Yasuhiro Wada, le créateur de Harvest Moon, est de retour avec une nouvelle licence ! Dans Little Dragons Cafe, vous allez devoir à la fois gérer un restaurant, ses stocks, cuisiner… Et élever un petit dragon. Que de choses à faire dans un jeu qui se destine à nous détendre !

Deux mineurs au boulot !

Créée par Yasuhiro Wada (Harvest Moon, Birthdays the Beginning…), cette nouvelle IP va vous proposer de nombreuses mécaniques de gestion. On est donc ici dans un jeu qui va mêler gestion, rythme, aventure/exploration, avec un soupçon de RPG… La recette est-elle gagnante ?

Le joueur incarne, au choix, un garçon ou une fille. Deux jumeaux répondant au prénoms de Rin et Ren. Comme dans Assassin’s Creed Odyssey, votre première tâche va donc consister à choisir votre héros, sachant que vous n’incarnerez que lui par la suite. Mais la comparaison avec le jeu d’Ubisoft s’arrête là 😉

Nos jumeaux, donc, sont dans la panade ! Un matin, leur maman ne se réveille pas, plongée dans un étonnant coma. Sans que cela n’inquiète personne plus que cela, ils vont donc devoir gérer l’auberge familiale, et sa clientèle, en attendant le réveil de leur mère. Oui, c’est logique : personne n’a pensé à appeler un médecin, et on laisse l’entreprise familiale aux mains de deux mineurs…

Pour couronner le tout, un mystérieux vieillard fait son apparition. Il va devenir votre mentor, après vous avoir confié un œuf de dragon. Celui-ci, une fois éclos, va vous apporter un nouveau compagnon. Que vous allez devoir nourrir, élever, et aider à grandir. Le papi, lui, passe son temps à mater votre mère dans son lit… Suis-je la seule à trouver cela étrange ?

Un jeu zen avec un rythme trop speed

Ensuite, le jeu prend des allures de ces jeux de gestion tout mignons, à l’instar de Harvest Moon, Animal Crossing… Avec un soupçon de Cooking Mama, ou de Hatsune Miku. Je m’explique.

Vous êtes désormais responsable de l’auberge, avec des clients qui passent à l’heure des repas, et que vous devrez contenter. Mais vos stocks de nourriture n’étant pas inépuisables, vous allez devoir partir à l’aventure, pour récolter viande, fruits, légumes, épices… Sur des arbres, animaux, dans des coffres, etc. Avec un premier bémol : cette activité nécessitant du temps, c’est parfois frustrant de voir une journée passer en dix minutes, montre en main, du lever au coucher de soleil.

Une fois suffisamment d’ingrédients collectés, vous devrez concocter des plats pour enrichir votre carte avec des plats chauds ou froids, sucrés ou salés (le p’tit côté Cooking Mama). Pour réaliser une recette, il suffit de presser en rythme les touches qui s’affichent à l’écran (le p’tit coté Hatsune Miku). Plus le timing est précis, plus le plat sera qualitatif, plus les clients seront contents !

Et puis, il y a tous les à-cotés : pêcher, récolter, nourrir votre dragon pour le faire évoluer, trouver des morceaux de recettes éparpillés sur la map… Sans oublier d’accomplir des missions qui permettront, au fil de votre progression, de débloquer les zones inaccessibles de l’île au fur et à mesure. Dans le jeu, il y a aussi une histoire, qui apporte régulièrement des rebondissements, et de nouveaux personnages attachants.

Ils n’arrêtent pas de m’embêter !

Gérer un restaurant, ce n’est pas si évident ! S’il suffisait de cuisiner, prendre les commandes et servir les plats, tout irait bien ! Oui mais voilà… Parfois, c’est plus difficile. Heureusement, plusieurs personnages tous plus loufoques les uns que les autres vont faire progressivement leur apparition. Pour intégrer votre équipe : un cuistot, un serveur et une serveuse… Mais…

… Mais alors que tout pourrait bien fonctionner avec ce renfort, les bougres ont leurs humeurs ! Pendant les services, vous devrez donc aussi garder un œil sur votre personnel. Réconforter untel lorsqu’il déprime, secouer untel lorsqu’il lui prend l’envie d’aller glander dans un coin… On ne rigole pas en plein rush, et le patron, c’est vous !

Le client peut, lui aussi, être parfois capricieux ! Aussi, gardez un œil sur ses préférences. Et sur la popularité des plats affichés sur la carte. Si une recette ne marche pas, remplacez-la. De même pour les plats devenus irréalisables, faute d’ingrédients.

Une réalisation en demi teinte

Le jeu est mignon, très coloré, avec ses graphismes cel-shadés légèrement crayonnés. Et des animations et des expressions faciales très kawaï ! Avec une musique toute mimi qui colle à l’ambiance (mais très répétitive), le jeu a tout pour séduire les plus jeunes. Les graphismes ne sont pas complètement dingues (ils datent un peu), mais font le job, avec un coté très enfantin.

Pourtant, on ne peut s’empêcher de noter quelques défauts au niveau de la réalisation. À commencer par le plus gros défaut technique du jeu : ses problèmes de collisions. Elles sont très mal gérées, et pendant le service, on se gêne souvent. Si vous prenez une commande mais qu’un associé passe à coté de vous, il vous pousse plus loin sans chercher à vous éviter… Ce n’est pas le moment ! Lors de vos explorations, on se bloque aussi souvent contre des rochers ou contre des troncs. Et il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois pour réaliser un saut correctement.

Le gameplay est parfois lourd et trop rigide, c’est une chose. Mais on constate aussi quelques bugs. De l’aliasing, du clipping, des murs invisibles… Avec encore une fois une latence plus ou moins prononcée lors des sauts.

Et le dragon, il sert à quoi ?

Ce qui aurait pu être au centre du jeu, la gestion de votre dragon, semble très anecdotique au premier abord. Pourtant, il n’en est rien. Et votre discret compagnon à écailles a un rôle plus important qu’il n’y paraît !

Car c’est lui, en grandissant, qui va vous permettre de débloquer de nouvelles zones, d’explorer la carte. En grandissant, il peut brûler des tas de bois qui vous bloquent, puis exploser des obstacles… Pour finalement, une fois adulte, vous permettre de vous déplacer en volant. Ce qui va résoudre le problème des allers-et-retours incessants et longs ! Mais cela se mérite, et il faudra jouer plus d’une bonne dizaine d’heures pour voir cet aspect se dénouer…

Vous allez devoir tisser des liens privilégiés avec votre ami cracheur de feu. Ceci en le câlinant, ou en le nourrissant. En fonction des plats que vous lui donnerez, il changera de couleur. Pensez aussi à surveiller sa jauge de faim : si votre ami est affamé, vous ne pourrez plus utiliser ses pouvoirs. Alors, pensez à emporter un casse-croûte lors de vos explorations.

Au final

Avec son identité très kawaï, ses personnages attachants, et son univers paisible, Little Dragons Café est un jeu très sympa à jouer… Et le candidat parfait pour se détendre après une dure journée. Pour sa difficulté quasi-inexistante, c’est un titre que l’on recommande aux plus jeunes, qui seront sans doute plus réceptifs au propos un poil naïf, et aux mécaniques de gestion et de cuisine très simplifiées.

Pour un adulte en revanche, c’est un peu plus compliqué. On tique plus facilement sur les limites techniques du titre, voire en extérieur sur sa jouabilité et ses temps morts (voyages) qui stressent plus qu’ils ne détendent. Ou à contrario sur son défilement du temps qui ne permet pas de fouiller ou d’explorer en prenant son temps… Sans se sentir obligé de rentrer prendre son service au bout de dix minutes.

Mais Little Dragons Cafe reste addictif malgré ses bugs sur lesquels ont passera. Un jeu qui m’a séduite. Si l’on s’accroche, il peut faire ressortir votre âme d’enfant…


Little Dragons Café

  • par Rising Star Games.
  • Sur : PS4 et Switch.
  • Genre :Gestion/aventure/rythme.
  • Classification : PEGI 3.
  • Prix : 49,99€ sur Switch, 44,99€ sur PS4.

 

On aime :

  • C’est choupinou
  • L’ambiance paisible
  • Plein de recettes qui donnent faim
  • Le mélange gestion/jeu de rythme
  • Des personnages loufoques
  • La gestion de la carte
  • Élever votre dragon pour débloquer de nouvelles zones
  • Plein de choses à faire, bonne durée de vie

On n’aime pas :

  • Problèmes de collisions
  • Journées trop courtes
  • Quelques bugs
  • Partie gestion très simplifiée
  • L’élevage du dragon semble vite anecdotique
  • Gameplay et musiques vite répétitifs
 .