S’il est une série qui a bercé ma jeunesse, c’est bien Saint-Seiya (Les Chevaliers du Zodiaque en VF)… Une série vraiment excellente, que j’aime toujours autant, mais qui a, hélas, été plutôt bien massacrée, il faut le dire, lorsqu’il s’agissait de l’adapter en jeux vidéo. Un nouveau volet est sorti dernièrement, sur PS3. Que vaut ce Brave Soldiers ? Allez, faites chauffer votre cosmos, on y va !
Casting cosmique
Avant d’aller plus loin, je dois vous préciser que, avec ce nouveau Saint Seiya, Dimps change les habitudes des joueurs PS3 qui avaient terminé le dernier opus : si le précédent Saint-Seiya était un « musou » comme One Piece ou Fist of the North Star, ou le modèle du genre Dynasty Warriors (un jeu dans lequel vous combattez des ennemis par grappes de 50), l’éditeur revient ici à la formule que nous avions découvert sur PS2, à savoir du combat à un contre un. Plus classique me direz-vous !
Là où ce nouveau volet risque fort de ravir les fans, c’est sur son casting ! Car autant le dire, le roster du jeu vous propose un étalage des plus alléchants, reprenant les arcs du Sanctuaire, de Poséïdon et Hadès. Vous retrouverez bien entendu les cinq « bronze saints » dans leurs trois versions, mais aussi les douze « gold », les sept « Marinas », les six gold renégats (Sion, Camus, Shura, Saga, Aphrodite et Deathmask en version surplis), les trois titans… Bref, que du beau monde, et du jamais vu dans un jeu Saint-Seiya !
Et si vous vous sentez un tantinet mégalo, sachez que, cette fois-ci, les Dieux rejoignent eux aussi le casting du jeu, de Poséïdon à Hadès, en passant par Hypnos et Thanatos, ou encore Athéna…
« Spam attack ! »
Une fois le jeu lancé, et après une jolie séquence animée, le menu s’offre à vous. On y retrouve les classiques, du duel contre un autre joueur (ou contre l’ordi) au mode online, en passant par les collections, ou photos de figurines à débloquer.
Mais le mode qui nous intéresse le plus, ici, est forcément le mode scénario, ici appelé « épopée cosmique ». Comme on aurait pu s’en douter, il se divise en trois parties, ou chapitres : le Sanctuaire, Poséïdon et Hadès. Chaque chapitre vous ouvre une carte, avec des combats apparaissant au fil de votre progression. A vous de vaincre votre adversaire, avec le chevalier imposé, pour débloquer votre rival, le niveau qui lui est associé, et passer au combat suivant.
Et comment vaincre cet adversaire, si ce n’est en lui balançant vos techniques les plus puissantes ? Car il faut avouer que, si les commandes de base sont assez limitées, le combat se solde bien souvent par un KO obtenu à l’aide des coups spéciaux, voire d’une ABB (attaque big-bang), plutôt facile à placer lorsque l’on a compris le mode de fonctionnement de l’adversaire.
Et voici l’un des petits défauts du jeu : une fois ces techniques assimilées, vous allez « spammer » vos coups spéciaux sans retenue, le combo 7e sens + ABB étant particulièrement dévastateur… Enfin, sachez que des « défis » viennent, pour chaque match, relever quelque peu le challenge : finir sur une ABB, finir avec plus de 50% de votre barre de vie, parer dix attaques… Une bonne idée.
Dans les vieux pots
Graphiquement, Dimps garde les recettes des épisodes précédents : des persos modélisés de manière fort sympa, et des animations du plus bel effet lorsque vous déclenchez les techniques spéciales : vous apprécierez de retrouver toutes ces attaques qui ont fait la légende de Saint-Seiya.
En revanche, on regrettera que le développeur n’ait pas intégré, cette fois encore, la dégradation des armures lors des combats. Ce qui ne doit pourtant pas être impossible, puisque l’on peut voir les armures exploser dans Saint-Seiya Omega (jeu japonais sur PSP), ou les fringues se dégrader dans les DBZ du même éditeur.
Si de nombreuses arènes sont présentes, et débloquables (outre les douze maisons, vous retrouverez le Colysée Graad, les piliers des Marinas, Elysion, etc), on regrettera qu’elles soient si vides. Jolies, mais sans plus. Et puisque j’évoque les maisons du Sanctuaire, j’ajouterai qu’il ne s’agit ni plus ni moins que d’un copier-coller des arènes bien connues depuis les versions PS2 de Saint-Seiya, hélas ! Cependant, on appréciera les éléments destructibles aux abords de ces arènes.
Pas de grosses nouveautés du coté de la bande-son : si quelques thèmes font leur apparition, vous retrouverez une très grosse majorité de musiques déjà entendues dans les opus précédents. On appréciera néanmoins les voix japonaises pour les dialogues, mais on aurait certes apprécié de retrouver ne serait-ce que quelques thèmes originaux de la série.
Peut encore mieux faire !
Au final, on ne va pas se mentir : avec ce Brave Soldiers, Namco-Bandaï nous propose tout simplement le meilleur jeu de combat « un contre un » adapté de la licence Saint-Seiya.
On progresse, mais on est encore loin de la perfection ! Le casting est riche, le scénario comprend les trois arcs majeurs de la série, le nombre de niveaux est lui aussi assez intéressant, les voix japs sont plus qu’appréciable, et les fans/collectionneurs seront aux anges, mais…
Mais hélas, à chaque point positif correspond un aspect un peu moins glamour : finalement, seuls les dieux et les Marinas sont nouveaux, le mode Histoire se plie en quelques heures seulement, les arènes sont assez inégales (des plutôt belles et des franchement moches), et si habituellement le mode online offre un challenge supplémentaire, il ne rassemblera ici, sur la toile, que des techniciens purs et durs.
Saint-Seiya : Brave Soldiers intéressera sans aucun doute les fans de la série. Pour les autres, un jeu certes à faire pour le plaisir, mais qui ne restera pas dans les mémoires. Il y a un mieux, mais ça ne suffit pas encore…
Un jeu sympa !
Les + :
- Casting de folie, avec Poséïdon et ses Marinas pour la première fois
- Voix japonaises
- Les défis
- Les trois parties Sanctuaire, Poséïdon et Hadès réunies
- Les « bronze » version 1, 2 et 3 sans claquer des ronds dans des DLC
- L’ambiance générale du jeu
- Une fois assimilé, le gameplay est assez plaisant
- En mode multi, un bon challenge avec le « tournoi intergalactique »
Les – :
- Pas de dégradation des armures
- L’Arc « Hadès » très raccourci
- Un jeu dans l’ensemble assez facile (perso, j’ai plié le mode Story en un peu plus de six heures)
- Persos assez inégaux : des très forts, mais aussi des « bien nuls »
- En mode « scénario », l’histoire est présentée de manière plus que sommaire
- Des arènes inégales : certaines plutôt jolies, d’autres assez laides
- Disparition du « levelling » des persos en mode Histoire
- Torcher le jeu en « spammant », c’est possible !
- Débloquer les photos de Myth Clothes, ça ne sert pas à grand chose, hormis décrocher un trophée
- Toujours pas les musiques de la série
- Lors de la première annonce du jeu, on nous avait parlé d’un arc « The Lost Canvas »… Pas de trace, peut-être un DLC, plus tard ?
Saint-Seiya : Brave Soldiers, par Dimps, chez Namco-Bandaï. Exclusivement sur PS3. Pegi : 12 ans.A noter que le jeu est également sorti en version collector, avec la Myth Cloth « Seiya de Pegase version manga »