Disponible depuis le 26 juin, Death come True est un film interactif développé par le studio IzanagiGames. Derrière le projet, on retrouve aussi un certain Kazutaka Kodaka. Un nom que vous connaissez pour être le créateur de Danganronpa. Que vaut cette expérience sur Switch, iOs et Android ? La réponse avec notre test.

Un homme amnésique dans un hôtel

Du coté du scénario, voici ce que nous dit le pitch du jeu :

 » Un homme, couché sur un lit, dans une chambre d’hôtel. Réveillé par la sonnerie stridente du téléphone à côté de lui, il décroche et entend le message du réceptionniste :

« N’hésitez pas à venir me trouver si vous avez le moindre problème. »

Il semble avoir perdu la mémoire, oubliant même sa propre identité et ignorant la raison pour laquelle il se retrouve dans cet hôtel.

Tandis qu’il inspecte les lieux, il découvre une femme évanouie et ligotée. Les informations à la télévision lui révèlent qu’il est recherché par la police pour des meurtres en série. C’est à ce moment que quelqu’un frappe à sa porte… »

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Voilà ! Nous ne vous en dirons pas plus ! D’une part parce que l’éditeur tient à ce que les différentes parutions évitent de divulgacher l’intrigue… D’autre part parce que, j’en convient… Vous en dire davantage nuirait à votre expérience, si vous comptez faire le jeu. Alors…

Il est temps de plonger dans ce thriller SF écrit par Kazutaka Kodaka, le créateur de l’excellente série Danganronpa. Bienvenue dans Death come True, un film interactif !

Un film interactif

Pas grand chose à dire du coté du gameplay. Vous regardez un film, jusqu’à ce que l’image se fige et vous propose de faire des choix. D’interagir avec le décor, avec des objets ou avec les personnages. Soit à travers une vidéo dans une fenêtre, soit via un texte. Ce qui aura pour effet soit de vous faire continuer l’aventure, soit de vous faire mourir. Pas vraiment compliqué ! Le but étant de couper l’action le moins possible, avec des phases de jouabilité trop lourdes. Alors, le gameplay devient minimaliste…

C’est ainsi que défilent les images, jusqu’à la fin du jeu… 2h30 plus tard ! Vous l’avez deviné, nous venons de mettre le doigt sur l’un des plus gros reproches du titre : un prix trop élevé (près de 20€) pour la très faible durée de vie qu’il propose. Et pas forcément l’envie de le refaire une fois que vous connaissez l’intrigue (si ce n’est pour l’aspect « collectionnite » que j’aborderai plus bas).

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Dire que le gameplay est minimaliste n’a rien de péjoratif, bien au contraire. Sa jouabilité fait de Death come True une bonne détente… Et son gameplay permet d’éviter que les phases de jeu ne viennent casser le rythme général du titre. Ce minimalisme permet d’avoir une narration fluide.

Conçu pour le mode nomade

Bien que le jeu soit aussi prévu pour une sortie prochaine sur PS4 et Steam, il est actuellement disponible sur des formats mobiles : Switch, iOs et Android. Un choix plutôt malin tant il se prête au format nomade. Death come True est clairement un jeu à emporter. Et sera le compagnon idéal de votre trajet vers votre destination de vacances (si vous ne conduisez pas, évidemment).

Sur Switch, le jeu est juste parfait. C’est fluide, joli à regarder, je n’ai pas ressenti de bugs majeurs (ni mineurs, d’ailleurs)… Bref, Death Come True semble avoir été pensé pour la console de Nintendo.

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Bien qu’elles ne soient pas mémorables, les quelques musiques du jeu font le job. Elles contribuent à nous plonger dans l’ambiance. Et l’on sait instantanément que nous ne sommes pas dans un jeu qui va nous faire rire. C’est un polar SF, comme je l’ai dit, et du coté de l’ambiance, ça fonctionne bien ! D’ailleurs pour info, l’OST est signée Masafumi Takada, qui a aussi travaillé sur Danganronpa.

Un casting intéressant

L’un des points forts du jeu, c’est son casting ! Le jeu des acteurs fait le job, avec une distribution que vous ne connaissez pas forcément… Mais que vous avez déjà obligatoirement entendue.

Ainsi, le personnage de Makoto Karaki est joué par l’acteur et mannequin Kanata Hongo (Gantz, L’Attaque des Titans), Akane Sachimura par Chiaki Kuriyama (Kill Bill vol.1, Battle Royale…), Nozomu Kuji par Win Morizaki (Ready Player One)… Ou encore le concierge par Yuki Kaji (Attack on Titan, My Hero Academia, The Seven Deadly Sins).

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Le jeu est aussi plaisant pour sa mise en scène. On est loin des films à gros budgets, mais le jeu d’acteurs est convaincant, tout comme la mise en scène… Digne d’un bon téléfilm coréen sur Netflix. Autre bon point, les décors plutôt jolis collent à l’ambiance, et l’on sent que les développeurs n’ont pas tourné à l’arrache dans un garage.

Chasse aux bonus

Le principe du jeu, ou plutôt de sa narration, repose notamment sur le fait que vous allez voir différents types de morts différentes. Donc différentes fins sont possibles.

À chaque nouvelle mort vécue par le personnage principal, vous allez collecter une « médaille Death ». Au bout d’un certain nombre de  médailles, vous débloquerez l’accès à des vidéos bonus, les « Death Tube » ! Elles vous permettent de découvrir les coulisses de la création du jeu. Et si vous voulez prolonger le plaisir, le but sera donc de toutes les collectionner. Il n’empêche que, malgré ces bonus comme je l’ai écrit plus haut, le jeu ne peut éviter une durée de vie très faible : 2h30 (voire 3h grand max) pour en faire le tour et tout débloquer…

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Cependant, ces bonus amènent un autre défaut du jeu. En effet pour son aventure principale, le jeu est sous-titré en français, japonais, anglais, allemand, italien, espagnol, chinois, coréen et thaïlandais. Mais pour certains bonus, sauf erreur de ma part, il me semble que certaines traductions ont été oubliées.

Au final

Death Come True n’est pas une mauvaise expérience en soi… La mise en scène est plutôt agréable, et on passe un très bon moment à suivre cette histoire. Mais de par sa forme de film interactif, on le consomme comme on consommerait un film sur Netflix. On passe un bon moment devant l’écran, et puis sitôt le générique de fin affiché, on passe à autre chose sans forcément l’envie d’y revenir.

Faut-il y jouer ? Si vous aimez l’ambiance des polars asiatiques, oui, certainement, ne serait-ce que pour le plaisir de la découverte. Mais cependant, je ne peux que vous recommander d’attendre des soldes. Car à 18€, le tarif me semble beaucoup trop onéreux pour le temps passé. À titre comparatif, dans le même genre, nous avions aussi aimé Erica, qui pour une durée de vie analogue était vendu près de 10€ de moins (9,99€ à sa sortie). Et cela nous semblait déjà cher au regard de sa durée de vie.

Death Come True est un jeu à découvrir si vous aimez le genre, mais attendez qu’il soit vendu moins cher…


Death Come True

Testé sur Switch, sur une version fournie par l’éditeur.
Points positifs :
  • La réalisation
  • Un bon casting
  • L’ambiance très nippone
  • Un scénario sympa
  • Un jeu pensé pour le nomade, sur Switch ou mobiles
Points négatifs :
  • Durée de vie très faible (2h30 grand max)
  • Quelques textes non-traduits (bonus notamment)
  • Son prix
  • Très faible rejouabilité une fois l’intrigue connue