L’exclusivité Apple n’aura duré qu’un temps ! Mario et ses amis déboulent cette semaine sur appareils Android, en « semi-free-to-play ». Que vaut cette nouvelle aventure en mode « runner » ? On regarde ça maintenant !

Devinez un peu qui s’est fait enlever ?

Si vous pensiez trouver ici un scénario original, une révolution pour la série, passez votre chemin ! Comme dans 99,9% des jeux Super Mario, la princesse Peach s’est faite enlever par Bowser (qui a quelque peu déglingué le Royaume Champignon au passage). Mario et ses amis se lancent donc à la poursuite du despote reptile. Pour sauver la princesse, il faudra traverser des niveaux jusqu’à la confrontation finale !

Jusqu’à présent, contrairement à Mario, le scénario ne casse pas des briques ! Pourtant, il faut lui reconnaître qu’il intègre parfaitement les différentes mécaniques proposées par le jeu. A commencer par le Royaume que vous allez devoir reconstruire, à la manière d’un city-builder assez sommaire, grâce aux éléments que vous débloquerez au fur et à mesure. Ou que vous pourrez acheter.

Et il vous faudra au moins ça pour accrocher suffisamment longtemps pour rentabiliser votre investissement. Car si l’on ne s’attarde que sur le mode « Tour des Mondes« , le jeu se plie en une demi-heure à tout casser ! Une minute pour chacun des 24 niveaux, en comptant le facteur « échec », faites le calcul ! Heureusement, la chasse aux pièces roses ou les scores de vos amis vous poussent à refaire les niveaux. Avec Mario, ou avec les nombreux personnages à débloquer (six persos et différentes couleurs de Yoshi).

Heureusement, Nintendo a prévu de quoi rallonger la sauce. Reconstruire votre village en débloquant ses éléments, terminer les nombreux (et plus corsés) défis de Toad, comparer votre score avec ceux de vos amis… Une fois le jeu terminé, il reste encore pas mal à faire !

Un gameplay accessible à tous

A la base, un plateformer 2D Mario n’est jamais un jeu difficile à prendre en main. En témoigne New Super Mario Bros sur Wii qui revenait aux fondamentaux, en n’utilisant que deux boutons de la Wiimote. Super Mario Run ne fait pas exception à cette règle, et on imagine mal un gameplay plus simple !

Ici, Mario court tout seul. De même, il effectue les petits sauts automatiquement. Le joueur n’aura donc qu’à gérer les plus gros sauts ou les rebonds, en tapotant sur son écran. Pas vraiment besoin d’un diplôme d’ingénieur pour maîtriser la bête !

L’intégralité du jeu a été pensée pour qu’il soit jouable avec un seul doigt. Et ça marche ! Sans vouloir dire pour autant qu’il est facile. Selon la pression que vous exercez sur l’écran, vous pouvez réaliser des sauts variés, plus ou moins techniques. Et ça se complique plus vous avancez dans le jeu. En faisant simple, Super Mario Run parvient à faire tout aussi intéressant qu’un jeu consoles.

Ce qui a pour effet de rendre le soft accessible aux plus grand nombre, quel que soit l’âge. Ou quel que soit le lieu où l’on joue. On peut par exemple très facilement enchaîner les niveaux en ne jouant qu’avec une seule main, dans le bus.

Et la technique dans tout ça ?

S’il est une qualité qu’il faut reconnaître à Super Mario Run, c’est qu’il est beau ! La direction artistique est une réussite, s’inspirant des New Super Mario Bros sur Wii ou Wii-U.

Le jeu est fluide, et sur mes différentes parties, je n’ai constaté aucun lag, aucun ralentissement. Comme à son habitude, Nintendo nous propose un produit véritablement fini, soigné, propre. On pourra juste lui reprocher quelques temps de chargement un peu longuets entre les niveaux.

Le constat est un peu moins concluant en termes de connexion. Il m’est fréquemment arrivé d’avoir des messages d’erreur (la fameuse erreur 804), m’invitant à me reconnecter au jeu, en pleine partie. De même, j’aurai eu à subir deux reboot du soft, et quelques crashes intempestifs. Sans doute car je jouais le jour du lancement du jeu, et je ne doute pas que ces défauts seront vite corrigés.

Mais attention : la connexion internet est obligatoire. Un choix étrange pour un jeu nomade, et qui ferme la porte à ceux qui se connectent uniquement sur le wifi de la maison…

Notez aussi que le jeu peut être connecté à votre compte My.Nintendo. Ce afin de gagner quelques pièces, et donc d’acheter des récompenses via votre compte.

Gratuit ou payant ? Les deux !

Le modèle économique de Super Mario Run a ses avantages, et ses inconvénients. On appréciera ainsi, par exemple, que pour 9,99€, l’acheteur dispose de l’intégralité du jeu, de ses contenus déjà disponibles ou à venir. Nintendo promet qu’il n’y aura pas d’autre micro-transaction, et pas de mauvaise surprise par la suite.

Mais certains pourront trouver frustrant que l’éditeur propose ainsi les quatre premiers mondes gratuits, pour vous obliger ensuite à passer en caisse si vous voulez finir l’aventure. Autrement dit, une fois que l’envie s’est bien installée, il faut payer pour aller au bout. Il n’empêche que c’est aussi sympa de tester avant d’acheter…

Nintendo fait remarquer que, via une mise à jour, valable aussi sur iPhones et iPads, de nouveaux ajouts apparaissent, comme par exemple les défis de Bowser. Qui vous permettra notamment d’affronter le monstre dans le niveau 1-4.

Reste à savoir si l’investissement en vaut la peine. 9,99€ pour un jeu mobile, quand pour ce prix, vous pouvez avoir un Final Fantasy… Ou plus exactement 9,99€ pour débloquer les 20 niveaux restants… Il faut voir !

Enfin, fait appréciable, vous pourrez aussi débloquer pas mal d’items, mais cette fois gratuitement grâce à la boutique de Toad. Pas de rallonge, il vous suffira juste de dépenser l’argent in-game (médailles) gagné lors de vos parties.

Au final

Petit à petit, Nintendo continue à faire son trou sur appareils mobiles. Après Miitomo et Pokémon Go, en attendant Fire Emblem Heroes et Animal Crossing, Mario vient grossir les rangs des applis mobiles du géant japonais. Et cette fois, on parle d’un vrai jeu mobile !

Reste à savoir à qui se destine le titre. Pas forcément aux fans qui lui préfèreront les versions salon, voire 3DS, beaucoup plus abouties. D’autant qu’hormis son gameplay, le jeu ne propose pas vraiment de nouveauté dans l’univers Mario. La durée de vie de son solo est, de plus, relativement courte. Heureusement, les défis viennent sauver les meubles.

Les joueurs occasionnels y trouveront en revanche un titre excellent pour tuer le temps entre deux stations de métro. D’autant que son gameplay se prête à merveille à l’utilisation nomade. Et puis, on ne pourra que conseiller ce titres aux amateurs de « runners » et de scoring ! On pourrait presque penser que Super Mario Run a été fait pour eux !

Si le jeu vous intéresse, voici les liens pour le trouver sur AppStore et Google Play.


Super Mario Run

Super Mario Run

 

Les + :

  • Un vrai Mario sur mobiles
  • En français
  • Gameplay intuitif, très accessible
  • Pas de lag, jeu fluide
  • Système de sauvegarde
  • La gestion du village
  • Le défi des Toad qui rallonge la durée de vie
  • Un seul paiement pour tout le jeu

Les – :

  • Connexion pas toujours stable (messages d’erreur)
  • Pas de jeu sans connexion internet
  • Les temps de chargement
  • Le scénario usé jusqu’à la lie
  • 10€ pour pouvoir finir le jeu
  • Seulement 24 niveaux pour l’aventure principale
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