Alors là, attention ! Grosse séquence « nostalgie » ! Car aujourd’hui, nous allons parler d’un jeu mythique, qui revient sur PS3 pour le plus grand plaisir des fans de la première heure, qui le considèrent toujours comme étant l’un des meilleurs RPGs sortis sur GameCube. A titre perso, je confirme : ToS est pour moi le meilleur RPG GameCube, à quasi-égalité avec Baten Kaitos.
Tales of Symphonia
Nous parlons bien évidemment de Tales of Symphonia. Dans le titre, le suffixe « Chronicles », tout simplement pour vous rappeler que cette version est une compilation, complétée par le plus anecdotique Tales of Symphonia : Dawn of the New World, une suite sortie quant à elle quelques années plus tard, en 2008 sur Wii.
Retour à Sylvarant
Introduction du CD ! Le choix s’offre à vous. Quel titre allez vous choisir ? Pour ma part, j’opte pour le premier volet du « Tales of » préféré des joueurs… Quelques logos, et une intro qui m’est familière… C’est reparti pour une aventure que j’ai parcouru en long et en large. Mais cette fois avec une manette PS3 entre les mains
Et c’est avec une certaine nostalgie que je retrouve Lloyd, Colette, Genis et sa soeur Raine, qui enseigne à l’école du village. Dans un monde en pleine pénurie de Mana, une cérémonie initiatique se prépare. Cérémonie qui doit consacrer Colette, élue de la déesse Martel, créatrice du Monde.
Très vite, le joueur est plongé dans l’action. Les premiers combats s’enchaînent. C’est parti pour une aventure qui va vous tenir en haleine pendant plusieurs dizaines d’heures, si vous souhaitez explorer le jeu à fond.
Système dynamique
La particularité de ce RPG, ou plutôt l’une de ses particularités notables, est de proposer des combats en temps réel et non pas au tour par tour… Les rixes n’en sont que plus dynamiques ! La prise en main est quasi immédiate, la jouabilité aux petits oignons… Comme dans tout bon RPG, le joueur dispose non seulement de points de vie, mais également de PM lui permettant de lancer des attaques spéciales ou de la magie.
Autre particularité très plaisante de ce titre : quand les RPG actuels misent sur un réalisme à l’extrême et des graphismes à couper le souffle, ToS joue la carte du cell-shading, et d’un environnement très « manga ». Que l’on adhère ou pas à cette ligne, le résultat est très coloré et vraiment rafraichissant.
On regrettera toutefois que le passage sur PS3 ne soit pas plus flagrant que cela ; lorsque les remixes HD se multiplient sur la console de Sony, la différence entre les versions Gamecube et PlayStation 3 ne sont pas vraiment probantes.
Enfin, pour terminer sur l’ambiance générale du jeu, on ne peut passer à coté de l’excellente bande originale de Motoi Sakuraba et Shinji Tamura, qui colle parfaitement à l’atmosphère du titre… Si les voix sont en anglais, les fenêtres de dialogue sont, quant à elles, traduites en français…
RPG toujours mythique
Au final, force est de constater que, des années après, le plaisir de revenir à Sylvarant est toujours intact. L’aventure de Lloyd est totalement passionnante. Preuve en est, cette appréhension que j’ai pu avoir, en repensant à ces (très) nombreuses heures passées à explorer le jeu sur le Cube de Nintendo, et la flemme de me relancer dans l’aventure… Une fois reparti sur cette version PS3… Impossible de décrocher, tenu par l’envie de redécouvrir une aventure que je connais pourtant déjà.
Pour le néophyte, voilà une bien belle façon de découvrir les Tales of, avec ce qui n’est autre que le meilleur épisode de la saga. Les graphismes n’ont pas à rougir des productions actuelles et le jeu va vous tenir en haleine très longtemps. Rien que pour cela, cet achat est totalement justifié…
Dawn of the New World
Passons maintenant au second jeu de cette compilation. Sorti en 2008, cette fois sur Wii, Tales of Symphonia : Dawn of the New World est la suite directe de ToS. On y découvre les conséquences des actes de Lloyd et sa bande, deux ans après les événements du premier volet. Vous y incarnez cette fois Emil et Marta, lancés à la poursuite de celui qui a détruit le village de Palmacosta et ses habitants. Et il semblerait que cet individu ne soit autre que… Lloyd Irving, le héros de la première aventure…
Dans la continuité
ToS:DoNW reprend le système du premier épisode. Son scénario aussi, puisqu’il constitue la suite de l’opus testé plus haut. Vous y retrouverez donc la petite bande de Lloyd, qui vous accompagnera tout au long de l’histoire, de Genis à Raine, en passant par Colette et tous les autres…
Vous débutez l’aventure dans la peau de Emil, un jeune homme qui a vu sa famille se faire exterminer par Lloyd… Pas très courageux, Emil est l’anti-héros par excellence, craintif, qui passe son temps à s’excuser… Jusqu’à ce qu’il croise la route d’un certain Richter, qui l’embarque dans la grande aventure. Il va alors entendre parler du seigneur des démons Ratatosk. L’un de ses serviteurs les plus fidèles est Marta, une jeune fille qui a « tapé dans l’oeil » d’Emil.
Poké-gameplay ?
Et c’est là l’une des grosses nouveautés par rapport au volet précédent ! Car Ratatosk ne semble pas être un démon si violent que ça. Il va même vous permettre de devenir un redoutable guerrier, une fois sous son influence. Emil a choisi son camp, et grâce au pouvoir de Ratatosk, il a maintenant le pouvoir d’étoffer son équipe en scellant un pacte avec les monstres qu’il a vaincu.
Des monstres secondaires que vous allez devoir faire évoluer, et des « généraux » plus puissants, appelés des « centurions ». Celui qui va vous « coacher » et devenir en quelque sorte votre « totem » se nomme « Tenebrae », une sorte de félin noir assez classieux.
Une fois que vous avez vaincu des monstres, vous pouvez leur proposer d’intégrer votre équipe. S’ils acceptent, ils se battront pour vous, avec de nombreuses possibilités d’évolution, et d’acquisition de nouveaux pouvoirs. Si vous maîtrisez parfaitement cet aspect, vous vous retrouverez très vite aux commandes d’une équipe particulièrement redoutable…
Au final
Au final, nous avons là une intéressante compilation : deux jeux en un pour la version boite, deux jeux à acquérir séparément si vous optez pour la version boite. Plus d’une cinquantaine d’heures pour le premier titre, environ une trentaine pour le second… Vous en aurez pour votre argent !
Le premier ToS vous permet de retrouver le méga-hit GameCube, avec ses deux intros et tous les bonus qui étaient présents sur la version PS2 (jamais sortie en Europe), et quelques costumes en plus… Le second volet, lui, est privé de sa chanson d’intro, mais vous dépaysera par son aventure très intéressante, longue, et ses graphismes cell-shadés mais sans les « gros contours noirs »…
Le jeu mise énormément sur la fibre nostalgique des joueurs qui ont connu les versions d’origine, mais… Considéré comme l’un des meilleurs, voire LE meilleur Tales of, il s’impose comme un titre à posséder absolument. Et je ne parle même pas de ceux qui découvriront ce RPG, avec l’immense plaisir de se plonger dans un voyage fabuleux… Souvenez-vous de ce que vous aviez ressenti la première fois…
Verdict
D’heureuses retrouvailles !
Les + :
- L’intégrale de Tales of Symphonia sur un seul CD
- Une référence du RPG désormais sur PS3
- Des bonus inédits, des trophées, les intros, et deux hits pour environ 35€
- Jouer à Dawn of the New World sans les contraintes de la WiiMote
- Aventures longues
- La musique
- Les graphismes cell-shadés du premier, un peu plus fins du second
- Persos SD mais cependant charismatiques
- Principe d’apprivoisage des monstres dans « Dawn of the new world »
- Voix jap’ dispos
Les – :
- Le passage à la HD ne crève pas vraiment les yeux
- Les jeux séparés en dématérialisé
- Impression de facilité et de réutilisation des ficelles de ToS pour Dawn of the New World
- Pas possible de zapper les cut-scènes
- Pour avoir les tenues inédites, il faut une sauvegarde de Tales of Xillia et Tales of Grace
Tales of Symphonia Chronicles, édité et développé par Namco-Bandaï, sur PS3. Pegi : 12. En vente depuis le 28 février.
Remerciements : à WarningUp et à Namco-Bandaï