Alors que la série Assassin’s Creed s’était orientée un temps vers une sortie annuelle, elle vient de marquer une longue pause, puisque le dernier opus en date, Assassin’s Creed Valhalla, date déjà de 2020 ! La licence est enfin de retour en ce mois d’octobre 2023, avec deux changements majeurs : pour la première fois, un jeu AC est développé en France (par Ubisoft Bordeaux)… Et deuxième changement : Ubisoft s’éloigne momentanément de la dimension RPG/Openworld pour un retour aux sources, quinze ans en arrière, avec ce Assassin’s Creed Mirage !
De la suite dans les idées
Et si on vous dit que vous connaissez déjà le nouvel Assassin, héros de Mirage ? Si si, on vous assure ! Basim Ibn Ishaq, ça vous parle ? Exactement ! Vous l’avez croisé il y a trois ans, dans Assassin’s Creed Valhalla. Souvenez-vous ! En arrivant en Angleterre et en développant sa colonie de Ravensthorpe… Eivor pouvait rendre visite à un Assassin, dans un bureau de la confrérie tenu par un certain Basim. Un Maître Assassin qui prendra ensuite plus d’importance dans le récit. C’est lui !
Assassin’s Creed Mirage est, en quelque sorte, une origin-story de Basim ! Oui, Ubisoft nous refait le coup des Kenway. Lorsque le 4e opus de la saga (Black Flag) nous emmenait aux côtés d’Edward, le grand-père de Connor, protagoniste de Assassin’s Creed III. Cette fois, on retrouve donc Basim, jeune voleur sévissant dans les rues de Bagdad, en l’an 861. Le jeu nous raconte comment ce jeune voyou, sujet à des visions cauchemardesques, a rejoint la confrérie de « Ceux qu’on ne voit pas. » Et comment il est lui même devenu un maître assassin. Sous la coupe de Roshan, maître assassin de la place-forte d’Alamut, le foyer de la Confrérie.
► À lire aussi sur le même thème : Assassin’s Creed : deux livres incontournables chez Larousse
La particularité de cet épisode est que, pour la toute première fois dans l’histoire de la série, le lead du développement de Assassin’s Creed Mirage a été confié à un studio français. En l’occurrence Ubisoft Bordeaux, inauguré en 2017. Un studio de 420 personnes de 20 nationalités différentes. Qui était donc aux commandes de cette nouvelle production qui aura nécessité 6 ans de fabrication. Car le projet a bien évolué depuis ses balbutiements, passant de DLC de Assassin’s Creed Valhalla à stand-alone.
Annoncé en septembre 2022, Assassin’s Creed Mirage marque une rupture avec le standard instauré depuis trois titres maintenant. À savoir le RPG en monde ouvert. mais on y revient plus bas, dans la partie consacrée au gameplay. Mais une rupture momentanée car, rassurez-vous, l’Assassin’s Creed en openworld a encore de beaux jours devant lui. Car ce même 10 septembre 2022, lors de la soirée consacrée aux 15 ans de la série, Mirage n’était pas la seule annonce. En effet, Ubisoft annonçait également un AC Codename Jade pour mobiles et se déroulant en Chine Impériale… Un AC Codename Red dans le Japon féodal… Et enfin un mystérieux AC Codename Hexe qui semblait marqué par la sorcellerie…
Le personnage principal s’appelle… Bagdad



À un moment, il va bien falloir que l’on parle de ce qui est, à mon humble avis, un personnage à part entière de ce Assassin’s Creed Mirage : la ville de Bagdad elle-même ! Un personnage tant elle est vivante. Tant chaque quartier se différencie des autres par ses particularités, ses habitants, ses métiers, ses constructions… Le jeu retranscrit ainsi une cité qui en devient organique. Bagdad est bien un personnage, qui interagit avec le héros, et avec lequel le héros interagit constamment. Et bien que la cité ne soit pas le seul cadre du jeu (on peut aussi s’égarer dans un bout de désert), cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu, dans un jeu Assassin’s Creed, une ville autant fusionner avec son héros.
On ne peut donc qu’être admiratifs devant le travail de titan réalisé par la petite équipe d’Ubisoft Bordeaux. Notamment pour rendre crédible et authentique une cité qui repose en grande partie sur des hypothèses. Car il est bon de rappeler que le challenge a consisté ici à reproduire une ville du IXe siècle dont il ne reste quasiment aucune trace dans les livres d’histoire. Alors, les scénaristes ont dû creuser, fouiller… S’alimenter de sources telles que des récits de voyage de marchands ou d’érudits de cette époque. Un impressionnant travail de documentation. Pour, au final, parvenir à recréer en 3D une cité dont nul n’avait foulé le sol depuis presque 1200 ans.
► À lire aussi sur le même thème : Quatre nouveaux jeux Assassin’s Creed annoncés
Et comme je l’ai écrit plus haut, le résultat est là. Bagdad est un personnage à part entière. On peut la voir évoluer de jour, de nuit, voir ses commerçants s’affairer dans le souk, les enfants courir dans les rues, les citoyens vaquer à leurs occupations… Quand vous n’êtes pas là, quand vous n’êtes pas en train de dépouiller les honnêtes gens (oui, vous pouvez leur faire les poches), ils vivent leur vie sans s’occuper de vous. Dans chaque recoin de rue, les détails témoignent du soin apporté à la représentation de la ville. Sur les toits, les tapis et le mobilier nous font comprendre que la terrasse est aussi un lieu de convivialité. Dans les rues plus pauvres, on comprend très vite que tous les habitants ne sont pas logés à la même enseigne. Que la vie est plus dure pour certains… Avant même de commencer l’histoire de Basim, les développeurs plantent le décor. Sans le savoir, vous avez déjà commencé votre voyage dans le temps !
Et puis… Si l’on veut être plus pragmatique, la construction de la ville, son architecture, son relief à la fois dans l’horizontalité et dans la verticalité… C’est aussi ce qui va constituer un formidable terrain de jeu pour votre Assassin. Comprenez par là que la ville vous ouvre un véritable boulevard, si l’on peut dire, pour vivre le grand retour du parkour dans la série, dans ce qu’il a de plus spectaculaire. Glisser de toit en toit, se balancer entre les poutres pour rebondir entre deux murs, escalader les minarets, échapper à des poursuivants en traversant toute la ville sans toucher le sol une seule fois… C’est l’une des sensations les plus grisantes d’Assassin’s Creed ! Mais c’est aussi une sensation que l’on n’avait pas vécue avec autant d’intensité dans les trois derniers openworld. Qu’on n’avait pas vécue depuis Assassin’s Creed Syndicate !
Un retour aux sources pour la série



En novembre 2007, le Monde découvrait une nouvelle licence : Assassin’s Creed (littéralement Le Crédo des Assassins). Jeu créé à partir de ce qui devait initialement être un spin-off de Prince of Persia. Là aussi, on boucle la boucle. On y incarnait l’Assassin Altaïr Ibn-La’Ahad, dans un jeu qui se déroulait durant la 3e Croisade, notamment en Syrie. Le gameplay s’articulait autour de phases d’enquête, pendant lesquelles vous deviez recueillir des infos sur votre cible. Et des phases d’assassinat. Puis, en 2017, la série prenait une nouvelle orientation avec Assassin’s Creed Origins, plus orienté RPG en monde ouvert. Que l’on retrouvera aussi dans les deux volets suivants, Odyssey et Valhalla.
Dès l’annonce du jeu il y a un an, Ubisoft a annoncé la couleur. Assassin’s Creed Mirage est un retour aux sources. Il laisse de coté les différentes phases de RPG, pour revenir aux fondamentaux de la série. Et en particulier les phases d’infiltration, qui retrouvent leur place au cœur du gameplay. Comme à la bonne époque d’Altaïr, Basim devra enquêter, ou laisser trainer les oreilles, pour recueillir des indices sur ses cibles. Puis, il devra accomplir sa mission d’Assassin. Et pour atteindre votre cible, plusieurs voies sont possibles : foncer dans le tas ? Pas forcément une bonne idée ! Lutter, se replier quand nécessaire puis revenir à la charge ? C’est déjà mieux… La troisième option résidant dans le cocktail discrétion/patience. Qui vous permet d’éliminer les gardes un à un, sans vous faire repérer. La méthode la plus longue est parfois aussi celle qui préservera le mieux votre santé.
► Lire aussi notre test : Assassin’s Creed Valhalla : très réussi sur le fond, mais moins sur la forme
D’autant que le jeu intègre aussi une jauge de notoriété (3 niveaux). Elle se remplit lorsqu’on vous surprend à voler, à tabasser ou à tuer un PNJ (garde ou civil)… Bref, à commettre des méfaits. Si vous avez déjà joué à un GTA ou à Assassin’s Creed II ou III, vous saisissez l’idée. Plus votre barre de notoriété est haute, plus les civils sont terrorisés en vous voyant. Et plus les gardes vous harcèlent. Pour faire redescendre cette jauge, il n’y a donc pas 36 solutions. Soit arracher les avis de recherche placardés sur les murs… Ou soudoyer un Munadi (orateur public) pour qu’il détourne l’attention de la population. Attention car, pour cette deuxième solution, il faut utiliser un jeton particulier. Enfin, vous pouvez aussi éliminer le Shakiriyya, soldat d’élite du calife, envoyé à vos trousses si la jauge est au niveau 3. Mais ce ne sera pas chose facile !
D’ailleurs, sur plusieurs aspects, le jeu fleure bon le fan-service. J’évoquais plus haut le fait d’arracher les affiches comme pouvaient le faire autrefois Ezio ou Connor. Mais on peut aussi citer ces différentes manœuvres de discrétions qui consistent à vous asseoir sur un banc ou à vous glisser au milieu d’un groupe de personnes pour disparaître du champ de vision des gardes. Ou encore la possibilité de payer des mercenaires dans la rue, pour qu’ils aillent corriger les soldats à votre place. Ou encore le fait de vous glisser discrètement derrière un villageois pour lui faire les poches. Et de retrouver les bureaux des Assassins pour y trouver des missions… Autant de mécaniques qui nous régalaient dans les premiers opus, mais qui nous manquaient vraiment dans les derniers. Pour ne pas dire que cette furtivité avait presque entièrement disparue dans Assassin’s Creed Valhalla. Où Eivor pouvait tout faire passer en force, en se comportant comme un rouleau compresseur.
Un gameplay avec quelques imperfections



Vous l’avez compris : en revenant aux bases, Assassin’s Creed Mirage nous « libère » de la gestion des statistiques, pour se recentrer sur l’action, les missions d’assassinat et l’infiltration. Et pour ce point, ainsi que pour les mécaniques empruntées aux précédents titres, cet épisode nous donne l’impression de revenir à la bonne époque d’Altaïr ou Ezio. En reprenant cependant quelques actions plus récentes, comme l’aigle (qui s’appelle ici Enkidu) qui vous permet de prendre de la hauteur pour marquer vos objectifs. Mirage est en quelque sorte un « best-of » des autres volets… Mais qui ajoute néanmoins quelques nouveautés bien à lui. Certaines sont réussies (on en parle plus haut), d’autres peuvent frustrer.
C’est par exemple le cas avec le système de combat qui se révèle vite brouillon et plus basique, très loin de ce qu’on a pu voir avec des épisodes antérieurs. Alors, très vite, le joueur en vient à choisir d’autres options pour éliminer ses cibles : à distance par exemple grâce aux armes de jet, ou la furtivité (grâce aux fumigènes ou aux planques) pour éliminer discrètement les soldats. C’est plus long, mais plus jouissif. Autre aspect à changer d’urgence : on ne peut pas prétendre se dégager de la dimension RPG et laisser autant d’aptitudes à débloquer grâce à un arbre de compétences. Ici, il vous faudra aussi des points pour des compétences surprenantes, comme l’acuité d’Endiku qui doit évoluer sur plusieurs paliers pour être optimale. Frustrant !
► À lire aussi sur le même thème : Assassin’s Creed : Larousse nous emmène en Grèce et Égypte
Parmi les plus grosses frustrations du gameplay, on retrouve aussi un problème qui ne date pas d’hier dans la série : l’IA ! Ce problème récurrent qui fait que vos adversaires se comportent souvent de la manière la moins logique qui soit. Car certes, quand vous vous faites repérer, vous pouvez vite vous retrouver submergé par une quantité conséquente de gardes… Mais qui vous attaqueront rarement en simultané : quand l’un passe à l’action, les autres attendent sagement leur tour. Pire, pour se débarrasser d’un soldat, il suffit souvent de se planquer (même grossièrement) sous son nez, de siffler pour l’attirer, et frapper quand il est à 20 cm de vous (et qu’il ne vous a pas vu). Parfois, vous pouvez tomber sur des adversaires plus coriaces, mais Ubisoft a aussi pensé à vous simplifier la tâche, avec certaines aptitudes à débloquer. Comme la Concentration d’Assassin, qui vous permet de marquer plusieurs gardes d’un coup… Et de les supprimer sans rien faire en vous téléportant de l’un à l’autre.
Au final, le jeu va vous tenir en moyenne une bonne quinzaine d’heures. Une durée de vie évidemment plus faible qu’un Assassin’s Creed Origins mais, on le rappelle, pour un titre qui est allégé de la dimension RPG. Ce sera donc peu pour certains, qui pourront néanmoins doubler cette durée de vie en visant le 100% (et croyez moi, il y a énormément de quêtes secondaires ou de trucs divers à trouver). Mais pour d’autres, et je pense en faire partie, nous avons là une durée parfaite, qui permet au jeu de nous raconter tout ce qu’il avait à nous dire. Souvenez-vous de AC Valhalla qui pouvait au contraire sembler interminable sur la fin, paraissant étirer artificiellement son histoire pour nous tenir le plus longtemps possible (sans compter ses DLC). De plus, Ubisoft a l’honnêteté de vendre son jeu à moins de 50€, qui est un prix plus que raisonnable quand on voit la politique tarifaire appliquée par certains concurrents.
C’est moi ou on a oublié de parler de la technique ?



C’est vrai, ça… Alors ce jeu, il est beau ou pas ? Et bien, dans l’ensemble, le résultat est vraiment très correct. On sent que la nouvelle génération de machines, grâce au ray-tracing, permet aux développeurs de se faire plaisir, sur les jeux de lumière notamment. Et autant dire que dans un jeu vidéo qui baigne dans une ambiance orientale, vous allez manger du coucher de soleil ! De ce fait, avec ses couleurs chaudes, Assassin’s Creed Mirage nous plonge encore plus dans cet univers qu’il revendique depuis son écran-titre. Pour notre plus grand plaisir ! D’ailleurs, puisque l’on parle de couleurs chaudes, sachez que, vraisemblablement pour les fans du premier opus, il existe un filtre bleu/gris qui reproduit les tons froids et les teintes de l’épisode dédié à Altaïr. Comme en 2007 ! C’est un bonus sympa, mais qui à mon sens gâche un peu la fête, du coup !
Bien sûr, le jeu accuse quelques loupés. Comme pour contredire le paragraphe ci-dessus, on notera par exemple quelques tableaux plus ternes, plus tristounets. Et dans une série qui est aussi, il faut le dire, réputée pour ses bugs au lancement… Il aurait été étonnant que, pour son premier jeu, Ubisoft Bordeaux nous propose LE jeu parfait ! Des bugs d’affichage, il y en a eu : pas mal au départ, la plupart corrigés par les premiers patchs. Mais il en reste encore quelques uns aujourd’hui. Les classiques dans la série : les personnages (ou les corps défunts de vos ennemis) qui fusionnent avec le décor, la monture qui s’encastre dans un plan d’eau, et même une T-pose… On pourrait aussi s’attarder sur les scènes de gros plans. Avec des expressions faciales passables sur PS4 mais pas sur PS5. Ou encore des animations qui commencent sérieusement à dater. On sent que les développeurs ont probablement récupéré certains fichiers des précédents opus.
► À lire aussi sur le même thème : Dans la peau du personnage de… Ezio Auditore (Assassin’s Creed)
Mais il faut rendre à César ce qui lui appartient. Comme on l’a déjà évoqué plus haut, Ubisoft n’a jamais présenté Assassin’s Creed Mirage comme un triple, voire un quadruple A, mais tout au plus comme un AA. Et voir aujourd’hui sortir un jeu, avec un tel degré de finition, développé par un studio qui n’existait pas il y a un peu plus de six ans, ça relève quasiment du miracle (bien que les membres d’Ubisoft Bordeaux soient dans le milieu depuis plus longtemps). De ce point de vue, ce premier essai est transformé, et l’antenne bordelaise d’Ubisoft frappe un grand coup d’entrée. Il est clair que la maison mère peut désormais leur accorder sa confiance. Les joueurs aussi…
On n’a pas non plus parlé de la musique qui, pour le coup, est pour moi l’une des grosses réussites de cet épisode. La bande-originale est signée par l’américain Brendan Angelides aussi connu sous le pseudonyme Eskmo. Un compositeur que vous connaissez peut-être pour les séries Billions ou 13 Reasons Why. Assassin’s Creed Mirage est sa première BO de jeu vidéo. Pour que sa musique colle encore plus à l’ambiance orientale du jeu, il s’est entouré d’autres musiciens de talent, tels que Layth Sidiq, un violoniste jordanien d’origine irakienne, qui est aussi directeur artistique de l’Orchestre arabe de New York. Ou encore Akram Haddad, pianiste et orchestrateur palestinien.
Au final



Sans vraiment créer la surprise, Assassin’s Creed Mirage est un Assassin’s Creed ! Avec tout ce qu’on aime dans la série, mais aussi certains aspects qu’on aime moins ! Un Assassin’s Creed « light » si l’on peut dire, puisqu’allégé de l’aspect RPG devenu la base depuis AC Origins. Mais aussi libéré de l’arc narratif dans le présent. Ce qui n’est pas une mauvaise chose. Car, de ce fait, le jeu se concentre sur l’histoire de Basim, qui en devient plus rythmée que dans les précédents volets. Et nous laisse donc très peu l’occasion de s’ennuyer.
Assassin’s Creed Mirage est donc une parenthèse plutôt plaisante dans la série. Avec un budget plus réduit, en attendant un plus gros projet (que sera sans doute le fameux Codename Red, chez les Shinobi). Un projet plus modeste que les autres, mais qui a cependant suffisamment d’arguments à défendre pour justifier son statut de jeu à part entière, plutôt que de DLC de Valhalla. D’ailleurs, vous aurez remarqué qu’Ubisoft a décidé de le vendre à un prix plus abordable que les grosses productions du moment.
► Lire aussi notre rétrospective : Avec Origins, une nouvelle ère s’ouvre pour la saga Assassin’s Creed
Néanmoins, cela ne signifie pas que le jeu soit mauvais, bien au contraire ! Oui, il est plus court, mais Valhalla était trop long sur la fin ! Et il faut avouer que l’on passe un très bon moment, du début à la fin de l’aventure. Le voyage dans le temps est réussi, et d’ailleurs, on espère qu’Ubisoft nous proposera un Discovery Tour… Mais on peut en douter puisque le jeu comporte déjà des collectibles (des sphères de souvenir) à trouver, pour vous apprendre des anecdotes historiques. C’est aussi pour cela que l’on aime AC. Pour son aspect « livre d’Histoire » et on apprécie de découvrir une nouvelle période…
Pour une première, le jeune studio de Bordeaux joue la sobriété, mais aussi l’efficacité. Assassin’s Creed Mirage est un jeu qui reste dans sa zone de confort, en misant majoritairement sur la continuité plutôt que sur la prise de risque. Ce qui est loin d’être un critère dépréciatif ! Mais il est un bon jeu qui comblera les fans de la série. Sa principale difficulté, ou son défi majeur ? Arriver à une période complètement folle en matière de sorties de jeux vidéo : il va falloir jouer des coudes pour se faire une place…
Assassin’s Creed Mirage

- Par : Ubisoft Bordeaux
- Sur : PS4 et PS5, XBox One et Series X/S, PC.
- Genre : Aventure
- Classification :PEGI 18.
- Prix : 49,99€.
- Conditions de test : testé sur PS5, sur une version fournie par l’éditeur. Quête principale finie.
Les points positifs :
- Globalement c’est un jeu vraiment joli à regarder
- L’énorme travail de reconstitution historique
- Des mécaniques de Gameplay qui nous rappellent les premiers AC
- La musique réussie
- Le doublage en VF
- Les effets liés au ray-tracing
- Sur le plan narratif, c’est plus rythmé que les précédents jeux
- Le scénario
- La durée de vie parfaite
- Le prix correct
Les points négatifs :
- L’IA (encore) à la ramasse
- Quelques bugs
- Les animations faciales datées
- Les combats que l’on zappe vite
- Le système de points de compétence
Trackbacks / Pingbacks