Cela faisait des mois qu’on l’attendait ! Après une longue attente, 25 ans après l’excellentissime Street Fighter II (à quelques jours près), Street Fighter V est enfin là, avec l’ambition de devenir l’ultime « versus fighting game », la référence absolue des championnats eSport ! A l’instar de ses personnages phares, le mastodonte de Capcom a pris de la bouteille. D’un côté, il jouit d’une réputation qui n’est plus à faire. Mais d’un autre côté, il traîne une telle aura que les joueurs seront d’une exigence absolue… 

Un roster qui surprend12733613_10208835243257142_6351707333918145800_n

Une fois le jeu installé et lancé, la première surprise vient d’un roster qui semblera un peu trop épuré aux fans de la licence : la dernière fois que l’on a pu mettre la main sur un Street Fighter, c’était sur l’excellent Ultra Street Fighter IV (lire aussi notre test), un jeu qui alignait 44 personnages ; une moyenne, aujourd’hui, pour un jeu de combat !

Street Fighter V, quant à lui, vous permettra de ne jouer que 16 combattants. Oui, vous avez bien lu : 16 seulement, et six personnages supplémentaires à acheter ou à débloquer (nous allons y revenir).

Nous allons donc (re)trouver les anciens, comme Ryu, Chun-Li, Ken, Zangief, Dhalsim, Vega, M.Bison ou encore Cammy… Sagat, Blanka, Akuma ou E. Honda sont visiblement passés à la trappe 🙁

Dans Street Fighter V, vous trouverez également des « revenants », des persos issus de précédents jeux (comme SF Alpha), mais que nous avions oublié : Rainbow Mika (la fan-girl de Zangief), Birdie (le colossal punk armé de chaines), Charlie Nash (le pote de Guile) ou encore Karin (la prétentieuse petite bourge blonde).

Enfin, le jeu va vous permettre de faire la connaissance de quatre petits nouveaux : Necalli (un guerrier primitif revenu pour dévorer l’âme des plus grands combattants), Rashid (dit « le Zéphyr », un amical maître du parkour, féru de nouvelles technologies) , Laura (une jolie brésilienne pratiquant le Jiu-Jitsu de la famille Matsuda) et F.A.N.G (un membre de Shadaloo, maître de la « main empoisonnée »). Vous pouvez recompter… cela nous en fait seize !

Mais relativisons : certes nous avons ici un roster très limité, en comparaison avec d’autres titres du genre, mais nous avons surtout 16 personnages très différents. Aucun ne se joue comme un autre (les différences sont notables, y compris entre Ken et Ryu), et chaque combattant vous obligera à adopter une approche différente. Seulement 16, mais aucun doublon !

Ca débloque

03_Necali_Kick_1437127641

Comme je l’ai écrit plus haut, lorsque vous aurez l’impression d’avoir fait le tour des 16 combattants « de base », vous pourrez en débloquer de nouveaux. Six très précisément ! Ces 6 nouveaux challengers sont Guile, Balrog, Urien, Juri, Alex et Ibuki. Pour les obtenir, il existe deux moyens !

Si vous êtes impatient, vous pourrez les débloquer grâce à votre carte bleue, à raison de 6€ par personnage, lorsque la boutique sera ouverte en mars, et surtout lorsque Capcom les rendra disponibles, un par un, au compte-gouttes. Notez que vous pourrez aussi obtenir ces nouveaux persos gratuitement, si vous avez souscrit au season-pass (30€).

Mais si vous ne comptez pas faire chauffer la Master-Card, vous pouvez les débloquer gratuitement, à la force des pouces. Une volonté de Capcom de rendre ses DLC accessibles à tous, sans forcément ruiner votre compte en banque. Vous paierez alors avec une monnaie « in-game », le zenny ou le « combat-cash »… Mais si vous optez pour cette solution, le chemin va être long… Très long !

Car pour débloquer ces « guest », il faudra les échanger en boutique contre des points (100.000 pts par perso), qui s’obtiennent via le mode « story », mais surtout en combattant en ligne. La première option est généreuse (10.000 pts par scénario, mais ne marche qu’une fois par perso), la seconde beaucoup moins (50 points par victoire), et vous allez devoir enchaîner un nombre conséquent de victoires pour pouvoir vous offrir chaque perso : faites le calcul, en comptant sur le online uniquement, cela représente 2000 victoires pour un personnage, rien que ça !

Même constat pour les costumes alternatifs, qui s’obtiennent de la même manière. Chaque personnage dispose d’une tenue alternative, à débloquer contre 40.000 points d’expérience…

Pour les couleurs alternatives (8 par perso au total), c’est beaucoup plus simple : il suffit d’achever le mode survie dans ses différents niveaux de difficulté pour les obtenir.

Six personnages à débloquer… On espère qu’il y en aura d’autres, ce qui semble fort logique. Capcom a d’ailleurs prévu plusieurs grosses mises à jour, dont une conséquente en mars, et promis que ce jeu sera le seul Street Fighter V : pas de « Super » ou « Ultra » dans six mois, SFV devrait vous tenir en haleine quelques années…

Punch story

SFV_Character_Story_-_R_1453713419._Mika

Après ce que je viens de vous dire, votre premier réflexe sera d’aller chercher quelques 160.000 points (10.000 par personnage) du coté du mode « story », avec ses combats qui s’enchaînent pour aboutir à un boss sur-cheaté… Mais là encore… Surprise !

Car le mode « story » n’est pas vraiment ce à quoi on s’attendait : deux ou trois combats seulement, en un round, avec une difficulté qui porte mal son nom… Chaque scénario se plie en à peu près dix minutes… Cinq si vous zappez les artworks !

Des artworks qui, soit dit en passant, sont réalisés par Bengus, un célèbre illustrateur japonais qui a déjà travaillé avec Capcom sur de précédents volets de Street Fighter. Tantôt jolis, tantôt moins réussis, là encore, on retrouve cette sensation de « manque de finition ».

Ce mode « story » laisse l’impression d’être incomplet. Car la narration de chaque scénario correspond davantage à une intro qu’à une véritable histoire… Une blague ? Non, pas vraiment, Capcom l’assume et a précédemment annoncé la couleur : ce mode « story » est le prologue du fameux mode cinématique qui vous proposera des histoires plus développées pour chaque personnage… En juin !

Attention toutefois si vous n’aimez pas les spoilers : ce mode « story » vous dévoile les tenues alternatives sans vergogne, celles là même auxquelles vous n’aurez accès que plus tard… Il laisse entrevoir également de nombreux éléments de scénar’… il nous fait par exemple deviner que Necalli pourrait faire office de boss final 😉

Des absences « WTF »

04_Low_Kick_1444294124

Si je vous parlais plus haut de l’absence remarquée de personnages phares de la série tels que Blanka, Sagat ou E. Honda (il serait étonnant qu’ils ne fassent pas l’objet de futurs DLC), il y a une autre absence qui me choque un peu plus !

Je m’étonne de voir la disparition pure et simple des affrontements « vs IA »… Autrement dit, si vous jouez seul, sans ami et sans deuxième manette, il faudra vous coltiner le mode « online » !

Car dans Street Fighter V, il est tout simplement impossible d’affronter la console en mode « versus », qui ne vous propose que des combats en local contre un ami, et le mode « arcade » a lui aussi disparu. L’option habituellement proposée d’entrée dans tous les jeux de baston est ici inexistante. Qu’elle soit rajoutée ou non par la suite, ce choix de Capcom est vraiment surprenant !

Les deux seuls modes permettant d’affronter la machine sont le mode « Histoire » (très facile) ou le mode « survie », dans lequel les combats s’enchaînent avec une seule barre de vie, que vous pouvez toutefois recharger entre chaque combat contre vos points. Le nombre de matches dépend de la difficulté choisie : 10 matches en « facile », 30 en « normal », 50 en « difficile » et 100 niveaux consécutifs en « infernal ».

Et si vous pensez vous entraîner grâce au tuto, celui-ci n’est présent qu’en tout début de jeu, avec une (courte) phase entre Ryu et Ken qui vous apprend les rudiments du jeu… A quand un vrai mode tutoriel, pour apprendre les mouvements de chaque personnage ?

Notez que, comme la « Boutique », le mode « Défis » est lui aussi en grisé… Autrement dit, il n’est pas encore disponible.

Quel que soit le mode de combat que vous choisirez, on s’étonne également de ne pouvoir régler le timer que sur 60 ou 99 secondes… Exit le temps infini, que l’on espère voir revenir dans une prochaine mise à jour.

Très clairement, si vous êtes allergique au jeu en ligne, Street Fighter V n’est pas pour vous ! Le joueur solo semble avoir été oublié, et pour les combats en local, tout se résume au mode « versus » qui, il est vrai, est le mode auquel on joue à 99% sur un SF…

Street Fighter Network

12741918_10208835150254817_9051301351464183164_n

L’explication est tout simplement que, si le jeu vous autorise quelques rixes entre amis, ici c’est très clairement le multijoueurs online qui gouverne ! Ne l’oubliez pas : on vous a expliqué que Street Fighter V a été conçu pour devenir LA nouvelle référence eSport ! Pas étonnant donc qu’il arrive en l’état, puisque les phases de qualif’ du Capcom Pro Tour débutent fin février… La date de sortie de SFV semble donc avoir été conditionnée par le calendrier…

Les trophées du jeu témoignent eux même de cette orientation online : si vous comptez obtenir le platine, il va vous falloir décrocher un nombre impressionnant de victoires en ligne, presque la moitié des récompenses se focalisant sur les matches avec classement ou duels online sur le Fighters Network.

Mais paradoxalement, le CFN (Capcom Fighters Network, fer de lance du jeu) lui-même laisse un goût d’inachevé. Pour le moment, il vous propose d’enregistrer des favoris parmi les meilleurs joueurs, de regarder leurs replays, de rechercher des replays ou des rivaux, et de consulter le classement… Voilà qui compense l’absence de tuto : pour apprendre, regardez jouer les autres !

Les combats en ligne vont donc se résumer à la création de salons de combat (pour le moment limités à deux joueurs, mais devraient aller jusqu’à 8 après mise à jour), de combattre lors de parties avec classement ou de faire de simples combats amicaux… On est encore loin des salons multiplayers d’autres titres, et l’on cherche également la possibilité d’inviter ses propres amis.

A mettre au crédit de ces modes la possibilité de jouer sans distinction de support : vous pourrez affronter les joueurs PC ou PS4, ou bien les deux…

Raccord avec sa génération

04_Necali_Grab_1437127643

Une fois passés ces quelques (surprenants) choix de l’éditeur, il est temps d’entrer dans le vif du sujet, et de profiter d’un jeu qui va désormais nous étonner… dans le bon sens !

A commencer par une direction artistique qui fait honneur à sa génération. On est sur PS4, et ça se sent ! Les graphismes sont tout simplement superbes, avec des décors qui fourmillent de détails, avec une très grande finesse, et des animations réalistes. Parfois un peu trop d’ailleurs, et c’est le framerate qui en pâtis, mais rien d’insurmontable (on sent par exemple des ralentissements dans le niveau « Kanzuki Estate » de Karin).

Pour finir sur les arènes, on remarquera ici aussi que leur nombre est très limité : seulement 11, avec peut-être de nouveaux terrains de jeu en téléchargement, on l’espère. Certains sont tout simplement magnifiques, comme Forgotten Waterfall, Hillside Plaza (Brésil), Apprentice Alley (Inde) ou Union Station (Angleterre)… D’autres plus communs, comme Shadaloo Base, City in Chaos… Avec son style très épuré, on utilisera peu The Grid et son papier peint « papier millimétré ».

Le chara-design est  lui aussi magnifique. Chaque personnage est une réussite, et l’on admire chaque combattant tourner en 60 fps. Les nouveaux ont la classe, et les plus anciens ont été superbement revisités : Bison a pris quelques cheveux blancs, et Dhalsim s’est laissé pousser la barbe… On retrouve l’habile mélange de réalisme et de « cartoon », avec des persos aux gros pieds et aux gros poings…

Si les phases in-game nous en mettent plein la vue, on regrettera juste une page d’accueil un peu trop austère à mon goût. Le menu est clair et bien organisé, mais son look n’est pas ce qu’il y a de plus attirant.

Gameplay réinventé

1661644_10208835148374770_5001317429366109316_n

Penchons nous maintenant sur le gameplay, sujet à une grosse refonte dans cet épisode ! S’il reste similaire dans les grandes lignes à celui qui a fait les heures de gloire de Street Fighter, bien que plus offensif, les changements sont suffisamment nombreux pour obliger les puristes à repasser par le mode entraînement, afin d’apprendre toutes les nouvelles subtilités du titre.

Le stun aléatoire n’est plus ! Dans Street Fighter V, vous remarquerez une « stun bar » sous votre barre de vie. Plus vous encaissez de coups, plus elle se remplit (elle se vide progressivement si les adversaires ne se touchent pas)… Et comme vous vous en doutez, si votre stun-bar est pleine, vous êtes momentanément dans les vapes, exposé à des projections ou combos dévastateurs… Egalement revu, le timing des combos offre un spectacle encore plus jouissif.

Les coups spéciaux ont eux aussi leur propre jauge, en bas de l’écran. Vous trouverez tout d’abord la « Critical Jauge », en bleu. Elle se remplit au fur et à mesure que vous touchez l’adversaire. Une fois pleine, elle vous permet de lancer les dévastateurs « Critical Arts« .

La « V-Jauge » (rouge) est celle qui vous permettra de déclencher les V-Trigger, les V-Skills ou les V-Reversal. Un trio de techniques spéciales plus simples à réaliser que les « spéciaux » des autres épisodes (donc très accessibles si vous avez rempli la barre correspondante), et qui, placés au bon moment, sont parfaits pour annuler violemment des attaques, ou déclencher des combos particulièrement destructeurs sur votre adversaire.

Dans l’ensemble, on constate que le jeu est beaucoup plus punitif qu’autrefois. Les coups enlèvent plus de vie, et les « punitions« , « reversals » ou « crush counter » sont beaucoup plus faciles à réaliser. Ils seront aussi plus fréquents lors des matches en ligne, et lorsqu’autrefois, on se contentait de « subir » les assauts dévastateurs de l’adversaire, le fait de pouvoir retourner la vapeur en un claquement de doigts change la donne du tout au tout… Un aspect qui prouve que, derrière son coté « accessible au grand public », Street Fighter V sait aussi faire preuve d’une grande technicité !

Le jeu est donc accessible dès les premières secondes, et selon que vous soyez débutant ou joueur confirmé, vous apprécierez son gameplay rigoureux, bien cadré, qui ne triche pas. Voire qui rééquilibre les choses : ceux qui gagnaient autrefois en spammant les coups faibles devront revoir leurs techniques, puisque cette méthode a aujourd’hui pour effet de pousser l’adversaire, hors de portée, plus rapidement.

Paradoxalement, les fans de combos aériens ou d’attaques à distance seront frustrés : le jeu privilégie très clairement le corps à corps, et chaque personnage dispose de plusieurs parades qui, une fois bien placées, réduiront vos espoirs de remporter le match sur un saut ou sur un Ha-do-Ken. Alors comment toucher sans spammer ? En enchaînant les combos, pardi !!! Et croyez moi, il y a du choix !

Ce qui ne signifie pas que les « chopes » sont plus faciles à placer : cela rejoint ce que j’écrivais plus haut. Street Fighter V a considérablement amélioré les parades et les différents moyens de contrer, de renverser l’avantage. Tout ceci vous donne, au final, la sensation de mieux maîtriser le jeu : SFV vous donne le contrôle, et réduit considérablement l’aléatoire !

Chez les « vieux de la vieille », les programmeurs ont également effectué un gros dépoussiérage, en terme de gameplay. Ainsi, le célèbre « Lightning Kick » de Chun-Li ne se réalise plus en martelant le coup de pied, mais en faisant un quart de tour + coup de pied… La différence qui se creusait déjà entre Ryu et Ken est ici beaucoup plus prononcée : Ryu est désormais beaucoup plus défensif, tandis que Ken est devenu un ténor de l’offensive… Même constat pour le « Yoga Fire » de Dhalsim, autrefois attaque offensive, désormais devenu une défense contre les attaques aériennes… Vous allez véritablement redécouvrir vos chouchous !

R.Mika et F.E.N.G. : deux grosses nouveautés !

08_Critical_Art_1440664047

J’accorde ici un paragraphe particulier à deux personnages qui, en terme de gameplay, se paient le luxe d’apporter deux nouveautés considérables dans un Street Fighter.

poisonTout d’abord, R.Mika introduit la notion d’assist : si la jeune catcheuse fan de Zangief se bat la plupart du temps seule, elle a aussi la capacité d’appeler une partenaire pour des combos en duo… Intéressant !

Le suppôt de Shadaloo F.E.N.G. introduit quant à lui la notion d’empoisonnement ! Lorsque ce maître du poison déclenche sa technique secrète, s’il vous touche, il vous contamine ! Comme dans les RPG, votre barre de vie devient alors momentanément violette… Autrement dit, contre lui, évitez le corps à corps !

Au final

12734058_10208835258817531_1120664197871484137_n

On s’attendait à une claque monumentale ! Pourtant, et ça fait mal de le dire tant je l’ai attendu, ce Street Fighter V laisse le fan dubitatif : étonnamment, s’il comble de nombreuses attentes, il en crée aussi de nouvelles, voire soulève quelques frustrations. La « claque », c’est surtout celle que le jeu s’inflige lui-même, la faute à un contenu vraiment limité.

Rien à dire sur la technique : c’est magnifique, rapide, pêchu… Le jeu s’intègre parfaitement dans la série tout en lui apportant un énorme coup de frais ! La refonte du gameplay est plus que réussie, et rend le titre accessible aux néophytes, tout en promettant des compétitions eSport mémorables aux techniciens de la baston ! Vous êtes du genre à apprendre par coeur toutes les techniques du jeu ? Alors, croyez-moi, vous en avez pour un moment !

Mais… Seize persos jouables et d’autres à venir, 11 arènes, pas de mode arcade, un mode story qui sera complété plus tard par un autre mode plus complet… Vous avez l’impression que le jeu n’est pas achevé ? On peut voir ça comme ça, oui ! Et c’est clairement assumé par Capcom qui compte bien faire évoluer ce jeu pendant quelques années, chacune ayant son season-pass proposant son propre contenu original…

Si le jeu qui vient de sortir est déjà un hit en puissance, que nous recommandons évidemment à tous les amoureux de baston en ligne (fans de Street Fighter ou pas), je réalise en écrivant ces mots qu’il aurait été plus judicieux d’attendre quelques mois pour tester la version « finie » du jeu… Attendre ne serait-ce que la mise à jour de mars ou l’ajout du mode cinématique en juin. Nous y reviendrons donc sans aucun doute à ce moment là 😉

Pour l’heure, Street Fighter V est donc un très bon jeu de baston, qui épate pour ses graphismes et pour un gameplay fabuleux… Mais dans l’ensemble, le qualificatif « exceptionnel » ne repose pour le moment que sur des promesses, et SFV le sera (exceptionnel) lorsque tout son contenu sera disponible. Pour le « méga-pied » tant attendu, il va encore falloir attendre quelques semaines/mois, que tout le contenu promis soit enfin là.


Verdict

STREET_FIGHTER_V_EUROPE_PS4_2D_PACKSHOT_1445430762

Sur le papier, Street Fighter V est le meilleur jeu de baston de tous les temps, accessible à la fois aux néophytes et aux pros du pad. Dans la réalité, nous avons davantage l’impression de jouer à un jeu en accès anticipé qu’à un titre définitif. Si Capcom tient ses promesses, ce que nous en avons aujourd’hui laisse présager le meilleur… Mais il faudra attendre encore un peu…

14/20

Les + :

  • La direction artistique : graphiquement magnifique
  • Un gameplay revu totalement, un jeu plus accessible aux néophytes…
  • … mais suffisamment technique pour enchanter les hardcore gamers
  • Une prise en main toujours instinctive, souple
  • Des persos variés
  • Les 3 V (V-Skills, V-Trigger et V-Reversal)
  • Les attaques duo de R.Mika ou l’empoisonnement de F.A.N.G., deux nouveautés dans un SF
  • La stun-bar
  • Attaques, combos, reversal, counter… Le joueur a vraiment l’impression de tout contrôler, il n’y a plus d’aléatoire
  • La volonté de Capcom de rendre le contenu bonus accessible sans payer
  • L’ambiance sonore
  • Vous pourrez utiliser vos vieux sticks

Les – :

  • Un roster très limité
  • Pas de mode « arcade », pas possible de jouer contre l’IA en versus… Avec un contenu aussi rachitique, le joueur solo a clairement l’impression d’être laissé de coté
  • Interface un peu trop classique
  • Pour débloquer le contenu bonus sans payer, il va falloir jouer des journées entières
  • En online, ça rame parfois un peu
  • De manière générale, cette lourde impression de jouer à un titre pas terminé

Street Fighter V, par Capcom, sur PS4 et PC. Pegi : 12.

Test réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur.

Site officiel