Pour enrayer des invasions de zombies, c’est bien connu, la meilleure armée vient… du potager ! Suite au carton plein de Plants vs Zombies sur mobiles, nous avions déjà eu un premier Garden Warfare. Les ennemis jurés reviennent se faire la guerre ce mois-ci sur consoles… ça va blaster !
Choisis ton camp, camarade !
Bon, il va bien falloir s’y atteler à ce test ! Non pas que je manque d’inspiration… Mais pour écrire, il faut être en mesure de lâcher la manette. Et sur ce point, force est de reconnaître qu’avec PvZGW2, ce n’est pas si évident ! Allez, une petite dernière et je m’y mets !.. Enfin, juste après la partie qui suivra… Promis !
Plants vs Zombies, voilà un titre qui, malgré son jeune âge (si on le compare à d’autres licences) fait déjà office de jeu culte ! Pour faire court, PvZ (pour les intimes) est une guerre de territoire, dans laquelle deux camps s’affrontent : d’un coté, nous avons les plantes, et de l’autre, les zombies ! (il y en a qui suivent 😉 ) Une rencontre improbable… Mais l’éditeur Popcap Vancouver l’a fait…
Si le jeu, à l’origine sur mobiles, s’apparentait à un « tower defense », l’éditeur a complètement changé d’orientation, il y a deux ans, avec Garden Warfare : on parle toujours de défendre son territoire, mais cette fois en 3D, et en mode TPS (rien à voir avec les chaînes de TV, je parle ici de « Third Person Shooter » ou « jeu de tir à la 3e personne »). Le passage sur consoles (PS3 et X360) était une vraie réussite. Dès lors, on se disait qu’il serait fort étonnant que l’éditeur ne récidive pas, cette fois sur la génération actuelle.
Et c’est chose faite, puisque voici « Garden Warfare 2 » ! Sur le papier, c’est la même chose, avec une jouabilité sensiblement identique, mais en mieux et avec plein de nouveautés !
Call of Jardin !
Une fois le jeu installé, je ne peux me retenir plus longtemps de lancer la partie ! Plongé dans cette guerre sans merci, je débute donc par une mission en solo, qui fait ici office de tuto.
Vous incarnez un pauvre tournesol errant dans un quartier infesté de zombies, il va devoir mener à bien son exfiltration, en prenant garde de ne pas tomber sur les hordes qui patrouillent, et qui vous tombent dessus si vous n’avez pas pris soin de dézinguer les boites à lettres qui sont ici des alarmes.
Comme toutes les plantes du jeu, ce tournesol que je qualifiais à l’instant de « pauvre » est en fait une efficace machine de guerre, une impressionnante sulfateuse à graines qui plombe les zombies sans leur laisser le temps de dire « ouf » !
Vous venez d’atteindre le point de contact ! Il est temps de rentrer dans votre base, et dans le vif du sujet par la même occasion !
C’est la zone à Zomburbia !
Vous voici donc arrivé à Zomburbia, une ville de banlieue divisée en trois zones : le magnifique et coloré « Front de Jardin » qui va vous servir de base, le manoir tout délabré et cradingue des Zombies qui vous fait face, et entre les deux, un parc qui sert de champs de bataille. Le scénario tient sur un post-it : les zombies ont pris le pouvoir, et les plantes doivent les combattre pour reprendre le dessus et enrayer leur soif de domination du monde… Simple, mais cela suffit à planter (si j’ose dire) le décor !
Avant d’aller distribuer des munitions aux « mangeurs de cervelles », nous allons nous intéresser à ce paisible jardin ! Prenons notre temps, de toute façon, nous sommes ici protégés par les grilles qui ferment la propriété… Votre base (tout comme celle des zombies, d’ailleurs), est en réalité un immense hub. Pas de menu classique en page d’accueil, tout se passe ici !
C’est là que vous pourrez débloquer du contenu, admirer vos scores, choisir des modes de jeu, lancer les missions solo, customiser vos troupes (les personnages sont modifiables), acheter des paquets de cartes de collection servant à débloquer des consommables ou des persos bonus… Ou changer de camp si vous le souhaitez.
Une fois que vous avez fait le tour de ces menus, il est temps de sortir pour aller prêter main-forte à vos camarades, qui se font joyeusement canarder sur la place du village, ou dans les rues adjacentes. Et vous allez vite découvrir qu’en ville, il y a fort à faire !
Le choix s’offre à vous. Allez vous participer à une gigantesque guerre de drapeaux (« drapeau de puissance », inspiré de King of the Hill) ? Ou bien allez vous préférer aller vous balader, tranquilou, dans les ruelles ou dans les égouts afin de remplir d’autres missions annexes, ou débusquer des coffres qui renferment de précieux items ? (attention, il faut des étoiles pour les ouvrir).
Un jeu qui ne manque pas de contenu !
Si je vous ai parlé des menus, plutôt copieux comme vous avez pu le comprendre, me voilà quelque peu embêté lorsqu’il s’agit d’aborder la question du contenu du jeu : je ne sais pas par où commencer !
Je pourrais, par exemple, commencer par le casting, qui reprend des anciens, mais vient ajouter six nouveaux personnages jouables ! Chez les zombies, nous avons Diablotin et Meca-Z (un zombie et son robot), le pirate Capitaine Barbemort ou encore le super-héros Super-Cortex… Du coté des végétaux, nous trouvons le sulfateur P’tit Maïs, le « Pokemon psyché » Rose qui peut ralentir le temps ou changer les zombies en chèvres, et Citron qui, par son aspect futuriste, sa couleur orange et sa capacité à se mettre en boule, nous rappelle une certaine Samus Aran 😉
Au total, vous devrez débloquer 14 classes et pas moins de 100 personnages. L’éditeur se la joue « Doc Brown » en nous ramenant des personnages du passé, du présent et du futur… Oui, il y a du monde !
Et les maps ? Et bien, disons que leur nombre est plus restreint, puisqu’elles ne sont que douze, mais elles sont suffisamment diversifiées pour vous garantir de nombreuses heures de jeu sans avoir l’impression de tourner en rond !
Rien que le mode solo risque de vous occuper un bon moment. On pourrait croire que sa vocation se limite à vous faire patienter, en attendant de trouver des « copains » online, mais il n’en est rien. De nombreuses missions vous sont proposées, dont des « journalières » qui vous feront gagner des étoiles, précieux sésames pour ouvrir les coffres disséminés sur la map principale, ou pour améliorer votre base. Et si le solo vous ennuie (ce qui serait surprenant), un ami peut vous rejoindre pour des parties à deux, en écran splitté (avec ou contre vous). Attention toutefois : le split n’est disponible que sur consoles, pas sur PC !
Mais le gros morceau, c’est évidemment le jeu en ligne. En mode compétitif ou coopératif, pas moins de six modes multi-online (on monte à 24 joueurs) et deux modes coop « 4 joueurs vs IA » vont venir greffer la manette à votre poignet. Le nouveau mode « assaut végétal » apporte de la nouveauté au multi.
Au niveau du gameplay, on appréciera la possibilité d’installer des tourelles (ou des plantes canardeuses dans des pots) afin de protéger davantage vos bases. On aime aussi la possibilité de « promouvoir » ses persos fétiches, dès lors qu’ils ont atteint le niveau 10. Vous l’aurez compris, la durée de vie du jeu est tout simplement colossale !
La technique du jardinier
Sur le plan technique, il n’y a franchement rien à dire : le jeu est beau, coloré, graphiquement dans la veine des meilleurs films d’animation. On aime sa direction artistique et on en redemande ! Le jeu tourne impeccablement grâce au Frostbite 3, le même moteur de jeu qu’Electronic Arts avait déjà utilisé sur Star Wars Battlefront.
Le mode multijoueurs en ligne est fluide, très fluide, et stable ! Durant nos nombreuses parties, nous n’aurons eu à déplorer aucun bug, aucun ralentissement, et l’affichage est plus que correct avec une excellente impression de profondeur. PopCap cultive le soucis du détail, dans les sons, dans les mimiques des personnages, dans les décors…
L’interface a été améliorée, et vous pourrez désormais voir vos donneurs d’ordres (Dave le Dingo et Dr Zomboss) s’exprimer en 3D, avec de vraies expressions faciales.
Au niveau du gameplay, les commandes sont instinctives, et nous retrouvons en grande partie la jouabilité de l’opus précédent, avec des corrections bien senties sur des aspects comme la régénération des personnages ou encore l’IA.
PopCap aime bichonner ses joueurs !
Dans le monde du jeu vidéo, il y a deux types de développeurs ! Tout d’abord, il y a ceux qui ne peuvent cacher une certaine vénalité, en vous faisant cracher dix fois le prix du jeu rien qu’en DLC. Un grand malheur pour le fan, qui ne pourra explorer son jeu favori de fond en comble qu’à la condition de revendre ses organes à une clinique mal-famée…
Et puis, il y a les éditeurs qui aiment faire plaisir… « Plaisir d’offrir, joie de recevoir » comme le dit la formule. Et tout porte à croire que PopCap est de ceux là ! L’éditeur promet des mises à jour régulières… et gratuites !
D’ailleurs, au moment où vous lirez ce test, la première devrait être disponible, à savoir le pack « Ensemble de Cimetière » (lire ici).
En plus de ce contenu, complété régulièrement, le jeu offre un système de récompenses en fonction du rang que vous aurez atteint : consommables, objets rares ou éléments de customisation, vous obtenez des packs gratuits lorsque vous atteignez les rangs 10, 25, 50, 100, 313 (avec à chaque fois en bonus le contenu de l’échelon précédent). Une initiative que nous ne pouvions que saluer !
Quelle ne fut pas ma surprise de me faire offrir des paquets de cartes (à collectionner dans le jeu), parce que le soft avait détecté Fifa 16 (également chez EA, lire notre test) sur ma console ! Vous l’aurez compris, PopCap a prévu de jouer les Père Noël, toute l’année… Et le fait d’avoir gardé votre sauvegarde du premier volet débloquera d’autres récompenses, selon le rang que vous aviez.
Autre bon point : il n’est pas nécessaire de posséder un abonnement (Xbox Live ou PSN+) pour jouer… Merci PopCap !
Du négatif dans tout ça ?
Considérant que le jeu parfait n’existe pas, je ne puis m’empêcher de relever quelques défauts. A mettre au crédit de PopCap, ceux que j’ai relevé ne vont nullement nuire au jeu, ce qui est malgré tout une bonne chose !
Le premier point noir relevé est un incontestable déséquilibre entre les deux camps. Très clairement, les plantes sont plus fortes que les zombies, disposent d’une puissance de feu plus importante. Certes, certains zombies sont particulièrement retors, mais la défaite m’a semblé statistiquement plus importante lorsque je jouais en tant que zombie. Mais peut-être est-ce là le moyen de proposer deux niveaux de difficulté distincts. En tout cas, ce n’est pas précisé clairement.
Le second point noir se trouve dans le mode solo. On le nomme habituellement « pic de difficulté ». Autrement dit, lorsque vous jouez en solo, tout se déroule à merveille, vous progressez tranquillement, jusqu’à ce que vous arriviez à l’un de ces pics (il y en a quelques uns). A cet instant, un simple passage va vous faire bloquer, multiplier les essais, vous tordre de douleur sur le canapé, jusqu’à ce que vous réussissiez. J’exagère, j’avoue, mais si dans l’ensemble le jeu est assez simple, il existe des pics qui vont vous faire galérer plus que la normale.
Graphiquement, si le jeu est superbe, avec un bon rendu de profondeur, lors des batailles, c’est un peu le foutoir en arrière plan lorsque beaucoup de combattants s’affrontent. On tire alors au p’tit bonheur la chance, et le tacticien que vous étiez jusqu’alors laisse place au mister bourrin, qui avait pourtant pris sa journée de RTT.
Enfin, on pourrait aussi s’attarder sur le leveling : si vous allez rapidement gagner quelques niveaux en début de jeu (les points de tous les modes se cumulent), il sera beaucoup plus difficile par la suite de monter au rang suivant… D’autant que, chaque personnage étant indépendant, il faudra monter, un par un, ceux que vous utiliserez le plus. Les points d’XP se méritent, et vous risquez de passer des heures à farmer pour augmenter vos stats.
Au final
En jouant à Plants vs Zombies : Garden Warfare 2, j’ai retrouvé les mêmes sensations, le même plaisir que j’avais éprouvé il y a presque un an en découvrant Splatoon, sur Wii-U (lire aussi notre test). Même fun en solo ou en multi, même batailles déjantées, même fraîcheur, et sans doute même intérêt dans le temps grâce à des mises à jour gratuites… C’est dire si PvZGW2 est un bon jeu !
Pour être honnête, je m’attendais à passer un bon moment ! Mais je dois avouer que le jeu de PopCap dépasse toutes mes attentes ! C’est beau, c’est délirant, le titre ne semble souffrir d’aucun bug en se payant même le luxe de nous épater avec une fréquence d’affichage de 60fps…
Si vous aimez la baston en multijoueurs, mais que vous cherchez un brin d’originalité, au beau milieu des « Call of » et autres « Battlefield« , alors PvZGW2 est le titre qu’il vous faut ! Je crois même que c’est le jeu qu’il vous faut si vous recherchez un bon jeu d’échecs : cela n’a rien à voir, mais vous ne serez pas déçu !
Vous l’aurez compris, en cette fin février, on s’attendait à encenser d’autres titres plus ambitieux. Mais force est de reconnaître que nous avons là notre coup de coeur du moment !
Site officielVerdict
C’est beau, c’est ultra-fun, ça tourne impeccablement… Le nouveau Garden Warfare est tout simplement une nouvelle référence du genre, en solo ou avec des amis. PopCap et EA cultivent ici le plaisir de jouer, et le résultat est vraiment concluant !
18/20
Les + :
- Une direction artistique géniale
- Un vrai mode solo
- Aussi des nouveautés en multi
- Beaucoup de variété avec les nombreux personnages et classes
- Musique très agréable
- Complètement déjanté !! On adore !
- Du 60fps, et à l’aise en plus, sans bug ni lag !
- Jouable de 7 à 77 ans
- Un « split » pour jouer avec un ami
Les – :
- Visuellement, c’est parfois le foutoir en arrière plan
- Progression lente : au bout d’un moment, le farming est inévitable
- Pas équilibré concernant les deux camps (les zombies me semblent moins forts que les plantes)
- Quelques frustrations en solo à cause de pics de difficulté
Plants vs Zombies : Garden Warfare 2, par PopCap Vancouver pour Electronic Arts, sur PS4, Xbox One et PC. Pegi : 7.
Testé sur une version fournie par l’éditeur.
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