Avec Saint-Seiya : Soldier’s Soul, qui sort ce 25 septembre, les joueurs PS4 ont enfin leur version à eux (le jeu est aussi dispo sur PS3 et PC). Et cette fois, l’arc « Asgard » entre dans la ronde. Une nouveauté considérable pour les fans de l’anime ! Mais sera t-elle suffisante pour renouveler la série ?
Seiya, sur consoles depuis 1987
Etrangement, si la licence Saint-Seiya fédère des millions de fans, à l’instar de DragonBall ou Naruto, elle a mis plus de temps à s’installer dans les jeux vidéo ! Au début, en 1987, il y eut un épouvantable Saint-Seiya sur NES qui, outre le fait que le jeu soit archi-mauvais, cumulait dans sa VF les fautes de syntaxe et les aberrations scénaristiques. Le second épisode 8 bits, l’année suivante, ne sortira d’ailleurs jamais du Japon !
Et puis… Plus rien jusqu’à ce que Seiya et ses amis ne reviennent dans un léger « Chapitre du Sanctuaire » sur PS2 en 2005. Entre les deux, les fans auront dû se contenter de jouer les personnages sur Mugen, sur leur PC. Cet épisode PS2 marque d’une part le grand retour attendu de la série, et en 3D s’il vous plait, mais laisse deviner une volonté indéniable de décliner le jeu, chaque année, ou régulièrement du moins.
Dès lors, chaque console Sony aura eu son épisode : deux sur PS2 (2005 et 2006), une tentative de « musô » plutôt réussie sur PS3 (Saint-Seiya : La Bataille du Sanctuaire en 2011), puis sur la même console, un retour en 2013 aux combats « un contre un » avec Brave Soldiers.
Même la PSP aura eu son Saint-Seiya en 2012, inspiré cette fois du spin-of « Saint-Seiya Omega », mais ce dernier ne franchira pas les frontières japonaises.
Ce mois de septembre marque donc l’arrivée de Saint-Seiya sur la 8e génération de consoles, avec un épisode fort joli, mais qui, sur le papier, nous fait énormément penser à Brave Soldiers. Voyons ce qu’il en est !
Le pitch
L’histoire de Saint-Seiya, bien connue des quadras qui passaient les mercredis après-midi de leur jeunesse devant le Club Dorothée, est le suivant :
Régulièrement, la déesse Athéna se réincarne afin de combattre les forces du mal. Pour cela, elle est aidée par de jeunes garçons appelés « Chevaliers » (« Saints » en VO), dont « les poings peuvent fendre les montagnes et dont les pieds peuvent entrouvrir le sol ».
Ils sont protégés par des armures sacrées, représentant leur constellation de prédilection (d’où la référence au Zodiaque dans le nom en VF, et bien que le zodiaque fasse davantage référence aux douze Chevaliers d’or)… A notre époque, Saori Kido est Athéna. Elle s’entoure de Seiya (Pegase), Shiryu (Dragon), Hyoga (Cygne), Shun (Andromède) et Ikki (Phénix).
Au fil de leurs aventures, Saori et ses chevaliers de bronze devront affronter leurs frères d’armes, les douze chevaliers d’or, puis les sept généraux de Poséïdon, pour finir par un affrontement contre le véritable ennemi, qui dirige ces batailles depuis le début, le dieu des Enfers Hadès !
Le jeu Saint-Seiya : Soldier’s Soul rajoute ici « Asgard », un arc controversé chez les fans de la version « papier » de Saint-Seiya. Car ce passage contre les sept guerriers nordiques d’Asgard n’existe pas dans le manga. Il a été inventé pour la série animée, afin de rajouter des épisodes (et une saison) au dessin-animé.
Un choix étrange et incompréhensible à l’époque : dans la série d’origine, si la Toei rajoutait ces épisodes, quitte à provoquer des incohérences scénaristiques (on se souvient de la mort, puis la résurrection tirée par les cheveux de Sorento), elle occultait l’arc d’Hadès, réalisé plus tard, au début des années 2000, qui est pourtant celui qui explique et qui justifie tout le reste de l’anime.
Toujours est-il que Bandai-Namco nous livre ici un arc réclamé par les fans depuis longtemps… L’éditeur permet également de découvrir, dans ce nouveau jeu, les douze Gold-Saints dans leur version « Armures divines », issus d’un spin-of en cours intitulé « Saint-Seiya : Soul of Gold » (jetez un oeil du coté de Bandai-channel).
Brûle ton cosmos !
Assez parlé, place au jeu ! Et dès le lancement, voici un détail qui interpelle : les développeurs ont oublié d’inclure un générique !
Alors que les fans ont critiqué la licence pendant des années parce que les versions françaises ne proposaient pas le thème musical original sur la séquence d’intro, l’émotion les gagnait sur Brave Soldiers en découvrant un générique sur « Blue Dream », l’un des thèmes du générique japonais… Enfiiiiin !
Dans ce nouvel épisode, le problème est réglé : pas d’intro, mais un titre brut qui s’affiche. Rien de plus ! Point final !
Un titre qui nous invite donc à démarrer le jeu, pour découvrir un menu qui ne sera pas étranger à ceux qui ont joué aux volets précédents : Seiya, Shiryu, Shun, Hyoga, Ikki, Saori et Aiolia, posant fièrement devant les colonnes de temples en ruine, incarnent le mode scénario, les combats « versus », le mode online, le mode customisation, la boutique, les options, et le tout nouveau mode « Bataille d’or » vous permettant de combattre les Golds en version ultime !
Au fil des parties, on apprécie le design des personnages : même si quelques formes polygonales subsistent (notamment au niveau des cheveux et des doigts), les traits sont plus fins, les couleurs éclatantes et les aplats bien rendus. Les armures scintillent, et les visages sont réussis. Les attaques « Big Bang » sont joliment mises en scène, avec une mention spéciale pour celle de Baian de l’Hippocampe, tout simplement superbe (on jurerait une séquence tirée de l’anime).
De manière générale, la direction artistique est un véritable hommage à l’oeuvre de Masami Kurumada. Les développeurs sont même allé jusqu’à illustrer certains KO par un visuel reprenant un code graphique, du manga, cher au papa de Saint-Seiya : une onomatopée et le personnage vainqueur, le poing levé au premier plan, et son adversaire qui « valdingue » au second plan…
On apprécie également les scènes de transition, animées et utilisant le moteur du jeu. Elles apportent un plus aux inter-combats, s’appuyant sur les intrigues liées aux personnages. Leur mise en scène est bien pensée, et encore une fois, fidèle au manga.
A noter également que, par rapport aux versions précédentes, la vitesse du jeu a été augmentée. Cela se ressent lors des combats, par conséquent beaucoup plus dynamiques.
Carré d’arcs
Le premier mode vous propose donc de revivre l’histoire de Saint-Seiya. Vous l’aurez compris, quatre arcs sont désormais disponibles dans ce mode « story » : Le Sanctuaire, Asgard, Poséïdon et Hadès. A noter qu’ils ne se suivent plus, ont été séparés en quatre sous-menus. Vous pouvez donc faire le mode scénario en commençant par l’épisode qui vous plaît, sans suivre obligatoirement la chronologie de l’anime.
Ce mode scénarisé reprend la présentation de Brave Soldiers, avec un système de cases déblocables au fil de votre progression. Un mode qui est plutôt bien mis en valeur, et qui est fidèle à la chronologie des épisodes !
Pour les matches en multi, direction le mode « Combat », dans lequel est rangé le versus. Celui-ci nous propose différentes options : les classiques combats à un contre un, un mode J1 contre l’IA, ou si vous êtes de gros flemmards, un mode IA vs IA où vous n’aurez juste qu’à regarder…
Le même mode « Combat », destiné à vous faire combattre sans passer par les scènes scénarisées, propose également des classiques, comme le mode « survie » ou le fameux « combat galactique ». Passage obligé pour progresser, l’entrainement vous permet de vous faire la main avec les différents personnages.
Notez au passage que, pendant ces combats, vous pourrez jouer en définissant des règles au choix : match classique, le premier qui touche l’autre, ou qui place trois KO, combat avec une barre de vie diminuée, etc.
Sur les parties online que nous avons testé, les serveurs semblaient à la peine : la bécane cherche très longtemps des parties en ligne, et quand vous pouvez enfin affronter un adversaire de l’autre bout du monde, la connexion décroche souvent en pleine partie… Je reste très modéré sur cette remarque, ne pouvant affirmer à 100% que le problème vient du jeu (même si, pour moi, le online fonctionne parfaitement sur d’autres jeux).
La soif de l’or
La seconde grosse nouveauté est « Bataille d’Or »… Dans ce mode, vous allez incarner les chevaliers d’or, ressuscités après leur combat contre Hadès, et désormais dotés d’armures divines.
La première ligne du pitch de cette nouvelle série est respectée, ensuite le jeu prend beaucoup de libertés, ne suivant absolument pas sa trame. On a les personnages, mais pas l’histoire de « Soul of Gold ».
Douze chevaliers d’or, et trois combats à finir par personnage. Pour débloquer ces 36 combats, direction la boutique du jeu pour acheter des « flambeaux » coûtant 2000PP chaque (attendez… 72.000PP au total… Ah oui quand même !).
Car pour activer ces 36 combats, vous devrez allumer autant de flammes (grâce à ces flambeaux) sur l’horloge du Sanctuaire. Un mode que vous pouvez tenter lorsque vous le désirez, avec un nouveau personnage à débloquer à chaque victoire… Vous pouvez donc ainsi débloquer les douze God-Clothes sans même avoir terminé les chapitres du mode Story.
Maîtrisez les techniques
Et du coté du gameplay, comment cela se passe t-il ? C’est une bonne question, ça ! La jouabilité de Saint-Seiya est vraiment particulière, demande une certaine maîtrise technique, d’autant que comme je l’ai dit plus haut, le jeu est désormais plus nerveux.
Si vous ne connaissez pas encore Saint-Seiya, l’entrainement avec Marine est un passage obligé avant de vous lancer dans la grande aventure (ne serait-ce que pour débloquer le trophée lié). Un tuto qui va vous permettre de découvrir toutes les « subtilités » d’un gameplay qui est le même que dans l’épisode précédent.
Ce n’est pas que les techniques soient particulièrement difficiles à sortir (R2+ rond, carré ou triangle pour les coups spéciaux), mais vous allez devoir apprendre à gérer les parades, les esquives, les attaques à distance, la téléportation et surtout à garder un oeil sur votre jauge de cosmos… Et à utiliser tout cela au bon moment. Ni trop tôt, ni trop tard ! Saint-Seiya Soldiers’ Soul vous demande du timing…
Courses poursuites
Car il est un fait qui va venir corser le challenge : vos adversaires, en mode « story », sont quasi-systématiquement équipés d’une aide « armure +20% », et on la fâcheuse manie de courir dans tous les sens.
Et c’est là un aspect agaçant du jeu : vous allez passer le plus clair de votre temps à courir après votre adversaire en espérant le choper pour des enchaînements au corps à corps. Car si vos techniques spéciales peuvent toucher à distance, « une même attaque ne fonctionnant pas deux fois contre un même chevalier » (comme il est sans arrêt répété dans la série), votre adversaire va vite apprendre à vous contrer. Une attaque ultime « Big Bang » déclenchée un poil trop loin de votre adversaire, et c’est une dépense inutile du cosmos engrangé jusque là…
Ajoutez à cela le fait que certains adversaires spamment jusqu’à l’écoeurement leurs techniques spéciales, et vous obtenez des combats qui risquent de déclencher des calvities précoces ! J’exagère à peine, et certains combats frôlent le harcèlement (la même attaque enchaînée six fois de suite, vous appelez ça comment ?), votre rival ne se demandant même pas s’il lui reste assez de cosmos pour envoyer une attaque spéciale…
Une fois votre rival vaincu, c’est reparti pour un tour : chaque adversaire doit être mis au sol au moins deux fois (avec une scène de dialogues entre les deux) pour passer à l’étape suivante.
Et forcément, l’action va tellement vite que la caméra ne se donne même pas la peine de vous suivre : vous allez souvent vous retrouver dans une situation où votre personnage se retrouve en arrière plan, au loin… Une solution : frapper au hasard, en espérant toucher l’adversaire.
Passage en caisse obligatoire
Comme tout bon jeu qui a la prétention de vous offrir une durée de vie honorable, vous disposez d’entrée d’un roster limité (les cinq bronzes en version 1) et devrez débloquer le contenu du jeu en progressant dans le mode story.
Pour compléter le jeu, vous allez devoir passer régulièrement à la caisse du menu « boutique » ! Si les personnages vaincus se débloquent gratuitement, vous devrez dilapider les points PP gagnés lors des combats pour acheter les tenues alternatives, les arènes, les musiques du jeu, les artworks… Tout est à vendre, et cela va vous coûter une fortune !
Car si un match gagné vous rapporte environ 1000PP ou 2000PP (parfois un peu plus si vous placez un « perfect »), les tenues alternatives, par exemples, se chiffrent en moyenne à 10.000PP ou 20.000PP… Autrement dit, vous allez en faire des combats !
C’est aussi à cet endroit que vous pourrez compléter votre collection de « répliques de combat », des aptitudes au combat et améliorations permettant de customiser vos héros…
Le bon point pour l’éditeur, c’est qu’il aurait pu introduire ici, comme beaucoup le font sans vergogne, un système de micro-paiements pour vous aider en échange de quelques poignées d’euros. Du moins, au moment d’écrire ce test, cette option n’existe pas…
Idées d’améliorations
Inutile de tourner autour du pot, le jeu reprend les standards de Brave Soldiers, mais s’avère très limité en termes de nouveautés. Du moins, nous n’avons toujours pas celles que nous attendons depuis des années !
Je citerai par exemple les armures qui se dégradent au fil des combats, comme dans la série. Etrange car nous savons que ce petit détail est faisable (à plus forte raison sur PS4) : la PS2 nous proposait déjà des fringues qui s’abîmaient au fil du temps dans DragonBall Z Budokai. Et que dire de Saint-Seiya Omega qui offre trois niveaux de dégradation pour les armures (et on est sur PSP !).
Et tant qu’on y est, pourquoi ne pas inclure un mode « tag team » ? Imaginez de pouvoir changer de partenaire en cours de partie, un combat de Shun terminé par Ikki (comme dans la série), ou un trio de Chevaliers d’or terminant un combat par une attaque triple « Athena Exclamation »…
Voilà des idées pour d’éventuels futurs épisodes. Et tant qu’on y est, espérons que les développeurs amélioreront le gameplay, et règleront ces problèmes de caméra.
Poids plume
Un aparté un peu plus technique pour vous parler… Du poids du jeu ! Cela peut sembler anecdotique, mais ça ne l’est plus vraiment avec cette 8e génération de consoles, sur lesquelles les jeux s’installent et pèsent lourd sur votre disque dur. Les ceusses qui jouent à de nombreux jeux, et qui ont donc un disque plein à ras-bord, comprennent de quoi je parle !
Nous avons testé ce jeu sur une version dématérialisée, et à notre grande surprise, il ne pèse pas plus de 4go (3,75go très exactement). Une bonne chose : ce n’est pas Saint-Seiya : Soldiers’ Soul que vous pourrez accuser de plomber la mémoire de votre console.
Au final
Saint-Seiya Soldier’s Soul, c’est un peu comme quand vous êtes au restaurant, et la bave aux lèvres vous commandez un « Nacre des fonds marins sur son lit blanc, et ses rondelles lactées des angelots »… Et que le serveur vous sert un filet de poisson avec sa sauce blanche et ses pommes de terre…
On attendait un Saint-Seiya de « pure folie » sur PS4, et on n’y est pas encore… Cet épisode n’est pas encore celui qui fera entrer les fans en transe ! S’il n’y avait pas l’ajout des arcs « Asgard » et « Soul of Gold », on pourrait presque penser que ce jeu n’est que le portage sur PS4 de Brave Soldiers (sorti sur PS3 en 2013.
En réalité, c’est même pire. Nous avons parlé des nouveautés, mais en contrepartie, certains éléments ont disparu : le générique d’intro, la galerie des Myth Clothes…
De deux choses l’une : soit l’éditeur se contente du minimum syndical afin de compenser un manque sur PS4 mais sans en donner plus, soit nous allons voir prochainement des DLC et des mises à jour arriver par vagues… Toujours est-il que ceux qui ont terminé Brave Soldiers ne verront qu’une seule raison de réinvestir dans cette nouvelle mouture : le casting le plus complet à ce jour.
Ce qui est fort dommage, car on aime Saint-Seiya et on a envie d’aimer ce jeu ! Alors, on s’accroche pour finalement lui trouver quelques timides qualités : c’est joli, on retrouve le casting le plus complet à ce jour dans un jeu Saint-Seiya, si on s’accroche un peu, les combats sont sympas et bien nerveux…
Peut-on jeter la pierre aux développeurs ? Quand on y pense, les excellents DBZ Budokai-Tenkaichi et DBZ Xenoverse ne se sont pas faits en un jour, il y a eu de nombreux essais pas toujours réussis auparavant !
Il y aura donc deux écoles : ceux qui testeront le jeu pendant deux heures et ne pourront cacher une certaine déception, et ceux qui s’accrocheront pour découvrir des subtilités qui ne sautaient pas aux yeux de prime abord.
Verdict
Les quelques nouveautés bien sympas ne suffisent pas à démarquer cet épisode de Brave Soldiers, sorti en 2013, dont il est décidément très proche. A essayer quand même si on est fan de Saint-Seiya, ne serait-ce que pour le passage sur PS4 et pour son casting de folie !
14/20
Les + :
- Un très gros casting, avec l’ajout des Guerriers d’Asgard, et des armures divines (des Bronze et Gold Saints)
- Les voix japonaises
- Un jeu plus rapide et plus nerveux
- Les scènes de transition
- Pouvoir choisir l’ordre des arcs
- Belle modélisation des personnages et armures scintillantes
- Eléments destructibles dans certains décors
- La customisation des personnages avec les « répliques de combat »
- Direction artistique qui s’inspire du manga (onomatopées lors des KO)
- Grosse durée de vie si vous comptez boucler le catalogue à 100%
- Un jeu qui ne pèsera pas lourd sur votre disque dur interne
Les – :
- Décors un peu vides
- Elle est où l’intro ?
- Musiques sympas mais pas vraiment raccord avec l’univers de Saint-Seiya
- La caméra ne suit pas toujours l’action
- Un gameplay qui peut rebuter les « casual gamers »
- Les items à débloquer coûtent un max de points PP
- Un Brave Soldiers réchauffé
Saint-Seiya : Soldiers’ Soul, développé par Dimps, Havok, CriWare et Yebis 3, pour Bandai Namco Games, sur PS3, PS4 et PC. Pegi : 12.
Ce test a été réalisé à partir d’une version dématérialisée du jeu.
vous etes trop sympas ! ce jeu est pourri, c’est une honte de l’avoir sorti, juste pour se faire du fric sur le dos des fans