Tous les rétrogamers qui possèdent une Super-Nintendo d’origine le savent : la coque de la console vieillit mal ! Et jaunit avec le temps. Voici pourquoi !

Pas que la Super-Nintendo !

Avant de commencer, il faut préciser que, contrairement à ce que pourrait laisser penser notre titre, la Super-Nintendo n’est pas la seule concernée.

La 16 bits de Nintendo étant l’une des machines rétro les plus recherchées, ça se voit plus sur la Super-Nes. Mais ce phénomène de vieillissement est aussi visible sur toutes les rétro-consoles. Ou sur les vieux Macintosh, par exemple.

Autre fait qui explique que ce phénomène de vieillissement se voit plus sur les consoles Nintendo : leur couleur claire ! Sur une Megadrive ou une Neo-Geo, avec leur coque noire, le vieillissement ne se voit quasiment pas !

Lumière ? Tabac ? Autre raison ?

Alors maintenant, essayons de comprendre pourquoi, si vous trouvez une vieille Super-Nintendo dans un vide-greniers, vous risquez d’en trouver une jaunie, et parfois cassée.

Le phénomène ne date pas d’hier, et beaucoup se sont déjà posé la question. Et différentes pistes ont été envisagées. La lumière du Soleil qui dénature la peinture ? L’environnement, à plus forte raison le tabac s’il y avait des fumeurs dans la pièce ? Le fait que le possesseur de la console ne la nettoyait jamais ? C’est plausible, mais ce n’est pas la bonne réponse !

Alors, quoi ? Et bien, la réponse est tout simplement dans la composition chimique de la coque de la console !

A l’époque, pour des raisons de sécurité, les coques des consoles étaient fabriquées dans des plastiques peu onéreux, mais surtout des matières contenant des « retardateurs de flammes », ou « agents ignifuges bromés ». Autrement dit, des plastiques contenant un élément ayant pour rôle de limiter les risques d’incendie en cas de problème de surchauffe, ou de déficience. Parfois des éléments aujourd’hui interdits…

Les consoles de cette époque étaient donc essentiellement fabriquées en polypropylène, en styrène ou en ABS (acrylonitrile butadiène styrène). Ce dernier étant le matériau composant la coque de la SNES. D’autres plastiques, plus résistants, existaient… Mais coûtaient plus cher, et étaient plus difficiles à travailler. Voilà pourquoi certains constructeurs cachaient la misère en teintant leur console !

La faute aux UV

Et la particularité de ces matériaux est qu’avec le temps, l’exposition à la chaleur et aux Ultra-Violets, ils jaunissent et deviennent cassants. Le plastique s’oxyde…

Autrement dit, ces plastiques « bon marché » comportaient des traces de résidus de catalyseurs. Et si la plupart des plastiques reflètent les UV, ces résidus les retiennent, au contraire, tout comme les molécules d’oxygène. Ce qui a pour effet d’accélérer le processus de vieillissement. Et c’est alors un cercle vicieux : plus il y a d’oxygène et d’UV retenus, plus la console se dégrade…

Ce qui répond à une autre question que certains d’entre vous se posent sans doute : « comment récupérer la couleur d’origine de ma console ? » Et bien, fort logiquement, c’est presque impossible ! Le problème n’étant pas une question de saleté, aucun nettoyage ne sera performant à 100%.

L’une des solutions les plus efficaces consiste en un traitement au « retrobright« , un produit à base d’eau oxygénée à 10% et de TAED (tétraacétyléthylènediamine). Et si vous possédez une console en (à peu près) bon état, sachez qu’il existe dans le commerce des produits anti-UV… Et évitez au passage de l’exposer trop longtemps à la lumière 😉