Les festivités des 35 ans de Mario se poursuivent, avec l’arrivée sur Switch de Super Mario 3D World + Bowser’s Fury. Le premier est purement et simplement le portage du jeu sorti sur Wii-U… Le second est totalement un nouveau jeu, avec une nouvelle aventure, de nouvelles features. Et voici notre test !

Le retour de « Mario Chat »

Je ne sais pour quelle raison, mais le très populaire costume de chat disponible dans Super Mario 3D World a valu au jeu de se voir rebaptisé par les fans « Mario Chat » ! Sur Wii-U, les gens ne jouaient pas à Super Mario 3D World (trop long à prononcer), mais à Mario Chat. Au point que Nintendo se prêtait au jeu en publiant, sur YouTube, de courtes vidéos d’astuces pour les plus jeunes, intitulées Le Show de Mario Chat.

Initialement, Super Mario 3D World a été publié en 2013, sur Wii-U. Et la suite, vous la connaissez : Nintendo estimant que peu de joueurs y ont eu accès, du fait que la console se soit mal vendue… Le jeu est aujourd’hui de retour sur Switch, avec pour objectif de le rendre accessible à encore plus de fans.

Le jeu qui nous est proposé aujourd’hui sur Switch est donc (quasiment) le même que son aîné. Avec les mêmes niveaux, le même mode coopération (jusqu’à 4 joueurs), les mêmes Libellas à délivrer… Et son même thème musical du monde 1-1 qui va rester gravé dans votre esprit ad vitam aeternam 😉 Sans oublier les mêmes clochettes qui transforment les personnages, héros (Mario, Luigi, Peach et Toad) comme ennemis, en chats.

► LIRE AUSSI NOTRE TEST : Super Mario Odyssey : alors là, chapeau !

Et déjà, de base, on signe sans hésiter ! Super Mario 3D World étant l’un des meilleurs titres de la Wii-U, et peut-être même parmi les meilleurs jeux Super Mario. Notamment pour son level-design absolument génial. C’est beau, c’est fun, les mécaniques sont variées, le jeu se renouvelle sans arrêt… Un must-have, tout simplement !

Pour autant, le jeu n’est pas un simple copié-collé du modèle original, et les développeurs ont adapté son gameplay à la Switch. Les passages qui nécessitaient le « tactile » de la mablette Wii-U sollicitent désormais le gyroscope des joycons, ceux où il fallait souffler dans le micro ont été automatisés… Et un mode coopératif (à 4) online a été ajouté. Au niveau du contrôle de votre avatar, les directions ont été multipliées pour plus de réalisme, ce qui rend obsolète le contrôle à la croix de directions, qui ne sera donc pas utilisée ici. En revanche, on émettra quelques doutes sur les tampons à collecter, une feature utile avec le Miiverse de la Wii-U, mais qui ne sert plus à rien sur Switch (excepté dans un nouveau mode « photo » anecdotique)…

Le cas Bowser’s Fury

J’ai longtemps cru que Bowser’s Fury n’était autre qu’un gros DLC pour cette version Switch de Super Mario 3D World. D’ailleurs, Nintendo nous a « vendu » cet ajout comme un « mode de jeu » ! Il n’en est rien ! Bowser’s Fury est un vrai nouveau jeu indépendant, ou plutôt devrait-on dire un « stand-alone » ! Avec son histoire (même s’il partage l’univers de 3D World), ses propres niveaux, et ses nouveautés ! Autrement dit, cette cartouche vous propose véritablement deux jeux pour le prix d’un !

Ici, Bowser Jr est de retour avec son pinceau magique. Et tandis que Mario s’attend à devoir tout nettoyer comme dans Super Mario Sunshine… Il réalise que les traces de peinture laissées par son mini-antagoniste sont en réalité un appel à l’aide. Bowser Jr sollicite votre aide car son « papounet » a pété un câble, et dévaste tout sur son passage, dans un mode qui vous rappellera les Gigamax de Pokémon Épée et Bouclier. Bowser est comme « possédé » par une étrange matière noire gluante, qui le rend incontrôlable.

► LIRE AUSSI NOTRE TEST : Super Mario 3D All Stars : de la nostalgie, et rien de plus !

C’est donc une alliance improbable qui va ainsi se former, pour sauver le Lac Saudechats (un pays où tout a une allure de félin, même les buissons), un monde ouvert découpé en plusieurs îles thématiques. Ici, le gameplay est celui d’un Mario assez classique, avec ses phases d’exploration, ses nombreux items à collecter, dont les 100 mystérieux Astres Félins (l’équivalent des Lunes de Super Mario Odyssey). Concrètement, votre alliance avec Bowser Jr apporte deux nouveautés : soit il vous aide, en étant contrôlé par l’IA… Soit un second joueur peut en prendre le contrôle avec le second joycon.

Mais parfois, la nuit tombe, la pluie se met à tomber, et un gigantesque Bowser débarque pour tout détruire, sur fond de musique métal. Deux solutions s’offrent alors à vous : attendre que la crise passe… Ou alors, si vous avez assez d’Astres Félins pour la débloquer, utiliser une méga-clochette pour devenir vous-même un « Mario-Chat gigamaxé » et combattre votre ennemi jusqu’à épuisement de sa jauge de vie. Une fois vaincu, Bowser s’enfuit, une nouvelle île se débloque et vous pouvez poursuivre votre exploration au calme.

Une technique impeccable

C’est un jeu Nintendo, qui plus est un jeu Super Mario… Donc il n’y aura pas grand chose à dire concernant la jouabilité ! Les commandes répondent au doigt et à l’œil, la jouabilité est instinctive et spontanée… Bref, comme à son habitude, l’éditeur vend son jeu après s’être assuré que tout roule comme une horloge suisse, que la copie est impeccable.

Si, en son temps, Super Mario 3D World avait pu surprendre par son métissage entre jeu 2D et jeu 3D… Il faut reconnaître que le résultat est plus que concluant, entre jeu moderne et mécaniques rétro. Sans doute parce que ce jeu Mario, comme beaucoup d’autres, est un exemple, une véritable leçon en matière de level-design ! Bowser’s Fury est, quant à lui, un vrai jeu 3D, un monde ouvert qui vous laisse une grande liberté d’exploration. Si je devais résumer, c’est en quelque sorte un niveau de Super Mario Odyssey, mais en taille XXL ! Et le plus grand monde ouvert dans lequel nous ayons pu voir évoluer Mario.

► LIRE AUSSI NOTRE TEST : Donkey Kong Country – Tropical Freeze : des singeries qui vont vous donner la banane !

Super Mario 3D World tourne en 1080p/60 fps en mode docké, et en 720p/60 fps en mode nomade. Autrement dit, par rapport à son aînée sur Wii-U, il gagne un affichage HD qui flatte la rétine. Et il n’est pas rare de s’arrêter pour admirer les paysages, les textures, les ennemis ultra-détaillés… Juste magnifique ! Tout aussi beau (même encore plus inspiré visuellement), Bowser’s Fury tourne lui aussi en 1080p/60fps en mode TV, mais se retrouve bridé à 30 fps en mode tablette. Sans doute pour que la console puisse mieux digérer son immense openworld. Mais rassurez-vous, cela ne nuira nullement à l’expérience !

La perfection n’existe pas

Comme c’est quasiment toujours le cas avec les jeux Mario, Super Mario 3D World + Bowser’s Fury se rapproche de la perfection en termes de gameplay, de réalisation ou de technique… Mais il traîne aussi quelques défauts récurrents dans la série.

Le premier est sa facilité. Comme l’indique son PEGI 7, nous avons ici le jeu familial par excellence, qui s’adresse autant aux parents nostalgiques qu’aux enfants. Ne pensez donc pas vous lancer dans un jeu hardcore : comme c’est le cas dans beaucoup de jeux Nintendo depuis quelques années, tout est calculé ici pour vous faciliter la tâche. Et si vraiment vous butez sur un passage, des aides arriveront à la rescousse.

Bien entendu, quelques passages feront de la résistance, mais rien n’est insurmontable ! Et la durée de vie reste en dessous de Super Mario Odyssey, sorti il y a trois ans, dont la longévité était juste correcte. Évidemment, il reste toujours possible de rentabiliser votre investissement en visant le 100% dans les deux jeux (ce qui vous donnera un peu plus de fil à retordre)…

► LIRE AUSSI : Dans la peau du personnage de… Super Mario

En d’autres termes, si vous rushez le jeu en ligne droite, comptez une poignée d’heures pour en voir les deux génériques de fin (Bowser’s Fury terminé en un peu plus de 3h, mais comptez plus pour le 100%). Cependant, la durée de vie (surtout pour Super Mario 3D World) est considérablement rallongée par les missions qui viennent s’ajouter une fois les niveaux terminés. Si la durée de vie est très correcte, c’est avant tout grâce à l’énorme rejouabilité des titres. Mais… Cela reste, malgré tout, les mêmes niveaux que vous devrez refaire, avec quelques variantes (nouveaux ennemis, nouveaux objectifs…).

Enfin, si je devais pinailler, je terminerais sur un petit défaut logistique propre à la configuration même de la Switch. Ici, vous pouvez donc jouer à SM3DW en multijoueur local jusqu’à 4… Oui mais, pour cela, prévoyez un joycon par joueur… Mais il reste toujours le online, lui aussi jouable à 4 joueurs…

Au final

Super Mario 3D World + Bowser’s Fury est un chouette cadeau fait aux fans, pour les 35 ans de Super Mario ! On aurait pu s’attendre à un simple portage paresseux du jeu sorti sur Wii-U en 2013, mais il n’en est rien ! Nintendo améliore non seulement la formule initiale (plus beau, avec des nouveautés)… Mais ajoute aussi un Bowser’s Fury qui justifie l’achat du jeu, et c’est important, même par ceux qui possèdent déjà Super Mario 3D World sur Wii-U.

Comme à son habitude, Nintendo nous propose ici un jeu très bien réalisé, fun, haut en couleurs, et extrêmement généreux ! Quand Super Mario 3D All Stars peinait à nous convaincre, justement à cause de son manque de contenu original, ce nouveau titre fait honneur à la licence. En conclusion, si vous possédez une Switch et si vous êtes fan des productions Nintendo, Super Mario 3D World + Bowser’s Fury est un titre à posséder coûte que coûte !


Super Mario 3D World + Bowser’s Fury

Testé sur une version fournie par l’éditeur.
  • Par : Nintendo.
  • Sur : Switch.
  • Genre : Plate-formes.
  • Classification : PEGI 7.
  • Prix : 59,99€.
Points positifs :
  • Deux jeux pour le prix d’un
  • Jouabilité exemplaire
  • Musiques réussies
  • Une leçon de level-design
  • Une tonne de choses à faire
  • Bowser’s Fury qui est un vrai nouveau jeu
  • Le gameplay de Super Mario 3D World amélioré, remis au goût du jour
  • On peut aussi utiliser les Amiibo
  • Solide durée de vie grâce à une énorme rejouabilité
Points négatifs :
  • Bowser’s Fury un peu court en ligne droite
  • Bowser’s Fury en deçà sur le plan technique, en mode nomade
  • Des aides qui facilitent un peu trop votre progression
  • Dans Super Mario 3D World, on progresse trop vite vers un niveau final plus résistant
  • Un joycon par joueur en multi-local