L’attente est aujourd’hui terminée ! Après des mois d’attente, la Switch possède enfin sa version de Hatsune Miku ! La diva-vocaloïd est de retour sur la console nomade de Nintendo, dans Hatsune Miku Project Diva MegaMix. Et en grands fans que nous sommes, nous n’avons pu nous empêcher de battre la mesure ! Place au test !
La « Diva » se met sur son « 39 » sur Switch
Est-il encore nécessaire de présenter Hatsune Miku ? Si vous répondez OUI, alors, nous ne pouvons que vous renvoyer vers le portrait que nous lui consacrions il y a quelques semaines… Dans notre rubrique consacrée aux icônes du jeu vidéo. Le texte se trouve ici.
Si vous débutez la lecture de ce second paragraphe, on va donc considérer que, soit vous connaissez déjà Miku… Soit vous venez de faire une pause pour lire la chronique évoquée plus haut 😉 Tout le monde est au point ? Alors on peut continuer…
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Je passerai donc sur la série Hatsune Miku Project Diva, apparue sur PSP en 2009… Et dont le dernier opus (Future Tone) est sorti sur PS4 en 2016 (et 2017 en Europe). Le dernier épisode s’intitule donc Hatsune Miku : Project Diva MegaMix en Europe, et est disponible depuis le 15 mai, en exclusivité sur Switch.
Un nouveau nom en Europe qui nous fait passer à coté du plus grand jeu de mot de tous les temps : en effet, au Japon, le soft s’intitule Hatsune Miku : Project Diva Mega39’s ! Pourquoi ? Et bien, tout simplement parce qu’en japonais, les chiffres 3 et 9 se prononcent respectivement Mi (ミ) et Ku (ク) avec la prononciation onyomi (et au passage, merci à Jessica pour ses explications ^^). Ça y est, vous l’avez ? Le titre se prononce donc de manière identique, puisque les Japonais jouent à Project Diva Mega Miku’s. Et pour pousser la communication encore plus loin… Vous comprenez aussi pourquoi Sega a décidé de vendre le jeu 39$ ou 39 € 😉
Ouverture du musée de Miku
Ici, nous allons parler d’un jeu qui a été développé pour fêter les 10 ans de la vocaloïd sur consoles. De ce fait, ce Hatsune Miku Project Diva MegaMix est en quelque sorte un best-of de la série Hatsune Miku. À l’exception de quelques nouveautés (dont la très rythmée Catch the Wave qui sert d’ouverture au jeu), le jeu va vous proposer une grande majorité de titres issus des précédents épisodes. De même, vous retrouverez toute la bande : Miku, mais aussi Lin et Ren, Luka, Meiko et Kaito… Et des guest à débloquer…
Ce choix des développeurs est plutôt malin, en réalité ! Car outre le fait que Sega assure ici du fan-service à 300% pour les amoureux de la première heure… Cette playlist « best-of » constitue surtout un formidable (et très complet) outil de découverte pour les ceusses qui découvriraient la franchise, onze ans aujourd’hui, après les premiers cris de la Diva sur une console de jeux vidéo.
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De ce fait, la playlist de base, qui grimpe tout de même à 101 chansons réunit sur une seule cartouche les hits du premier opus, et ceux qui ont suivi, tous supports confondus. Les plus anciens se réjouiront donc de retrouver Aï Kotoba, Decorator, Cantarella, Magnet… Sans oublier l’incontournable Ievan Polkka (un chant traditionnel finnois à la sauce Mikku) qui, une fois encore, fait office de tutoriel. Soit 90 chansons connues, pour onze nouvelles, écrites pour cet épisode.
Et c’est d’ailleurs l’occasion d’ouvrir une parenthèse et d’avoir une pensée pour les joueurs PlayStation 4. Ceux qui jouent à Project Diva Future Tone devraient prochainement avoir accès à ces nouvelles chansons, grâce à un DLC payant. Mais il n’a pas été daté pour le moment. Fin de la parenthèse.
Un gameplay adapté à la Switch ?
Globalement, cette version Switch reprend le matériau de base proposé par Hatsune Miku : Project Diva Future Tone sur PS4. Et cela intègre également la notion de gameplay… Que l’on va retrouver dans le mode Arcade classique. Avec la possibilité, au choix de la chanson, soit de jouer, soit de simplement regarder le clip (avec affichage des paroles pour les amateurs de karaoke).
Dans ce mode, vous retrouverez les manipulations habituelles : les touches A, B, Y, et X de la manette s’affichent sur l’écran, et vous devez presser cette touche lorsque le curseur arrive sur le symbole adéquat. Au bon moment, les mentions « cool » ou « good » vous accordent le max de points… Trop tôt ou trop tard, selon le décalage, un « safe » vous repêche, ou bien un « bad » ou un « miss » vous pénalisent (la vocaloïd arrête alors de chanter, et trop d’échecs vous disqualifient). Cette version intègre aussi les mécaniques plus récentes des derniers opus, comme le slide vers la gauche ou vers la droite à l’aide des sticks. Il n’y a pas de secret : pour réussir, vous devrez trouver le bon tempo.
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L’autre possibilité proposée est le Mix Mode. Cette fois, oubliez les touches… Elles sont remplacées par des représentations de vos deux joycons. Ce mode utilise donc le déplacement dans l’espace de vos manettes… Et vous devrez les déplacer afin de les faire coïncider avec leur position à l’écran. Le gameplay change radicalement, et pas forcément vers le mieux… Même si l’objectif reste de trouver le bon tempo.
Pour ces différents points, on peut vous assurer que oui, le gameplay fonctionne parfaitement sur Switch si vous jouez en mode classique (le Mode Mix avec sa détection de mouvements m’a semblé beaucoup moins précis… Peut-être une question d’habitude) ! Avec de surcroît une courbe de difficulté bien pensée, qui rend le jeu accessible à tous. Mais cependant un problème récurrent qui est toujours d’actualité : les clips très colorés et qui usent d’effets visuels pourront parfois nuire à la lisibilité de l’action. Et il n’est pas rare de louper un enchaînement parce que notre regard s’est perdu sur des feux d’artifice.
Contenu : oui, mais…
On ne va pas le nier : plus de 100 chansons, plus de 300 costumes et d’effets cosmétiques à collectionner… Au risque de me répéter, cet épisode assure un formidable fan-service pour les adorateurs de la chanteuse aux couettes turquoise. Et pas que ! Car si l’on retrouvera les nombreuses tenues des épisodes précédents, Sega ne se prive pas de nous offrir quelques caméos… Comme des tenues Sonic ou Ulala (Space Channel) pour Miku, ou d’autres ensembles de Virtua Fighter et autres jeux de la marque.
Les différentes tenues (modules) et coiffures pour vos personnages se débloquent grâce aux points que vous débloquerez en finissant les chansons dans leurs cinq modes de difficulté. Autant dire que, pour les amateurs de collectionnite, la chasse aux tenues va constituer un grosse motivation pour poncer les différentes chansons en long et en large. De même, de manière assez classique, une galerie vous permet de regarder les différentes vidéos d’intro, ou les crédits du jeu.
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Évidemment, c’est un classique dans les jeux de la série : vous pourrez enregistrer votre propre playlist en sélectionnant soit des chansons dans la longue liste… Soit en marquant vos préférées d’un cœur qui les enverra directement dans vos favoris. Petit plus très agréable, si vous ne trouvez pas de tenue à votre goût malgré leur quantité… Le jeu vous propose également un éditeur qui vous permettra de personnaliser vos t-shirts. Et franchement, voir Miku ou Luka se trémousser en portant un haut aux couleurs de Level 1, c’est la grande classe !
Avec toutefois un gros bémol : tracer un trait d’une épaisseur variable, gommer ou remplir avec une couleur… Je pense que l’on peut dire que cet éditeur de motifs est ultra-basique ! Même le créateur de motifs d’Animal Crossing New Horizons passe pour un éditeur complexe à coté. Si bien que ce mode finit par frustrer plus qu’amuser. Sérieux, il manque même un système pour importer des images, ou partager vos créations (fonctions que propose Animal Crossing).
On tique un peu quand même…
Pour le moment, malgré quelques petites lacunes, ce Hatsune Miku Project Diva MegaMix nous a globalement satisfaits. Hélas, après l’enthousiasme de la découverte, le jeu se révèle rapidement très limité en termes de menus, avec un seul mode de jeu. Autrement dit, la version arcade à la maison.
Si le jeu transpire la volonté de vous faire plaisir, de la part de Sega, on ne peut s’empêcher de ressentir comme… Un vide ! Tout ce chouette contenu est posé là, et c’est à nous, joueurs, d’en faire ce que nous voulons, dans un unique mode de jeu. Pas de mode scénario, par exemple, pour nous plonger dans un lore qui a pourtant de quoi être bavard. Et ne me dites pas qu’il est impossible de scénariser un jeu Hatsune Miku ! Project Diva X (PS4 et PS-Vita) proposait un pseudo-mode Histoire qui était plutôt plaisant.
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Vous ne trouverez pas non plus de mode compétitif. Et par mode compétitif, je veux évidemment parler à la fois de online, et de multijoueur local. Hélas qu’on se le dise, Project Diva MegaMix est un jeu solo, et rien d’autre. Tout au plus, vous pourrez uploader vos high-scores… Ça peut éventuellement en intéresser certains… Sur une Switch conçue pour être LA console familiale par excellence, c’était l’occasion pour la franchise de nous proposer des défis compétitifs… Ça peut surprendre, voire décevoir.
Enfin, le jeu pourra aussi être critiqué pour son modèle économique. En effet, plusieurs chansons (dont des classiques comme la chouette Kokoro, Dear ou Packaged) sont ajoutées grâce à des DLC, actuellement au nombre de six. Et à 6,99€ l’unité… On sent venir la douille, à plus forte raison si Sega a l’intention de publier de futurs packs. Certes, le jeu de base est proposé à un prix très compétitif, certes Sega vous offrira gratuitement le contenu bonus de précommandes d’ici quelques semaines… Mais toutefois, relativisons : avec 101 chansons, vous en avez pour un moment avant de songer à cramer la carte bleue pour des pistes supplémentaires.
Au final
Pour un fan de la série, l’impression globale laissée par ce Hatsune Miku : Project Diva MegaMix se déroule en deux temps. Premièrement, on est aux anges, au point de ne pouvoir s’empêcher d’enchaîner les pistes ! Du fan-service à gogo, plus de 100 chansons à jouer ou à regarder, une quantité indécente de costumes à débloquer… Ces retrouvailles sont délicieuses, et on ne peut que se réjouir de pouvoir enfin transporter Miku partout avec soi (si l’on n’a pas déjà le Project Miraï DX de la 3DS).
Et puis, le soufflé retombe en constatant que le jeu pêche par ses manques, par des absences qui sont incompréhensibles en 2020. Certes, on peut se passer d’un scénario, à la limite… Mais jouer sur une Switch et ne pas pouvoir défier ses amis, que ce soit online ou en local, ça peut décevoir.
Au final, Hatsune Miku : Project Diva MegaMix est un excellent jeu musical. La Diva n’a rien perdu de sa superbe et de son gameplay addictif, et on tombe instantanément sous le charme de cet univers bienveillant et extrêmement kawaï… Au point de lui pardonner ses manquements et ses « oublis » dans le menu d’accueil. Mais pour un jeu anniversaire, on espérait quand même un peu plus…
Hatsune Miku Project Diva MegaMix
- Par : Crypton Future Media, pour Sega.
- Sur : Switch.
- Genre : Jeu de rythme.
- Classification : PEGI 12.
- Prix : 39,99€.
Points positifs :
- 101 chansons de base
- Plus de 300 items cosmétiques à collectionner
- Un prix très abordable
- L’ambiance inégalable des jeux Hatsune Miku : naïf, innocent, bienveillant et tellement kawaï
- La jouabilité classique toujours aussi agréable
- Bonne courbe de difficulté : un jeu accessible à tous
- Le style graphique très « anime »
- Réalisation nickel, sans bugs
- L’aspect best-of qui assure du fan-service à 300%
Points négatifs :
- Pas de scénario
- Tu sens venir la douille des DLC
- Pas de mode compétitif
- L’éditeur de t-shirts ultra-basique
- On perd parfois en lisibilité lorsque trop d’effets s’affichent à l’écran
- La jouabilité approximative du Mode Mix