Depuis quelques temps déjà, NIS America nous fait baver avec un certain Fairy Fencer F, un J-RPG qui réunit un staff technique plutôt alléchant, puisque l’on va parler de Yoshitaka Amano au design, et Nobuo Uematsu pour la bande-son, avec également l’équipe de développement de Hyperdimension Neptunia… Voilà qui promet. Et le jeu va t-il tenir ses promesses ? La réponse est entre nos mains !

Il était une fois…

20140718123426Il y a très longtemps, le Dieu du mal et la Déesse protectrice du monde se livrèrent une guerre sans pitié. Mais les deux divinités étant de forces égales, elles décidèrent de créer des armes contenant leur magie, chacune associée à la force vitale d’une fée. Mais après une rude lutte, les deux dieux finirent pas se sceller mutuellement dans le néant. Et sombrèrent dans l’oubli…

Les épées magiques furent dispersées sur toute la planète. De nos jours, ces armes appelées aussi « furies » sont très recherchées par des guerriers qui, après avoir acquis les pouvoirs de ces armes, deviennent des « Fencers ». On raconte également qu’un homme qui acquiert une furie se voit accorder un voeu…

Fang est un jeune homme plutôt glandeur, sans grandes ambitions, qui se contente pour l’heure d’être logé aux frais de la princesse, au fond d’une cellule, pour avoir volé une pomme. Jusqu’à l’apparition d’Eryn, venue le libérer… Mais oui, c’est vrai : quelques jours auparavant, Fang a dégagé une épée prise dans la pierre, et manque de chance pour lui, il s’agissait d’une Furie. Eryn est la fée liée à cette arme, et bien malgré lui, Fang est donc désormais un Fencer, et il doit aider Eryn à… sauver le monde… Bein tiens !

Premiers pas

fff_ss1Il est grand temps maintenant de démarrer la partie. Le pitch présenté plus haut ayant été expliqué en images et en dialogues, Eryn vous entraîne, quelques jours plus tôt, sur le champ de bataille, au moment même où vous l’avez libérée, histoire de vous faire les dents sur quelques adversaires…

Des premiers pas qui font office de tuto, longues explications d’Eryn à l’appui, afin de cerner toutes les subtilités de FFF… Vous découvrez des combats au tour par tour, où vous pouvez frapper (attack), utiliser de la magie (Magic/skills), vous ressourcer (items) ou tout simplement passer votre tour (wait)… Plutôt classique… Ou déclencher des combos dévastateurs !

Car si vous choisissez l’option « Fairize », vous déclenchez un mode où vous « fusionnez » avec votre Furie, un peu à la manière de Dante (dans Devil May Cry) qui se fait traverser le torse par sa propre lame. Si ce n’est qu’ici, l’arme vous enveloppe partiellement pour vous donner un petit air de Gundam, affublé de pouvoirs plus puissants. Mais attention, cet effet a une durée limitée !

Quand on arrive en ville !

20140718122159Non, la chanson de Daniel Balavoine ne figure pas sur l’OST du jeu, mais après avoir trucidé quelques gardes, il est maintenant temps de revenir dans la seule cité que vous croiserez dans le jeu. Constituée d’écrans fixes, les dialogues se résument à des fenêtres contextuelles, vous permettant de débloquer des « events » et « sous-events », parfois facultatifs… Et en tout cas « zappables » si les (longs) dialogues en anglais vous fatiguent.

C’est aussi à Zellwinds que vous pourrez vous reposer, acheter du matos et des armes, ou tout simplement aller faire un petit tour dans le Néant, afin de libérer un max d’épées, puisque « gentils » et « forces du mal » tentent de délivrer leur dieu respectif. Et comme vous êtes un Fencer, vous avez le pouvoir de détacher ces armes et d’en acquérir les pouvoirs… Après quelques combats, bien évidemment !

Des missions, heureusement, vous en aurez plusieurs à accomplir sur la map, avec une particularité plutôt sympa, celle de pouvoir influencer la puissance de vos ennemis en fonction de l’arme que vous planterez dans l’onglet correspondant à votre prochaine destination…

 

Au final…

20140627101530Au fil de votre progression, vous découvrirez un jeu qui ne s’impose pas comme le meilleur RPG de tous les temps, mais comme un très bon titre qui va vous faire passer un excellent moment. Petit à petit, vous lui découvrirez des atouts plutôt agréables.

A commencer par son humour, un peu la signature du développeur Compile Heart. Ici, on est clairement dans le J-RPG donc, c’est léger ! Pas d’ambiance lourde ou pesante. Nos héros sont plus familiers aux situations cocasses, voire drôles (même si parfois, nous avons là un humour bien japonais, certaines vannes laisseront sans doute les joueurs européens dubitatifs).

Puisque l’on parle de J-RPG, Fairy Fencer F ne lui emprunte d’ailleurs pas que l’humour. Il en compile également les mécaniques, et les amateurs du genre auront vite l’impression de jouer à un mashup (un mélange de différents ingrédients : ici, on retrouve du Hyperdimension Neptunia, du Bravely Default, du Valkyrie Profile Silmeria…).

Modestement, Fairy Fencer F introduit une nouvelle licence dans le paysage RPG. Pas la méga-bombe que l’on attendait, mais un titre prometteur, qui donne un bon coup de frais à la PS3. Vivement la suite (elle est annoncée sur PS4).

 


Verdict

Fairy Fencer F

Un bon RPG qui pose timidement les bases d’une nouvelle licence !

Les + :

  • De l’humour et de l’autodérision
  • Scénario minimaliste mais efficace
  • Personnages attachants, qui ont de la personnalité
  • Système de combat à la fois pêchu et ergonomique
  • De jolies illustrations
  • Possibilité de zapper les cut-scènes ou les dialogues un peu longs
  • Durée de vie correcte (une trentaine d’heures pour l’aventure principale)
  • Pas mal de furies à trouver
  • Musiques assez sympas dans l’ensemble

Les – :

  • Textes et dialogues en Anglais
  • Graphismes (notamment les « landscapes ») pas toujours très beaux
  • Gameplay qui se révèle assez linéaire dans l’ensemble
  • La participation d’Amano et Uematsu ne saute pas vraiment aux yeux (et aux oreilles)
  • Map qui semble un peu petite

Fairy Fencer F, par Compile Heart pour Nis America. J-RPG sur PS3. Pegi : 12.