Hein ? Quoi ? Où suis-je ? Dans quelle état j’erre ? Je déballe le nouveau FPS de Deep Silver, m’apprête à le glisser dans la X360. Je sais à quoi m’attendre : la jaquette du jeu ne respire pas vraiment la joie de vivre, et je devine déjà l’ambiance bien glauque qui risque de se dégager dès les premières minutes du jeu. Oui, je ne vous ai pas précisé : si vous cherchiez un test d’Animal Crossing, c’est loupé ! Aujourd’hui, nous sommes ici pour parler de Metro Last Light (suite de Metro 2033 sorti il y a trois ans), et on commence tout de suite…

Last hope !

Metro LL Faction Pack Screen 02Pourquoi disais-je « glauque » à l’instant ? Car avant de démarrer le jeu, j’ai pris soin de lire le dossier de presse qui l’accompagne ! Un « DP » qui débute très sobrement par « dernière balle, dernier souffle, dernier espoir… Année 2034 : suite à une guerre nucléaire, la Terre n’est plus qu’un immense désert post-apocalyptique… »

Voilà ! Ca vous plante le décor ! Sans tomber dans le « spoil », sachez que l’histoire se déroule à Moscou, que vous incarnez un soldat d’élite (un « ranger »), et que les rares humains survivants se terrent dans les galeries de métro (d’où le nom du jeu) car l’air de la surface est devenu irrespirable. Et c’est justement dans ces couloirs étriqués, en ruines et puant la crasse et la moisissure, que vous allez devoir combattre, à la fois des créatures et des humains ayant basculé du coté « extrêmiste de la Force »…

Pour les plus littéraires d’entre vous, sachez que la série Metro est à la base une série de romans, de Dimitri Gloukhovski, qui signe ici le scénar’ et les dialogues.

Ambiance glauque

metro1Premier bon point pour l’éditeur : en termes d’ambiance, le jeu tient les promesses énumérées plus haut. Sur les visages, dans les conversations, dans les couloirs…

On sent tout le désespoir de ces humains réduits à vivre terrés dans les entrailles de la Terre : nous ne sommes pas dans un film de Michael Bay, et vous ne trouverez pas de surhommes en quête de sauver l’humanité, mais juste des survivants conscients que leur survie ne tient qu’à un fil.

A peine sorti de votre abri, l’atmosphère devient pesante, avec un soucis du détail qui vous fait vous retourner à chaque bruit suspect, à chaque vascillement de lumière, qui va jusqu’à vous obliger à nettoyer votre masque à gaz de temps en temps…

Bref, c’est graphiquement très joli, et cette ambiance est encore renforcée par une bande-son plutôt réussie. Deep Silver et le développeur 4A Games donnent son vrai sens à l’expression « incarner un personnage de jeu vidéo ».

IA à la ramasse

Metro_LL_TGS11_5Une longue séquence de présentation s’achevant, je prends enfin les commandes de mon personnage. Fluide, sans bugs majeurs, rapide, pour le néophyte en FPS que je suis, le gameplay est vraiment plaisant (hors combats), et j’oublie vite que je suis dans un jeu de tir.

Sans doute happé, je le reconnais, par de nombreuses phases de dialogues, scènes qui servent un riche scénario. Je sens que ça va en énerver certains, perso, moi j’aime bien !…

L’histoire avance, j’en suis déjà à pas mal de combats, et c’est là qu’arrive une première critique : franchement, je pense que le point faible du jeu est son IA !

On ne peut pas vraiment dire que vos ennemis soient des génies de la stratégie militaire, et sont bien souvent là pour animer des séances de balle-trap « dont vous êtes le héros ».

Ticket de métro

METRO-LL-E3-2012-ONLINE-2Il faut aussi reconnaitre que le gameplay est parfois un peu laborieux. S’il est possible d’éviter certains obstacles, certains ennemis, en marchant hors des zones éclairées, par exemple, lors des phases de combat, ça devient vite le foutoir.

Votre perso est parfois un peu poussif, et vous allez vite trouver votre armement, pas du tout futuriste pour le coup, un peu léger face aux ennemis qui vous attendent (ah, si seulement le héros de Crysis 3 avait eu la bonne idée d’oublier son arc dans les galeries moscovites !).

Des ennemis mutants qui, je l’ai déjà dit, ont le QI d’un apéricube, et des boss pas vraiment compliqués à battre, mais qui ont la facheuse habitude de mourir après vous avoir délesté de chargeurs entiers : sans vouloir jouer les radins, c’est pas tout ça, mais dans Metro, les munitions sont comptées…

Au final

CHRONICLES PACK 4aSi l’on peut regretter cette impression de progresser « sur des rails » (je parle de linéarité, pas du fait que l’on évolue dans des galeries de métro, on est bien d’accord), on appréciera la variété dans les environnements : tunnels poisseux, bases putrides ou délabrées, surface de la Terre post-apocalyptique…

Au final, Metro Last Light s’impose comme le FPS du moment, et j’y retourne avec grand plaisir !

 


 Verdict

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On adore !!

Les + :

  • Ambiance très réussie
  • on baigne dans l’univers de Gloukhovski
  • des décors assez variés
  • graphismes de toute beauté
  • bande-son
  • un vrai scénario
  • vous allez comprendre ce que signifie le mot « immersion »…

Les – :

  • Une IA qui n’est pas à la hauteur du titre
  • déroulement parfois un peu trop scripté
  • c’est un peu le foutoir lors de certains combats
  • la durée de vie (une douzaine d’heures en moyenne) est très honnête, mais le jeu est tellement passionnant qu’on en redemande…

Metro : Last Light, par 4A Games chez Deep Silver sur X360, PS3 et PC. Pegi 18+.