Foot, basket, et même hockey sur glace… Chaque année, le mois de septembre est synonyme de rentrée pour les sportifs ! Et justement, il est temps de s’intéresser à NHL 19, dernier opus de la célèbre licence consacrée à la National Hockey League !

Le challenge : se renouveler !

S’il est un jeu qui me donne particulièrement envie de sortir le sirop d’érable, et d’aller chercher des crosses à des adversaires virtuels en jurant des « tabarnak » … C’est bien NHL ! Tout simplement car, pour ne rien vous cacher, il s’agit sans doute de la licence sportive qui me passionne le plus ! LE jeu de sport capable de me scotcher à la manette pendant toute une saison.

Si, parmi vous, il y a des « vieux » qui ont connu, comme moi, l’âge d’or des 16 bits, il me vient comme une envie de vous replonger en 1992. Année durant laquelle sort, sur MegaDrive, un certain NHLPA Hockey 93 ! EA Sports est déjà aux commandes de ce qui est en réalité le tout premier jeu de la franchise consacrée au championnat nord-américain de hockey sur glace ! Autrement dit, NHL fête ses 26 ans ! Ça ne nous rajeunit pas, tout ça !

Et forcément, 26 ans plus tard, il est temps de vous parler de NHL19, nouvelle mouture de la franchise annuelle, illustrée cette fois-ci avec la trombine de P.K. Subban (défenseur des Predators de Nashville). Ce qui peut laisser dubitatif, j’en conviens ! Car tout le challenge, pour les jeux de sport, consiste justement à savoir se renouveler d’une année sur l’autre. Si EA Sports Vancouver nous ressort un NHL18 mis à jour, vous allez tirer la tronche, et vous aurez raison ! Alors, le jeu propose t-il suffisamment de nouveautés par rapport à son prédécesseur ? On regarde ça tout de suite.

Tout d’abord, avant d’entrer dans le vif du sujet, on va commencer en abordant le premier point qui va vous sauter aux yeux. NHL19 est résolument plus beau. EA Vancouver a davantage soigné l’aspect visuel des joueurs (notamment les visages et les expressions). En améliorant aussi les nombreux détails, sur et autour de la patinoire, les développeurs nous offrent non plus un jeu, mais un véritable spectacle !

Bien que très (trop) discrète, la bande-originale du jeu est excellente. Sa playlist réunit des artistes comme Imagine Dragons, Greta Van Fleet, les canadiens Arkells, Twenty One Pilots, ou encore Panic! At The Disco.

Rencontrez des légendes

Les jeux de football le font très bien… Alors pourquoi NHL ne se permettrait pas de vous offrir des légendes du hockey sur un plateau ? Ce n’est pas vraiment une nouveauté puisque NHL18 le permettait déjà. Mais ici, la jauge a été poussée beaucoup plus loin puisqu’on ne compte pas moins de 200 légendes, connues ou hyper-connues pour certains. Vous pourrez les incarner notamment dans le mode Équipe de Rêve (Ultimate Team, quoi).

Que vous soyez un fana de hockey ou pas, il y a fort à parier que vous ayez déjà entendu parler de Patrick Roy, Jacques Plante, Luc Robitaille, William Nylander ou encore Wayne Gretzky. Ces Légendes vont vous offrir un « Hall of Fame » de folie, balayant cent ans d’histoire du hockey.

Pour le reste, le jeu s’avère très généreux en termes de contenu. Le menu, parfois un peu fouillis, partage ses différents onglets en quatre catégories. Les Parties rapides (match immédiat, opposition en ligne ou NHL Threes) ; Le mode Carrière (Franchise, Deviens Pro, mode Saison) ; Le mode Online (Équipe de rêve, World of CHEL, Champions de repéchage) ; Et enfin le mode Autres (Ligue des Champions, mode Series, mode Tirs de barrage).

Pour des parties bourrées de fun, on ne saura que trop vous conseiller de vous intéresser au mode NHL Threes déjà initié l’an passé (3vs3)… Voire encore mieux : le mode 1vs1vs1 (NHL Ones), où chacun se bat pour sa pomme, seul contre tous les autres…

Le gros morceau : World of CHEL

Évidemment, on va débuter par ce qui constitue le (très) gros morceau de ce nouvel épisode : le mode World of CHEL (comme la fin de NHL, phonétiquement « enèyetCHEL » ). Comme un mode Story, mais… Sans scénario. Un mode qui va littéralement vous sortir du championnat NHL, dans tous les sens du terme, puisque vos premières parties vont se dérouler en extérieur ! Du moins au début…

Car s’il s’ouvre sur la création de votre avatar, jeune talent que vous allez faire progresser, World of CHEL est un mode archi-complet. En effet, une fois votre personnage créé, il va vous proposer de simples matches rapides, mais aussi des défis contre des pros… Et pourquoi pas d’évoluer vers la cour des grands. Quel que soit le mode de jeu choisi, vos prouesses crosse en main vont vous rapporter de l’expérience.  Et ainsi contribuer à faire évoluer votre hockeyeur.

Ici, vous avez donc entre autres le choix d’affronter des joueurs online, ou l’IA, dans des matchs 3vs3 ou en 1vs1vs1. Vous allez bénéficier de nombreuses possibilités de personnalisation. Au début, on oublie les maillots officiels, et on ressort les bonnets et les chemises de bûcherons canadiens… Et là, on parle quand même de 900 objets de personnalisation (à débloquer au fur et à mesure). Quand même !

Dans ce mode, on apprécie particulièrement le soin apporté aux sons, et au doublage de votre patineur. Lorsqu’il marque un but ou quand il réalise une action, il vous offre quelques petites punchlines bien sympas, en fonction des répliques que vous aurez débloquées et sélectionnées. Cerise sur le gâteau, votre hockeyeur peut aussi parfois s’exprimer en français québécois… Délicieux !

Et sur la glace, ça donne quoi ?

Une fois les présentations faites, il est temps de chausser les patins pour aller en découdre. Le menu reste très classique, et le match rapide va nous permettre de jauger le gameplay du jeu. C’est désormais une habitude pour moi : je débute en choisissant ces bons vieux San José Sharks (mon équipe favorite). En route pour la conquête de la Stanley Cup !

Bizarrement, si l’entrée des joueurs par le tunnel est désormais de l’histoire ancienne (ils sont déjà sur la patinoire dès le début), le jeu est extrêmement bien mis en scène. Le soft multiplie les petites séquences de transition, après une action, un but… On passe souvent de la glace aux tribunes, histoire de s’immerger encore plus dans le match. Les parties sont, de ce fait, très bien rythmées, on est dedans. Seule ombre au tableau : le public, trop robotique à mon goût, qui tranche avec ce tableau presque parfait.

Bien que n’étant pas un anglophone confirmé (mais je maîtrise quand même un minimum), les commentaires m’ont semblé plutôt raccords avec l’action qui se joue sous vos yeux. Ces commentaires et l’ambiance des tribunes contribuent à vous immerger dans l’action. Une fois le puck (ou « rondelle » comme le disent les Québécois) engagé, tout s’enchaîne rapidement, avec fluidité. La fameuse technologie « RPM » (Real Player Motion, aussi utilisée dans les autres jeux EA Sports) offre une meilleure animation des joueurs, une vitesse et un patinage mieux contrôlés.

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Quel que soit le niveau choisi, la construction de jeu est pertinente, vraiment bien pensée. Si on pouvait reprocher à NHL, autrefois, des mises en échec trop simplistes, elles ont aussi été améliorées. Désormais, elles sont plus réalistes, plus physiques aussi. Je ne l’ai pas précisé, mais hockey oblige… Les charges bien viriles sont évidemment toujours de la partie !

Enfin, pour en finir avec le gameplay, on apprécie de pouvoir s’amuser contre une IA qui fait son boulot. Oui c’est vrai, ça ne m’aura pas empêché de planter l’adversaire sur un score à double chiffre… Mais il me semble que l’intelligence artificielle joue désormais vraiment au hockey… Et ne laisse plus passer autant d’occasions qu’avant, qu’il s’agisse d’attaque ou de défense.

Nul n’est parfait !

Jusqu’ici, NHL19 aurait tout du jeu parfait. On n’en est pas loin… Mais ce n’est pas encore le cas. La licence s’est encore améliorée, mais quelques petits soucis demeurent.

J’évoquais plus haut le public, dans les tribunes, qui manque sérieusement de personnalité. Et c’est bien dommage tant le jeu fait des efforts pour que vous soyez en totale immersion. Ça marche presque partout, sauf lors des plans sur les tribunes, avec leurs PNJ tout droit sortis de la génération précédente. Dommage !

Le mode Deviens Pro est hélas sensiblement le même que précédemment. La faute sans doute à un moteur graphique qui commence sérieusement à accuser le poids des années… Et qui ne permet pas encore, hélas, de disposer d’un mode plus scénarisé comme dans les autres jeux EA Sports. Espérons que le prochain NHL passe au moteur Frostbyte, et nous permette enfin de jouer à un équivalent de The Journey… Mais ce n’est pas, cette année encore, à l’ordre du jour.

Enfin, on ne peut s’empêcher de relever quelques petits bugs. Rien de bien méchant, et rien que ne vienne nuire à l’expérience de jeu… Juste quelques bugs qui viennent nous rappeler, comme écrit plus haut, qu’il est grand temps que NHL change de moteur graphique.

Au final

Bon alors, finalement, ce NHL 19, il est bien ou pas ? Si vous êtes fan de hockey sur glace, je ne puis que vous recommander ce jeu de hockey. Visuellement très chouette, avec une jouabilité au top, et des matchs particulièrement bien mis en scène et bien punchy… Pour la première fois depuis quelques années, j’ai vraiment l’impression de jouer à un vrai nouveau jeu.

Car étant seul sur le marché, Electronic Arts aurait pu choisir la solution de facilité, et ne nous proposer qu’une mise à jour de l’opus précédent. Pourtant, l’éditeur américain peaufine encore davantage sa licence pour se rapprocher de la perfection. NHL19 est un excellent jeu de hockey, accessible autant aux néophytes qu’aux puristes de la discipline.

NHL19 va principalement souffrir de deux handicaps. Primo, si la discipline est très populaire en Amérique du Nord, elle l’est beaucoup moins chez nous. Secondo, le jeu va devoir trouver sa place dans un mois de septembre qui va vous ruiner si vous êtes fan de sport… Pourtant, ce NHL19 mérite sérieusement que l’on s’y intéresse. Si vous êtes fan ou que vous souhaitez découvrir le hockey sur glace, vous pouvez foncer !


NHL 19

  • Par Electronic Arts Vancouver, pour EA Sports.
  • Sur PS4, et Xbox One.
  • Genre : simulation de hockey sur glace.
  • Classification : PEGI 12.
  • Prix : 69,99€ pour la version standard (89,99€ pour l’édition « Légendes » et 99,99€ pour l’édition Ultime).

 

On aime :

  • Jouabilité au top
  • Un jeu très fun
  • Mode World of CHEL, nuits blanches en perspective
  • Bande-son et effets sonores
  • L’immersion géniale
  • Les joueurs légendaires
  • Le camp d’entraînement pour parfaire votre technique
  • Les Dragons de Rouen disponibles en Ligue des Champions
  • Énorme contenu

On aime moins :

  • Moteur graphique vieillissant
  • Mode carrière aujourd’hui dépassé, pas de mode scénarisé
  • Un public en mousse
  • Quelques petits bugs
  • On voudrait voir les joueurs entrer sur la patinoire
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