TEST. – Après un sixième épisode mitigé, Capcom annonçait lors de l’E3 2016 un septième épisode de sa grande saga horrifique : Resident Evil VII – Biohazard. Ce nouvel opus était alors vendu comme un retour aux sources pour la licence. Sept mois plus tard, il est là !

Bref… J’ai eu une idée débile !

C’est fou comme de nombreuses personnes ne se retrouveraient pas dans des situations complètement merdiques si elles faisaient preuve d’un peu de jugeote. En même temps, les scénaristes de films ou de jeux d’horreur tourneraient vite en rond, sans un sombre crétin qui décide d’aller couper, seul, du bois en pleine nuit dans la forêt !

Resident Evil 7 ne fait pas exception à cette règle ! Ethan Winters (le héros) coulerait sans doute des jours heureux, au bord d’une piscine, s’il n’avait pas eu cette fichue idée. Celle d’aller sauver sa compagne, Mia, disparue depuis maintenant trois ans. Et lorsque la belle réapparaît, c’est dans une vidéo pour le moins inquiétante.

Certes, dans cette mystérieuse vidéo, sortie de nulle part, elle semblait terrorisée. Mais le message était pourtant clair ! « Reste loin de tout ça ! Ne viens sous aucun prétexte ! » Et à votre avis, que fait le Ethan ? Il a l’esprit de contradiction le bougre ! Il ne doit pas y aller ? Alors, il prend sa voiture, pardi !

« Dulvey… son bayou… Ses cinglés »

Et, la bouche en coeur, il file vers la sinistre plantation de Dulvey, en Louisiane. L’endroit est sinistre, les disparitions s’accumulent… Mais Ethan n’en a que faire ! Ca sent le moisi et la mort à plein nez dans ce bayou putride ? Alors, allons-y gaiement !

Ah, la forêt ! Ses mouches, son eau croupie, ses cadavres d’animaux, son manoir en apparence abandonné… C’est vraiment bucolique ! Le héros va enfin retrouver l’amour de sa vie ! Devant son écran, le joueur se demande quant à lui ce qu’il fiche dans cette galère ! A la vue des premières images de Resident Evil VII – Biohazard, il sait qu’il va en baver par bouteilles de cinq litres. Mais comme Ethan, il y va… gaiement ! Et ça ne va pas durer !

Juste pour voir (ne le niez pas, on l’a tous fait), le joueur essaie de remonter dans sa voiture… Juste pour vérifier si l’on peut se casser et laisser Mia se débrouiller toute seule. Mais non !.. Donc, on s’arme de courage, on prépare quelques caleçons propres (on ne sait jamais, un accident est vite arrivé), et on y va !

Un bizut en enfer !

Je trouve assez malin, de la part de Capcom, de faire vivre cette dépaysante aventure à un petit nouveau : Ethan Winters. Quitte à tourner la page, faisons-le à fond ! Le choix est astucieux car, d’un point de vue scénaristique, le contraire aurait été incohérent.

Et c’est justement la raison pour laquelle Capcom a souhaité mettre en scène un novice. Non pas un membre des S.T.A.R.S. désormais habitués à en découdre avec des zombies à coup de mitrailleuse. Mais au contraire un homme « normal », un héros encore vierge de toute rencontre paranormale.

« J’ai paniqué… chef ! »

Cette « virginité » se ressent par la peur qu’il peut lui-même ressentir, y compris lorsqu’il est plus lourdement armé. Ethan n’est pas un guerrier, à la base. Et lorsqu’il s’agit de distribuer des pruneaux, il en devient frustrant de voir à quel point il est capable de louper sa cible et ainsi gaspiller le peu de balles à votre disposition.

Hélas, cet aspect très réussi peut être gâché par certains dialogues. Ethan fait parfois preuve d’un tel détachement par rapport à la situation (dans certaines répliques), que l’on en arrive à se demander à quel moment il va nous lâcher une bonne grosse vanne.

Il n’empêche que ce choix est vraiment intéressant. Au fur et à mesure qu’Ethan se découvre, et repousse ses limites, il gagne la confiance du joueur. Quand beaucoup nous auraient proposé un héros lambda, Capcom mise sur une personnalité qui évolue au fil de l’aventure.

Baker sur la main

Resident Evil VII artwork

Si Resident Evil 7 a son héros, il a aussi ses anti-héros. Indissociables de l’histoire, les Baker donnent toute sa saveur au jeu horrifique de Capcom.

Le plus glauque dans l’histoire, c’est que dans cette vieille bicoque, de nombreux indices (jouets, photos…) vous laisseront deviner qu’autrefois, les Baker ont été une famille comme les autres. Une famille sans histoire, tout à fait normale, banale. Mais il s’est passé un truc !

Aujourd’hui, les Baker ont un côté vraiment dérangeant, malsain. Je ne sais pas si c’est leur grande passion pour la violence et la torture. A moins que ce ne soit leur appétit pour la viande faisandée ? Ou alors, peut-être est-ce le fait qu’ils se soignent instantanément de leurs blessures… Mais un truc me chiffonne.

It’s a trap !!!Amiral Gial Ackbar

Dans la famille Baker, je veux… Le fils, Lucas, dont vous n’aurez jamais envie de devenir le meilleur ami ! Ce psychopathe est le plus dérangé, avec ses énigmes à la c… façon Edward Nigma, mais en plus crade ! Un fan de Saw, sans doute !

« Mamie-zinzin »

Marguerite, la mère, est tout aussi cinglée. Avec une passion assez détestable pour les insectes 😉 Quant à la grand-mère, elle brille par son mutisme et ses imitations du parfait cadavre. Mais ne vous y fiez pas : l’inoffensive « Mamie fauteuil-roulant » semble avoir le pouvoir de se téléporter n’importe où à son bon vouloir. Un peu suspect quand même !

Mais le personnage qui va véritablement vous donner des sueurs froides, c’est « Papa » Jack Baker ! Véritable psychopathe, il va vous traquer dans toute la baraque, multipliant les rondes pour vous tomber dessus à l’improviste. Son jeu favori ? Vous enfourcher, ou vous balancer sa pelle dans la poire !

Au beau milieu de cette famille de dégénérés, il y a une intruse. Zoé, la fille de la maison, est plutôt sympa, semble avoir toute sa tête, et viendra même vous aider. A ses risques et périls…

Vous l’aurez compris : la recherche de votre femme va rapidement tourner à la partie de cache-cache mortelle. Cachez vous pour survivre ! Si Jack vous trouve, vous mourrez dans d’atroces souffrances, une pelle dans la tronche ! Ce n’est pas plus compliqué que cela !

La peur réinventée ?

Capcom parle de « revenir aux sources » ?  Aux sources de quoi ? De la peur de Resident Evil ? Pfff !

Car sans vouloir jouer les cadors, RE1, 2 ou 3 ne m’ont jamais vraiment fait flipper ! Sursauter, oui, souvent ! Mais de là à parler de « peur », il ne faut pas exagérer ! Resident Evil est un jeu gore, parfois crade, mais ça s’arrête là. Ce n’est pas vraiment un jeu effrayant. Et parcourir les rues de Racoon infestées de zombies me faisait plus marrer qu’autre chose !

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Avec Resident Evil VII, c’est une autre histoire ! Oui, le jeu est flippant ! Sordide ! « Malaisant » ! Et oui, je le reconnais, j’ai effectué les trois quarts de ce test en jouant de jour. Je n’ose imaginer l’angoisse avec un casque VR vissé sur la tête !

Le secret ? Les images ulltra-réalistes y sont pour beaucoup. La vue à la première personne fait le reste. Le jeu joue avec vos peurs et vos phobies les plus secrètes. Peur du noir ? De la saleté ? Des insectes ? Des inconnus ? Du sang ?… Vous allez être servis ! L’architecture de la maison ajoute quant à elle la claustrophobie à l’équation, à une liste de phobies déjà longue comme le bras.

Et puis, il y a tout le reste. L’ambiance pesante, la pression permanente, le sentiment d’impuissance, le coté malsain et macabre de la situation… La mort vous colle à la peau, vous sentez son souffle sur votre nuque à chaque instant. La peur est permanente, omniprésente. Au point qu’elle va vous vriller l’esprit. Vous formater pour faire des bonds de quatre mètres au moindre bruit derrière vous. Le joueur se liquéfie au moindre craquement de plancher. Et croyez-moi, des bruits louches, il y en a un paquet dans ce manoir !

« Plus effrayant que jamais »

Cette affreuse sensation est renforcée par un détail qui a son importance. Comme j’avais pu le lire, je crois pouvoir confirmer que les apparitions de Jack ne sont pas scriptées. Il apparaît ici ou là de manière totalement random. Vous ne savez jamais ni « où » ni « quand » il va vous tomber sur la couenne !

Capcom réussit une véritable prouesse ! Les développeurs ne maîtrisent pas LA peur ! Ils maîtrisent VOTRE peur, et jouent avec ! En cela, à mon sens, Resident Evil 7 ne revient pas aux sources de la série. Il va plus loin encore, se réinvente, place la barre plus haut qu’elle ne l’a jamais été.

Capcom saute le pas de la vue à la première personne

En jouant pour la première fois à Resident Evil 7, on se dit que l’éditeur devait vraiment ressentir la nécessité de se réinventer, pour ainsi sauter le pas ! Je parle évidemment de la vue à la première personne ! Une vue que Capcom avait toujours refusé dans les épisodes principaux de la saga.

Certes, on a bien eu du rail-shooter en « first person » estampillé RE, mais… Est-ce que ça compte vraiment dans la série ? Je vous laisse juges.

Depuis le départ, Capcom parle de réinventer la licence. Alors, en regardant La Colline a des Yeux devant une pizza, les développeurs ont dû se dire qu’il était temps de ranger la vue à la troisième personne au placard ! Qu’il était temps de plonger encore plus le joueur dans ces délires cauchemardesques. Et pour cela, quoi de mieux que la première personne ?

« Comme si vous y étiez »

Et le résultat est au delà de toute attente ! En observant désormais le jeu à travers les yeux de son héros, votre champ de vision n’en est que terriblement réduit. Ici, pas de plan large ! Et que se passe t-il lorsque vous ne voyez pas ce qui arrive dans votre dos, alors que le danger peut surgir de nulle part ?

Et c’est bien là le gros point fort du jeu. Avec cette nouvelle approche, l’immersion est totale. Un peu trop d’ailleurs. Même sans casque de VR, vous remarquerez qu’il vous arrive souvent de lever les bras (vos vrais bras, je veux dire)  pour vous protéger, lorsque Jack vous assène des coups.

L’époque du « joueur-spectateur » est désormais révolue dans Resident Evil. Capcom aura mis du temps pour passer à la première personne, mais l’aura bien fait ! Et ça valait le coup !

Parlons un peu technique !

Oui, c’est ça ! On va déconnecter le trouillomètre un instant pour s’attarder sur la technique du jeu de Capcom !

Et de ce point de vue, c’est encore une bonne surprise. Elle semble loin l’époque du personnage totalement incontrôlable, qui courait bêtement de coté en se coinçant contre les murs. Et je ne parle pas de la galère pour faire un simple demi-tour ! Fort heureusement, cet aspect ne fait pas partie du cahier des charges « retour aux sources » de RE7 !

On pourrait pointer du doigt les temps de chargement, assez longs. Mais si cet aspect nous ferait rager dans un autre jeu, les download nous offrent ici un répit entre deux scènes de boucherie. On souffle et on profite de l’accalmie. Il n’empêche que les temps de chargement sont assez longuets !

« Damidot a vomi dans la cuvette »

La direction artistique est tout simplement superbe, magnifique dans sa laideur. Les décors nous laissent admiratifs autant qu’ils nous repoussent. Ils sont tellement criants de vérité que l’on sent presque l’odeur de la crasse, des moisissures et de la chair en décomposition. Le réalisme est tellement poussé que, l’ambiance sonore aidant, le jeu nous rend parano : lorsqu’il ne se passe rien, on a l’impression d’être épié.

Pourtant, elle a aussi ses limites. Si dans l’ensemble, le jeu est graphiquement saisissant, certaines textures mal ajustées n’en sont que plus voyantes. J’ai aussi pu constater quelques petites chutes de framerate, épisodiques, mais rien de bien méchant. L’explication réside sans doute dans le fait que le jeu a été testé sur une PS4 « classique », lorsqu’il est une parfaite démo technique pour la PS4-pro.

« à tatons »

Au niveau du gameplay, Ethan va vous sembler relativement lent dans ses déplacements. Est-ce dû au choix de la vue à la première personne ? Ou au fait qu’Ethan découvre la Baker’s House avec effroi ? Toujours est-il que ses déplacements semblent souvent trop lents.

A plus forte raison lorsque vous essayez de fuir un adversaire : Ethan peut courir, mais laisse cette impression de se traîner (impression sans doute exacerbée par la peur du joueur). Bien qu’il y ait un gros « mieux », les déplacements et la visée sont toujours un poil trop rigides.

La perfection n’existe pas !

Même un excellent jeu est perfectible. Et Resident Evil VII ne fait pas exception à la règle. Si les mécaniques vous plongeant dans l’horreur sont réussies, quelques maladresses vous ramènent parfois à la réalité.

Je pense par exemple à ces effroyables scènes pendant lesquelles un ennemi vous tombe dessus et vous poursuit. Les portes ne semblent pas l’arrêter, c’est un cauchemar. Si ce n’est qu’il suffit parfois de traverser quelques salles pour qu’il se détourne de sa mission première, qui était de vous transformer en repas du soir. En même temps, on ne va pas s’en plaindre !

J’émets aussi quelques réserves sur la difficulté des énigmes proposées. Elles sont là, c’est déjà bien ! Et les fans du premier RE apprécieront. Mais s’il était parfois pénible de traverser tout le manoir, dans le premier opus, pour trouver une clé, il suffit bien souvent dans RE7 de fouiller dans la pièce d’à coté pour trouver votre bonheur. Les énigmes ne vous résisteront pas longtemps.

« Biohazard… vous avez dit Biohazard ? »

Outre la famille Baker, vous allez aussi croiser d’autres créatures, les fameux « Holoforms » (non, je ne spoile pas, vous avez tous remarqué le mot « biohazard » dans le titre, non ?). Et il est dommage de constater que ce bestiaire est assez succin. A tout casser, vous allez rencontrer à peine une dizaine de monstres différents.

Au niveau du gameplay, il est une galère qu’il est bon de vous signaler. Lorsque vous affichez votre inventaire, le jeu ne se met pas en pause, l’action continue. Vous ne trouverez donc pas le répit de cette manière. Choisissez donc bien le moment où vous l’ouvrirez, ne serait-ce que pour éviter de tomber nez à nez avec la mort en revenant dans la partie 😉

Enfin, il est dommage de voir que la mayonnaise retombe dans la seconde moitié du jeu. Le scénario, comme le cadre, retombent vite dans le classicisme. Dans la seconde moitié, le jeu semble plus « expédié », et l’on devinerait presque des messages à peine subliminaux pour nous inviter fortement à passer en caisse, pour acheter les prochains DLC.

Soirée diapos

Et puisque je parle des DLC, voici l’occasion d’aborder un autre point intéressant du jeu : les cassettes VHS. Oui : si l’aventure se déroule en 2017, chez les Baker, on est resté à la tendre époque des K7-vidéos et des émissions de La 5 😉

Ces cassettes, vous allez devoir les débusquer, pour les enfourner ensuite dans un bon vieux magnétoscope des années 90. Ce dans le but de vivre des flashbacks. Car vous n’êtes pas la première victime des Baker. D’autres ont déjà été dans la même situation que vous. Et pour éclaircir les mystères qui planent sur le manoir, vous allez devoir revivre ces épisodes (jouables) enregistrés.

« Un snuff-movie, et au dodo ! »

Le principe est très sympa, et vous permet de vivre des épisodes mettant en scène d’autres personnages qu’Ethan, dans des situations tout aussi sinistres (vous souvenez-vous de la démo ?). La plupart de ces cassettes sont à trouver gratuitement dans le jeu, mais…

… Mais plusieurs d’entre-elles sont des DLC. Gratuites si vous avez souscrit au season-pass, mais payantes sinon. Intitulées les « vidéos interdites », elles sont désormais disponibles via vos stores respectifs (la 2e arrive plus tard sur Xbox One et PC). Le premier volume est vendu 9,99€, et le second 14,99€. Un modèle économique contestable, car il vous demandera d’allonger la facture de 25€ pour vivre l’aventure dans son intégralité.

Notez cependant qu’un DLC gratuit arrive au printemps.

Des références à la saga…

Avec cette volonté de revenir aux sources, en effaçant au passage les derniers (et médiocres) épisodes de la saga, Capcom multiplie les clins d’oeil et les easter-eggs. Mais tout en restant discret : Resident Evil VII n’a pas vocation à servir des décalitres de fan-service, on n’est pas là pour ça !

La référence la plus évidente est bien entendu votre inventaire. Comme dans les premiers opus, il est vite saturé. Il se gère avec la frustration de devoir faire des choix. De sacrifier des objets clé ou potions de soin au profit de munitions. Ou l’inverse !

Dans cet inventaire, vous trouverez justement des objets qui rappelleront de vieux souvenirs aux fans : les herbes médicinales, par exemple. Ces objets, vous devrez parfois les laisser derrière vous, dans des malles qui communiquent entre elles. Comme dans RE 1 & 2 !

Au niveau de l’armement, vous retrouverez également de vieux amis, comme le lance-flamme, le lance-grenades ou ce bon vieux fusil à pompe. Et forcément, plus vous avancez, plus cet arsenal vous aidera à faire le ménage plus vite. A condition évidemment de disposer de munitions. Comme dans les premiers RE, si vous gaspillez, vous risquez de devoir finir des ennemis au couteau.

« pause Kit-Kat » ?

Aussi, comme autrefois, vous trouverez des salles « de repos ». Hors d’atteinte, elles vous permettent de souffler, trier votre inventaire et de sauvegarder (accessoire en modes « facile » et « normal », puisque vous pourrez y sauvegarder n’importe où). Ici, le ruban encreur et sa machine à écrire ont juste été remplacés par un magnétophone.

Et puis, il y a ces références plus subtiles, qui témoignent que les développeurs veulent faire des clins d’oeil aux autres épisodes de la série, sans le dire ouvertement. Avec sa sale manie de vous traquer, on ne pourra par exemple pas s’empêcher de comparer Jack Baker à cet affreux Nemesis (Resident Evil 3).

Très vite, le fan ne pourra s’empêcher non plus de trouver des similitudes, dans la construction de votre progression, entre RE1 et RE7. Vous évoluez dans les pièces d’un manoir, et devez résoudre des casse-têtes (sans jeu de mot) pour obtenir l’objet (des clés ou des médaillons, par exemple) permettant de débloquer de nouvelles salles. Le cadre est différent, l’intrigue l’est aussi. Mais les mécanismes sont quasiment les mêmes.

… Et d’autres références

Resident Evil 7 puise aussi ses influences dans d’autres titres : des jeux vidéo mais aussi des films.

En parcourant les couloirs exigus de la résidence Baker, je ne puis par exemple m’empêcher de faire le rapprochement avec P.T., la démo jouable de ce qui aurait pu être Silent Hills (reboot de Silent Hill, par Hideo Kojima et Guillermo del Toro, projet finalement abandonné). Même ambiance, avec vue à la première personne, dans une bâtisse étriquée et crade au possible !

Si les premiers Resident Evil étaient sans cesse comparés aux oeuvres de Romero, ce septième opus va chercher ailleurs ses références ciné : Shining ou Massacre à la Tronçonneuse sont les deux premiers noms qui me viennent à l’esprit. Ah oui, j’oubliais Saw aussi, ou la série True Detective pour ce qui est du cadre 😀

« cardiaques s’abstenir »

Les développeurs ont dû s’enfiler des caisses entières de DVD, pour si bien enchaîner des mécaniques toujours aussi efficaces. On les connaît par coeur, mais ça marche à tous les coups. Si vous ne supportez pas les screamers et autres jump-scares, passez votre chemin.

La minute 'spoiler'
Point plutôt regrettable, le jeu se découpe en deux parties assez inégales. La première moitié installe le scénario, que le joueur découvre avec autant d’intérêt qu’il ne découvre l’ambiance effrayante du jeu. Mais dans la seconde moitié, la découverte est passée, on s’est familiarisé avec la demeure des Baker. On sursaute toujours, mais on sait désormais à quoi s’attendre, et comment résoudre les situations. De même, le scénario retombe dans une trame très proche des premiers opus de Resident Evil, m’a semblé un cran en dessous. Enfin, sachez que le jeu propose plusieurs fins (faites les bons choix au bon moment), dont une séquence commune qui vous confirmera que vous êtes bien dans un Resident Evil 😉 Un p’tit caméo pour les fans ! Et une bonne façon de vous pousser, malgré tout, à revenir dans l’aventure une seconde fois…

Au final

La série Resident Evil est une légende. Mais comme beaucoup, après les sommets, elle a commencé à redescendre, à se noyer dans la masse. Notamment avec des épisodes 5 et 6 qui ne resteront pas dans les mémoires. RE devait se réinventer, quitte à enterrer définitivement Umbrella, Raccoon City et les « S.T.A.R.S. ». Cette orientation peut surprendre, mais le résultat est là !

Si vous recherchez des sensations fortes, vous allez être gâtés. Resident Evil VII Biohazard vous promet de belles frayeurs (ou une belle crise cardiaque), et une durée de vie plus que correcte pour un RE. Comptez une douzaine d’heures pour boucler l’aventure. Et encore plus si vous refaites le jeu avec des bonus.

Le « roi du survival horror » retrouve aujourd’hui son trône et sa couronne. Resident Evil 7 – Biohazard est une franche réussite ! En voulant ressusciter les peurs des premiers opus, Capcom a engendré un monstre plus terrible et plus effrayant encore !


Verdict

Le « roi du survival horror » retrouve aujourd’hui son trône et sa couronne. Resident Evil 7 – Biohazard est malsain, effroyable, tétanisant… Mais est surtout une franche réussite !

18/20

Les + :

  • Une ambiance vraiment terrifiante
  • La vue à la première personne
  • L’ambiance sonore
  • Un scénario qui réserve quelques surprises
  • Des fins alternatives
  • Le « survival-horror » dans toute sa splendeur
  • Les VHS
  • Quelques clins d’oeil
  • Des boss bien crades et parfois bien retors
  • Un retour aux sources réussi
  • Compatible VR sur PS4, pour plus de sensations

Les – :

  • Un bestiaire qui manque de variété
  • Une seconde moitié de jeu qui semble « plus expédiée »
  • Certains doublages pas dans le ton
  • Quelques textures moins réussies
  • Vos poursuivants qui vous lâchent subitement
  • Le modèle économique (DLC)

Resident Evil VII – Biohazard, par Capcom. Sur PS4, Xbox One et PC. Interdit aux moins de 18 ans.

Jeu testé sur une version fournie par l’éditeur, sur une PS4 classique.

 

Site officiel

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