Le célèbre Flash McQueen est de retour dans les salles obscures le 2 août. Pour accompagner cette sortie cinéma, le jeu vidéo Cars 3 : Course vers la Victoire prend aussi le départ sur consoles. Flash est sur la ligne de départ, les feux s’éteignent, le test est lancé !

Un jour je serai le meilleur pilote…

Ah, les films Disney (ici en l’occurence, il s’agit précisément de Pixar) et leur adaptation vidéoludique ! C’est une grande histoire d’amour qui dure depuis… très longtemps ! Presque aussi vieux que le jeu vidéo, en fait ! Et dans le riche catalogue de la firme américaine, on retrouve plusieurs titres estampillés « Cars », tous supports confondus. Après deux premiers jeux assez moyens, voici un troisième opus qui ne demande qu’à faire ses preuves.

Et puisque nous parlons ici de Cars, vous vous doutez bien que nous allons avoir affaire à un… MMO-RPG ? FPS ? Un jeu de courses, pardi ! Un jeu de courses signé Avalanche Software, le studio à qui l’on doit la plupart des adaptations de films Disney, depuis son rachat par l’Américain ! Ou encore le défunt Disney Infinity

Les Bagnoles 3 (je n’ai pas résisté à la tentation de vous glisser le titre québécois) va donc vous entraîner sur divers circuits, aux USA. Comme vous pouvez vous en douter, il colle à l’intrigue du troisième film. Mais de très loin : si niveaux et concurrents en sont issus, le jeu est étrangement dépourvu de mode story… Mais j’y reviendrai plus bas !

A la mode de chez McQueen

Alors, finalement, qu’a t-il sous le capot, ce Cars 3 ? Qu’allez-vous trouver en lançant le jeu ? Et bien, pas grand chose au début. Au lancement du jeu, après un tutoriel qui vous balade dans la campagne de Thomasville, vous aurez accès aux courses, et devrez débloquer tout le reste.

Mais ne vous fiez pas à cette première impression. Car vous allez vite le réaliser : Cars 3 propose de nombreux modes de jeu, qui ont surtout le mérite d’offrir pas mal de diversité.

Ainsi, le premier onglet, intitulé « Rencontres », sera celui sur lequel vous allez passer le plus de temps. Il est sous-divisé en six sous-catégories :

  • Course : de simples courses contre l’IA ou des amis, sur des circuits au choix.
  • Course combat : la même chose, mais avec des power-ups.
  • Démonstration de cascades : comme dans Tony Hawks, utiliser des rampes et tremplins pour réaliser des tricks. Et marquer le plus haut score.
  • Défi Stock-Car : poursuivez des vagues de véhicules de l’IA et, en trois tours, marquez le plus de points en les détruisant grâce aux armes.
  • Défi Top-Chrono : tout simplement le contre-la-montre présent dans tous les jeux de courses.
  • Rencontres de niveau expert : un mode plus difficile pour les plus aguerris.

Viennent ensuite les « séries de coupes », des championnats qui ne sont autres que l’équivalent des « Coupes » dans Mario Kart. Le « jeu en équipes sponsorisées » vous propose aussi des championnats, mais cette fois en multijoueur. Le « terrain de jeu de Thomasville » est un monde libre, dans lequel vous pourrez vous exercer librement, sans chrono ni adversaires.

Enfin, il nous reste le « panthéon » qui vous permet d’afficher l’arborescence des défis accomplis et restant à faire. Le dernier menu, « extras », est celui qui va vous permettre de bidouiller les options, voir les crédits ou rejouer la scène d’intro (tuto).

Une réalisation plutôt soignée

Cars 3 : Course vers la Victoire n’est clairement pas le plus beau jeu de cette génération. Pourtant, on ne peut pas dire non plus que le titre est moche ! La direction artistique est fidèle à l’oeuvre cinématographique, le jeu est très coloré. Si les environnements sont assez réalistes, on ne pourra que s’attendrir devant le coté « choupinou » de nos voitures préférées. Comme dans un film Pixar, il faut parfois savoir regarder à coté pour déceler quelques petits clins d’oeils et références diverses.

Techniquement, le jeu est fluide et propose un gameplay plutôt typé « arcade ». Et je n’ai quasiment pas décelé de ralentissement ou de chute de framerate. Et ce malgré les éléments qui s’animent sur les bords de la piste. La profondeur de champ est plus que correcte. Tout au plus, on pourra relever un affichage moins détaillé en écran splitté. Logique !

Du coté de la bande-son, les musiques collent parfaitement à l’ambiance de cet univers cartoonesque. Avec une grosse mention « très bien » pour les doublages, intégralement traduits en français, avec les voix officielles du film !

La jouabilité frôle la perfection, avec un gameplay très intuitif, et la possibilité d’afficher des indications, si jamais vous êtes du genre à vous perdre avec le peu de commandes que nécessite le jeu. Les voitures réagissent au quart de tour, et sont très agréables à piloter. Même si, lancées à pleine vitesse, elles peuvent parfois manquer de précision sur des défis qui en demandent un minimum, de précision.

Mario Cars

Cars 3 s’inspire très clairement de la série Mario Kart de Nintendo. Vous allez constater qu’il existe de nombreux points communs entre les deux titres. D’ailleurs, très vite, je me suis mis à essayer d’enclencher l’accélérateur, au compte-à-rebours de départ, avec le même timing que dans Mario Kart, afin de réaliser le fameux départ-canon 😉

Ainsi, la ressemblance la plus évidente, ce sont les power-up qui parsèment le parcours. Contrairement au film, dans le jeu vidéo Cars 3, on peut se balancer quelques joyeusetés à la figure (missiles, mines, huile…), ou utiliser des turbos. Il suffit pour cela de ramasser les items disséminés sur la piste.

On trouve aussi beaucoup de points communs dans le gameplay. Comme dans Mario Kart, Cars 3 vous permet de prendre les virages en glisse, ou encore d’utiliser des flèches d’accélération. Et histoire de pourrir un peu plus vos adversaires, vous pouvez aussi les tamponner latéralement, pour les envoyer dans le décor.

On pourrait aussi parler des environnements, qui vous offrent de très nombreux raccourcis, et donc la possibilité de changer à tout moment la hiérarchie de la course. Cars 3 se veut être un jeu fun. Et pour cela, il se rapproche inévitablement de la référence du genre…

Un contenu riche

D’entrée, nous savons que le jeu va nous proposer d’incarner plus de vingt personnages issus de la franchise, personnalisables. Dont la plupart tout droit venus du film Cars 3. Certains sont accessibles dès le départ. Pour les autres, il faudra accomplir des défis, afin de les débloquer.

De même, le jeu vous propose d’user votre gomme sur une vingtaine de pistes. Certaines issues du film Cars 3, d’autres des précédents jeux vidéo Cars. Un nombre toutefois faussé par le fait que certains circuits ne sont que les alternatives nocturnes (ou diurnes) de pistes existantes.

Débloquer du contenu, voilà la carotte qui va vous pousser à vous accrocher pour progresser dans l’aventure. Cars 3 vous propose ainsi de relever 136 défis, et vos succès contribuent à augmenter votre niveau. Et plus vous grimpez, plus vous débloquez des modes, des participants, des circuits…

Très clairement, pour un joueur adulte, il ne faudra que quelques heures pour tout débloquer. Mais pour un enfant, en plus d’un honnête fan-service, le jeu offre généreusement de nombreuses heures de challenge et de fun.

Dernier petit détail pour les « chasseurs » de récompenses : Cars 3 est un véritable distributeur à succès ! Peut-être ai-je regardé trop rapidement ma liste de trophées, mais il m’a semblé qu’il n’y a aucun « bronze » dans Cars 3 ! Je n’ai vu que de l’argent, de l’or, et le sacro-saint platine !

Les principaux défauts du jeu

C’est désormais devenu un petit rituel dans nos tests : voici le moment d’aborder les principaux défauts du jeu. Si si, on en a trouvé !

A commencer par la durée de vie du soft, inversement proportionnelle à votre âge ! Testé sur un enfant, le jeu est parvenu à le scotcher pendant des heures, et il en redemande ! Il ne s’en lasse pas. Mais à l’adulte que je suis, il n’aura fallu que quelques heures pour tout débloquer. Cependant, les parties en multijoueur local assurent au titre d’Avalanche une bonne rejouabilité. Et une solide durée de vie si vous avez des amis friands de ce type de jeux (et quatre manettes).

Le second défaut du jeu est sans conteste le niveau de l’IA, qui n’est absolument pas raccord avec le PEGI figurant sur la boite. Vous l’aurez compris en lisant le paragraphe précédent : on parle d’un titre à destination du jeune public. Qui va donc se heurter à une intelligence artificielle qui ne vous lâche pas ! En mode facile, elle vous pilonne, vous dépasse allègrement… Je n’ose imaginer le mode difficile ! Rien de bien insurmontable pour un adulte, encore une fois… Mais pour un enfant de moins de dix ans, c’est un peu plus compliqué.

Il est où le scénar’ ?

Remarquez… J’aurais aussi pu commencer ce paragraphe par le manque de « mode histoire », ou de « mode carrière » ! J’ai beaucoup de mal à comprendre… Nous sommes dans un jeu censé être un produit d’appel pour le film éponyme, ou un produit dérivé. Alors certes, ce n’est pas Cars 3 : Route vers la Victoire qui va vous spoiler le film ! Mais j’avoue qu’il est difficile de se projeter dans le long métrage sans une once de scénario…

Je place aussi, malgré moi, l’absence d’un mode multijoueur en ligne dans ce chapitre consacré aux défauts. « Malgré moi » car je me fous littéralement d’avoir un mode online sur un jeu comme celui-ci. J’imagine mal, en effet, des compétitions ESL sur Cars 3 (mais je peux me tromper). Et même si je remercie l’éditeur, qui offre ici un jeu utilisable par les  quelques joueurs qui n’ont pas de connexion internet, c’est pourtant bien un manque ! Ne serait-ce que pour le jeune gamer qui aurait aimé jouer avec son meilleur pote qui habite Vancouver.

Au final

Très clairement, j’ai abordé ce test avec un gros à-priori, en me disant que j’allais trouver ici un jeu « jeune-public » dans toute sa splendeur. Avec tout ce que cela implique : un jeu court, facile, trop enfantin… Mais à ma grande surprise, Cars 3 est bien plus intéressant qu’il n’y paraît.

Un contenu solide, une foultitude de déblocables, des graphismes plutôt sympa et de jolies couleurs, des voix françaises officielles… Cars 3 : Course vers la Victoire fait honneur à la licence de Pixar, même si l’on regrette l’absence d’un mode scénarisé renvoyant à l’intrigue du film !

Finalement, Cars 3 : Course vers la victoire est une très bonne surprise. S’il assume son côté « jeune public », ce n’est pas pour autant qu’il néglige son contenu ! Les fans pourront difficilement passer à côté. Mais le pire, c’est que c’est « papa » qui risque de monopoliser la manette !


Cars 3 : Route vers la Victoire

Sur PS3, PS4, X360, Xbox One, Wii-U et Switch. Par Avalanche Software pour Warner Bros Interactive Entertainment et Pixar. PEGI : 7.

 

Les + :

  • Prise en main instinctive
  • Un jeu fun
  • C’est joli, coloré et réalisé proprement
  • Les voix en VF
  • Beaucoup de défis
  • Jouable jusqu’à 4 joueurs en écran splitté

Les – :

  • Une IA qui ne fait pas de cadeaux
  • Pas de mode online
  • Pas de Story-mode
  • Son prix un peu trop élevé (60€)
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