Sept ans ! C’est le temps qu’il aura fallu attendre pour pouvoir mettre la main sur un nouveau Final Fantasy, après Final Fantasy XV sorti en 2016. Hiroshi Takai et Kazutoyo Maehiro sont aux commandes de ce nouvel épisode de la série principale, qui veut aujourd’hui prendre une orientation radicalement différente de ce que vous connaissez depuis 1987. Nouvelle approche, nouveau gameplay, nouveau style d’écriture… Avec un tel cahier des charges, on peut déjà prédire que le jeu va diviser. Pourquoi ? Est-ce que cela va l’empêcher d’être un bon jeu, voire un bon Final Fantasy ? C’est la question à laquelle nous allons répondre avec notre test !
Un changement inédit pour la série… Vraiment ?
Avant même que le jeu soit disponible, et peut-être même depuis son annonce lors d’un State of Play en septembre 2020, Final Fantasy XVI aura été un jeu qui divise. La raison majeure de cette fracture entre les fans ? Principalement le changement de gameplay, qui aura fait hurler les puristes habitués au tour par tour, qui a fait le succès de la série. Car ici fini les combats à l’ancienne, FF16 se modernise, s’aligne sur les standards actuels. Et ça, et bien… Ça plait, ou pas ! Et avec une série aussi emblématique, aussi iconique, il y a des aspects « auxquels il ne faut pas toucher » ! Et le gameplay en fait partie.
Mais… On peut se poser la question : est-ce vraiment la première fois que Final Fantasy change sa manière de jouer ? Et bien, si l’on prend en compte que, au delà des 16 épisodes principaux, la série compte plus de 90 jeux estampillés Final Fantasy (en comptant les remakes, les spin-off, etc)… Vous vous doutez bien que l’on va en trouver, des titres qui ne sont pas des jeux au tour par tour. Rien que dans la série principale, par exemple. Final Fantasy XI et Final Fantasy XIV qui prenaient la voie du MMO-RPG ? Final Fantasy XIII qui modernisait ses combats, quand Final Fantasy XV tâtonnait déjà le champ du mode actif ? Et à bien y regarder, Final Fantasy XVI n’est donc pas un jeu disruptif, mais une évolution logique, d’une certaine manière. Et qui a commencé il y a pas mal de temps, en fait !
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Alors, on pourra se poser la question (que nous ne développerons pas ici, car ce n’est pas le sujet) : qu’est-ce qui fait un bon Final Fantasy ? Son gameplay ? Ou bien le sujet va t-il plus loin ? Final Fantasy, n’est-ce pas aussi un lore ? Une manière de raconter des histoires ? Un esprit, pour ne pas dire une philosophie ? Un FF en mode actif est-il vraiment un jeu qui trahit l’ADN de la série ? Un bon Final Fantasy des années 90 est-il un bon Final Fantasy de 2023 ? Ou l’inverse ? Je vous laisse juge… Et Final Fantasy XVI aura lui-même la lourde tâche de répondre à toutes ces questions…
Pour le reste, que vous dire de plus pour présenter le jeu ? Aux commandes, on va retrouver deux noms connus des fans de la série : Hiroshi Takai et Kazutoyo Maehiro. Deux noms qui sont notamment associés aux deux épisodes online de la série : Final Fantasy XI et Final Fantasy XIV (Maehiro a scénarisé FFXIV : A Realm Reborn). Enfin, sachez qu’au moment de boucler ce test, un communiqué de Square-Enix nous précise que, depuis sa sortie le 22 juin, FF16 s’est écoulé à plus de 3 millions d’exemplaires dans le monde. Belle performance pour un jeu qui fait causer, non ?
C’est l’histoire d’un prince…



Ce nouveau Final Fantasy nous emmène dans le monde de Valisthéa, un monde où les communautés se sont construites et regroupées autour des Cristaux Mères, source de toute magie. D’ailleurs, dans Final Fantasy XVI, la magie s’articule autour de plusieurs éléments. Les Cristaux Mère sont de gigantesque cristaux à l’origine des cristaux utilisés partout, comme on se servirait d’un briquet, pour faire de la magie, du feu, glace, etc. Elle même n’est possible que grâce à l’Ether, qui est en quelque sorte le « carburant » de cette magie. Enfin, chacun des six royaumes est sous la protection d’un Émissaire, un humain qui abrite l’esprit d’un Primordial (ou Eikon), le nouveau nom des invocations. Dernière notion importante dans l’histoire : les Pourvoyeurs sont de rares humains ayant la capacité d’utiliser, de manière autonome, la magie. Ils sont considérés comme des parias.
L’histoire nous emmène dans le royaume de Rosalia, où le fils aîné de l’Archiduc de Rosalia, Clive Rosfield, s’entraîne dur ! Contre toute attente, l’adolescent n’est pas l’élu qui deviendra l’Émissaire de Phoenix, le Primordial de feu protecteur de Rosalia. C’est son frère cadet, le jeune Joshua, qui a développé ce privilège. Alors, Clive a décidé de devenir le premier Gardien de Rosalia, et le protecteur de son frère (son garde du corps, quoi !). Hélas, comme on pouvait s’en douter, l’histoire vire à la catastrophe, et une terrible tragédie s’abat sur la famille Rosfield. Après cette longue introduction, le joueur retrouve Clive, le héros… Mais quinze années se sont passées…
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On ne va pas rentrer davantage dans les détails de l’histoire, car il serait facile de basculer dans le spoiler (bien que les trailers officiels de Square-Enix divulguent à mort). Et ce n’est pas le but de ce test. Cependant, pour rester dans le scénario, sachez que si le jeu est classé PEGI 18, ce n’est pas innocent. Final Fantasy XVI est plus noir, plus sombre, plus mature que ses prédécesseurs ! Ici, on est clairement dans la dark-fantasy, avec de nombreux rebondissements qui fleurent bon l’influence de Game of Thrones. Final Fantasy a toujours été une licence féerique, magique, où la fantaisie vous entraînait dans des univers de contes de fée. Ici, c’en est fini du coté bien sage. Final Fantasy XVI vous montre des personnes qui clopent, vous parle ouvertement de sexe et de sexualité, et ne se prive pas de verser un peu d’hémoglobine. Ça ne vous rappelle rien ?
Globalement, l’écriture est de très bonne facture, et on se laisse vite aspirer par cette histoire bourrée de rebondissements. Je dis « globalement » car, hélas, on ne peut éviter quelques poncifs du genre : quelques personnages un peu trop stéréotypés (donc prévisibles), et aussi quelques situations que vous sentirez venir bien à l’avance. De même, pour certains protagonistes, on aurait vraiment aimé encore plus de développement. Mais ça fonctionne, et malgré quelques « je l’avais bien dit » on reste et on s’accroche jusqu’à la conclusion de cette grande aventure épique. Square-Enix est un conteur ! Final Fantasy XVI est de ces récits qui suscite la hâte de rallumer la console dès que vous l’éteignez pour aller dormir… La rejouabilité, une fois le jeu fini (comptez une cinquantaine d’heures), est plus contestable.
Devil May Clive



Bon alors, ce nouveau Gameplay ? C’est si affreux que ça ? Car à entendre certaines critiques, cet opus sera forcément une catastrophe car un Final Fantasy, voire un RPG ne peut pas être associé à un système de combats dynamiques. Et c’est là que je me demande si vous avez déjà joué à Kingdom Hearts ? Car si Final Fantasy XVI a beaucoup été comparé à Bayonetta et Devil may Cry pour son gameplay (et ce n’est pas faux)… Personnellement, il m’a aussi beaucoup fait penser au cross-over de Square-Enix et Disney, que l’on n’hésite pas à cataloguer comme un action-RPG. J’dis ça comme ça !
Concrètement, comme vous l’avez sans doute compris, on oublie ici le système de combats au tour par tour initié avec le tout premier Final Fantasy. Ici, on pratique le combat dynamique en temps réel. Autrement dit, vous martelez les touches afin de sortir des combos, et frapper l’ennemi sans attendre qu’une jauge ne vous indique que c’est à votre tour. Une touche pour les coups et que l’on va marteler pour déclencher des combos, une pour la magie, une pour l’attaque spéciale, une pour esquiver… Comme dans les jeux d’action cités en exemple plus haut. Donc, il est vrai que vous n’avez désormais plus le temps de vous préparer. Mais les combats gagnent en nervosité, en rapidité, et le jeu en devient plus dynamique.
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Ce style de gameplay simplifie le jeu, dans la mesure où ici, vous n’aurez plus à élaborer des stratégie complexes entre deux tours : tout se fait à l’instant T, parfois même sans réfléchir. En outre, les développeurs ont pris le parti de simplifier Final Fantasy XVI, afin de le rendre accessible au plus grand nombre. Ainsi en début de partie, vous aurez le choix entre deux configurations : Action et Histoire (on peut changer n’importe quand pendant le jeu). Le mode Action se destine à ceux qui sont à l’aise avec les jeux d’action, et qui recherchent un minimum de challenge. Le mode Histoire va quant à lui se concentrer sur le récit, Les combats seront plus faciles, les ennemis moins résistants. Ce mode se destine aux débutants, ou à ceux qui ne veulent pas se prendre la tête.
Mais à trop vouloir simplifier… Ici, la plupart des mécaniques du RPG qui ont construit le mythe Final Fantasy prennent un gros coup dans l’aile. Tout comme l’aspect stratégique, qui disparaît avec cette jouabilité que l’on qualifiera de RPG-Light. Par exemple, pour une raison que je ne développerai pas, votre héros va développer des compétences élémentaires, liées aux invocations (Primordiaux) que vous pourrez améliorer via un sphérier de compétences. Mais concrètement… Ici la notion d’élément ne sert à rien ! Final Fantasy nous a habitués à ses règles du jeu : si tu envoies du feu sur un ennemi de feu, ton attaque ne lui fait rien, voire lui redonne de la vie. Et bien, pas dans FFXVI ! Une attaque du même élément n’aura pas de conséquence. De même, on constate un déséquilibre entre les attaque au corps à corps (puissantes) et les attaques à distances, qui donnent souvent l’impression de ne pas toucher leur cible.
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Et le handicap dans tout ça ?
Final Fantasy XVI est un jeu inclusif. Autrement dit, il prend en compte le handicap en proposant des options qui permettront aux personnes porteuses de certains handicaps de pouvoir profiter du jeu. On peut ainsi par exemple disposer de plusieurs configurations de manette. Mieux, un réglage vous permet de matérialiser les sons sous forme d’ondes colorées sur les bords de l’écran. Une option à destination des sourds et malentendants, qui complète un autre dispositif disponible dans les réglages : des sous-titres descriptifs, pour expliquer ce qui se passe à l’écran.
Et la technique dans tout ça ?



Je crois que les images que vous avez pu voir dans ce test parlent d’elles-mêmes. La mise en scène est incroyable avec des cinématiques vraiment magnifiques. C’est du grand art ! Si beaucoup de jeux nous ont parfois fait douter de l’écart entre la précédente et l’actuelle génération, ce n’est pas le cas ici ! Sur le plan de la technique, Final Fantasy XVI enterre littéralement la PS4 ! Et en matière d’animation, on sent que les réalisateurs ont mis le paquet. Et souhaitent vous en mettre plein la vue, puisque le jeu compte pas moins de 11 heures de cinématiques ! On comprend donc mieux pourquoi il a fallu attendre sept ans depuis FFXV.
Globalement, la réalisation du jeu est très bonne, avec des effets de lumière et des éclairages au top. La technologie ray-tracing fait des merveilles et peut s’exprimer librement ici. Malgré quelques rares passages un peu trop sombres à mon goût (on n’y voit vraiment pas grand chose). Pour le reste, c’est fluide, et je n’ai pas constaté de bugs majeurs. À l’exception de quelques placements de caméra douteux, notamment lors de combats, qui nuisent à la lisibilité de l’action…. Mais là encore, le jeu bénéficie d’un soin particulier. Un peu comme si Sony voulait nous dire que c’en est fini de la cross-gen, et qu’il est temps de passer à la vitesse supérieure sur PlayStation 5.
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Et la musique ? Elle est excellente ! Des petites mélodies paisibles dans les hameaux aux grandes envolées symphoniques lors des combats contre des boss, comme Away, ou Find the Flame… Les orchestrations de Masayoshi Soken, mais aussi de Kenshi Yonezu et Yoshitaka Suzuki, tapent dans le mille ! Ici, vous trouverez des plages totalement inédites (celles avec les chœurs sont magnifiques), mais aussi des thèmes connus. Ils viennent se greffer en mode caméo pour le plus grand plaisir des fans : thème principal de la série, Cristal Theme, ou encore le fameux Victory Fanfare etc. En parlant du son, on pourrait aussi parler de la VF qui est d’excellente facture.
Avec des voix connues comme celles de Jérémie Covillault (la voix VF de Benedict Cumberbatch, Javier Bardem ou Tom Hardy, ou Ivar dans Assassin’s Creed Valhalla, Faucheur dans Overwatch, Sub-Zero dans Mortal Kombat 11…) ; Audrey Sourdive (Kassandra dans Assassin’s Creed Odyssey ou Mère Miranda dans Resident Evil : Village, JunkerQueen dans Overwatch 2…) ; David Krüger (voix VF de Dwayne « the Rock » Johnson, commandant Zavala dans Destiny, La Fondation dans Fortnite) ; Rafaèle Moutier (Freya dans God of War Ragnarok, Soeur Octavia dans Diablo 4…)… Ou encore Marc Bretonnière (Eggman dans Sonic Frontiers, Boo dans Dragon Ball GT, des braconniers dans Hogwarts Legacy).
Et si on parlait des défauts du jeu ?



Le premier point négatif concerne la construction même du jeu. Car si le changement de gameplay peut en décevoir certains, que dire de l’architecture des niveaux, ou générale du jeu. Si vous avez connu les premiers Final Fantasy, ou même dernièrement Final Fantasy XV, vous serez sans doute choqués par le fait que l’on ne puisse pas se déplacer en openworld d’une zone à l’autre. Ici, pas de monde ouvert ! Il faudra ouvrir une carte et activer le voyage rapide (comme dans les autres opus depuis FFX). Pire : vous êtes parfois dans un niveau, vous voyez l’objectif au loin, mais contrairement à un Star Wars Jedi Survivor où un long chemin vous attend… Ici, on va ressortir et se téléporter ! Et on n’a pas encore parlé des niveaux en couloir, ou encore aux (très) nombreux murs invisibles qui tuent l’envie d’explorer (d’autant que les items et les coffres ne sont pas cachés dans des recoins, mais en surbrillance sur votre trajet).
Je comprends que les développeurs veuillent simplifier le jeu, mais il y a des limites ! Et quand FF16 vous demande de ne gérer qu’un seul personnage, cela tue à mon sens davantage l’esprit Final Fantasy que le gameplay dynamique ! Oui, vous avez bien lu : vous n’avez le contrôle, et ne développez les compétences, les stats, les équipements que de Clive ! Qu’il s’agisse des combats ou de la gestion, vos compagnons vivent leur vie comme ils le souhaitent (ou plutôt comme le souhaite l’IA). Et là encore, ce choix tue l’esprit de FF dans le sens où il fait disparaître la notion de cohésion d’équipe : dans un jeu FF, on ne contrôle pas un héros, mais un groupe. Ici, bien qu’accompagné, le joueur se sent souvent seul.
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Si l’on fait le bilan de tout ce qu’on a vu plus haut, vous ne serez pas surpris si l’on vous dit que le jeu devient très rapidement assez répétitif : un objectif vous est donné. Pour le réaliser, vous devrez avancer dans un couloir, combattre des ennemis, avancer, ramasser un item, combattre des ennemis, vous farcir un boss… Cette répétitivité est cassée artificiellement par les nombreuses cinématiques qui viennent replacer l’intrigue au cœur du jeu. Et du coup, on comprend mieux pourquoi elles sont aussi nombreuses. Peut-être pensez-vous qu’heureusement, les nombreuses quêtes secondaires vont venir apporter un peu de variété. Hélas, elles sont elles-mêmes assez répétitives : rendre service à un PNJ en allant à l’autre bout de la carte pour accomplir une quête Fed-Ex…
J’avoue m’être très rapidement reconcentré sur l’histoire principale qui, à mon sens, finissait par traîner la jambe sur la fin ! Bien que le scénario attirait mon attention, je développais une certaine flemme de devoir me taper encore et encore des combats, aussi jouissifs soient-ils, entrecoupés par des cut-scenes. De même, on se fiche vite du loot obtenu après les combats. On peut améliorer son équipement, mais très vite avec cette impression que vos modifs n’apporteront pas grand chose. Alors, on zappe. Chaque joueur est différent, mais pour ma part, j’avoue avoir vite laissé tomber cet aspect (je parle du matériel, pas des pouvoirs), et terminé Final Fantasy XVI avec une arme équipée à peu près à la moitié du jeu. C’est vous dire…
Au final



C’est certain, Final Fantasy XVI marque un énorme virage dans la série de Square-Enix, notamment par son gameplay. Un virage qui avait cependant été amorcé avec Final Fantasy XV, puis dans une certaine mesure avec Final Fantasy XVII Remake. Le jeu de rôle à l’ancienne n’est plus, la série FF confirme son évolution vers un gameplay plus moderne, plus en adéquation avec son époque. Afin de réinventer son iconique saga et lui apporter le nouveau souffle attendu depuis quelques épisodes maintenant, Square-Enix sort littéralement de sa zone de confort, prend des risques. Et on ne peut le nier : ça passe ou ça casse ! Ça plait… Ou pas !
Le gameplay est différent, mais s’il est une chose qui ne change pas, c’est bien le soin apporté à la narration. Square-Enix aime nous raconter des histoires, et une fois encore, le voyage sera épique. Avec ses rebondissements, ses passages un peu téléphonés, mais d’autres qui savent nous surprendre. Et en parlant de narration, le fan de la première heure qui est aussi un joueur qui a grandi avec Final Fantasy appréciera de trouver ici un ton beaucoup plus sombre, un propos plus mature, une histoire qui parle à des joueurs devenus adultes. Oui, Final Fantasy XVI s’écarte de la féerie habituelle pour lorgner du coté de la Dark-Fantaisie. Game of Thrones, entre autres, est passé par là, et ça se ressent.
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Ce qui répond à LA question : oui, ce seizième opus est un vrai Final Fantasy. Mais pas uniquement parce qu’il fait référence aux Chocobos, aux Pampas, aux Mogs, aux Cœurls ou aux Marbols (anciennement appelés Marlboro, mais un monstre qui porte le nom d’une marque de clopes, c’est limite). Final Fantasy XVI est un épisode à part entière dans la saga parce qu’il nous fait voyager, il nous fait rêver. Personnellement, je dois vous avouer qu’une fois dedans, je n’ai pu lâcher le jeu jusqu’à sa fin. Mettre ma partie en pause jusqu’au lendemain étant souvent synonyme de frustration, et d’impatience à l’idée de retourner à Valisthéa. Ce qui en soi est plutôt un très bon signe.
Bien entendu, on pourra tiquer pour son aspect light-RPG, et certaines mécaniques comme l’upgrade des armes, ou l’exploration, clairement au second plan ici. Ou un gameplay sympa et pêchu, mais qui manque cruellement de profondeur. Ou encore sur un prix de 80 balles qui représente un budget (si vous hésitez à acheter le jeu, attendez peut-être des soldes, du coup). Mais le fan de FF que je suis a passé un très bon moment, à en prendre plein les yeux. Square-Enix tient le renouveau de sa série culte entre ses mains. Avec certes des améliorations à apporter, mais force est de constater que le résultat est là.
Final Fantasy XVI

- Par : Square-Enix
- Sur : PlayStation 5 (exclusivité)
- Genre : Action-RPG
- Classification : PEGI 18
- Prix : 79,99€
- Conditions de test : terminé en une cinquantaine d’heures, sur une version code fournie par l’éditeur.
- : une démo gratuite est disponible.
Les points positifs :
- Visuellement, c’est une énorme claque !
- Le doublage VF
- Les musiques fantastiques
- Les combats hyper nerveux et dynamiques
- Le feeling
- Le scénario : un récit épique, et plus sombre
- Prise en main : un jeu accessible au plus grand nombre
- Des décors superbes
- Les nombreuses références à la saga Final Fantasy
- Globalement, l’aventure est très plaisante, on ne pense qu’à y revenir
- L’écriture des personnages
- Les options inclusives
- Une solide durée de vie
Les points négatifs :
- La construction des niveaux en couloirs
- Les déplacements : on se téléporte d’un point à un autre
- On ne contrôle qu’un seul personnage
- Ça devient très vite répétitif, et les combats restent quand même très bourrins
- Quêtes secondaires : beaucoup de Fed-Ex
- Des mécaniques RPG vraiment « light » et du loot random
- Pour certains personnages, on aurait aimé encore plus de background
- Les joueurs XBox privés de cet épisode