La Mario Family sera encore bien présente sur Nintendo Switch en 2024 ! Après Mario vs Donkey Kong, et en attendant Luigi’s Mansion 2 HD (le 27 juin) et Paper Mario et La Porte Millénaire (le 23 mai), remasters de hits maison… C’est bel et bien un jeu original dédié à la Princess Peach dont il est question aujourd’hui. Il est temps de vous donner notre avis sur Princess Peach : Showtime! le nouveau jeu qui met en scène la souveraine du Royaume Champignon.
Femme des années 80…
Si vous êtes un fan de la série des Super Mario Bros, je pense qu’il est inutile de vous faire un dessin : si la Princesse Peach apparaît dès le tout premier opus en 1985, on ne peut pas dire que son image est très reluisante. Enlevée par Bowser, elle fait office de princesse à délivrer et… C’est à peu près tout ! Souveraine du Toadstool Kingdom (ou Royaume Champignon en VF), elle est planquée dans le dernier château du jeu. Et au fil des niveaux précédents, Mario ne délivre en fait que ses sujets, les Toads (« our princess is in another castle« … Vous connaissez ce texte !), jusqu’à sauver la royale nunuche à l’issue du dernier combat. Un rôle qu’elle va tenir un bon moment…
Ou plutôt, c’est un peu plus compliqué : au Japon, la Princess est effectivement la récompense ultime pour le joueur jusqu’à…Super Mario Sunshine sur GameCube. En Occident, son image est différente grâce à notre version de Super Mario Bros 2 (très différente du Lost Levels japonais). Épisode dans lequel elle devient jouable, et est même très appréciée des joueurs pour sa faculté à planer pendant quelques secondes. On note toutefois qu’en parallèle, Peach devient aussi un personnage à part entière dans les séries multijoueur de Nintendo, comme Super Smash Bros, Mario Party, Mario Tennis, etc.
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En 2006, la Princesse Peach devient l’héroïne de son propre jeu, pour la première fois : Super Princess Peach ! Mieux encore, ce petit jeu de plateformes pour la Nintendo DS inverse même les rôles. Cette fois, ce sont Mario et Luigi qui ont été enlevés, et c’est la Princesse qui doit les délivrer. Un jeu trop méconnu, et qui mérite toute votre attention si vous aimez le rétro. Bien qu’il soit relativement facile !
2023 marque un nouveau tournant dans la carrière de notre princesse. Et ceci grâce au film Super Mario Bros, réalisé par le studio Illumination (Les Minions, Moi, Moche et Méchant…). Film dans lequel Peach apparaît comme une véritable guerrière, surclassant même Mario. La femme des années 2020 n’est plus du tout la même que celle des années 80 ! Surfant sur le carton magistral du film (2e au box office mondial en 2023, derrière Barbie), Nintendo annonce un jeu Princess Peach : Showtime! lors d’un Nintendo Direct, en juin 2023. D’ailleurs, pour l’anecdote, entre cette annonce et la sortie du jeu, la princesse sera redesignée, pour mieux coller aux traits qui lui sont donnés dans le film d’animation.
Au théâtre ce soir…



Grande amatrice de spectacles, c’est avec son armée de Toad que la Princess Peach se rend au théâtre de l’Étincelle. Elle vient de décrocher un billet pour passer une excellente soirée alors… Mais à trop côtoyer Mario depuis toute ces années, la Princesse semble avoir hérité de sa poisse légendaire : c’est, comme par hasard, le seul soir de l’année où elle choisit de sortir qu’un ennemi décide d’aller gâcher la fête. Pile dans le même théâtre ! Vraiment pas de bol !
Cette créature masquée, la Terrible Syrah, et la grappe maléfique, enlève les acteurs principaux des différents spectacles. Pire, elle fait des scènes le théâtre (ho ho ho) de sa grande œuvre tragique. Comme je l’écrivais plus haut, à rester trop longtemps au contact de Mario, la Princess Peach ne compte pas rester les bras croisés en attendant que quelqu’un appelle les flics. Elle décide de passer à l’action, et aider Stella, une mignonne petite étoile maîtresse des lieux. Quitte à endosser les différents costumes des spectacles du Théâtre de l’Étincelle… Afin de contrecarrer Syrah.
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Ce scénario est le prétexte pour introduire la principale mécanique du jeu : l’utilisation de costumes thématiques avec les pouvoirs qui leurs sont associés. Peach se transforme alors à la manière des Magical Girls (si vous ne savez pas ce qu’est une Magical Girl, demandez à votre maman de vous parler de Gigi, Creamy, Sailor Moon ou Sakura). Chaque scène (donc chaque monde) étant associée à un costume : épéiste, détective, ninja, cowgirl, kung-fu, pâtissière, voleuse, patineuse, sirène ou super-héroïne… Soit dix costumes à enfiler.
On apprécie aussi le fait que chaque tableau propose un gameplay original. Dans le monde du détective, vous devrez mener une enquête, quand celui de la pâtisserie ne vous propose aucun combat, mais des minijeux où vous confectionnerez de jolis gâteaux… Autrement dit, même si les niveaux se suivent, ils ne se ressemblent pas, ou très peu. Ils sont proches dans leur déroulement, on combat quelques ennemis, on trouve le costume et on file jusqu’à un boss… Mais tout le génie du jeu repose dans le fait qu’il ne repose pas uniquement sur la variété de ses costumes, mais aussi dans un gameplay qui se réinvente (bien que certains costumes reviennent plus tard)… De la plateforme au tir, en passant par le rythme ou le beat’em up… Il y en a pour tous les goûts.
Une durée de vie correcte pour un jeu facile



Le studio Good Feel, on le connaît déjà pour avoir développé par exemple Kirby : Au Fil de la Grande Aventure ou Yoshi’s Crafted World. Des jeux plutôt jolis, mais un poil trop faciles. Car des jeux qui s’adressent en premier lieu à un public familial, voire à un jeune public. Ce Princess Peach : Showtime! est dans la veine des précédents titres du studio japonais. Autrement dit, si vous avez plus de 14 ans, il ne va pas vous opposer une grande résistance. Comptez en moyenne entre 10 et 20 minutes pour boucler chaque niveau, et entre 6 et 8 heures pour terminer le jeu (selon votre âge ou votre niveau).
Le jeu n’est pas très compliqué, et la progression est assez académique : le théâtre se divise en étages, et chacun vous offre quatre mondes, plus un lieutenant de Syrah à battre. Et une fois que vous avez terminé un étage, vous passez au suivant, et ainsi de suite. La jouabilité est plutôt instinctive, et les ennemis ne vont pas vraiment vous poser de problème. Hormis quelques boss plus coriaces, qui s’avèrent au final assez faciles une fois que vous aurez compris leurs patterns. Ce qui est un bon point car, de ce fait, on traverse le jeu en profitant de la richesse et de la variété de ses différents tableaux. C’est joli, agréable à regarder, et on aime flâner dans cet univers plein de personnalité.
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Avec les jeux simples se pose aussi la question de la rejouabilité. Et ici, comme dans la plupart des titres Nintendo, vous pourrez jouer les perfectionnistes en visant le 100%. Pour cela, vous devrez dénicher toutes les étincelles dans les niveaux, trouver des rubans bien planqués…. S’il n’est pas difficile de finir les premiers niveaux à 100% dès votre premier run, la mission se corse un peu plus loin dans l’aventure. Et il faudra parfois revenir dans les différents niveaux pour trouver les étincelles que vous aurez loupées…
Enfin, on n’a pas encore abordé la question de la technique, mais… Une fois encore, Nintendo nous offre un jeu qui figure parmi les tops de la Switch. C’est coloré, détaillé, mignon… La réalisation n’est pas parmi les plus ambitieuses : on ne va pas se mentir, on est ici plus proche des débuts de la Switch que des claques visuelles telles que Super Mario Wonder ou Pikmin 4… Mais ce Princess Peach : Showtime! fait le boulot, et vous ne vous direz jamais que c’est moche. C’est propre, net et quasiment sans bavure, et ça surclasse largement d’autres jeux récents qui ont pu nous décevoir sur cet aspect « réalisation » (coucou Pokémon Arceus ou Pokémon Violet/Ecarlate). Les musiques sont dans le ton, et collent aux ambiances des niveaux qu’elles accompagnent. Et puis, on ne l’a pas dit, mais le jeu est en VF. C’est un plus pour les plus petits…
Au final



Autrefois cantonnée à son rôle de princesse à délivrer, enfermée dans un donjon du château de Bowser, Peach a su nous montrer sa force de caractère, et a su occuper son propre espace dans le multiverse Nintendo depuis des années. Ceci grâce aux Mario Kart, Mario Party, Mario Tennis ou encore Super Smash Bros où la princesse peut humilier même les combattants les plus retors. D’autant qu’elle nous a prouvé sa force et sa détermination dans le film Super Mario Bros de 2023… Il était donc temps qu’elle ait son propre jeu ! Ou plutôt son « deuxième » propre jeu si l’on se souvient de l’épisode sur DS. Voilà qui est fait !
La grande force de Nintendo est de pouvoir prendre n’importe lequel de ses personnages, et d’en faire le héros d’une aventure inoubliable. Excepté évidemment Waluigi, qui fait l’objet d’une colossale demande de la part des fans depuis des années… Toujours est-il que Princess Peach : Showtime! est une nouvelle réussite pour le géant japonais.
Et un jeu sur lequel vous pouvez vous jeter les yeux fermés car, à priori, il sera le seul jeu Switch original de 2024 à vous emmener dans l’univers de Mario ! Car Mario VS Donkey Kong (disponible), Luigi’s Mansion 2 HD (27 juin), Mario RPG (disponible), Paper Mario et la Porte Millénaire (23 mai)… Tous ces autres jeux Nintendo sont des remasters et des remakes. Quel que soit votre âge, Princess Peach : Showtime! est une belle aventure exclusive à la Switch. Vous pouvez foncer !
Princess Peach : Showtime!

- Par : Good-Feel, pour Nintendo
- Sur : Nintendo Switch
- Genre : plateformes
- Classification : PEGI 7
- Prix : 59,99€
- Conditions de test : testé sur une version fournie par l’éditeur
- À savoir aussi : une démo gratuite est disponible
Les points positifs
- Une direction artistique aussi mignonne que colorée
- Une jouabilité qui évolue constamment
- La mise en scène : on est vraiment dans un spectacle
- Un jeu vraiment accessible à tous
- Pas de grosse difficulté pour progresser
- Une durée de vie honnête
- Les musiques
- La VF
Les points négatifs
- Durée de vie un peu courte
- Quelques petits passages du jeu qui manquent de précision
- Un scénario assez générique, qui n’est là que pour servir le gameplay
- Si le jeu est beau, il manque parfois le côté « spectaculaire »
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