Que c’est beau, ce mois de septembre, marqué par les sorties de ces jeux de sports coïncidant avec les reprises des saisons IRL !! Mais assez parlé ! Il est temps d’aller voir du coté d’EA Sports, qui vient de sortir NHL 20, nouvelle mouture de sa licence de hockey sur glace… Et ça tombe bien, c’est ma licence de sport préférée !! 

N-H quoi ?

Le fan que je suis ne peut résister à l’appel de NHL. Fan du jeu, oui, et ça ne date pas d’hier… Mais aussi fan de la discipline, depuis longtemps. En particulier, pour l’anecdote, des San Jose Sharks, équipe qui évolue dans la Conférence Ouest de la NHL (division Pacifique). Comment ça vous n’avez rien compris ? Ok, donc je crois qu’une piqûre de rappel s’impose. Ça pourra toujours vous aider lorsque vous vous lancerez dans le championnat, en jeu.

Pour faire simple, la NHL (ou National Hockey League) est un championnat de hockey sur glace, réunissant 31 franchises (on ne parle pas d’équipes, mais de franchises) des USA et du Canada. Elles ne s’affrontent pas bille en tête : dans un premier temps, on coupe la carte en deux, pour obtenir deux moitiés, appelées Conférences, Est (16 franchises) et Ouest (15 franchises).

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Mais les choses se compliquent alors que les Conférences sont elles-mêmes scindées en deux divisions chacune : Division Pacifique et Division Centrale pour la Conférence Ouest ; Division Atlantique et Division Métropolitaine pour l’Est. Je ne vais pas partir davantage dans les détails du calendrier, mais vous devez savoir que dès lors, chaque équipe va jouer 82 matches sur une saison : 41 à domicile, et 41 à l’extérieur. À l’issue de chaque saison, l’équipe la plus forte gagne un prestigieux trophée : la Stanley Cup. Si vous voulez impressionner vos amis, vous pouvez leur dire que la Stanley Cup a été remportée par les Capitals de Washington en 2018, et par les Blues de Saint-Louis en 2019 😉

La saison 2019-2020 démarre, et en toute logique, EA Sports lance un nouvel opus pour son jeu officiel. Et cette année, sur fond violet, c’est Auston Matthews (Maple Leafs de Toronto) qui illustre la jaquette du jeu. Un « Centre » connu notamment pour ses lancers de poignet… Mais au fait, saviez-vous que cet opus est le 29e de la série NHL ?

Comment on joue ?

La jouabilité de NHL 20 est juste excellente ! Mais, pour la savourer, vous allez devoir oublier ce standard qui consiste à vous faire shooter à l’aide d’une touche ! Ici, on balance le puck (ou palet, ou encore rondelle) à l’aide du stick droit. Par exemple en faisant «arrière+avant» pour un tir chargé, ou «gauche+haut» pour un lancer de poignet. Bien entendu, les passes et les charges sont toujours là !

Une fois que vous maîtriserez les bases, vous allez pouvoir entrer dans la cour des grands, en complexifiant le jeu ! Et ceci à l’aide du stick gauche, dont nous n’avons pas encore parlé ! Il sert tout simplement à cibler ! Autrement dit à déterminer l’endroit précis de la cage où vous allez envoyer votre palet (il se matérialise par une cible verte dans le but). Si le gardien se positionne à droite, visez le coin haut-gauche ! Pas facile à prendre en main, mais une fois que l’on a compris… La jouabilité devient tout simplement délicieuse !

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Les parties sont d’autant plus agréables que cette année, EA Sports semble avoir revu son IA. Rien à dire sur vos équipiers qui se positionnent avec pertinence, savent trouver des ouvertures ou boucher des trous, et font des passes cohérentes (mais ils font aussi des erreurs). Par ailleurs, l’adversaire est moins empoté que d’habitude, et selon le mode de difficulté choisi, saura vous faire transpirer des pouces ! On remarque des différences entre les équipes et leurs stratégies : certaines vont littéralement vous harceler en attaque, pendant que d’autres vous mettront à la peine avec une défense blindée. C’est un point fort du jeu : les équipes ne sont pas identiques, et chacune a sa propre personnalité.

La grosse nouveauté ajoutée au gameplay cette année parlera surtout aux fans de hockey : les tirs signatures. Autrement dit, vous pourrez reproduire les actions les plus connues des stars du hockey. J’évoquais plus haut les tirs de poignet de Matthews… Mais dans le même esprit, vous pourrez aussi placer le célèbre tir frappé de PK Subban, ou encore la reprise instantanée d’Alex Ovechkin… Pour ne citer que ceux-là. Cela peut sembler être un détail, mais en match, un tir signature apporte toujours de la classe à ce monde de brutasses 😉

Une technique qui claque !

Visuellement, si certains bugs mineurs persistent, on est au top. Le RPM (Real player motion) fait des merveilles cette année ! Qu’il s’agisse du positionnement de la crosse, ou la physique du bas du corps des hockeyeurs… Tout semble encore plus réaliste que l’an passé. Il en résulte un jeu encore plus rapide qu’auparavant, proche du rendu d’un véritable match de hockey. Je pense que EA Sports est arrivé au meilleur des capacités de la PS4/Xbox One… Et pour faire encore mieux, il faudra passer à la génération suivante (même si de petites améliorations restent encore possibles sur cette génération, notamment au niveau du rendu des visages, parfois encore artificiels).

La mise en scène est soignée, même si on ne voit toujours pas les joueurs sortir de leur tunnel (mais est-ce si important). Mention spéciale pour le public, qui vit le match en direct à vos cotés ! Croyez-moi, dans une arène pleine, vous allez comprendre que vous venez de mettre un but ! On sent que les développeurs d’EA Vancouver ont cherché à optimiser cette mise en scène, pour que chaque match soit encore plus réaliste, plus proche de ce que vous pourriez voir en regardant une retransmission TV. Et le rendu est encore plus saisissant que dans NHL19.

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Au niveau des commentaires, si l’expert technique reste le même (Ray Ferraro), les développeurs apportent du « sang neuf » cette année, en faisant appel au commentateur canadien James Cybulski. Le journaliste sportif remplace donc le vétéran Mike Emrick, vénérable journaliste de 73 ans, spécialiste de la NHL… Qui partageait le micro l’an passé avec Ed Olczyk (ancien joueur de Chicago, de 53 ans). Si les commentaires sont exclusivement en Anglais (on aurait aussi aimé du Québecois), ils collent à l’ambiance, le commentateur est dans le match ! Bien que certaines répliques reviennent en boucle, à la longue.

L’aspirateur de temps libre : le mode CHEL

Très clairement, voici le mode qui, si vous êtes fan de la licence, va littéralement aspirer tout votre temps libre : le World of Chel ! Son nom ? Il n’est autre que le diminutif de «ène-èye-tchel» (NHL). Son principe ? Créez votre joueur amateur, et faites lui gravir les échelons, depuis les patinoires extérieures de province, en amateur, jusqu’au prestigieux championnat NHL dans une équipe pro. Un mode qui nous avait déjà régalé dans le précédent opus. Mais il y a tant à dire que je ne sais pas par où commencer !

En réalité, ce mode est un jeu dans le jeu, possédant ses propres sous menus et sous-modes de jeu ! Et s’il est très proche de ce qui se faisait l’an passé, une grosse nouveauté fait son apparition ! En effet, un pseudo-mode Battle Royale fait son entrée : Eliminator (en mode Ones ou NHL Threes). Il consiste à survivre à un combat entre 81 joueurs.

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Pour le reste, on retrouvera les modes NHL ProAm, LHEAS, NHL Threes… Des défis hebdomadaires vous seront aussi proposés dans le World of CHEL. Soit 15 défis par semaine (à remplir dans les différents modes), avec des conditions comme «marquer 8 buts, jouer 4 fois en défense», etc. Si chaque défi est doté de récompenses comme de l’XP, items ou autres, remporter les 15 vous permettra de débloquer des objets de personnalisation uniques (et donc rares).

Il est le rendez-vous parfait pour les amateurs de collections, puisque plus de 2000 items de personnalisation sont à débloquer. Lorsque vous remportez des défis, ils apparaissent sous forme de sacs de sport à ouvrir. Ils contiennent chacun 5 objets. Des éléments vestimentaires pour votre avatar, mais aussi des signatures (façon de marquer des buts propres à chaque champion de la NHL), des animations lorsque vous entrez sur la patinoire… Ou des répliques que prononcera votre joueur lorsqu’il marquera un but (celles en québécois sont savoureuses).

Quand y’en a plus, y’en a encore

C’est la grande force de NHL 20 ! Son contenu est gigantesque ! Si vous vous lancez dans ce titre, n’espérez pas en faire le tour en trois semaines ! Nous avons parlé plus haut du copieux mode CHEL… Mais rassurez-vous : le jeu d’EA Sports en a encore pas mal sous le pied ! Heureusement, pour ne pas vous perdre avec trop de fenêtres à l’écran, le menu vous accueille avec seulement quatre onglets. Qui sont vos quatre modes préférés, que vous aurez épinglé sur votre page d’accueil. Mais vous pouvez néanmoins scroller vers le bas pour afficher tous les menus du jeu.

Bien entendu, le débutant va commencer par l’Entraînement, un tuto qui va vous proposer d’apprendre les différentes techniques offensives et défensives du jeu. Du simple tir jusqu’aux techniques plus élaborées, vous allez apprendre ici à faire connaissance avec le jeu. Une fois au point, vous pourrez aussi vous faire la main, en solo ou avec un ami, sur un Match Immédiat. Classique !

Pour le reste, vous allez ensuite trouver des modes désormais bien connus des fans, comme Carrière Deviens Pro, Opposition En Ligne, Mode Series, Ligue des Champions de Hockey (championnat avec les clubs européens), Mode Franchise ou Champions de Repéchage. Le NHL Threes revient lui aussi, avec ses parties en 3vs3. Le contenu est gargantuesque, on ne dira pas le contraire. Mais un vrai fan de la licence sera plus critique sur ce point, puisqu’il connaît déjà les trois quarts des modes de jeu proposés.

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La formule a marché dans Fifa, le mode Clash d’Équipes débarque dans NHL cette année dans Hockey Ultimate Team (le FUT de NHL, ici appelé Équipes de Rêve du Hockey dans la langue de Molière). Un nouveau mode offline plutôt sympa, qui vous propose de défier des équipes lors de défis hebdomadaires. Avec évidemment, à la clé, des récompenses telles que des joueurs NHL, des musiques… Ici, une saison dure une semaine, et de nouvelles équipes vous défient chaque jour. Une fois la saison terminée, vous pouvez récupérer vos récompenses, en fonction des points obtenus lors des matches. Joueurs superstars, icônes ou légendes du hockey, l’éditeur promet plus de 400 cartes à collectionner.

Enfin, pour revenir sur le roster du jeu, vous trouverez évidemment bien plus que les équipes officielles de la NHL. Vous pourrez aussi incarner les joueurs des sélections nationales, mais aussi jouer des équipes de diverses ligues étrangères. Telles que la SHL (Suède), Liiga (championnat de Finlande élite), DEL (Allemagne), ECHL (USA), Erste (Autriche), ELH (République Tchèque) ou la Hockey Allsvenskan (Suède, 2e niveau). Mais hélas, pas de championnat de France Magnus, mais j’y reviens plus bas…

Les points qui nous font tiquer

Si l’on met de coté les nouveaux modes de ce NHL 20, son principal défaut est qu’il est très proche de NHL 19. Ses nouveautés plutôt bien ficelées nous empêchent de dire qu’il s’agit ici, en réalité, d’un NHL19.2 mais… C’est une impression que l’on aura à de nombreuses occasions, manette en main.

À commencer par le menu, en soi très similaire à celui de son prédécesseur. Idem pour le World of CHEL qui, sans son Eliminator, serait un copier-coller de celui de l’an passé. Menus similaires, écrans de présentation quasi-identiques, mêmes teintes pour les menus… EA Sports a une très grosse confiance en ce mode, pour penser que les joueurs n’y verront que du feu. Heureusement, comme je l’ai écrit, ce mode est tellement intéressant que l’on y (re)plonge sans broncher. Conséquence : pour un joueur pas plus intéressé que ça par le hockey, on peut se demander si investir 70€ en vaut la peine… Surtout si l’on possède déjà NHL 19.

Le fan de hockey trouvera toujours des choses à redire. Il pourra par exemple critiquer (à juste titre) le roster du jeu. Si les équipes de la NHL sont toutes présentes, les fans français seront déçus de ne pas retrouver ici, comme ils le demandent depuis longtemps (on a même retrouvé une pétition sur Facebook), la prestigieuse ligue Magnus. Il faudra se contenter des Brûleurs de Loups (Grenoble). Les fans des Dragons de Rouen ou des Diables Rouges de Briançon (pourtant eux aussi en ligue Magnus) sont en PLS.

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Autre défaut qui ressort avec le temps : la réalisation a quelques failles ! Si la mise en scène est géniale, elle est parfois gâchée par des bugs d’affichage : joueurs qui fusionnent avec le bord de la patinoire ou avec les cages, par exemple. Je pense aussi à un autre bug récurrent : lorsque le gardien se couche sur le palet pour bloquer le jeu, si un adversaire est trop près du goal, il y a forcément un défenseur qui va se « téléporter » (littéralement) face à lui pour le choper au col. Il n’y a pas que Goku qui maîtrise le déplacement instantané 😉

Enfin, pour terminer sur les défauts d’ordre technique, j’ai aussi pu remarquer que, lorsque je me connecte, je suis systématiquement accueilli par un message d’erreur… Qui m’indique que la connexion a échouée… Lancer le jeu suffit à entrer dans la partie, mais ça peut surprendre… Sans doute un bug qui sera corrigé par la suite. Et puis, je ne peux qu’être surpris, par ce choix d’EA Sports cette fois, qui prive cette année encore les joueurs PC de NHL 20.

Au final

NHL20 est un excellent jeu de hockey. En la matière, il atteint même des sommets en cette fin de génération. Pourtant, malgré ses nouveautés, les fans trouveront à redire à cause d’une présentation très proche de ce qui nous a été proposé l’an passé. Pourtant, ce n’est pas complètement le cas : le jeu est plus beau, plus fluide, la mise en scène est plus réussie et de nouveaux modes ont fait leur apparition. Oui, malgré les apparences, NHL20 est plus qu’une simple mise à jour.

Pour moi, le plus dommageable en tant que joueur français est l’absence de la Ligue Magnus (championnat de France). Certes, NHL est chez nous beaucoup moins populaire que Fifa ou même étrangement Madden NFL, mais… Il a son public, qui trépigne d’impatience de jouer les équipes frenchies ! Et EA Sports devrait le prendre en compte.

Au final, malgré cette ressemblance avec NHL19, ce nouvel opus parvient néanmoins à nous surprendre avec de nouveaux modes, et une mise en scène améliorée, qui vous donne l’impression de regarder une retransmission TV. Si vous êtes fan, le jeu mérite que l’on s’y intéresse, ne serait-ce que pour son contenu qui justifie amplement les 70€ que vous allez dépenser. C’est un coût, mais vous en aurez pour votre argent.  Et en conclusion, on ne peut que valider, évidemment ! « EA Sports, Tsénégame » !


NHL 20

 

Points positifs :

  • Chouette à regarder
  • C’est fluide, nerveux et rapide
  • Le mode CHEL
  • La physique des crosses ou du bas du corps des joueurs plus réaliste
  • Des modes à gogo, une durée de vie colossale
  • Une vraie sensation d’être sur de la glace
  • Même NHL a son « battle royale »
  • Peu de nouveautés, mais qui apportent quelque chose
  • Les répliques en Québécois (mode CHEL)
  • La playlist plutôt sympa

Points négatifs :

  • Trop proche de NHL19 sur beaucoup d’aspects
  • Quelques bugs d’affichage
  • Pas de ligue Magnus, et peu de Français dans le lot
  • Pas de version PC ?
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