Le célèbre Guinness World Records est de retour, avec ses éditions millésimées 2020. « Ses » car, comme chaque année depuis maintenant 13 éditions, vous pourrez aussi compter sur une version consacrée exclusivement aux jeux vidéo. Et c’est elle qui nous intéresse aujourd’hui…

Les records du jeu vidéo

Est-il encore nécessaire de vous présenter le Guinness Book des Records ? Cet ouvrage londonien, qui célèbre cette année sa 65e édition, compile les records et exploits les plus fous, homologués de manière drastique. Sa nouvelle édition se divise en 11 chapitres, dans des thématiques telles que Les Aventuriers, Les Artistes, Les Stars des réseaux sociaux ou encore Les Athlètes de légende

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Et puis, comme chaque année depuis maintenant 13 ans, le Guinness Book se décline aussi en une édition Gamer’s, exclusivement consacrée au jeu vidéo. Un univers si riche que l’on n’est pas vraiment surpris d’apprendre qu’il est un terreau fertile pour tous les amateurs de records. L’ouvrage se spécialisant dans la période 2018-2019, nous allons donc parler de Spider Man (jeu d’Insomniac), Détective Pikachu, Minecraft (toujours fidèle au poste), Apex, Fifa… Et bien évidemment Fortnite, qui bénéficie d’un traitement de faveur puisque 14 pages lui sont consacrées dans cette édition.

► Précision : Je tiens avant tout à vous préciser que les screens qui illustrent cet articles sont des images de l’éditeur. Le livre est, évidemment, intégralement traduit en Français !

Un peu d’organisation

Il y a tant à dire sur le jeu vidéo que le livre est découpé en très exactement dix chapitres :

  • Mégastars. Ici, on va parler de stars du jeu vidéo, incontournables, comme Mario, Sonic, Crash Bandicoot…
  • Premiers rôles. Dans leur jeu phénomène, ils sont le héros, le premier rôle (attention, on ne parle pas ici de première apparition), à l’image de Sora, Cloud, Geralt de Riv…
  • Fortnite. 14 pages consacrées au jeu phénomène d’Epic Games.
  • Aventuriers. L’intitulé est clair. On parlera ici de Lara Croft, Nathan Drake, Link, Arthur Morgan…
  • Votre personnage. Une catégorie consacrée aux jeux sans héros à proprement parler, mais où vous allez créer votre avatar (Minecraft, PUBG, Fallout…).
  • Survivants. Elie et Joël, Claire et Léon, Doomguy… On ne va pas vous faire un dessin.
  • Agents secrets. Agent 47, Snake, Sam Fisher… De même, l’intitulé est explicite.
  • Speedrun.com. Une catégorie qui revient sur les speedruns, ces exercices consistant à rusher les jeux pour établir des… Records (justement).
  • Super-Héros. Est-il nécessaire de vous préciser que nous allons parler de Spider-Man, Batman, Wolverine ou même Goku ?
  • Icônes Animées. Mickey, Spyro le Dragon, Rayman ou Okami sont rangés dans cette section.

Entre chaque section, un « focus » sur un jeu permet d’assurer la transition. Une pause pour parler de Star Wars, Assassin’s Creed, des superstars du sport, du Battle Royale ultime, etc.

Franchement, on a aimé…

Le premier aspect qui séduit, c’est bien évidemment le livre en lui-même ! Sans être trop imposant, son format offre une lecture agréable, confortable. Les pages sont imprimées sur un papier de qualité en 18×26, avec une chouette couv’ mat avec son titre brillant. La mise en page est aérée, avec de chouettes artworks qui apportent de la couleur. Beaucoup de couleur !

La présentation de chaque thème (chaque double page) est, elle aussi très agréable. Sous forme de petits onglets, avec des textes courts, les thématiques ne sont pas de celles qui vont vous plonger dans un autre monde pendant des heures. Ce livre se déguste comme un livre de chevet, dans lequel on pioche de courtes infos ici et là, quand on a un peu de temps à tuer. Et une fois la lecture terminée, il est toujours agréable de s’y replonger, pour redécouvrir des anecdotes que l’on avait sans doute oubliées. Gamer ou pas, on apprend des choses !

Sur le contenu, les choix sont globalement plutôt pertinents, puisqu’ils touchent aux thèmes qui ont fait l’actualité cette année. Même si l’on émettra quelques réserves autour de quelques licences. Comme Uncharted dont le dernier opus est sorti en 2017, ou Batman avec un Arkham Knight qui date tout de même de 2015. En revanche, malgré l’intitulé de l’ouvrage, ne vous attendez pas à trouver du « 100% records du monde » : les pages proposent aussi ce qui peut s’apparenter davantage à des anecdotes. Certes très intéressantes, avec néanmoins des records de parties les plus longues ou de joueurs connectés… Mais pas que !

Les défauts

Selon moi, le défaut majeur du livre est qu’il essaie tellement de toucher un large public, qu’il n’en aborde que des thématiques grand-public, ultra-populaires. Au détriment de thématiques aujourd’hui fortes dans le jeu vidéo. Ici, je pense par exemple à l’eSport (il y aurait énormément à dire, notamment sur les cashprizes, par exemple)… Ou encore la scène indépendante, en pleine explosion, qui ne trouve pas sa place ici. L’eSport doit se contenter d’une page trombinoscope des meilleurs joueurs. Dommage lorsque l’on connaît l’ampleur grandissante de ces thèmes.

On pourra aussi parfois reprocher des « records » pour lesquels nous émettrons quelques doutes, notamment en ce qui concerne les sources. Prenons l’exemple de la page consacrée à Kingdom Hearts. Le jeu Kingdom Hearts II le plus loué par la critique avec une note moyenne de 87,46%… Mais selon qui ? Cette note se rapproche du score de Metacritic (87), mais sans plus de précisions. L’épisode de la série le plus vite vendu selon un tweet de Square-Enix… On n’en doute pas mais, concrètement, peut-on se fier à un tweet de l’éditeur dont le rôle est de « vendre » son jeu sous son meilleur jour ?

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Enfin, j’évoquais plus haut les anecdotes (plus que des records) qui parsèment les pages. Certaines très sympas, d’autres donnant l’impression de faire office de remplissage. Les alliés de Sonic, avec une courte description qui semble tout droit sortie de la notice du jeu… Les armes de Simon Belmont elles aussi extraites du manuel de Castlevania… Les meilleurs alliés de Cloud dans Final Fantasy VII (cette fois juste avec leur nom)… Et bien non, car outre le fait qu’ils soient ses meilleurs alliés, ils sont surtout les personnages jouables du jeu… Il y avait clairement des blancs à remplir. On mettra cela sur le dos de l’approche « grand public » du livre, mais cela fera sourire les hardcore gamers .

Au final

Sans avoir la prétention d’être une encyclopédie du jeu vidéo, ce livre « grand public » est le parfait livre de chevet du gamer. Il se déguste, au choix, d’une traite ou par petits bouts lorsque vous avez un peu de temps. Il suffit pour cela de piocher ici ou là, et de se laisser porter par les différentes anecdotes qui balaient un large éventail de la culture populaire. Que vous aimiez ou non Minecraft ou Fortnite, l’ouvrage touche tellement à tout que vous trouverez sans problème un sujet qui vous passionne.

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Reste à savoir si l’investissement en vaut la peine, si vous êtes un pur fan de jeux vidéo. Car à ce prix, de nombreux livres spécialisés vont vous dresser des thèses complètes sur vos jeux favoris. Mais, en termes de lecture grand public et généraliste sur le jeu vidéo, la lecture de ce Guinness est agréable.. Et l’on y apprend forcément des choses… Plus complet que nous aurions pu le penser, et offrant cette douce sensation de ne pas avoir perdu son temps… On valide ce Guinness World Records : Gamer’s Edition 2020, qui trouve sa place dans la bibliothèque gaming. À offir, ou à se faire offrir !


Guinness World Records : Gamer’s Edition 2020

 

Points positifs :

  • Une foule d’anecdotes
  • Mise en page agréable et colorée
  • Le parfait livre de chevet du gamer
  • Format pertinent et bonne qualité du papier
  • Les illustrations

Points négatifs :

  • Des thèmes oubliés, comme l’eSport ou le jeu indé
  • Orientation parfois trop « grand public »
  • Quelques anecdotes de remplissage
  • On sent parfois qu’il s’agit d’une traduction
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