Inazuma Eleven revient sur 3DS, avec un nouvel opus qui, à l’instar de Pokemon, se décline en deux versions complémentaires. Si vous voulez acquérir Inazuma Eleven Go : Chrono Stones, vous aurez donc le choix entre la version « Tonnerre » et la version « Brasier »… Chacune avec une grosse base commune et ses particularités. Et c’est parti pour le test !
« Le ballon est ton meilleur ami ! »
Inazuma Eleven (« Inazuma Irebun » au Japon), est un jeu de type RPG développé par le studio Level 5. Il est apparu sur DS en 2008 (2011 en Europe). Ce jeu a connu un succès retentissant, et a fort logiquement été décliné en de nombreux produits dérivés, tels que des animes ou des mangas (parus chez nos amis de Kurokawa).
Pour résumer son ambiance, on va faire simple : vous prenez la série Olive et Tom, et vous l’adaptez à la sauce Pokemon, et vous obtenez Inazuma Eleven. D’ailleurs, l’analogie avec les « monstres de poche » ne s’arrête pas au gameplay puisque, pour les versions portable du jeu, chaque épisode est proposé en deux versions qui se complètent, à l’instar des jeux Pokemon qui, comme les Témoins de Jéhovah, vont toujours par deux !
Et comme vous l’avez deviné grâce à ma subtile comparaison avec Olive et Tom, Inazuma Eleven fait référence au football. Vous y incarnez une bande de gamins étudiant le foot, dans un monde où tout n’est que « ballon rond ». Et comme dans ce vieux dessin animé, nos héros sont affublés de pouvoirs complètement dévastateurs.
Au départ, il y avait Inazuma Eleven, avec son héros Mark Evans. Puis, il y eut Inazuma Eleven Go, qui nous propose de découvrir un nouveau héros, dix ans après la série d’origine. Comme Mark, Arion Sherwind est un passionné de football, et parvient à entrer à la prestigieuse école Raimon…
La nouvelle série connait elle aussi le succès, et c’est en toute logique qu’une saison 2 sort, intitulée Inazuma Eleven Go : Chrono Stones. On y parle de voyage dans le temps, mais sans trop en dire, puisque c’est aujourd’hui le postulat de départ de cette nouvelle adaptation sur 3DS !
J’ai la mémoire qui flanche…
Le jeu débute par une scène plutôt sympa, pendant laquelle on découvre notre héros, Arion, qui se la coule douce sur le sable fin : pendant ses vacances, notre foot-addict a décidé de partir entraîner des enfants, sur une plage qui a tout du paradis sur Terre… Enfin… à condition de considérer que c’est un joyeux bonheur de jouer au football dans le sable, de dégainer des tirs dans l’eau… Après tout, Olive et Tom nous ont enseigné que ça forge le caractère et les mollets !
Mais bientôt sonne la fin des cocktails et des maillots qui sentent bon la sueur et le sable chaud ! Arion doit rentrer et rejoindre l’école Raimon. Et c’est là que tout se complique !
Imaginez notre héros poussant le portail de l’école, se réjouissant d’avance de pouvoir se disputer la balle avec ses amis… Mais alors qu’il arrive sur le stade de foot, il y trouve l’équipe de baseball en train de s’entraîner… Plus loin, les basketteurs dunkent à gogo, à coté de l’équipe de tennis de table qui s’en donne à coeur-joie… Mais le football semble avoir disparu de l’école…
Tandis qu’il s’apprête à lâcher un juron « à la Zlatan », Arion est interpellé par un mystérieux garçon dont la coupe de cheveux fait indéniablement penser à un lapin ou à une Magical-girl… Et c’est cet individu qui va devenir votre meilleur ami, du moins le temps du jeu…
Son nom est Fei, et il vient du futur (un mix entre Trunks et Hatsune Miku, si vous préférez)… Avec son robotique ami Wunderbeer et son van temporel, il tente de contrecarrer les actes de El Dorado, une sombre organisation qui a pour projet d’effacer toute trace de foot de la mémoire des gens…
Nom de Zeus ! Vous voilà embarqué dans un long voyage dans le temps, en compagnie de Marty Mc Fei, afin de recruter les meilleurs joueurs de toutes les époques, pour constituer la meilleure équipe qui soit…
Brûle ton cosmos, fais un Genkidama, place un « tir de l’aigle »…
Si la licence Inazuma Eleven nous a habitué par le passé à des histoires bien barrées, avec des héros qui ne savent pas trop où se situer entre Olive et Tom et Dragonball Z, rien ne vous avait préparé à… ça !
Car dans ce nouvel épisode, tout est poussé à l’extrême, voire au delà ! Les techniques spéciales et dévastatrices sont toujours là, mais vous allez aussi croiser des adversaires surpuissants en armures, des esprits guerriers, des voyages dans le temps (j’en ai déjà parlé)… Un peu comme si la bande de Sangoku décidait d’humilier Seiya et ses amis sur un terrain de foot en utilisant les invocations de Final Fantasy et les arcanes du Hokuto…
Ce nouvel épisode d’Inazuma est une sorte de « melting-pot » de tous les shônen du moment ! Un « What the fuck » puissance 10 qui vous fera rire du début à la fin tant les situations vous sembleront débarquer de l’espace, en compagnie de la marmotte qui replie le papier alu sur le chocolat !
La technique est là !
Du coté de la technique, tout va bien : le jeu est coloré, gère sans faire de zèle la 3D, les musiques collent parfaitement à l’ambiance, les voix sont en français, la modélisation des persos sont attachantes, et le game design remplit complètement sa mission.
La jouabilité au stylet est parfaitement bien pensée, et le joueur néophyte prendra le soft en main en quelques minutes. Le fan de la licence, lui, retrouvera encore plus vite ses automatismes.
Si la progression sur la map est assez classique (on se déplace et on discute comme dans n’importe quel RPG), les combats vont vous demander un peu plus d’attention : dans Inazuma, vous déplacez vos personnages au stylet, jusqu’à ce qu’un adversaire vous barre la route. Le choix s’offre alors à vous : dribbler à gauche ou à droite, ou déclencher une méga-technique élémentaire particulièrement dévastatrice et servie par une cinématique du feu de dieu (mais qui pompe considérablement dans votre jauge de PM).
Cet épisode apporte son lot de transformations, comme les « miximax » ou les « Esprits guerriers » qui reviennent, mais sous forme d’armures de combat. Autrement dit, si les commandes vous semblent relativement basiques de prime abord, vous allez très vite réaliser qu’elles vous offrent plus d’opportunités que prévu.
Voyages dans le temps obligent, le titre va vous faire redécouvrir certains des personnages phares sous un angle légèrement différent. Et ça, pour les fans, ça n’a pas de prix !
Au final
En conclusion, ce nouveau Inazuma Eleven Go est un titre très surprenant ! De prime abord, il surprend par son scénario complètement déjanté qui semble pomper les plus grands mangas du moment : technique dévastatrices, armures de combat, voyage dans le temps… Tout y est, sauf le coté barbant d’un match de foot !
Mais très vite, le jeu nous accroche ! Servi par une jouabilité aux petits oignons et un game design attachant, il pousse à aller plus loin, à se régaler d’une durée de vie plus qui n’a rien à envier aux autres jeux du genre.
Si le jeu cible clairement les ados et les fans d’Inazuma Eleven, tous les autres pourraient également se laisser prendre au jeu…
Au final, ce jeu est clairement à considérer comme une grande récré, un défouloir de poche, à faire en se remémorant l’impatience que l’on éprouvait autrefois en attendant chaque semaine l’épisode de DBZ du Club Dorothée. Si vous ne jurez que par Fifa, passez votre chemin ! Si vous avez retourné le dernier Pokemon dans tous les sens, ce Chrono Stones est fait pour vous !
Verdict
Kaméhamé…buuuuut !!!
Les + :
- Un casting de plus de 1500 joueurs de toutes les époques
- Bonne durée de vie
- Visuellement très chouette et coloré
- Nombreuses possibilités pour customiser son équipe
- Design sympa pour les armures et les Miximax
- Voix françaises
- Le gameplay est très intuitif
- Collectionnite toujours aussi addictive
- Multi local et streetpass
Les – :
- Quelques soucis dans la traduction
- Redondance des matches
- Le scénario le plus « what the fuck » du moment
- Pas de online
- Différences minimes entre les deux versions
Inazuma Eleven Go : Chrono Stones (Tonnerre/Brasier) par Level 5, exclusivement sur Nintendo 3DS. Pegi : 12.