Pour fêter comme il se doit le cinquième anniversaire de son RPG culte, Bethesda a sorti fin 2016, une version HD du cinquième épisode de sa légendaire série. Un lifting graphique bienvenu, adapté aux prouesses des nouvelles consoles. Et accompagné de tous les DLC. Et de la possibilité d’utiliser les « Mods ». Pour autant, cette édition XXL de Skyrim mérite t’elle à nouveau d’oublier toute vie sociale ?
Bain de jouvence
À défaut d’une version rétrocompatible un moment espéré (Red Dead Redemption a bien fini par arriver sur la Xbox One, et on ne s’en plaint pas !), Bethesda a fait le choix d’un Remaster. En attendant un sixième opus, qui se fait toujours attendre.
Et comme souvent avec ce genre d’opération, on est droit de se demander s’il est bien utile de repasser à la caisse. Surtout pour un titre qui a cinq ans, et qui dans sa catégorie, a un concurrent de poids avec The Witcher 3 : Wild Hunt.
En effet, il faut bien reconnaître d’emblée que Skyrim souffre quelque peu, graphiquement parlant, de la comparaison avec ce titre qui a rebattu les cartes du genre.
Pour autant, le plaisir de replonger dans cet univers aux multiples ramifications, et à la durée de vie quasi increvable, n’a pas été érodé, malgré cette comparaison inévitable et le poids des années.
Bethesda a mis le temps, mais a fait du très bon boulot, pour nous procurer des sensations nouvelles : bien que le gameplay accuse un peu son âge, force est de constater que l’on en prend plein les mirettes. Avec presque cette impression de redécouvrir le jeu comme la première fois.
Le Diable est dans les détails
Et c’est surtout au niveau des textures que l’on note un vrai saut qualitatif : bois, végétations, ou pierres, tout semble mieux défini, plus vivant. L’immersion est ainsi grandement renforcée.
Les différences sont aussi flagrantes sur les divers effets, aux niveaux des volumes ou du brouillard, ou d’autres effets météorologiques, ainsi que sur les écoulement d’eau.
Le studio a mis le paquet sur ces petits détails, à priori anodins. Mais qui faisaient aussi l’intérêt de Skyrim, il y a cinq ans. Et là encore, on se laisse prendre au plaisir de la déambulation, l’émerveillement intact.
Un sentiment renforcé par l’absence d’Aliasing et par une profondeur de champ exceptionnelle qui permet d’admirer des panoramas de toute beauté.
Autre améliorations notables : les ralentissements ne sont plus de la partie, et la fluidité s’en trouve grandement améliorée.
Est-ce pour autant la claque visuelle espérée ? Malheureusement, non. Comme je l’ai écris plus haut, le poids des ans se fait quand même sentir. Pour preuve : une modélisation un peu grossière, des animations encore un peu raides raides, et des éléments pixélisés bien trop présents.
In the Mods for…
Autant de bémols qui ne m’ont toutefois pas empêchés d’à nouveau passer de nombreuses heures dans les contrées de Bordeciel. Il faut dire que Bethesda a su mettre les petits plats dans les grands, en gorgeant cette Spécial Édition de bonus bienvenus.
A commencer par les mods, que les joueurs sur PC connaissent depuis longtemps. Mais pour le joueur sur console que je suis, cela a été une vraie découverte. Mon plaisir de retrouver Skyrim en a ainsi été redoublé.
Uniquement disponible via la plateforme de Bethesda, le nombre de mods sur Xbox One est impressionnant et diversifié. Et servent aussi bien à supprimer les temps de chargement dans les villes qu’à augmenter la vitesse de déplacement des chevaux. Et certains même à éliminer les bugs toujours aussi nombreux.
C’est pourquoi, je conseille de télécharger le Mod Unofficial Skyrim Special Edition Patch. Il s’occupe de corriger différents problèmes ; Si les patchs officiels n’ont pas corrigé un bug en particulier, celui-là s’en occupera si les moddeurs parviennent à le nettoyer. Quoi qu’il en soit, c’est un Must-have.
Parmi ceux sur lesquels je me suis attardé, je conseille aussi Forgotten City. Il offre une ville entière à parcourir, avec une histoire aux quêtes multiples.
Également, le Mod intitulé Alternate Start – Live another Life renouvelle l’introduction d’une partie : vous débutez alors le jeu dans une cellule. Bandit, marchand, tavernier, chasseur, membre d’une guilde, membre d’un camp orque, naufragé d’un navire, libre à vous de sélectionner votre histoire et le destin qui en découle.
L’arrivée des Mods sur console permet véritablement de décupler l’intérêt de Skyrim Spécial Édition. Et de justifier à eux seuls de mettre une nouvelle fois la main au portefeuille.
En comparaison, l’autre ajout de cette nouvelle édition, à savoir les trois DLC, sont d’un intérêt plus discutable, selon moi.
Au final
The Elder Scroll V – Skyrim Special Édition s’avère donc une excellente surprise pour un jeu de ce niveau, en mode Remaster. Sans être la claque visuelle espérée, le lifting graphique est de toute beauté, malgré la persistance de bugs regrettables.
Le vrais plus reste tout de même l’arrivée des Mods, qui justifient à eux seuls de repasser à la caisse.
Et pour ceux qui ne connaissent pas encore Skyrim, c’est l’occasion rêvée de découvrir ce RPG, qui conserve tout son charme.
The Elder Scroll V : Skyrim Special Édition
Les + :
- Un lifting graphique bienvenu, qui donne une seconde vie à ce jeu
- Des effets visuels novateurs
- L’arrivée des Mods
- Un catalogue de Mods conséquent
Les – :
- Des bugs encore trop présents
- Un petit coup de vieux
- Des Mods qui occupent jusqu’à 5 Gigas.