Konami revient avec un véritable « monstre sacré »… Avec le second volet de Lords of Shadow, l’éditeur nous ramène dans un univers qui a bercé mes premières heures de gamer. Sauf que, cette fois-ci, c’est Dracula que l’on incarne ! Rien que l’idée me fait frémir… Manette en main, le plaisir s’annonce encore plus grand !
Rien que le nom ! « Castlevania » !! Celui-ci suffit à me faire frémir ! Pas de peur, mais de plaisir, bercé par une douce nostalgie de ces titres qui ont marqué mon parcours de gamer.
A commencer par l’un de mes premiers jeux, Simon’s Quest, deuxième volet de la série sur NES. Et puis, pour ceux qui m’ont marqué, il y eut Super Castlevania IV (Super Nintendo), ou encore l’excellentissime « Symphony of the Night » (PlayStation), que je considère toujours aujourd’hui comme l’un des meilleurs jeux de cette génération.
Bien sûr, Castlevania a eu aussi ses « boulets ». Je ne citerai pas l’épisode N64, à oublier. Mais quand même ! Vous l’aurez compris, cette licence est, pour moi, le « mythe vidéoludique » purement et simplement !
Aussi, à l’annonce d’un nouvel épisode en approche (puisqu’il sera en vente le 27 février, développé par les espagnols de MercurySteam, une « filiale » de Konami en quelque sorte), je me dégage de toute obligation, je remplis le frigo, et me prépare à un long week-end à tester en long et en large ce Lords of Shadow 2, second volet aux commandes de Gabriel Belmont.
Déjà franchement emballé par la démo, disponible depuis quelques jours, je m’installe et lance la version définitive du jeu. Ne pas déranger, test en cours !
Vampire, vous avez dit vampire ?
Par quoi commence t-on ? En fait, j’avais envisagé de commencer par le scénario, mais j’ai beau retourner mes idées dans tous les sens, je me dis que le « spoiler » peut vite arriver, alors prudence !
Dans cet épisode, qui vient clore la saga « Lords of Shadow », vous incarnez Gabriel Belmont, un chevalier de la lumière qui, dans le premier LoS, a réalisé qu’il était en réalité l’incarnation de Dracula. Le destin est joueur ! Le « chasseur » de vampires est désormais la proie de ses anciens frères d’armes, qui viennent assiéger son chateau, pour le détruire…
Pour éviter de vous gacher la surprise, je n’en dirai pas plus sur la trame principale. Pourquoi voit-on Dracula « vieux » dans le trailer ? Je vous laisse le découvrir. Pour l’heure, le scénario m’a tellement captivé que je me refuse à vous gacher le plaisir de la découverte.
Un plaisir également renforcé par la cohérence que Lords of Shadows apporte aux autres épisodes de Castlevania : ce jeu va vous apporter pas mal d’explications sur le rôle joué par les héros d’autres épisodes… Lords of Shadow n’est pas un volet de plus, c’est l’opus qui lie tous les « Castlevania » entre eux…
Mordus de spam
C’est désormais un classique, le jeu démarre par une séquence de combats qui fait office de tuto. Plusieurs techniques sont à votre disposition. Quelque peu bourrines au départ, vous allez avoir, dans un premier temps, tendance à progresser en spamant les techniques les plus puissantes. L’invincible palladin ne fera pas long feu face à votre « épée du néant » (qui vous redonne de la vie)…
Certes, je crois que l’on peut progresser assez loin dans le jeu en spamant les touches rond et triangle mais… Que diable ! Ressaisissez-vous ! Freinez votre enthousiasme !
Car si vous n’avez pas zappé les conseils qui s’affichaient en début de partie, vous aurez compris que Castlevania LoS2 est tout sauf un jeu bourrin ! Le nombre de mouvements et de techniques de « Drakul » est plus que correct pour un titre du genre : escaladez des murs, déclenchez des combos dévastateurs, terminez vos adversaires en pompant leur sang… Sans parler des capacités à troquer ou à faire évoluer en échange de points d’expérience…
Vous l’aurez compris, Dracula est un perso déjà bien pourvu en mouvements, mais que vous allez pouvoir faire évoluer par la suite… Et si les premiers combats sont plutôt expéditifs, le jeu va vous obliger à faire preuve de plus de subtilité par la suite (pu*** de Gorgone ! Une seule méthode pour la vaincre, et j’avoue avoir un peu cherché).
Pour tous les goûts
Castlevania LoS2 est un jeu… euh… d’action ! Oui, je cherche le terme approprié, et ce n’est pas évident ! Car, comme si le développeur voulait vous éviter une routine hélas trop fréquente dans ce genre de jeux, il mêle les genres, pour votre plus grand plaisir.
Je classerai donc CLoS2, comme je l’ai dit, comme un jeu d’action, en majeure partie. Mais ne soyez pas étonnés de trouver, au fil de votre aventure, des phases de plate-formes, d’infiltration, des énigmes à résoudre (pas hyper compliquées mais elles ont le mérite d’exister), un zeste de RPG (customisation du personnage), etc.
Autrement dit, si l’impression de refaire plus ou moins les mêmes actions, au fil de votre aventure, est inévitable, les développeurs ont eu l’excellente idée de briser la routine en incluant des passages plus originaux. A noter également la disparition du « chapitrage » du premier volet, qui donne ici une aventure plus homogène…
Technique à tomber
Inutile d’épiloguer sur les cinématiques, tout simplement magnifiques, qui viennent servir une aventure captivante et un scénario passionnant : si la trame principale (le retour de Satan sur Terre) est des plus banales, voire pas vraiment intéressante, votre curiosité sera piquée au vif par un aspect beaucoup plus intéressant, à savoir la quête identitaire et la recherche d’absolution de Gabriel/Dracula.
Je réalise que je n’ai pas trouvé beaucoup de défauts, jusqu’à maintenant, à CLoS2. Peut-être du coté de la musique ? Et bien non, l’OST du jeu est, elle aussi, une petite merveille. Signée Oscar Araujo, le compositeur espagnol qui avait déjà ensorcelé vos oreilles dans le premier volet, elle est tout simplement épique, en témoigne le morceau, par exemple, que vous pourrez entendre dans le trailer ci-dessus (« the Titan »).
Et puisque l’on parle de son, le doublage (en Anglais) est on-ne-peut plus classieux, avec Gabriel/Dracula doublé par Robert Carlyle, Zobek par Patrick Stewart, ou encore Alucard par Richard Madden (Robb Stark dans Games of Thrones).
Graphiquement, le jeu est d’une très grande finesse, est bourré de petits détails qui peuvent sembler évidents, mais qui ne font que donner encore plus de vie aux environnements (les feuilles de papier qui « voltigent » dans les ruelles, par exemple).
Relativement sombre, l’environnement frôle l’oeuvre d’art, et chaque tableau est dépaysant, avec ses bâtiments démesurés, sa profondeur de champs convainquante. On relève cependant quelques petits problèmes de caméra lors de votre passage dans des conduits ou des décors exigüs, mais rien de bien méchant.
Jeu parfait ? Quand même pas…
Premier sentiment : nous avons là l’un des jeux les plus réussis du moment, une perle, et un titre qui sera sans doute l’un des meilleurs jeux PS3/X360 de 2014. Pour moi, tout simplement l’un des meilleurs Castlevania, et un titre qui a une facheuse tendance à me scotcher devant mon écran.
Mais comme je ne conçois pas l’idée même de perfection, après quelques observations, je ne peux m’empêcher de relever toutefois quelques défauts au titre de Konami.
Tout d’abord, au niveau des décors, à mon sens inégaux selon que l’on évolue dans le passé ou dans le monde contemporain (moderne). Si j’écrivais plus haut qu’ils sont d’une grande beauté, ce qui vaut pour le chateau de Dracula ne vaut pas forcément pour notre époque. Certes, dans les deux cas, les environnements sont très fins et détaillés, « proches de l’oeuvre d’art » comme je l’ai dit, mais… C’est un jugement vraiment perso, mais j’ai vraiment beaucoup de mal à concevoir un Castlevania dans une époque moderne. Reste que le scénario et le talent des graphistes suffisent néanmoins à convaincre…
Un autre défaut arrive assez vite dans le jeu : la transition entre les deux époques ! Elle se fait… Je vous laisse la surprise… Mais si elle vous semble jolie au premier abord, elle se révèle être le prétexte à un temps de chargement qui devient vite lourdingue ! D’ailleurs, de manière globale, je vous conseille fortement (si votre disque dur le permet) d’installer le jeu sur la console afin de réduire les chargements du jeu, mais cette séquence « inzappable » reste néanmoins bien présente.
Au final…
Au final… Konami et MercurySteam nous proposent ici un jeu qui nous démontre que nos bonnes vieilles PS3 et X360 « en ont encore dans le bide » ! Et ce ne sont pas les quelques petits défauts de ce titre qui lui oteront sont statut de « hit » ! Car ses qualités sont bien plus nombreuses, croyez moi !
Bien sûr, on ne pourra s’empêcher de comparer CLoS2 à son prédécesseur, mais ce serait une erreur : car si le jeu vient parfaitement s’imbriquer dans ce cycle « Lords of Shadow » et le conclure de manière magistrale, nous avons là un tout autre produit…
Castlevania revient en force cette année, avec sans doute le meilleur épisode de cette saga qui date de 1986, déjà ! Castlevania revient, et rappelle « qui est le patron » !
Dans un paysage vidéoludique un peu en sommeil en ce début d’année, Castlevania : Lords of Shadows 2 s’impose comme une valeur sûre, un titre incontournable, à plus forte raison avec une étiquette qui affiche autour de 40€.
Verdict
C’est LA méga-tuerie de ce début d’année !!!
Les + :
- Persos charismatiques
- Excellente prise en main
- Doublages, avec notamment Robert Carlyle, Richard Madden ou Patrick Stewart
- La musique sublimissime d’Oscar Araujo
- Graphismes de toute beauté : de l’art, tout simplement
- Durée de vie assez longue si vous visez les 100%
- Plusieurs modes de difficulté
- Des boss épiques
- Combats bien pêchus
- Evolution de votre perso (customisation des pouvoirs) au fil de l’aventure
- Plus de chapitrage, aventure en continue
- Son prix, plus qu’abordable pour un jeu de cette qualité
Les – :
- Quelques bugs de caméra
- Enigmes pas vraiment hardues
- Le « monde contemporain » pas très beau
- Installez le jeu si vous ne voulez pas subir des « loadings » un peu longs
- Passage entre les deux mondes (avec le médaillon du loup) qui devient vite lourd
Merci à VPCom 😉
Castlevania, Lords of Shadow 2, édité par Konami et développé par MercurySteam, sur PS3, X360 et PC. Sortie ce jeudi 27 février. Pegi : 18. Existe aussi en collector (photo ci-dessous)