Atelier fait partie de ces derniers résistants qui persistent à nous proposer un nouvel épisode chaque année. Et tel une brise printanière, le nouvel opus, Atelier Firis : the Alchemist of the Mysterious Journey, est là. Il apporte un peu de fraîcheur dans ce début d’année très chargé !
Soif de liberté
A nouvel épisode, nouveaux personnages. Et après Sophie, c’est donc une certaine Firis Mistlud qui sera ici au centre de l’intrigue. Comme d’habitude, notre héroïne est très kawaï, et colle parfaitement avec tout ce qu’il y a autour. Firis est une héroïne attachante (contrairement à ses compagnons de route, un peu plus anecdotiques) !
Firis vit dans une mine, qui regorge de matériaux. Dans ce petit village sous terre, toute une vie s’est organisée. Tout se passe bien, tout est chouette, et la jeune fille exploitée pourrait y couler des jours heureux avec ses proches.
Si ce n’est que Firis a une furieuse envie de découvrir la surface. Le monde extérieur. De partir à l’aventure ! D’autant que sa grande soeur, Liane Mistlud a bien eu le droit de partir à la surface, elle ! Et sa rencontre avec Sophie et Platcha (du précédent opus) accentue cette soif de liberté. La jeune héroïne découvre par la même occasion, l’alchimie, et c’est le déclic (et aussi sa porte de sortie).
Aussi, le doyen du village lui autorise t-il ce petit extra. A la seule condition que Firis devienne une alchimiste réputée. Pour cela, elle doit se lancer dans un grand pèlerinage initiatique de 365 jours, suivre l’enseignement de trois mentors. Et au final, passer un examen dans la capitale, afin de valider son apprentissage…
Le jeu est développé par Gust. Au rythme (environ) d’un par an, les différents volets se classent en trilogies (Arland, Dusk…). Firis est donc le second volet de la série « Mysterious ». Et nul doute que, comme chaque année, l’éditeur Koei-Tecmo va nous révéler dans quelques semaines l’identité de la prochaine alchimiste.
« Heureux qui, comme Firis, a fait un long voyage »
Qui dit « monde ouvert » dit « très grande liberté » ! Et sur ce point, Atelier Firis ne vous arnaque pas ! Les développeurs font l’impasse sur le coté un peu trop linéaire des précédents opus, pour vous offrir un monde gigantesque, aux multiples cheminements possibles.
Firis doit donc apprendre l’alchimie, et obtenir en un an les lettres de recommandation de trois grands maîtres alchimistes pour pouvoir passer l’examen. Oui mais voilà : des maîtres, il y en a beaucoup plus que trois ! Et hormis une carte du monde, le jeu ne vous laisse aucune autre indication.
Autrement dit, vous pouvez aller où bon vous semble, et suivre les enseignements de n’importe quel maître. Rien n’est imposé ! Si ce n’est le fait de maîtriser les arcanes de trois d’entre-eux. Dès lors, vous comprendrez vite que cette grande liberté de choix et d’actions fait que votre cheminement ne sera pas le même que celui d’autres joueurs.
Gérez votre temps !
Ce qui implique aussi que vous pourrez plus tard refaire le jeu, avec un chemin différent, d’autres maîtres, d’autre recommandations. Et donc d’autres épreuves à l’examen final. Dans Atelier Firis, vous ne suivez pas une histoire déjà écrite, vous écrivez votre propre destinée.
Mais attention : il y a des limites. La première est le temps, que vous devrez gérer. 365 jours pour atteindre le centre d’examen, avec des heures qui défilent lors de vos déplacements… Il va falloir mesurer chacun de vos actes ! De même, Firis doit aussi gérer ses « LP », des points de déplacement qui se réduisent lorsque vous marchez. Ils filent encore plus lorsque vous fuyez un combat ou lorsqu’un allié est KO. Un autre paramètre à prendre en compte, car si ces points se réduisent trop, vous devrez vous arrêter pour vous reposer et en récupérer.
Le jeu mise aussi sur la dimension « exploration », particulièrement aboutie ici. Pour trouver les objets nécessaires à votre alchimie, il faut explorer, fouiller partout. Car certains éléments ne se trouvent que dans des endroits précis. Et histoire de renforcer un peu plus l’impression de « découverte permanente », vous jouez « à l’aveugle ». Autrement dit, pas de carte lorsque vous découvrez une zone ou une ville. Pas de carte non plus dans les grottes, où vous ne devrez donc compter que sur votre mémoire.
Votre Atelier partout avec vous
Avec une Firis en mode « nomade », vous vous demandez sûrement comment elle va faire pour rejoindre, à chaque fois, son atelier ? Et bien, figurez-vous que les développeurs nous proposent une nouvelle mécanique assez sympa, dans cet épisode : l’atelier portatif !
En d’autres termes, Firis trimbale son atelier sur elle, et peut le déployer lorsque bon lui semble, à condition de se trouver près d’un feu de camp. L’atelier se déploie alors, un peu comme lorsque Bulma fait sortir une jolie petite baraque en pleine nature en utilisant ses capsules 😉
Si vous êtes habitué de la série, inutile de revenir en longueur sur le principe de l’alchimie. Très bien expliqué par un tuto, il permet à Firis de créer des objets à partir de matière première collectée sur la map, ou sur les ennemis. Elle crée des objets plus puissants, dont l’efficacité dépend de son niveau d’alchimiste (vous n’aurez sans doute pas beaucoup d’objets classés « S » en début de partie ^^).
Les livres de recettes sont de retour, mais on regrettera que, malgré cela, l’alchimie garde un coté assez « random ». Bien souvent, Firis devra concocter de nouveaux objets en expérimentant des mélanges aléatoires, au petit bonheur la chance. Heureusement, les « catalyseurs » sont aussi de la partie, venant booster vos mélanges.
En revanche, la nouveauté vraiment sympa de cet opus est la Super-Alchimie ! Ces recettes prennent du temps, nécessitent des centaines d’objets. Et comme si cela ne suffisait pas, les objets utilisés doivent être de bonne qualité. Cette nouvelle mécanique est très exigeante, mais s’avère, au final, payante.
Quand y’en a plus, y’en a encore !
Après plusieurs dizaines d’heures de jeu, ça y est ! Vous avez réussi l’examen final, dans la ville principale du jeu. Les trois épreuves (plus une surprise) ne vous ont pas résisté. Générique de fin ? Pas vraiment…
Car voici une nouveauté très intéressante dans la série ! Si jusqu’à présent, votre temps était compté, vous avez maintenant la possibilité de jouer sans contrainte temporelle. Autrement dit, vous pouvez revenir sur toutes les quêtes annexes laissées de coté, pour les finir à votre rythme, sans regarder la montre !
Et c’est là que le jeu devient captivant. Car, de mémoire, il me semble que ce sont quelque 400 quêtes annexes qui ont été annoncées. Autant dire que, si vous visez le 100%, le jeu va vous en donner pour votre argent. A condition, bien entendu, que vous passiez outre une certaine redondance qui s’installe petit à petit.
Cependant, il faut reconnaître que Gust égraine suffisamment de bonnes surprises, tout au long de l’aventure, pour vous permettre à chaque instant de découvrir de nouvelles choses. Atelier Firis possède cette même routine, inhérente à la série, mais la désamorce fréquemment, pour notre plus grand plaisir.
Les combats plus anecdotiques ?
Très clairement, on ressent très vite que Atelier Firis laisse les combats en retrait par rapport à l’exploration et à l’alchimie. Jusqu’à ce que vous ne débloquiez le mode « non chronométré », vous n’allez pas croiser de boss. Juste quelques combats contre des ennemis plus ou moins puissants…
Comme dans les autres volets, les combats se déroulent dans un ordre déterminé par une jauge d’action. On constatera cependant que les positions « attaque ou défense » ont disparu. Les combats se limitent donc aux commandes de base : attaquer, magie, techniques, objets, etc.
En revanche, la jauge de « spécial » d’Atelier Shallie est de retour : lorsque vous frappez, vous accumulez du pourcentage. Des super-techniques sortent lorsque vous dépassez les 100%. Et à 150%, le personnage de votre choix envoie son attaque ultime.
Et la technique dans tout ça ?
Ce n’est pas vraiment une surprise : comme tous les volets de la série, Atelier Firis est graphiquement magnifique ! La direction artistique conserve sa patte « kawaï », avec ses tons pastels et ses nombreux détails qui donnent vie à cet univers attachant ! Les environnements sont variés, et nombreux sont les écrans que l’on pourrait prendre pour des artworks !
Pourtant, malgré tout, Atelier Firis reste très proche d’Atelier Sophie. Le jeu est très beau, mais l’écart entre les deux épisodes ne saute pas vraiment aux yeux.
D’autant qu’Atelier Firis peut parfois faire grincer des dents avec quelques bugs d’affichage un peu trop grossiers à mon goût. Durant mes différentes parties, j’aurai par exemple eu à déplorer quelques baisses de framerate. Et je ne m’étendrai pas sur l’aliasing, assez présent. Ne me dites pas que, même pour un jeu Atelier, il faut une PS4-Pro !
Du coté de la bande-son, les musiques sont vraiment plaisantes à écouter, et correspondent parfaitement à l’ambiance du jeu. Seul petit bémol, encore et toujours : l’éditeur persiste à nous proposer un jeu seulement en anglais (textes et voix). Si cet aspect n’est pas trop gênant pour la compréhension du soft, il ferme des portes à ceux et celles qui ne parlent pas la langue de Shakespeare. Pour l’histoire, ça passe… Pour les indications concernant les recettes alchimiques, c’est beaucoup plus gênant ! Et je ne parle même pas de l’examen (punaise ! Ce questionnaire ! Dix secondes pour répondre à chaque question, sans pouvoir mettre le jeu en pause !)
Au final
Décidément, c’est très à la mode de nous lâcher dans d’immenses mondes ouverts, avec une telle liberté d’action ! Et aujourd’hui, c’est la série Atelier qui s’y met, avec l’épisode qui m’aura donné le plus de plaisir (même si j’adore Atelier Shallie). Ici, le monde ouvert est maîtrisé, et offre plus qu’on n’en demande !
Hélas, Atelier Firis souffre à mon sens de trois défauts majeurs qui le privent du titre de « méga-hit de la mort qui tue » ! Les combats qui sont ici presque sans intérêt ; Quelques gros bugs viennent gâcher les réjouissances ; L’éditeur ne daigne toujours pas nous offrir une VF du jeu, fermant ainsi la porte aux allergiques à la langue de Shakespeare !
Le jeu n’est jamais avare en bonnes surprises, et son très riche contenu vous promet une durée de vie colossale. Un incontournable pour quiconque veut trouver un bon J-RPG kawaï… Le fan de la série appréciera les nombreuses qualités de ce grand cru.
Atelier Firis : the Alchemist of the Mysterious Journey
Les + :
- Un jeu très accessible
- Graphismes
- Bande-son
- Un monde ouvert maîtrisé
- La liberté d’action et de cheminement
- Les costumes
- Une vraie durée de vie ! Enorme !
- Les multiples fins alternatives
Les – :
- Toujours pas de version française
- Un scénario très basique
- Combats parfois un peu fouillis
- Des compagnons de route oubliables
- Quelques bugs d’affichage
- Un coté un peu redondant sur la durée
Hello,
Ce n’est pas gentil gentil de nous mettre ainsi l’eau à la bouche alors qu’il n’y a pas de version française du jeu.
Personnellement je trouve qu’il a l’air magnifique et je vais montrer ça demain à mon mari.
Les mondes ouvert c’est bien, mais bon tout dépend comment ils se présentent. Je sais que moi j’ai pas été très séduite par le dernier final fantasy… mais bon.
Bonne soirée.
Hello Cathy,
bein, en fait le jeu est vendu en France (donc bien en VF), mais avec des textes en anglais ^^
Alors, tu vas être encore plus frustrée avec l’un de nos prochains tests : celui de Persona 5, un J-RPG absolument génialissime, mais hélas lui aussi en anglais ^^
bises