Annoncé comme le jeu de l’année 2012, c’est avec une joie difficilement dissimulable que nous avons pu déballer une version PS3 d’Assassin’s Creed III quelques jours avant sa sortie officielle, le 31 octobre (un grand merci au passage à Ubisoft, pour sa gentillesse). Sitôt reçue, la petite galette de platine est insérée dans la console. Voyons cela d’un peu plus près…

Après 5 minutes de jeu

Après une classieuse intro (dont nous ne dévoilerons rien ici, certains d’entre vous n’ayant peut-être pas tout à fait terminé AC Révélations), le joueur reprend le contrôle de ce bon vieux Desmond Miles, le héros de la saga. Lui et ses amis s’installent désormais dans une grotte, dans un lieux emblématique qui, visiblement, était un refuge autrefois de cette civilisation antique qui nous accompagne depuis AC2. Les caisses peuvent être déballées, l’Animus réinstallé. Et pour tester la bécane, rien de tel que des petits exercices, afin de voir si vous n’avez pas perdu la main…. Autrement dit, un tutoriel, quoi !

Après 15 minutes de jeu

Nouvelle aventure, nouvelle version de l’Animus, nouvel univers… Mais où va t-on cette fois ? Lorsque Desmond s’évanouit, c’est pour mieux se retrouver dans la peau d’un nouvel assassin, dans le Londres du XVIIIe siècle : le premier trophée du jeu tombe, « réveil difficile ». Ezio Auditore n’est plus depuis longtemps, place maintenant à un certain  Haytham, au parler « so british », en pleine mission d’assassinat à l’opéra. Une mission de routine ! On ne vous en dira pas plus, vous découvrirez bientôt qu’il doit prendre le bateau pour Boston, nouveau lieu de la lutte entre Assassins et Templiers… 30 minutes de jeu plus tard, c’est donc aux Etats Unis que débutent vos vraies nouvelles missions. Générique de début.

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Après 5 heures de jeu.

Les missions s’enchaînent, mais on va arrêter un peu de parler de l’histoire, afin de ne pas vous spoiler. On traine un peu entre les missions, pour explorer Boston, pour voir si les classiques sont toujours là, pour constater que, oui, on peut toujours lancer une synchronisation en ayant atteint le sommet d’une église, et le « saut de la foi » est toujours aussi jouissif ! On est bien dans un Assassin’s Creed, mais quelques petites différences se font sentir : vous n’avez plus, dans ce volet, de barre de santé ou d’armure à gérer, et si le nombre d’actions que vous pouvez effctuer a augmenté, l’IA a elle aussi été réhaussée… Enfin, Ubisoft a eu l’excellente idée de laisser tomber la confection de bombes (cf AC Revelations), pesant à mon goût.

Parlons un peu « technique »

Assassin-s-Creed-3_04Nouveau moteur graphique oblige, le jeu se dévoile riche en détails, en graphismes très fins… Bref, de toute beauté. On s’attendait à une claque à ce niveau, et on la prend en pleine face dès les premières minutes de jeu : le titre gère les saisons, digère un nombre plus impressionnant de personnages « non-jouables » (PNJ) à l’écran… 

Le gameplay, lui, est très agréable, reprenant les qualités (sans les défauts) de celui d’AC Revelations. Avec des nouveautés plutôt sympas : vous pouvez désormais entrer, traverser certaines habitations, le choix des armes est toujours instinctif (touche R2), et le médecin de rue a disparu : fini l’achat de potions, ici il suffit d’attendre dans un coin plus tranquille que la barre de vie remonte pour repartir de plus belle… On l’a dit plus haut, les soldats peuvent adopter différentes réactions : ils ne vous chargent pas automatiquement et bêtement, et peuvent parfois choisir d’autres options, savent esquiver ou vous désarmer. Par ailleurs, il arrive aussi à votre héros de « se louper » sur un saut ou une attaque…

Nouvelle époque oblige, votre assassin s’adapte aux armes de son temps : s’il dispose de nombreuses nouvelles parades et attaques, il peut désormais, par exemple, attraper un garde pour s’en servir de bouclier contre les armes à feu (quand de petits triangles jaunes apparaissent au dessus de la tête de gardes postés en retrait, cela signifie qu’il va pleuvoir des pruneaux ;-), Connor peut chasser. Si la lame secrète est toujours de la partie, voici le mousquet : arme diablement efficace malgré à peu près « 3 jours et demi » à la recharger pour tirer une deuxième décharge… Par la suite, Connor maniera également l’arc, le tomahawk, ou une lame au bout d’une corde lui permettant de pendre ses ennemis.

La BO vous met dans l’ambiance

assassin-s-creed-iii-playstation-3-ps3-1351611357-280Et le son dans tout ça ? Rien à dire sur les bruitages, appropriés et facilitant l’immersion dans l’Amérique du XVIIIe. Si un effort a été porté sur les dialogues des personnages principaux, on regrettera néanmoins l’aspect (trop) répétitif des « gens de la rue » : après 20 minutes à Boston, vous connaitrez déjà la plupart des répliques par coeur. Si vous avez dévoré les différents trailers d’AC3 sur le net… Vous connaissez déjà quelques morceaux de la BO signée Lorne Balfe (et non Jesper Kyd comme on le voit parfois sur YouTube). Epique, sans être trop omniprésente, la musique du jeu est vraiment très plaisante. Et nous rappelle que nous sommes sans doute dans l’un des meilleurs jeux de la PS3, X360, Wii-U.

Je développerai très peu, ici, le second mode du jeu, le « online », car à l’heure où j’écris ces lignes, les salons ne sont pas dispos (tout comme les trophées d’ailleurs, qui se débloquent mais n’apparaissent pas dans la liste du menu PS3), et dans ce mode, je n’aurai pu m’essayer qu’à la création d’avatar et au tuto.

Reprenant les recettes qui avaient fait le succès de Brotherhood, ce mode « online » semble aller encore plus loin dans les possibilités. Encore plus si vous utiliser l’Uplay qui vous ouvre encore plus de portes. Et vraissemblablement, votre perso devrait pouvoir bénéficier d’un « pouvoir », que vous choisissez dans une liste d’aptitudes (devenir invisible, devenir le clône d’un « civil », jeter des « bombes à argent » pour attirer les citoyens et mieux débusquer les autres assasins, etc.)

Enfin, je réalise que j’ai oublié de vous parler d’un autre mode « dans le jeu » : les batailles navales ! Une nouveauté, et une idée géniale ! A bord de votre navire, vous vous lancez dans de grandes et épiques batailles sur l’eau, pour une douzaine de missions. Mais je vous laisse découvrir cet aspect par vous même.

Au final

assassin-s-creed-iii-playstation-3-ps3-1351611357-262Pour beaucoup depuis l’E3 (à Los Angeles en juin dernier), AC3 pourrait être LE jeu de l’année 2012… Attendu comme le messie, il semble, après plusieurs heures de test, tenir ses engagements. Personnellement, j’avais adoré l’univers du 2, dans l’Italie de la Renaissance, et j’étais assez sceptique sur le choix de la Révolution américaine, pensant que c’était une option prise par Ubisoft pour « séduire » le public américain, alors même que l’on parle d’AC au cinéma.

Pourtant, la magie opère : en quelques minutes, on est happé par l’histoire. On veut aller plus loin. J’avais peur, après avoir vu les trailers, de tomber dans le cliché « patriotique », et je me suis trompé ! AC3 est un jeu vraiment intelligent, pédagogique. Les six studios d’Ubi qui l’ont conçu auraient pu se contenter de faire du remplissage (beaucoup le font)… Mais il n’en est rien.

Ce titre est un livre d’Histoire, qui s’appuie sur des faits réels (épisode du Mayflower, signature du traité d’indépendance des Etats Unis, bataille de Bunker Hill, grand incendie de New York…) avec une grande fidélité. Et qui s’offre même les services d’un consultant Mohawk pour rester fidèle à la culture des ancêtres de Connor. Un jeu-vidéo/documentaire ?

► Lire aussi : TEST – Persona 4 Arena : petites bastons entre amis…

On nous avait annoncé une perle, je pense que ce jeu est un petit bijou, dumoins pour ce que j’ai pu en découvrir : graphismes, nouveau moteur, ambiance, scénario, musiques… J’adhère à 95% ! Une vraie « poupée russe » : dans la plus grande, plein d’autres petits trésors à découvrir… Ubisoft aurait pu jouer sur la notoriété du titre et sortir un jeu « dans la moyenne » ! Mais l’éditeur pousse ici les limites de la PS3 encore plus loin : un beau cadeau pour les fans de la série ! Et un titre très abordable pour les autres (même si, pour bien suivre la trame d’AC, l’idéal reste quand même d’avoir joué aux précédents opus pour ne rien perdre de cette guerre entre Templiers et Assassins). AC3 dépoussière la série !


Verdict

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Un hit !!

Les + :

  • graphismes magnifiques
  • musiques
  • ambiance
  • gameplay « au poil »
  • nouvelles actions du héros
  • variété des missions
  • titre qui s’appuie véritablement sur l’Histoire des Etats Unis
  • personnages intéressants…
  • Un jeu particulièrement addictif. 

Les – :

  • quelques bugs d’affichage
  • des soldats qui ont des « yeux dans le dos » (ils vous repèrent même parfois à travers les batiments)
  • barre de santé qui se régénère automatiquement et facilite ainsi le jeu…

Assassin’s Creed III.Sur PS3 et X360 le 31 octobre, sur PC le 22 novembre et sur Wii U le 30 novembre. A noter que le 31 octobre sort également une version d’AC3 exclusive à la PS-Vita, Assassin’s Creed III Liberation, où l’on controlera pour la première fois une femme-assassin, Aveline de Granpré, de père Français et de mère Africaine, se battant pour libérer la Nouvelle Orléans.