C’était la guerre ! Une putain de guerre ! … Pas très approprié de parler au passé, car avec le troisième volet de Black Ops, Activision et Treyarch nous emmènent dans le futur ! Et la technologie offre un champ de possibilités incroyable à nos super-soldats, avides de distribuer généreusement leurs munitions… Et à regarder le contenu du jeu, il n’y a pas que les Black Ops qui sont généreux ce mois de novembre !
Trop de cyber tue le soldat !
Chaque automne, tel les feuilles des arbres tombe un nouveau « Call of »… Vous l’aurez compris : ce début novembre, Treyarch revient avec un troisième « Black Ops ». Depuis plusieurs épisodes déjà, Call of Duty s’est pas mal écarté des champs de bataille « 39-45 » pour s’orienter vers une vision plus futuriste des combats… Ce n’est pas vraiment une nouveauté ! Mais avec ce Black Ops 3, les scénaristes poussent encore plus loin l’omniprésence du cyber, des nano-technologies et des conflits high-tech.
Voilà qui est très intéressant, et qui permet à Treyarch (comme l’éditeur aime le faire) de nous servir un scénario intéressant, qui va vous pousser à vous poser une quantité de questions : quid du contrôle mental ? De la cybernétique au service des armées ? Visiblement, pendant leurs pauses dej’, les développeurs ont révisé leurs classiques, de Robocop à Inception, en passant par Terminator et tous ces films qui nous parlent de futur gangrené par le contrôle mental, la robotique et l’intelligence artificielle.
Ce Black Ops 3 parvient à nous immerger dans un conflit à la fois futuriste et crédible, dans lequel des soldats mis à mal par une armée de robots ne devra sa survie qu’à la cybernétique lui octroyant des capacités surhumaines… Sur le papier, le scénario a tout pour plaire. Dans la réalité, vous découvrez votre avatar (homme ou femme, à vous de voir), affublé de membres mécaniques, et plus vraiment libre de ses actes ou de ses pensées.
40 ans après les événements survenus aux Etats Unis, l’économie et l’écologie ont connu des crises sans précédent. Des coalitions se sont créées, et chacun s’est équipé de nouveaux arsenaux. Vous débutez votre aventure en Ethiopie, et devez libérer le ministre Egyptien, pris en otage.
L’opération tourne mal lorsque des robots débarquent… Sérieusement amoché, vous vous réveillez avec quelques prothèses cybernétiques et un implant IDN (interface directe neuronale), qui contrôle votre esprit, vous sert à explorer la mémoire de porteurs de la même interface, et sert accessoirement d’intrigue au scénario…
Le solo va vous occuper en moyenne autour de 9h. Sachez enfin qu’il est aussi jouable en coop. Pour le reste, afin d’éviter tout spoiler, je vous laisse découvrir la suite du scénario en jouant par vous même…
Prise en main
La jouabilité est tout simplement grisante ! Vous pouvez faire des bonds énormes, courir sur les murs, exécuter des tirs avec une précision sans pareille… Il ne vous en faudra pas moins pour vous débarrasser d’adversaires qui n’ont pas vraiment pour habitude de faire dans la diplomatie (une vingtaine de profils différents ont été programmés pour l’IA).
En revanche, on appréciera la possibilité, sur des maps énormes, de parvenir au but de différentes manières… Vous pouvez opter pour la méthode consistant à bourriner tout ce qui bouge, ou utiliser vos capacités pour hacker des drones à distance, et les envoyer au charbon à votre place.
Vous disposez désormais d’un arsenal des plus impressionnants, et Treyarch met à votre disposition une impressionnante « caisse à outils » afin de varier les plaisirs. On aime par exemple ce mode qui vous permet, tel le Terminator, de scanner une pièce afin de connaître précisément la position des forces en présence.
On aime aussi le fait que le jeu prend une dimension très « RPG » avec la possibilité, si cela vous chante, d’accomplir des missions annexes, de remplir des objectifs qui vont vous permettre d’engranger de précieux points d’XP. Avec tant de choses à faire, vous terminez bien souvent les campagnes essoufflé… Black Ops III est un pur concentré d’adrénaline.
Vous vous souvenez des modes « recrue », « seconde classe » « commando » et « vétéran » ? Et bien voici venu le mode « réaliste ». Un mode qui vous rapporte 50% d’XP en plus… ô joie !! Si ce n’est que ces points, il va falloir les mériter car nous avons ici un nouveau mode particulièrement difficile, et c’est peu de le dire : le moindre faux pas, la moindre erreur aussi infime soit-elle se solde par l’échec !
Une grande armée
Passée la surprise du mode solo, place aux parties en ligne. Et là, c’est clairement de la pure folie ! Il y en a pour tous, pour tous les goûts, dans tous les modes et de toutes les couleurs… Ayant tenté ce mode sans GPS, j’en ai loupé ma bretelle de sortie et suis resté paumé sur l’autoroute 😉
Blague à part, voici sans doute le mode le plus intéressant de ce jeu, qui va vous en donner véritablement pour votre argent. Autrement dit, vu le nombre de gamers sur la communauté « Call of », une année ne sera pas suffisante pour se lasser de ce mode !
Il serait trop long de vous détailler ici la foultitude de modes, de capacités, ou encore d’armes à votre disposition (elles sont personnalisables). Alors, nous préférons vous laisser la surprise 😉
J’avoue avoir un avis assez mitigé sur les maps proposées dans ce mode multi. D’un coté, elles sont très jolies, très détaillées et parfaitement étudiées pour que vous puissiez vous éclater avec vos nouvelles aptitudes. D’un autre coté, elles me semblent parfois un peu trop réduites. Et pour un soucis de réalisme, j’aurais aimé voir plus d’éléments destructibles
Nous vous conseillons de vous entraîner un minimum avant de jouer en multi : vous allez vous retrouver face à une communauté particulièrement aguerrie, jouant depuis des lustres, et certains joueurs sont devenus maîtres dans l’art du « headshot » et du « one shot kill ». Autrement dit, sans un minimum de pratique et malgré des équipiers eux aussi d’un bon niveau, vous allez souvent pouvoir admirer les textures du sol. Alors, n’hésitez pas à vous attarder sur le « Free Run« , un mode qui fait ici office de tuto, pour vous apprendre toutes les subtilités du jeu.
La nouveauté, dans ce mode multi, est l’arrivée des « Spécialistes ». Autrement dit, vous pourrez affecter votre héros à l’une des neuf classes de spécialistes (quatre disponibles au départ), chacun disposant d’aptitudes spécifiques, d’armes et d’une capacité secondaire (mais dévastatrice) dédiées. Voilà qui fait penser à Destiny. A noter que le mode « Pick 10 » est toujours de la partie.
Au menu, les traditionnels modes Mêlée générale, Domination, Démolition, Elimination confirmée, Point stratégique, Capture the Flag, Recherche et destruction, Liaison, ainsi qu’une nouveauté, Dernier Rempart consistant à escorter un robot en territoire ennemi.
En mode multi, encore plus que dans la campagne principale, le rythme est soutenu, particulièrement intense… Vous allez passer votre temps à courir, sauter, courir sur les murs, dasher sous les obstacles… Le jeu est tellement fluide que vous n’aurez aucun répit !
« Call of » aime les acteurs !
Au fil des années, c’est devenu l’une des marques de fabrique de la licence Call of Duty : la franchise aime s’associer à des comédiens connus.
Ainsi, rappelez-vous : pour le live-trailer de Black Ops II, on retrouvait des personnalités comme Omar Sy ou Robert Downey Jr devant la caméra de Guy Ritchie (réalisateur de Sherlock Holmes). Ca, c’était avant de retrouver Kevin Spacey dans Advanced Warfare.
Cette année, le jeu se paye un trailer réunissant Cara Delevingne et Michael B. Jordan. Mais ce n’est pas tout : comme nous l’avons vu précédemment, le mode « Shadows of Evil » s’offre la participation de Jeff Goldblum, Heather Graham, Neal McDonough et Ron Perlman.
Vous en voulez encore ? Alors sachez que, dans le mode scénario, c’est cette fois Christopher Meloni que vous allez retrouver. Assez discret au cinéma, vous l’avez pourtant croisé dans Man of Steel (l’uniforme militaire lui allait déjà comme un gant), Las Vegas Parano ou l’Armée des Douze Singes. Mais c’est surtout d’avoir incarné l’inspecteur Eliott Stubler dans New York : Unité Spéciale, pendant douze saisons, qui a apporté la notoriété à Christopher Meloni.
Les zombies au rendez-vous
Intitulé « Shadows of Evil », le mode « zombies » est toujours de la partie, mais vous plonge ici dans un tout autre univers. Dans ce mode scénarisé, vous incarnez donc quatre personnages incarnés par Jeff Goldblum, Heather Graham, Neal McDonough et Ron Perlman (lire aussi cet article), sur le chemin de la rédemption, dans un monde inspiré par l’Amérique des années 40.
Dans ce mode, vous n’êtes plus assailli par des soldats ou par des robots, mais bel et bien par des zombies et autres créatures revenues de l’enfer. Plus sombre, plus gore, ce mode ne vous plonge pas pour autant dans la plus sinistre des angoisses, mais joue la carte franchement assumée du fun, du défouloir sauvage, avec ses petits délires comme celui qui vous permet de vous transformer momentanément en une sorte de créature se servant de ses tentacules pour électrifier ou débiter les zombies en quartiers..
Le joueur ne tente pas ici de survivre en sursautant au moindre craquement. Il attend sadiquement sa cible, avec pour unique but de réussir le plus joli « headshot » de ces dix dernières années !
Ici, années 40 obligent, vous ne jouissez pas de la même technologie que dans la quête principale, mais vous aurez la possibilité, à un moment de la campagne, de débusquer un jetpack.
Et pour se détendre, rien de tel qu’un petit chewing-gum, ou plus précisément un Gobblegum ! Quand je vous disais que ce mode était délirant ! Ces petites friandises, à trouver grâce aux distributeurs, vous octroient momentanément des capacités, qui varient selon le type de bonbon que vous ramassez. Gobblegum vous permet de gagner une munition gratuite tous les 10 points… Monseigneur est trop bon !
Au final
Le FPS n’étant pas mon genre préféré, il faut se lever très tôt pour me faire adhérer à un jeu de tir à la première personne ! Pourtant avec le recul, je constate que c’est avec une certaine excitation, et en enchaînant les « waow ! », que j’ai cumulé les parties de BO3 ! Je n’ose imaginer la réaction des fans !
Véritable plaisir coupable, ce nouveau Call of ne monte pas d’un cran, il fait un énorme bond en avant ! Avec un contenu très riche, des graphismes hallucinants et un mode multi tout simplement inépuisable, il risque fort de vous offrir une colossale durée de vie d’à peu près… Un an ! Le temps de laisser sortir le prochain épisode !
Call of Duty : Black Ops III n’est pas un bon investissement, mais plus exactement un très bon placement sur le long terme ! Il fait la nique à tous ceux qui pensent qu’Activision prend ses joueurs pour des pigeons !
Si vous êtes fan de la série, ou que vous avez simplement envie de vous essayer au genre, vous pouvez foncer les yeux fermés !
Verdict
Troublant ! Scénario, jouabilité, graphismes… Ce nouveau « Call of » ne présente que du bon, et apporte un gros vent de nouveauté sur la franchise. Indéniablement l’épisode le plus complet et l’un des hits de l’année !
18/20
Les + :
- Un vrai scénario pour la campagne solo (comptez 9h environ pour le boucler)
- Un mode multi tout simplement énorme et hyper complet
- Un jeu qui vous « shoote » à l’adrénaline, un rythme effréné
- On peut jouer en coop dans le mode solo
- Le « free run » pour se faire la main
- En multi, les maps sont étudiées pour que vous vous éclatiez avec vos nouvelles aptitudes
- Des graphismes magnifiques
- Le jeu crée une véritable ambiance
- La bande son
- La progression de votre personnage avec ses points d’XP
- Le mode « Shadows of Evil »
- La « Safe House », votre « home sweet base » personnalisable à loisir
- Jouabilité au top
- Les « spécialistes »
Les – :
- Environnements un peu redondants
- On attendait plus de surprises, plus de cliffhangers dans le scénario
- En multi, on peut se sentir vite à l’étroit sur certaines maps
- Quelques bugs et un peu de lag en multi, mais rien de bien gênant
- Pas de campagne solo sur PS3 et X360
Call of Duty : Black Ops III, par Treyarch pour Activision. Disponible sur PS3 et X360, PS4 et Xbox One, PC. Pegi : 18. Site officiel.