessible, qui peut contribuer à faire connaître la F1 davantage. Un fan va se régaler tant le jeu officiel du championnat FIA est fidèle à la réalité. Qu’il s’agisse du pilotage, du règlement… Et son mode Point de Rupture vous donnera même l’impression d’avoir basculé sur Netflix. Si vous n’êtes pas un connaisseur ou s’il s’agit de votre premier jeu de F1, cet opus va vous prendre par la main, et propose suffisamment d’aides pour que vous puissiez vous éclater dès votre premier grand prix. EA Sports F1 23 n’est pas forcément le premier jeu auquel vous aurez pensé sur votre liste d’achats… Mais en matière de jeux de courses, il est incontournable ! On attendra la sortie de Forza Motorsport (dans un autre genre) pour se prononcer, mais EA Sports F1 23 est peut-être même LE jeu de courses de l’année…
EA Sports F1 23
- Par : développé par Codemasters, et édité par EA Sports
- Sur : PS4 et PS5, XBox One et Series X/S, PC.
- Genre : simulation de Formule 1
- Classification : PEGI 3
- Prix : 79,99€ (standard), 99,99€ (Champions Edition)
- Conditions de test : testé sur PS5, sur une version fournie par l’éditeur
Points positifs :
- Visuellement, ça claque sur PS5
- Point de Rupture 2 : c’est LE gros morceau de cette saison
- Écuries, livrées et règlements mis à jour
- La mise en scène en général
- Le gameplay encore meilleur
- Des sensations dingues
- Un menu plus moderne…
- Du multijoueur en local
- Un jeu généreux, une tonne de trucs à faire
- Une bande-son folle
- Le seul endroit où vous verrez des femmes piloter des F1
- Très accessible grâce aux nombreux réglages
Points négatifs :
- Les pilotes de petites écuries qui défoncent parfois les leaders du championnat
- Gros besoin d’une mise à jour (pilote du jour, Villeneuve aux commentaires, etc)
- Point de rupture 2 : vos choix qui ne servent à rien
- Le prix, et les microtransactions
- Les animations en gros plan, parfois trop artificielles
- … Mais un menu plus compliqué, il faut chercher un peu
- Le mode véhicules historiques a vraiment disparu 🙁
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