Rockstar Games revient ce 17 septembre avec une bombe atomique, le jeu le plus attendu de l’année ! Et franchement, c’est avec une certaine fébrilité que je tiens la manette, attendant avec impatience le moment où la console me proposera d’appuyer sur la touche « start »…
Un « bug » pour débuter ?
Bon… C’est pas gagné car visiblement il y a quelques soucis sur le serveur PSN et après une nuit entière à télécharger le jeu, au moment de l’installation, ma console m’affiche le terrible « erreur 80029564 » indiquant une copie corrompue ! Je relance le téléchargement, et 24h plus tard, je retente l’installation. Cette fois-ci, ça marche (la copie fournie par l’éditeur est une version démat’) !
Dès l’intro de ce GTA V, Rockstar Games annonce la couleur ! Ce Grand Theft Auto est visuellement spectaculaire, et pendant que tous les médias spécialisés ont les yeux rivés vers les consoles next-gen, il veut ouvertement nous montrer que la PS3 et la X360 en « ont encore sous le capot » ! Le temps de vous écrire tout cela, et me voici incarnant un gangster en plein braquage, avec deux de ses amis…
Une séquence qui fait office de tuto, et vous permet de découvrir l’une des nouveautés du jeu, assez intéressante : le « switch » entre différents personnages. Je dois pointer mon arme en direction des otages pour les tenir en respect… Plantage de bouton… Bang… Mince, « mission échouée, l’otage a été tué »… Prologue, acte 2 !
Force est de constater que cette première séquence nous plonge efficacement dans le bain. La scène est parfaitement bien ammenée, et on ne sait plus si l’on est face à un jeu vidéo, ou si l’on est en train de regarder un film. La tension est à son comble, et je sens que ce titre va nous tenir en haleine par son scénario particulièrement peaufiné. Un quart d’heure plus tard, cette première séquence se termine, et le générique du jeu se lance. GTA V, c’est parti !
Le principe de Grand Theft Auto reste, dans le fond, inchangé : vous incarnez un « gangster » (voire plusieurs, c’est la nouveauté de ce cinquième épisode) qui va devoir se frayer un chemin pour devenir un caïd de la ville, ici en l’occurence Los Santos.
Pour ce faire, il doit accomplir des missions, qui s’enchaînent tout au long du jeu, comme voler des voitures, braquer des banques, etc… Je ne suis pas particulièrement un fan de GTA, je dois l’avouer.
Certes, le jeu est d’une très grande richesse, mais (c’est un avis personnel), je ne suis pas trop dans ce trip « gangsta », que je trouve parfois malsain.
Incroyable « Los Santos »
Pourtant, cet épisode de GTA avance de nombreux arguments plaidant en sa faveur, et j’avoue sans retenue « tomber dans le panneau ». Dans le désordre, on pourrait parler de la ville, Los Santos.
Tout simplement incroyable ! Imaginez que, pour vous faire évoluer dans cette « copie » de Los Angeles, les développeurs de Rockstar aient tout simplement reconstitué la ville grandeur nature…
Sans parler de l’excellente modélisation, foisonnant de détails et de réalisme, ici, votre terrain de jeu est gigantesque. La version boite du jeu vous offre une carte ? Tant mieux, croyez moi, elle ne sera pas de trop et vous allez souvent vous paumer dans cette mégapole complètement démesurée.
L’idée de switcher entre trois personnages ? Là aussi, Rockstar nous fait un beau cadeau, prolongeant considérablement la durée de vie du jeu, d’autant plus que chacun, avec ses particularités, est un personnage à découvrir ! (même si au bout d’un moment, les chargements lorsque vous passez d’un perso à l’autre, sont un peu agaçants).
Richesse inouïe
Les missions se suivent, mais ne se ressemblent pas. C’est aussi un point à souligner : si les précédents GTA vous laissaient l’impression de tourner en rond, ici les développeurs ont conçu le mode scénar’ de façon à ce qu’il vous offre une variété certaine dans son déroulé, même si dans l’ensemble, le titre reste quand même assez linéaire.
GTA V reproduit une ville, mais aussi un univers ! Et l’immersion en devient encore plus forte ! Ainsi, vos héros pourront, grâce à leur smartphone, utiliser des services sur un web virtuel, voire même espionner leurs rivaux via un clône de Facebook.
On apprécie tous ces petits détails, qu’il serait long d’énumérer, qui font passer votre héros du statut « d’avatar numérique » à celui « d’être » affublé des mêmes angoisses et emmerdes (aussi virtuelles soient-elles) que le commun des joueurs. Voilà qui ne va pas aider les personnes fragiles, qui ont du mal à dissocier l’univers virtuel et le monde réel !
Dans cet opus, toutes les phases clé ont été améliorées : les courses poursuites sont plus soutenues, les cut-scenes s’intègrent à merveille entre les phases de gameplay, et sans ralentissements, les gunfights sont plus pêchus (merci au passage à la visée semi-automatique qui vous aide beaucoup), mais si les forces de l’ordre sont plus nombreuses à vous tomber dessus, il faut avouer que l’IA s’avère parfois un peu idiote…
Jeu next-gen sur PS3 et X360
En conclusion, je ne suis pas un client de GTA, et les missions de contrebande, braquages, vols de voitures… Ont vite tendance à me saouler… Mais là, il faut avouer que ce GTA est celui qui m’a fait revoir ma position sur la série. Tout simplement le meilleur openworld jamais réalisé, une histoire passionnante, des graphismes à tomber !
C’est à croire que ce titre a été conçu pour assurer la transition entre les générations de consoles. Autrement dit, vous avez là un jeu « next-gen » sur PS3 et X360 !
C’en est presque décevant ! Car ce GTA V nous donnerait presque l’impression que Sony et Microsoft sont sur le point de laisser tomber des consoles qu’ils sont loin d’avoir exploité à leur maximum !
N’ayons pas peur des mots, GTA V est sans doute le jeu le plus réussi de cette génération. Autrefois, GTA était un bon « film d’action », aujourd’hui, le 5e opus est un « Tarentino » ! Je n’étais pas fan de la série, mais comme on le dit chez un fabriquant de lunettes, « mais ça… c’était avant !«
Verdict
Waooouuhh !! Ce serait un crime que de passer à coté !
Les + :
- Graphismes superbes
- modélisation fabuleuse des persos
- véhicules ou quartiers de Los Santos très diversifiés
- map gigantesque
- Humour décalé
- bande son au top (tant les musiques que le doublage)
- Courses poursuites avec la police intenses
- On passe du gameplay aux cinématiques sans ralentissements…
- … ce qui accentue encore plus le coté holywoodien du titre
- De l’action, de l’action et encore de l’action
- jeu d’une immense richesse
Les – :
- Quelques bugs d’affichage
- L’IA parfois un peu niaise
- Progression peut-être parfois trop linéaire
- Votre perso « piéton » ou certains véhicules se trainent
- le trip « gangsta » n’est pas trop le mien
Grand Theft Auto V, par Rockstar Games, sur PS3, X360 et PC. En vente depuis le 17 septembre. Classement PEGI : déconseillé aux moins de 18 ans.