Depuis quelques jours, les témoignages affluent, dénonçant des actes de harcèlement sexuel au sein de studios de jeux vidéo. Parmi eux, le français Ubisoft. Son PDG, Yves Guillemot, a réagi et annonce des mesures.
Une démission, un licenciement, une enquête
Depuis la semaine dernière, plusieurs femmes ont dénoncé des actes de harcèlement, voire d’agressions sexuelles au sein de plusieurs studios et éditeurs de jeux vidéo.
Parmi les entreprises visées, le français Ubisoft. Yves Guillemot (PDG d’Ubisoft) prenait la parole pour faire le point sur la situation. Il annonçait plusieurs enquêtes internes et « une série de mesures afin d’apporter des changements fondamentaux ».
« Nous avons commencé par ouvrir des enquêtes sur les allégations, avec le soutien de consultants externes spécialisés. Sur la base des résultats, nous nous engageons pleinement à prendre toutes les mesures disciplinaires appropriées. Comme ces enquêtes sont en cours, nous ne pouvons commenter davantage. Nous vérifions également nos politiques, processus et systèmes existants pour comprendre où ceux-ci ont failli, et pour nous assurer que nous pouvons mieux prévenir, détecter et punir les comportements inappropriés ».
Ubisoft, dans un communiqué daté du 25 juin.
Suite à quoi Michael Burk, directeur de la communication d’entreprise chez Ubisoft, a envoyé une déclaration à Gamasutra. Il y annonce que Maxime Beland, vice-président éditorial, a présenté sa démission à la direction d’Ubisoft, avec effet immédiat.
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Tommy François, vice-président des services éditoriaux et créatifs (mis en avant dans les diverses accusations) a quant à lui été mis à pied, en congé disciplinaire en attendant les résultats d’une enquête dont il fait l’objet.
Enfin, Michael Burk ajoute qu’une autre personne anonyme d’Ubisoft Toronto a été licenciée pour «avoir adopté des comportements qui ne correspondent pas à ce que l’on attend des employés d’Ubisoft».
« Ubisoft ne tolérera pas les fautes professionnelles et continuera de prendre des mesures disciplinaires contre toute personne qui se livre à du harcèlement, de la discrimination et d’autres comportements qui enfreignent notre Code de conduite équitable ».
Yves Guillemot
De nombreux témoignages
Depuis quelques jours, dans un milieu majoritairement masculin, les langues se délient. Et de nombreuses femmes, victimes, ont témoigné d’actes de harcèlement, voire d’abus sexuels. Des actes souvent connus, mais étouffés.
Gamasutra rapporte que la démission de Beland fait suite à un flux d’allégations publiées sur les réseaux sociaux. Des témoignages qui « accusent l’exécutif d’Ubisoft d’avoir étouffé une employée lors d’une soirée Far Cry et plusieurs formes de harcèlement sexuel. Ubisoft aurait été au courant de ces allégations mais a choisi de ne pas agir, » indique le site.
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Par ailleurs, le 1er juillet, Libération publiait une vingtaine de témoignages, sous couvert de l’anonymat, dénonçant ces pratiques.
Enfin, il est aussi important de savoir que, pour aider les victimes de ces abus, Women in Games France (association qui prône la mixité dans l’industrie du jeu vidéo) a monté un groupe de soutien. Une écoute et un soutien, pour ces victimes de faits impardonnables, qui salissent l’industrie du jeu vidéo.
Vous pouvez d’ailleurs consulter son guide de défense contre le cyber-harcèlement ici.
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