TEST. – On pose son gros flingue ou son épée démesurée, et on se détend : c’est les vacances ! Alors, on se pose sur la plage, 3DS en mains, et on se relaxe en douceur pour un « atelier de dessins » ! Comme son nom l’indique, Disney Art Academy va vous apprendre à dessiner… les copains de Mickey !

 Trouver la bonne cible

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Une bonne fois pour toutes, il semble important de préciser que nous n’avons pas affaire ici à un soft très « conventionnel » ; il est de ceux que nous classons dans les titres dits « éducatifs » ou « de loisirs ». Comme vous vous en doutez, pour ce test, nous ne nous baserons pas sur les mêmes critères que d’habitude (nous n’allons, par exemple, pas nous intéresser au scénario, ou à l’action, absents de ce type de jeux dans lesquels il n’y a pas de princesse à sauver ou de zombies à liquéfier).

Le sujet est donc « que propose Disney Art Academy ? » et « fait-il son job ?« . Il faudra également tenir compte de « la cible »  du jeu, à savoir qu’il ne se destine clairement pas aux hardcore-gamers, mais plutôt à ceux qui souhaitent se détendre en dessinant. Ici, on remplace le papier et le crayon par un écran tactile et un stylet.

Et dans ce titre développé par Headstrong Games pour le compte de Nintendo, le but est simple : vous allez prendre des cours de dessin. C’est clair, c’est précis, et c’est justement ce que propose le jeu. On ne nous a pas menti, le contrat est honoré…

Dessine-moi un Mickey…

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Tout est dans le titre du jeu : Art Academy nous indique que nous sommes dans un épisode de la fameuse série qui vous apprend à dessiner (lire aussi notre test d’Art Academy Atelier, sur Wii-U)… Et ce bon vieux Jacques de La Palisse n’aurait pas trouvé mieux : le mot « Disney » indique que vous allez dessiner des Mickey (oui, c’est un nom propre, donc pas de « s » à la fin, comme pour Pokemon).

Enfin… des « Mickey », c’est une façon de parler ! Puisque, comme la jaquette du jeu vous le crie haut et fort, plus de 80 personnages sont dessinables, de Bourriquet à Mickey Mouse, en passant par Flash McQueen, Nemo, Simba, Woody ou encore Elsa (si si ! après avoir cassé vos oreilles avec sa chanson « Libérée », elle s’attaque cette fois à vos petits doigts boudinés).

Un petit regret sur ce point : pour aligner plus de 80 modèles, Disney élargit son catalogue au studio Pixar, comme nous l’avons vu. Mais pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la démarche ? Pas l’ombre d’un Jedi ou d’un super-héros Marvel. Je connais de jeunes fans qui vont être déçus (bien qu’il soit possible d’importer vos propres images).

Toujours est-il que les fans du studio américain apprécieront de découvrir ici les petits secrets de « l’oncle Walt ». Comment dessine t-on tel ou tel personnage ? Disney livre ses secrets, tous ses secrets : saviez-vous par exemple que les méchants sont forcément conçus pour avoir les caractéristiques physique de quelque chose qui effraie les gens (avec une palette de noirs, rouges ou violets), ou que chaque princesse a une coiffure différente pour pouvoir être différenciée des autres par les enfants ?

Leçons de chose…

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Oui, Disney Art Academy remplit sa mission pédagogique. Je l’ai dit plus haut, vous allez retrouver ici les techniques de Disney pour apprendre à dessiner les personnages emblématiques de Disney ou Pixar. Codes couleurs, respect de la symétrie et des proportions… Vous saurez tout sur les techniques de Disney !

A grand renfort de conseils, prodigués sans retenue, le jeu vous apprend à réaliser des modèles simples, puis des modèles dans des postures plus compliquées, pour terminer sur des images beaucoup plus techniques. Chacun trouvera le modèle qui correspond à son niveau. Vous passerez au fur et à mesure du simple crayon à la bombe de peinture, au pastel…

La cartouche vous propose différents modes : des leçons, mais aussi un mode « dessin libre » pour faire parler votre créativité, sans limite ! On s’intéresse aussi au mode « Pavillon », qui vous permet d’exposer vos différentes créations, de les partager, ou de les regarder en mode « diaporama ».

Les fans de Snapchat ou de bidouillages en tout genre apprécieront un item appelé « baguette magique », qui vous permet d’ajouter de jolis effets à vos créations (paillettes, coeurs, papillons…). Et ça tombe bien, car…

… vous allez pouvoir partager vos chefs d’oeuvres sur la toile, grâce au Miiverse. Sur le groupe dédié au jeu, vous pourrez partager, et admirer le travail des autres joueurs. Mais il est également possible de partager vos création en envoyant votre dessin sur une carte DS (pour l’imprimer), ou grâce au service de partage d’images de la 3DS, de l’expédier sur Twitter ou Facebook.

Vous pourrez également jouer avec un ami, qui possède une console de la famille 3DS, sans pour autant qu’il ne possède la cartouche du jeu.

Les points qui peuvent gêner

Certains aspects de la cartouche risquent de décevoir, et c’est ce que nous allons voir maintenant.

Tout d’abord, nous sommes dans un jeu de dessin, et donc vous n’allez pas trouver ici de séquences de transition de folie. On le sait ! Néanmoins, quelques scènes, sans forcément aller jusqu’à la débauche cinématique, n’auraient pas été de trop. Au final, le jeu est trop épuré, pour ne pas dire qu’entre deux oeuvres d’art, ça manque terriblement de vie !

Le PEGI (3 ans) me semble inadapté. Rassurez-vous, le jeu ne fait l’apologie ni de la violence, ni du sexe, encore moins de la drogue (bien que j’ai toujours pensé que, quand Elsa joue dans la poudreuse, ce n’est pas forcément que de la neige). PEGI inadapté, donc ! Car un enfant de trois ans va franchement galérer pour aller au bout de son dessin : nombreux textes d’explication (donc il faut savoir lire), techniques qui ne correspondent pas aux aptitudes artistiques d’un écolier de maternelle… Même si, oui c’est vrai, un bambin peut « techniquement » jouer au jeu, je pense que c’est véritablement vers 6 ou 7 ans qu’un enfant commencera à prendre du plaisir sur cette cartouche.

De manière plus globale, le titre posera aussi des difficultés aux enfants plus âgés, tant certains canvas demandent du doigté, de la dextérité. Et force est de reconnaître que, si la 3DS est parfaitement adaptée à cet exercice, dessiner au stylet n’est pas toujours facile, même pour un adulte.

Au final

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Je suis un adulte (jusqu’à preuve du contraire), je ne suis pas particulièrement fan de Disney, mais j’adore dessiner, et franchement, j’ai passé un très bon moment sur ce soft ! Ne vous fiez surtout pas à l’étiquette « Disney = enfants » : bien qu’ayant une certaine pratique du dessin, certains tableaux m’ont quand même fait souffrir. Toujours est-il que les heures passées sur la cartouche pour ce test ont été vraiment plaisantes, pour ne pas dire qu’elles m’ont redonné envie de griffonner !

La principale problématique qui se pose est donc « à qui se destine cette cartouche ? » Les fans d’action, d’aventure ou de baston passeront leur chemin. En revanche, si vous aimez dessiner, et si en plus vous êtes fan de l’univers de Disney, ce nouvel Art Academy est un bon investissement, qui va vous apprendre plein de choses et vous faire passer un très bon moment. Si vous êtes de cette seconde catégorie, vous pouvez foncer les yeux fermés !


Verdict

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La maîtrise d’Art Académy associée au savoir-faire de Disney… Si vous aimez dessiner et si vous êtes fan de souris à culotte rouge, voici LA cartouche qui va vous détendre, et vous apprendre à dessiner du relief, des ombres… 

15/20

Les + :

  • Le soft est très pédagogue
  • La baguette magique qui permet de rajouter des effets
  • Plus de 80 personnages Disney à dessiner
  • Disney nous dévoile ses techniques
  • Différents moyens de partager vos créations
  • Certains dessins bien corsés
  • Pouvoir jouer à deux avec une seule cartouche

Les – :

  • Le soft n’est pas très vivant
  • Pas assez de menus
  • Manque de précision au stylet
  • Des musiques discrètes et que l’on oublie vite
  • Classé PEGI 3, mais avant 6-7 ans, c’est un peu compliqué

Disney Art Academy, par Headstrong Games pour Nintendo, sur consoles de la famille 3DS. Pegi : 3.

Testé sur une version fournie par l’éditeur.

Page officielle