TEST. – Il y a maintenant un an et demi, Bandai-Namco épatait les fans de DragonBall avec un surprenant et novateur Xenoverse. Goku et ses amis lanceurs de boules de feu sont de retour aujourd’hui avec, en théorie, un second épisode encore meilleur. Et dans la réalité ?

La Police du Temps est de retour

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Après nous avoir très longtemps servi des jeux de combat en un contre un (les Budokai par exemple), ou en tag (DBZ Tag Team sur PSP), la série DragonBall prenait un nouveau virage l’an passé avec « Dragon Ball Xenoverse ». Un nouveau concept, servi par deux arguments de poids (Lire aussi notre test).

Tout d’abord, au niveau du système : le jeu se caractérisait par sa dimension « MMO », reprise d’un certain DragonBall Online. Une tentative culottée, provoquant cependant une grosse attente des fans. Et un virage à 180 degrés réussi pour la série.

Le second point tenait dans le scénario. Si le principal reproche fait à DragonBall était de nous proposer la même histoire depuis vingt ans (normal puisque les jeux s’inspirent du manga), Xenoverse optait pour une approche plus originale de l’intrigue.

Ainsi, de nouveaux ennemis (créés spécialement pour le jeu) avaient le pouvoir de changer le cours de l’histoire. Imaginez Goku perdant face à Freezer, ou se faisant tuer par Radditz ? Votre héros était un « policier du temps », organisation dirigée par la jeune Kaio du Temps, avec l’aide de Trunks.

L’organisation était riche de quelque milliers de Policiers du Temps, puisque chacun était l’avatar d’un joueur réel (c’est un MMO, n’oubliez pas). Et tout ce petit monde se retrouvait à TokiToki, une cité du Temps perchée dans les nuages, faisant office de hub central.

DragonBall Xenoverse 2 reprend ce même pitch, si ce n’est qu’il se déroule quelques années après la fin du premier épisode. C’est donc une vraie suite. Votre premier personnage est devenu un héros, et vous incarnez aujourd’hui un nouveau (et novice) Patrouilleur. Et il y a du pain sur la planche !

Avant de commencer, la première manip que je vous conseille fortement est d’aller dans les options, et de mettre les dialogues en japonais : pour un fan, les textes en Américain sont tout simplement insupportables 😉

Premiers pas à Conton

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Comme son prédécesseur, le jeu débute par la création de votre avatar (ou récupération de votre ancien profil si vous disposez d’une sauvegarde sur le même support). Vous aurez donc le choix entre un Humain (homme ou femme), un Saiyen (garçon ou fille), un Buu (masculin ou féminin), un Namek ou un combattant de la race de Freezer (pas de choix de sexe, puisque ces deux derniers peuples sont asexués).

TokiToki n’est plus. Votre nouveau lieu de villégiature se nomme « Conton« . Un hub plus grand. Beaucoup plus grand ! Au point d’être sous-divisé en quartiers : le centre commercial, le centre des affaires (la ville), la maison du grand-père de Goku et sa forêt de bambous, l’arène de combat, la zone Namek… Vous pourrez aussi découvrir d’autres zones telles que la maison de Buu, la Capsule Corp, le vaisseau de Freezer… Le hub vous permet aussi de vous téléporter dans ces « zones réduites », ces maquettes inspirées  des lieux de DragonBall. Ces lieux vous proposeront vite de nouvelles quêtes annexes. Les nostalgiques apprécieront !

Et pour vous déplacer, comme vous pouvez vous en douter, ça peut être long ! Aussi, plusieurs moyens d’accélérer le mouvement existent : si le vol est réglementé (il faut une autorisation), vous pouvez utiliser des véhicules : nuage magique, « overboard » de la Capsule Corp… Plusieurs petits robots vous permettent également de vous téléporter d’un lieu à l’autre.

En tant que « hub », Conton vous permet un nombre incroyable d’actions. Les fans du premier volet retrouveront les boutiques, pour faire du shopping : fringues, accessoires, techniques, etc. C’est aussi ici que vous pourrez lancer des combats (online et offline) ainsi que des quêtes (online et offline). Parfait pour s’entraîner, et monter votre niveau en gagnant quelques items.

Surplombant la ville, le socle des Dragon Balls vous permettra d’invoquer Shenron, une fois les sept boules réunies. A vous de choisir le voeu le plus pertinent (plus de puissance, de thunes, des tenues, etc). Enfin, c’est aussi dans le hub que vous pourrez demander à un maître de vous entraîner, et de vous apprendre ses techniques.

Si beaucoup de ces éléments vous semblent familier (si vous avez fait le premier jeu), le hub propose toutefois de nouvelles options : des objets en surbrillance à ramasser (ils apparaissent aléatoirement), ou encore de nombreux PNJ qui vont vous défier, avec des récompenses à la clé.

Notez que votre maître pourra aussi vous confier des missions : je viens d’ailleurs d’aider Krilin à livrer des bouteilles de lait. Il paraît que c’est bon pour l’entraînement ! J’y vois surtout une référence sympa au tout début du manga 😉

Sanctuaire du Temps et histoires alternatives

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Mettons maintenant le cap sur l’un des points clé du hub : le Nid du Temps. Comme dans le premier Xenoverse, c’est ici que vous allez lancer les missions du mode « story ». Towa et Mira (les deux ennemis inédits du premier volet) ont encore fait des leurs, et continuent à altérer l’histoire.

Et c’est reparti comme en 40. Et comme vous le précise d’ailleurs le Kaio du Temps, vos prédécesseurs ont déjà corrigé ces mêmes histoires, mais elles s’altèrent encore et encore. Vous pourrez d’ailleurs y refaire les missions en choisissant les Rouleaux du Temps infectés qui vous intéressent.

Dès lors, le mode scénarisé va vous sembler très (trop) proche de ce que vous connaissez déjà : Goku et ses amis sont en fâcheuse posture, face à des alliances parfois improbables (Nappa n’est pas tué par Vegeta, et vous faites donc face à deux Gorilles), et vous intervenez pour les aider.

La grande nouveauté de cet opus est que, cette fois, Mira et Towa renforcent leurs rangs en faisant aussi appel aux méchants des OAV ou de DB-GT : Cooler, Slug, Thalès, Janemba, Broly… Et même des ennemis beaucoup plus récents, comme Hit ou Black Goku, de la nouvelle série DragonBall Super ! Un énorme casting donc, et on adore !

D’ailleurs, il n’y a pas que du coté obscur que le casting s’enrichit, puisque Xenoverse 2 puise aussi dans le vivier « OAV » pour les héros : Beerus est aussi présent, et vous pourrez vous vêtir avec les tenues d’entraînement données par Whis à Goku et Vegeta (dans le premier Xeno, c’était un DLC).

Let’s fight !

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Intéressons-nous maintenant aux phases de combat. Une fois un épisode lancé, et sa cinématique passée, vous voilà au coeur de l’action, aux cotés des héros (dirigés par l’IA : ils vont venir vous épauler plus ou moins efficacement).

Chaque mission a moult objectifs. Certains sont facultatifs, et ont pour effet de débloquer certains items rares en cas de victoire. D’autres sont capitaux pour passer au chapitre suivant.

Les phases de combat se déroulent en 3D avec vue à la troisième personne. Les manipulations sont les mêmes que dans le premier Xeno, avec des enchaînements grâce aux touches de base. Couplées avec L2, ou L2+R2, elles se transforment en spéciaux dévastateurs.

Enfin, le lock me semble avoir été amélioré. Quand il fallait autrefois s’orienter vers le bon adversaire pour le locker avec R1, vous pouvez maintenant passer d’une cible à l’autre à l’aide de la croix de direction.

Ajoutez le système des poursuites (triangle+carré pour foncer vers un adversaire qui s’enfuit), ou encore une barre de « fatigue », et vous obtenez un jeu qui offre un gameplay très fun et hyper nerveux. Pour cela, les développeurs ont accéléré le rythme des combats, tenant ainsi compte des remarques des fans reprochant des affrontements trop « mous » dans Xeno 1.

En cas de défaite de vos alliés, le jeu vous permet toujours de les régénérer grâce à vos items de soins. Mis à part quelques petits bugs (que nous allons voir plus bas), jouer à Dragon Ball Xenoverse 2 est un pur régal !

Le « leveling » me semble aussi avoir été facilité. Moins de points d’XP pour progresser, cela va dans le sens du « jeu voulu plus accessible ». Résultat : j’ai atteint le niveau 25 assez rapidement, et sans trop me fatiguer. Avec un tel niveau, les premiers chapitres se plient facilement, et il vous faudra passer la moitié du jeu pour commencer à avoir (peut-être) besoin de farmer…

Une fois que vous aurez soldé le mode Story, le plaisir sera considérablement prolongé par les combats et quêtes online. Le jeu en équipes est un plaisir, les quêtes parallèles vraiment sympas à jouer. Elles constituent surtout le meilleur plan possible pour décrocher des objets rares et farmer votre personnage.

Défauts du jeu : du « Ctrl C + Ctrl V »…

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Au chapitre des défauts du jeu, on pourrait presque gagner du temps en faisant un simple copier-coller de notre test du premier Xeno. Que vous pouvez d’ailleurs relire en cliquant ici.

Donc, on y va ! Celui qui nous avait, à l’époque, le plus dérangé, était un gros soucis avec la caméra. Autrement dit, elle partait dans tous les sens dès que vous étiez trop près d’un mur ou d’un rocher. Ce problème est toujours d’actu. La caméra s’affole toujours autant, ce qui a pour effet de nuire à la visibilité, en pleine action.

Nous avions également souligné les grosses difficultés pour se connecter, et ce à cause des serveurs qui semblaient vite saturés ou instables. Et nous avions également décelé (et craint) le retour de ce point noir en testant la beta de Xenoverse 2. Bingo ! Il est hélas fréquent de « décrocher », voire de ne pas trouver de serveur disponible. Un point qui tue le coté MMO du titre.

Mais gardons espoir ! Car avec Xenoverse (premier du nom), ce problème avait été vite corrigé avec les mises à jour qui avaient suivi. u coté des temps de chargement, c’est toujours aussi long !

L’IA du jeu est toujours la même : pas très futés vos adversaires ! Et si vous cherchez bien, il existe toujours un moyen de les coincer pour mieux les harceler. Au final, à l’exception de certaines missions plus difficiles, l’IA est très « light ».

A contrario donc, le jeu propose quelques pics de difficulté qui tranchent avec le reste. Exemple avec cette phase durant laquelle Vegeta et Nappa se changent en gorilles : il va vous falloir les affaiblir en attaquant leur queue. Une première « barre de vie » se vide donc, provoquant un « stunt » de votre adversaire, et c’est là qu’il faut le frapper ! Pas vraiment compliqué en soi, mais laborieux !

… mais aussi du nouveau

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Le défaut de cette version PS4 (j’avais testé le premier volet sur une PS3) qui me choque le plus concerne les graphismes : assez contradictoire de voir ces images absolument superbes en 60fps, très colorées, mais avec des limites propres aux générations antérieures de consoles : doigts carrés, polygones dans les décors…

Et puisque je parle du level-design, je trouve aussi dommage de voir une ville aussi grande, mais avec si peu d’interactions avec les décors. Pas moyen de faire autre chose que marcher dans les rues. Pire, le jeu semble parfois défier les lois de la physique, par exemple lorsque votre véhicule lancé à pleine vitesse est stoppé net par un simple réverbère.

De manière générale, les graphismes du jeu ne correspondent pas à cette génération : c’est joli de loin, un peu moins lorsque l’on se rapproche, par exemple d’un arbre ou d’un buisson aux textures figées et simplistes. Ce plaquage de textures vient confirmer le manque de vie qui se dégage de Conton (qui s’anime cependant dès que d’autres joueurs viennent remplir la map). Et je n’ai pas encore parlé de l’aliasing, que l’on pourrait presque oublier une fois plongé dans le jeu… Mais il est bel et bien là.

Et quand vous pouvez détruire un élément du décor, celui-ci réapparaît au bout d’un moment. Etrangement, ces aspects nous éloignent un peu d’un monde dans lequel on rêvait de s’immerger.

Au niveau du level-design, et comme pour beaucoup d’autres aspects du jeu, nous sommes très clairement dans le recyclage : 95% des arènes viennent du premier Xenoverse.

Et si je vantais plus haut un gameplay plus accessible et plus instinctif, il a aussi ses limites. Et vous vous en rendrez compte lorsque vous déclencherez des enchaînements : je ne sais pas si cela est dû au jeu plus rapide, mais toujours est-il que la manette a parfois du mal à suivre dès que vous tentez un combo plus sophistiqué : coups multiples avec un « spécial » en finish, ça ne passe pas toujours !

Enfin, je terminerai par la musique : dans l’ensemble, la bande-son du jeu est vraiment très sympa et entraînante (lors des combats). Mais le thème principal du hub va vous vriller le cerveau très rapidement.

Dans le premier Xeno, le thème de TokiToki était répétitif, mais on en venait très vite à le fredonner en jouant, tant il collait à l’ambiance DBZ. Ici, cette musique qui vous donne l’impression d’être chez Zavatta est rigolote dix minutes, mais vous donnera rapidement envie de couper le son. Heureusement, elle changera lorsque vous progresserez, pour des plages tout aussi entêtantes.

Au final

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Bien que DB Xenoverse « premier du nom » soit encore l’un de mes jeux préférés (l’un des rares jeux qui me font rallumer ma PS3), je craignais fortement que ce Dragon Ball Xenoverse 2 ne soit qu’une repompe de son aîné. Certes, il recycle beaucoup. Mais avec de nombreuses nouveautés vraiment très bien pensées, il place la barre encore plus haut ! On sent le réel effort des développeurs pour faire « encore mieux ».

On lui pardonnera facilement de reprendre les principaux défauts de Xeno1, tant il a à nous offrir. Des graphismes dans la veine de l’anime, des combats nerveux mais une accessibilité pour tous, une durée de vie énorme, et une database conséquente pour les fans… Voici un véritable cadeau pour les fans de la série de Akira Toriyama.

C’est sans doute parce que je n’en attendais pas tant que Dragon Ball Xenoverse 2 est une si bonne surprise pour moi ! Voici le titre qui me redonne l’envie de relire les mangas en chantant « Head Cha-La« , de me repasser tous les épisodes de DBZ, voire de m’attaquer à Dragon Ball Super… Il a réveillé le fan que j’étais il y a vingt ans, et j’y retourne… Jusqu’à ce qu’un Xenoverse 3 ne me fasse décrocher dans un an ?

Dragon Ball Xenoverse 2 est un excellent jeu, qui souffre juste d’une technique un peu trop datée ! Mais quel plaisir de se replonger ainsi dans cette grande saga !


Verdict

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Si Dragon Ball Xenoverse 2 souffre de quelques petits défauts, on les oublie très vite tant le jeu est fun, pêchu, complet… Une véritable machine à combler les fans !

16/20

Les + :

  • Un casting de folie
  • Affichage en 60 FPS
  • Les voix japonaises
  • La prise en main est un régal
  • De nombreuses mécaniques ont été simplifiées
  • Des combats plus rapides et plus rythmés
  • Les véhicules
  • Un hub beaucoup plus grand que dans Xenoverse
  • Plein de quêtes dans le hub central
  • Grosse, très grosse durée de vie

Les – :

  • Caméra toujours aussi délirante lorsque vous êtes près d’un élément du décors
  • Certaines musiques (dont celles de Conton)
  • Quelques polygones qui traînent encore
  • Des bugs graphiques (aliasing)
  • Beaucoup de recyclage
  • Quelques problèmes de connexion au serveur
  • De longs temps de chargement
  • Les décors sont beaux, mais manquent cruellement d’interaction et de vie

Dragon Ball Xenoverse 2, développé par Dimps, édité par Bandai-Namco, sur PS4, Xbox One et PC.

Jeu testé sur une version PS4 fournie par l’éditeur.

Page officielle

 

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