Avec The Witcher 3 : Wild Hunt, CDProjekt Red signe un finish en apothéose pour sa trilogie. Retour sur le dernier opus des aventures de Geralt de Riv !
Un test qui a mis du temps à sortir
Bonjour à toutes et à tous, vous ne me connaissez pas beaucoup puisque je n’ai, jusque-là, rédigé qu’une seule critique (Trine). Pourquoi le test de The Witcher 3 sort-il seulement aujourd’hui ?
Déjà parce qu’il est long, et comporte beaucoup de contenu, mais surtout parce que le test a été fait sur PC, et mon ordinateur portable ne le supportait pas. J’ai donc, pour les nécessités de ce test, monté un PC fixe capable de faire tourner le jeu. (Non je blague, c’était déjà prévu ^^).
Pour ceux que ça intéresse, voici ma configuration :
- Processeur : i5-4690k
- Carte graphique : inno3D Nvidia GTX 970
- 8 Go RAM
- Installé sur un SSD
- Ecran 4 :3 (1280*1024)
Je le fais tourner tout au maximum, post-traitements activés à 50-60 images par secondes. Je joue à la manette Xbox 360. C’est donc dans un confort de jeu optimal que j’ai pu vous concocter ce test.
L’aboutissement d’une trilogie déjà culte
Après des débuts assez difficiles avec les deux premiers The Witcher, qui ont divisé les avis, un scénario très travaillé, mais un gameplay contre-intuitif (ce sont les retours que j’ai eus, j’ai prévu de me faire mon propre avis dans un futur proche), le studio polonais CD Projekt Red n’a pas lâché le morceau et a appris de ses erreurs.
The Witcher 3 lui-même a été l’objet de polémique en réponse au “downgrade”. Mais l’absence de concurrence et une communication qui a réussi à faire oublier ce downgrade ont contribué à son succès. Rappelons-le : The Witcher 2 est sorti seulement quelques mois avant The Elder Scrolls V : Skyrim.
Beaucoup de personnes ont cru à son succès, il était déjà qualifié avant sa sortie du “jeu de l’année”. Oui, mais… Skyrim. Sans pour autant être un loupé, Skyrim lui a fait beaucoup d’ombre.
Mais The Witcher 3, n’a eu aucun jeu pour lui faire de l’ombre puisqu’aujourd’hui, ce troisième opus est culte. Il a imprégné l’esprit des joueurs, et que l’on aime ou pas, on n’est pas près de l’oublier.
Prise en main et Gameplay
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est le premier The Witcher auquel je joue, mais je me suis quand même informé sur l’univers avant de me lancer. Après une cinématique spectaculaire, on retrouve notre protagoniste Geralt De Riv dans son bain, le torse luisant recouvert de cicatrices.
Et Yennefer nue, allongée sur un transat en train de bouquiner. Les premiers pas nous donnent réellement l’impression de jouer un personnage puissant, un peu trop d’ailleurs. Bref, le ton est donné après une séquence d’introduction pour le moins surprenante.
Le Gameplay est le point le plus critiqué des précédents opus, mais qu’en est-il cette fois ? Il est bon, voire très bon, mais il n’est pas exempt de défauts assez gênants. Déjà, on sait que l’on joue un personnage puissant, l’inertie, la lourdeur, mais aussi la rapidité est vraiment agréable.
Ça me fait un peu penser aux sensations lorsqu’on joue à Gears of War. Malheureusement, tout n’est pas parfait, et c’est un défaut qui est directement lié à ce que j’ai dit précédemment. Le Gameplay n’est pas assez précis. Pour prendre un exemple concret, à un moment il faut choisir entre trois tenues sur des mannequins.
Il faut se diriger vers la tenue de son choix et appuyer sur la touche de sélection pour la valider. J’ai donc essayé de choisir une tenue, mais dès que je donnais un coup de stick pour déplacer Geralt, celui-ci allait trop loin dans son mouvement et je ratais la zone de sélection.
Des phases de voile « WTF »
Les combats sont vraiment bien faits, et non ce n’est pas un jeu où l’on peut bourriner sans réfléchir ! Je suis mort à peu près autant de fois que j’ai essayé cette technique. Il faut réfléchir un minimum, préparer les potions et les sorts les plus appropriés pour l’ennemi puis sans être simple, vous aurez une chance de gagner.
Les combats à cheval sont, sans être extraordinaires, assez bien fait, avec un système de ralenti lorsque l’on donne un coup qui évite un nombre incalculable d’aller-retours. Il a toutefois ses limites : vous n’attaquez en général que les ennemis bas niveau, qui meurent en 1 ou 2 coups. Le combat au sol est bien plus aisé.
Dernier point du Gameplay qui m’a fait hurler « c’est scandaleux ! » Tout simplement ! La voile ! Non, un voilier ne peut pas faire de marche arrière ! Je ne demande pas un simulateur de voile, et je comprends que le vent change de direction selon les bons vouloirs du joueur. J’aurais simplement voulu quelque chose un minimum plus réaliste ! On a l’impression de conduire un hors-bord. C’est pour moi le gros problème du gameplay. C’est certes un détail, mais quand même.
De la Dark Fantasy pas si dark
Une chose qui a beaucoup choqué les joueurs, en plus du “downgrade”, ce sont les couleurs beaucoup plus vives que sur le premier trailer, avec un style plus “merveilleux”. Personnellement, j’aime beaucoup, ça casse avec l’univers très sombre.
Et d’ailleurs, pourquoi dans un univers sombre faut-il absolument que les décors et les personnages soient sombres (dans le sens « sans couleur ») ? Petite note aux joueurs PC, vous pouvez corriger ça ! Si ça vous horripile vraiment, grâce au mode E3FX disponible sur Nexusmod. En tout cas, mis à part ça, on est bien dans de la Dark Fantasy.
Une bande originale réussie et marquante, signée Marcin Przybyłowicz (qui avait déjà participé à celle du 2) et Mikolai Stroinski, qui est, à ma grande surprise, fournie avec le jeu en version boîte et version numérique sur GOG.com (je ne sais pas pour Steam). Je ne peux que vous inviter à l’écouter.
Pour ce qui est de l’ambiance générale du jeu, du moment qu’on aime le médiéval fantastique, c’est une réussite ! Les environnements sont riches et variés, le bestiaire est imposant, l’ambiance sonore très réussie (les sons du vent et le craquement des branches, pendant les tempêtes, sont juste splendides).
C’est aussi un jeu qui ne cache pas les choses, il assume son Pegi, contrairement à certains. Bref une immersion à son comble… enfin presque. Pour ma part, j’ai essentiellement joué sur la version 1.08.4, donc à l’heure de ce test, la dernière version.
Je n’ai eu que très peu de bogues, ce qui est assez agréable, donc ce n’est pas de ce côté-là que l’immersion est brisée. Les visages sont très bien faits, tellement que ça pourrait rendre chaque PNJ unique. Seulement, pour des raisons évidentes, les visages sont réutilisés.
Autant ça ne me dérange pas dans beaucoup de jeu (Skyrim par exemple), autant ça ne passe pas dans The Witcher 3. La faute aux visages trop détaillés.
Le scénario est vraiment captivant et bien écrit, et n’ayant pas joué aux précédents, en se documentant un minimum, c’est largement compréhensible. C’est vraiment un point fort du jeu : pendant que certains regardent leurs séries le soir, moi je me fais une mission secondaire de The Witcher 3, parce que oui, les missions secondaires ont presque toute un scénario original.
C’est peut-être bien la première fois qu’une scène arrive à me faire rigoler dans un jeu vidéo sérieux. Et je ne parle pas du nombre incalculable de références que l’on peut croiser, du “Seigneur des Anneaux” à “Blanche Neige”.
Au final
The Witcher 3 est vraiment une grande réussite, et je pense que tous les fans de médiéval-fantastique apprécieront ce jeu. CD Projekt Red a réussi à créer un open-world complet, fini et non répétitif.
Si vous êtes joueurs PC, même s’il vous faudra peut-être mettre à niveau votre PC pour pouvoir en profiter, vous aurez accès à une bibliothèque de mod assez importante sur Nexusmods. Je n’ai pas encore installé de mod pour pouvoir rédiger cette critique sur une version originale du jeu, mais ça ne devrait pas tarder.
Étant conquis par The Witcher 3, et étant un fan de Cyberpunk, je suis très curieux de voir ce que va donner le prochain jeu de CD Projekt Red, “Cyberpunk 2077” !
Verdict
The Witcher 3 : l’apothéose d’une série culte !
18/20
Les + :
- Un bon gameplay qui rend bien la puissance de Geralt…
- Un scénario riche
- Une direction artistique sublime
- Des visages très bien faits…
- La B.O. en bonus
Les – :
- …mais qui manque de précision
- Énorme manque de réalisme pour la navigation à la voile
- Une configuration « costaude » sur PC
- … même trop, la réutilisation des visages pour les PNJ est choquante.
The Witcher 3 : Wild Hunt, par CDProjekt Red pour Bandai-Namco, sur PC, PS4 et Xbox One. Pegi : 18+.
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