L’anecdote est très connue dans le monde du jeu vidéo. Pourtant, certains se posent encore la question. Voici donc pourquoi le jeu d’horreur japonais Biohazard est devenu Resident Evil sous nos latitudes !

Le nom est déjà pris

Dans le monde du jeu vidéo, il est très fréquent qu’un titre japonais, un produit ou un personnage, changent de nom en arrivant aux USA, pour une simple question de droits. Nous l’avons déjà vu dans cette rubrique, notamment avec la Megadrive, ou avec les boss de Street Fighter II.

Mais ce qui nous intéresse ici, aujourd’hui, est le changement de nom qui a touché le (très) célèbre jeu d’horreur de Capcom : Resident Evil. Car comme vous le savez déjà sans doute, il est apparu au Japon sous le nom BioHazard  (バイオハザードBaiohazādo). Un nom qui fait évidemment référence à la « contamination » dont il est question dans le jeu…

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Pour l’anecdote, sachez que Biohazard n’est pas le premier nom proposé. Et le créateur, Shinji Mikami, en grand fan de Hitchcock qu’il est, a d’abord souhaité nommer son jeu en référence à son film culte : Psycho. Mais ce nom ne séduit pas l’équipe… Ce qui n’empêchera pas Mikami, par la suite, de faire de nombreuses références à Psycho dans Resident Evil : Code Veronica.

Mais revenons à notre Biohazard ! Le nom japonais est finalement bien trouvé, et séduit le public dès son lancement en 1996 ! Oui mais voilà : lorsqu’il arrive aux USA, ce titre pose un gros problème sur le sol américain. Comme nous l’avons expliqué plus haut, le problème est une question de droits.

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Car aux Etats-Unis, le nom Biohazard est déjà utilisé. Précisément par un groupe de hardcore-métal originaire de Brooklyn. Un groupe qui écume les scènes entre 1987 et 2006, et se relance en 2008 avec de nouveaux membres. Depuis 2012, il se compose de Billy Graziadei, Bobby Hambel, Danny Schuler et Scott Roberts (ça, c’est cadeau pour les amateurs ^^).

Capcom refuse donc de prendre le risque d’un procès aux USA pour utilisation d’un nom qui ne lui appartient pas. Et histoire de convaincre un peu plus les cadres de chez Capcom, le groupe de métal n’a pas toujours eu une bonne réputation. Les paroles de sa première démo, en 1988, ayant été perçues comme fascistes et racistes (ce qui a ensuite été démenti par les membres du groupe).

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Pour l’éditeur, la seule solution est donc de changer le nom du jeu. Qui va ainsi devenir Resident Evil, pour les USA, et par extension pour l’Europe (qui suit généralement les canons américains). Ce qui n’est pas au goût de Shinji Mikami, qui trouve ce nom «stupide». Quand on y pense, c’est vrai que «résident méchant», ça vend moins de rêve que Biohazard et sa connotation de contamination de l’extrême…