Un jeu au cœur de la mémoire

Les créateurs d’Enterre-moi, mon amour et The Wreck reviennent avec un projet sensible et engagé. Les mercredis plongent dans la mémoire de Tim, une victime de violences sexuelles dans son enfance. C’est en rejouant à Orco Park, un jeu de gestion de parc d’attractions de son passé, qu’il se confronte aux questions longtemps enfouies. Comment cela a t-il pu arriver ? Qui aurait pu voir ? Comment cela l’a-t-il transformé en grandissant ?

En construisant son parc d’attractions , le joueur débloque des souvenirs sous forme de bande dessinée interactive. Chaque souvenir le place dans la peau d’un personnage différent de l’entourage de Tim, l’amenant à reconstituer le puzzle de son passé.

Une direction artistique contrastée

Le jeu propose deux styles visuels distincts :

  • Les souvenirs prennent vie à travers les dessins d’Exaheva ( Mekka Nikki, Still Heroes), inspirés de la bande dessinée indépendante.
  • Orco Park, l’univers du jeu d’enfance coloré, adopte un pixel-art signé Nico Nowak (There Is No Game: Wrong Dimension), évoquant les jeux de gestion rétro des années 90.

À travers 17 vignettes narratives, il incarne ainsi une quinzaine de personnages à des époques et dans des contextes familiaux différents. Wednesdays amène le joueur à se questionner sur les conséquences des violences sexuelles intrafamiliales dans une histoire authentique et lumineuse.

Un message fort et nécessaire

Wednesdays ne se contente pas d’être un jeu original et inventif. C’est aussi une œuvre intimement portée par ses créateurs, dont certains ont eux-mêmes été victimes. Pierre Corbinais et son équipe livrent un récit profond et émouvant. Invitant à briser les silences et à mieux comprendre les réalités des violences sexuelles.

Une expérience marquante, à surveiller de près, sur PC et Mac (Steam et Itch.io).