« El Presidente » !!
Avez vous vu le « Papy Grenier » consacré à Sim City ? Dans cette vidéo, le Joueur du Grenier nous parle de Sim City (sur Super Nes), en expliquant combien il était drôle de gérer une ville en se conduisant comme un despote… Voilà ! Vous connaissez maintenant la trame principale de Tropico 5 !
Si la licence existe depuis 2001, elle débarque non-seulement sur next-gen, mais plus généralement pour la première fois chez Sony !
Tropico 5 est un jeu de type city-builder, il vous permet d’incarner non plus un maire, mais un dictateur qui se fait appeler « El Presidente ». Un être particulièrement mégalo envoyé sur une île tropicale par la Couronne, en pleine période coloniale, afin de développer et faire fructifier son économie.
Gestion « cool »…
Au premier abord, Tropico 5 se joue comme un city-builder classique : après avoir créé votre avatar, vous démarrez sur une map relativement vide. Votre but va être de développer une ville, en faisant venir des habitants.
Pour cela, il n’y a pas 36 solutions : créez des logements, des structures génératrices d’emploi… Car sans économie, il n’y a pas de développement. Et de toute manière, le but du jeu reste également de remplir les caisses, pas de les vider.
Le meilleur moyen de garder vos habitants (et votre fauteuil), c’est de les rendre heureux. Soyez donc attentif à leurs demandes, à leurs besoins de manière générale : des loisirs, de la culture, des échanges commerciaux afin de faire fonctionner « l’offre et la demande », des commerces, des axes routiers… Pas de soucis, le jeu propose suffisamment de possibilités pour faire très rapidement de votre « caillou » un petit paradis tropical.
Mais… car il y a un « mais »… Attention ! Car si vos villageois deviennent trop éduqués, et trop nombreux… Ils vont vite jouer les chieurs, descendre dans la rue, vous demander plus, déclencher des émeutes. Mais que faire alors ? Leur donner ce qu’ils veulent ?
… Mais pas trop « cool » quand même !
Ne l’oubliez pas, vous êtes El Presidente ! Et El Presidente est avant tout un dictateur. Et qui dit « dictateur » dit que « c’est vous qui faites la loi » ! Et si la fin de votre mandat est programmée, El Presidente n’entend pas laisser sa place à un autre !
Et encore une fois, le jeu vous propose de nombreux leviers pour rétablir l’ordre sur votre île. Plus de policiers, de militaires… La possibilité de faire pression sur le journal local, de truquer les élections lorsque vous arrivez en fin de mandat… Ma parole, mais vous êtes une vraie pourriture !
Et ce n’est pas fini, comme dirait la pub ! Au cas où les émeutes seraient trop fréquentes, vous avez la possibilité de cibler chaque habitant à l’aide d’une touche. Ce afin de découvrir ce qu’il est, où il habite, qui est sa famille, s’il vous soutient ou non… Et éventuellement, contre quelques crédits… de le liquider !
Une main de fer dans un gant de velours ! Car vous apprendrez vite à concilier la satisfaction de vos insulaires (y compris des partisans de l’indépendance) et celle de la Couronne, qui vous signe les chèques dont vous aurez besoin.
Et quand vous en aurez fini localement, pourquoi ne pas aller voir plus loin ? Tropico 5 vous permet en effet de gérer également vos relations avec d’autres pays, de remplir des objectifs donnés, de créer des routes commerciales, voire de gérer des périodes de conflits.
A votre disposition, cinq époques allant de la période coloniale à l’époque contemporaine. Et forcément, pour chacune, les enjeux et les priorités seront bien différents : développer les plantations à la période la plus lointaine, survivre aux Guerres mondiales, ou développer le tourisme à notre époque… Voilà encore plus de choix !
Ambiance « cocotiers » !
Forcément, avec un tel nom, vous vous attendez à passer de bonnes vacances, sur une île du Pacifique. Ce à quoi le développeur vous répond par une direction artistique à la hauteur de nos attentes.
Si le jeu ne va pas vous exploser la rétine, il reste en cohérence avec les autres titres du genre, notamment sur PC. Les environnements sont vivants et très détaillés, plutôt colorés et vraiment jolis, et nous n’avons pas constaté de bugs majeurs lors de ce test. Pour un jeu de gestion, Tropico s’en tire avec les honneurs : pas de surenchère graphique, mais juste ce qu’il faut pour vous immerger dans l’ambiance générale du jeu.
Une immersion renforcée par la bande son du titre : les musiques sont à la fois rythmées et pleine de soleil, très « latinas », et collent parfaitement au contexte du jeu.
Votre partie sera agrémentée des commentaires de votre dictateur d’avatar ou de ses collaborateurs. Des commentaires bourrés d’humour et de jeux de mots foireux. Parfois douteux, mais on adore !
Gros plus pour la bande-son, donc, et vous vous surprendrez sans doute, au bout de quelques heures de jeu, à fredonner les thèmes tout en parlant avec un accent hispanique… Objectif atteint donc !
Au doigt et à l’oeil !
Parlons maintenant du jeu en lui-même. Bien que ce type de jeu puisse sembler compliqué sur le papier, si vous ne maîtrisez pas le genre, un passage par le mode tutoriel vous permettra d’en cerner toutes les subtilités. Un mode qui vous « lâche la bride » tout en vous demandant de remplir des objectifs, à réaliser avant la fin du temps imparti, sous peine de finir sur un game-over.
Forcément, le mode « campagne » est de loin le plus intéressant. Bien que l’on puisse lui reprocher de se terminer relativement rapidement, ce mode va vous donner parfois un peu de challenge, et vous tenir en haleine une bonne dizaine d’heures… Plus que correct !
Et si vous souhaitez juste vous amuser, sachez qu’un mode « bac à sable » est disponible. Comme son nom l’indique, il vous propose de bâtir votre île en freestyle (quasiment tous les items sont disponibles dans ce mode), sans les contraintes du mode « campagne », si ce n’est les objectifs qu’il vous faudra ici remplir, encore une fois sous peine de voir votre dictateur destitué de son trône.
Bien que vous ayez différents aspects à gérer pour chaque bâtiment, chaque menu, le jeu devient vite instinctif. Il offre une bonne prise en main, si ce n’est le choix des bâtiments qui s’effectue avec une « roulette », au stick, parfois un peu capricieuse.
C’est un classique dans ce type de jeux, vous pourrez accélérer le temps ou le ralentir, et l’on apprécie également un zoom qui vous place au plus près de votre ville.
Au final
Avec Tropico 5, Kalypso offre à Sony et à la PS4 un très bon jeu de gestion. Et si le titre est déjà bon à la base, le fait qu’il soit unique sur ce support gonfle encore plus notre avis final.
Bénéficiant d’une bonne réalisation, de graphismes à la hauteur de nos attentes et d’un humour omniprésent, Tropico 5 s’impose d’entrée comme un hit sur PS4, et les fans de « city-builders » trouveront ici un titre répondant à leurs désirs. Et le fait d’y incarner un dictateur ajoute une plus-value certaine au titre.
Sympathique et très complet, Tropico 5 est une valeur sûre pour les ceusses en mal de Sim City sur PS4. Pour les autres, il pourrait être le jeu qui vous convertira à la gestion. En tout cas, pour Level1, c’est un gros coup de coeur !
Verdict
Pour son premier « city-builder », la PS4 accueille une valeur sûre !
Les + :
- Jouissif d’incarner un dictateur
- Jeu coloré et graphismes assez jolis
- Humour omniprésent
- Nombreuses possibilités, nombreux leviers pour gérer votre île
- Bande son qui colle parfaitement à l’ambiance tropicale du titre
- Plusieurs époques sont disponibles
- Une campagne complète et du challenge
- Vos actes ont des conséquences
Les – :
- La population, ses réactions, complètement imprévisibles
- Des quêtes secondaires parfois bizarres
- Dans les menus, la sélection au stick parfois hasardeuse
Tropico 5, développé par Haemimont Entertainment pour Kalypso, sur PS4. Existe aussi sur PC et X360. Pegi 16.