Le moins que l’on puisse dire, c’est que les bons FPS en réalité virtuelle ne sont pas légion. Avec Firewall Zero Hour, c’est le californien First Contact Entertainment qui tente de tirer son épingle du jeu. Misant sur un genre encore sous-représenté en VR, l’éditeur ajoute aussi la promesse d’un titre aussi jouable en multijoueur… De quoi attirer notre attention !

Chérie, j’ai oublié le scénario !

Firewall Zero Hour reposant uniquement sur son mode online (et étant donc dénué de mode solo), on ne va pas épiloguer sur un scénario tout simplement absent des radars. Ou quasi absent, car quelques lignes nous donnent cependant quelques indications sur le contexte du jeu.

Tout ce que vous devez donc savoir est que vous allez ici incarner des mercenaires. Soit quatre au départ, douze au total. Vous rejoignez cette unité de mercenaires d’élite, non pas pour délivrer des otages, mais pour protéger des serveurs ! Vous allez devoir livrer des batailles à hauts risques pour obtenir ou protéger (selon votre camp) des informations vitales, en piratant des firewalls !

Comme dans Rainbow Six Siege, dont le jeu se rapproche beaucoup, on appréciera d’avoir le choix entre plusieurs personnages, chacun ayant ses propres aptitudes. Ici, le jeu en équipe sera primordial, et une bonne entente entre les membres de l’escouade sera de rigueur… Pour sécuriser les lieux, protéger vos arrières, et se tirer avec le magot !

Point fort : c’est un jeu en VR

Bizarrement, ce constat me laisse dubitatif ! Pendant que de grosses licences du FPS cherchent de l’originalité du coté d’un mode Battle Royale (coucou Call of et Battlefield), First Contact Entertainment (aussi connu pour Rom Extraction) préfère miser sur la réalité virtuelle… Et… Évidemment ! Bien sûr que oui ! Ce que j’attends d’un FPS, avec les moyens dont nous disposons aujourd’hui, c’est bien entendu de pouvoir y jouer en VR ! Il est là l’intérêt, la réalité virtuelle, c’est justement ce qui manque aujourd’hui au genre ! Étrange que ce ne soit pas une évidence pour tout le monde !

Toujours est-il que le studio nous propose ici des phases de shooter en réalité virtuelle. Elles sont mêlées de tactique, une configuration qui vous rappellera très certainement un certain Bravo Team. Firewall est véritablement un jeu où presser la détente ne suffit pas : il faut réfléchir, et énormément anticiper les actions de l’adversaire !

Cerise sur le gâteau, le jeu peut aussi se targuer d’être le premier du genre à nous proposer un vrai mode multijoueur en VR, en 4 vs 4. C’est un point positif, mais aussi un point négatif ! Positif car il faut se lever très tôt pour trouver du FPS en multi et en VR… Le coté négatif viendra essentiellement du fait que vos amis ne sont peut-être pas tous équipés en VR. Vous ne pourrez donc pas jouer aussi facilement avec vos potes que sur un FPS plus classique.

Cependant, le jeu ne proposant, pour l’heure, qu’un seul mode… C’est donc sur cette proposition unique que se concentre sa communauté. Il est donc assez facile de trouver d’autres joueurs pour s’éclater.

Et si on jouait un peu ?

Assez parlé, il est temps d’agir ! Et de lancer une partie, par exemple. Et ici, les campagnes sont relativement courtes, et ne dureront pas plus de cinq minutes, dans des manches où le respawn n’existe pas. Mine de rien, ça vous met bien la pression ! Notamment lorsque vous êtes le dernier en vie, et que la victoire dépend de vous !

Comme je l’ai déjà écrit, le jeu ne propose qu’un unique mode : contrat. Selon le camp dans lequel vous serez, ce mode vous propose au choix de hacker ou de défendre des pare-feu (ou « firewall » en langage informatique… ça y est, vous l’avez ?). Ceux-ci sont répartis sur deux points, sur chacune des neuf maps que propose le jeu.

Comme dans tous les bons jeux du genre, les fins de partie se soldent par de l’expérience (et de l’argent) qui vous permettront de customiser votre personnage ou vos armes. Mais attention : certains skins ou accessoires sont chers, et vont vous demander de passer pas mal de temps à upgrader.

Petit détail qui a son importance : le jeu est très clairement conçu pour être joué à l’Aim Controller de Sony (qui transforme votre PlayStation Move en arme). Il reste jouable de manière classique à la Dualshock 4, mais le ressenti en jeu nous fait comprendre qu’il n’a pas été fait pour être optimal à la manette (Si vous n’êtes pas face à la caméra, vous allez comprendre votre douleur).

Et la technique dans tout ça ?

Techniquement, le jeu est très bon avec sa direction artistique très soignée, ses décors sombres… Et ses éclairages qui contribuent à vous immerger dans cet univers chargé en tension. Mention spéciale pour le map-design, qui nous offre des espaces limités, cloisonnés. Ils rajoutent à la pression ambiante, tout en vous permettant d’élaborer des stratégies, en jouant avec les planques ou les recoins qui peuvent devenir de précieux atouts.

Avec le déplacement lent des personnages, c’est bien ici l’immersion qui prime. On est dedans ! Le joueur se surprend à ralentir le rythme, pour s’assurer qu’il est en sécurité, que le danger ne va pas surgir, devant ou derrière lui. Et le moindre bruit parasite venant de l’extérieur devient un frein insupportable à votre concentration extrême. Le danger aussi est à 360 degrés !

Le bémol viendra sans doute d’une interaction trop timide avec les environnements. Ici, exception faite d’ouvrir des portes, on regrette un manque manifeste d’interactions avec le décor. Il ne bouge quasiment pas d’une ligne pendant les échanges. Et mine de rien, cela vient perturber la sensation d’immersion qui était jusque là parfaite.

Enfin, le jeu bénéficie d’une bande-son qui, si elle n’a rien de révolutionnaire, est plutôt efficace et colle bien à l’ambiance. Je vous conseille toutefois, durant vos parties, de réduire le volume des musiques autant que possible, afin de profiter au maximum des échanges avec vos équipiers via le casque. La communication entre vous sera bien souvent la clé du succès. Même quand vous êtes out, vous pouvez voir l’action et conseiller vos équipiers… Ce qui renforce l’aspect stratégique du jeu.

Au final

S’il n’était qu’un simple jeu vidéo standard, Firewall Zero Hour serait juste un bon jeu… Mais pas forcément celui sur lequel vous vous retourneriez. Pourtant, le jeu de First Contact bénéficie de deux atouts de poids : il est jouable en VR… Et surtout il vous ouvre les portes du jeu multijoueur en réalité virtuelle !

Au fur et à mesure que l’on découvre le titre, il gagne en intérêt, pour devenir passionnant. Bien que n’étant pas un grand adepte de FPS, j’avoue avoir été séduit par ce Firewall pour son coté mature, qui me fait davantage penser à un Rainbow Six qu’à un Call of Duty. Une maturité que l’on retrouve d’ailleurs dans sa communauté.

Pour un fan de FPS en VR, qui aurait déjà plié Farpoint dans tous les sens, Firewall est un jeu à essayer de toute urgence. Et un fan de Socom ou de Rainbow Six Siege sera davantage aux anges : ici, c’est la même chose, mais en étant dedans !


Firewall Zero Hour

 

Cible verrouillée :

  • Le premier « tactical FPS » VR multijoueur
  • Le système d’upgrade
  • Un vrai FPS stratégique
  • Visuellement, c’est plutôt joli
  • Le travail d’équipe de rigueur
  • Le son 3D qui vous plonge encore plus dans l’ambiance
  • Viser avec la détection de mouvement
  • Un petit prix.

Balle perdue :

  • Pas de mode solo, et un seul mode de jeu
  • Peu d’interactivité avec les décors
  • L’upgrade lent
  • L’Aim Controller devient vite indispensable (donc il faut l’acheter)
  • Expérience de courte durée si vous n’aimez pas le multi
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