Parmi les nombreux jeux que j’ai, régulièrement, l’occasion de pratiquer sans pour autant y avoir consacré un test, j’ai comme une envie de revenir aujourd’hui sur Pokemon Shuffle, digne successeur de Pokemon Link, et un titre à télécharger gratuitement sur le Nintendo eShop.
Pokemon Crush Saga
C’est vrai ça ! Je ne vous ai jamais parlé de ce titre, alors qu’il est sans doute, aujourd’hui, l’un des jeux auxquels je joue le plus fréquemment ! Terriblement addictif, Pokemon Shuffle est le jeu idéal pour tuer quelques minutes, pendant les pubs ou avant de partir bosser.
J’insiste bien sur la notion de « parties courtes », car comme la plupart des jeux « match 3 » disponibles sur mobiles, Pokemon Shuffle ne vous propose qu’un nombre limité de vies, à savoir 5. Un décompte vous indique le nombre d’heures à attendre pour voir votre nombre de vies remonter au maximum. Et croyez moi, cinq vies, ça file !
Evidemment, il y a bien moyen de prolonger le plaisir artificiellement ! Mais si l’installation du soft sur votre 3DS est gratuite, il vous faudra passer par la case « micro-paiements » pour augmenter votre nombre de vies, ou acquérir des options très utiles. Et c’est là l’un des aspects les plus frustrants du jeu : devoir payer pour jouer « normalement ».
Attrapez les tous !
Pokemon Shuffle reprend le slogan de la marque, et comme dans les jeux Pokemon originaux, votre objectif sera ici de capturer un maximum, pour ne pas dire « tous » les Pokemon disponibles dans le jeu.
Pour cela, vous devrez traverser différents niveaux, découpés en zones, gardés chacun par une créature. Lorsqu’un combat démarre, un tableau apparaît, et comme dans tout bon match 3, vous devrez vider la barre de votre adversaire en faisant des lignes. En déplaçant un Pokemon de la grille, vous devrez effectuer des combinaisons allant de la ligne de trois bébêtes identiques à des formes en L ou en croix. Et parfois, votre manipulation déclenche des enchaînements, ou combos, qui peuvent s’avérer dévastateurs.
Chaque rencontre impose ses propres règles : finir en un nombre de coups précis, ou utiliser un Pokemon de moins que d’habitude (normalement, vous devez choisir une équipe de quatre). Chaque créature a ses particularités, liées à son élément de prédilection, qui se concrétisent par des handicaps en cours de partie (votre adversaire fait apparaître des blocs de glace, ou vous bloque derrière des blocs indestructibles…).
Heureusement, avant le début de chaque match, une fonction « auto » vous aide à composer la meilleure équipe, du moins la plus pertinente (inutile d’essayer de vaincre Salamèche avec une équipe « feu », par exemple).
Mégaaaaaaa Evolution !
Si je parlais plus haut des handicaps imposés par vos adversaires, vos propres Pokemon disposent heureusement des mêmes attributs, pouvant par exemple faire disparaître certains types de blocs si vous réussissez telle ou telle combinaison. A condition de choisir la bonne équipe, évidemment.
Comme je l’ai indiqué, vous vous battrez en général à la tête d’une équipe de 4. Et le premier Pokemon, s’il a obtenu la méga-gemme lui correspondant, peut « méga-évoluer » lorsque sa barre de « spécial » est remplie (au bout d’un certain nombre de coups).
Lorsque votre Pokemon star est méga-évolué, ses techniques sont dévastatrices, et la transformation a souvent tendance à expédier le combat plus vite si vous réalisez les bonnes combinaisons.
Très important car, lorsque vous gagnez le match, deux choses se passent alors : tout d’abord, vous gagnez de l’expérience, avec pour but de monter votre équipe au niveau MAX, à savoir 10.
Seconde chose : c’est là que vous pouvez tenter de capturer votre adversaire. En fonction du nombre de coups restant (d’où la nécessité de finir au plus vite) et de la qualité de vos combos, une « barre de capture » s’affiche. Si elle est suffisamment conséquente, votre ennemi est enfermé dans la Pokéball. Et si ce n’est pas le cas, il se libère, et il vous reste une seconde chance à condition d’avoir en poche au moins 2500 pièces (amassées lors de vos victoires ; chaque jour, vous connecter vous rapporte 500 pièces de plus), le prix à payer pour obtenir une Super-ball.
Si l’ennemi parvient à s’échapper à ce stade, il s’enfuit, et il faudra refaire le match pour l’enrôler dans votre équipe. Car une fois capturé, chaque Pokemon peut être utilisé.
Trois modes
Le jeu vous offre trois modes distincts, dans lesquels divers adversaires viendront vous défier.
Le mode « Normal » correspond à un mode Story, dans lequel les Pokemon et les niveaux se succèdent. Régulièrement, un dresseur apparaît. Si vous battez son Pokemon méga-évolué, il vous offre la gemme qui correspond. Veillez donc à posséder le Pokemon correspondant pour bénéficier alors de ses méga-pouvoirs 😉
Le mode « EX » vous propose d’affronter des Pokemon plus forts, dans des règles plus pointues (finir en 30 secondes, etc). C’est ici que vous allez pouvoir capturer Absol, Bulbizarre, les oiseaux légendaires ou encore les chiens légendaires…
Enfin, le mode « Spécial » vous propose des événements spéciaux, limités dans le temps. Des événements qui mettent en scène les Pokemon les plus puissants : Darkraï, Groudon et Kyogre, Latias et Latios, Palkia et Dialga, Rayquaza, etc.
Ce mode « spécial » vous propose également des safaris (pour capturer des Pokemon communs absents du mode normal), ou encore des matches avec classements, vous permettant de gagner des mega-gemmes si vous figurez parmi les meilleurs joueurs mondiaux.
Un événement plutôt sympa se déroule chaque week-end : vous pouvez affronter (une fois seulement par semaine) Victini. Pas vraiment compliqué, mais avec un max d’XP à la clé !!
A la caisse !
Le problème dans ce Pokemon, comme je l’ai déjà dit, c’est que tout se paie. Passe encore pour les super-ball de la seconde chance ou les effets (des bonus qui vous aident pendant les matches comme « retard entrave » puissance augmentée », exp x1,5, etc) qui s’échangent contre des pièces acquises en jeu.
Mais les vies supplémentaires (si vous n’avez pas la patience d’attendre que votre jauge revienne à 5) ou la rallonge de coups (vous pouvez acheter 5 coups supplémentaires si vous n’avez pas vaincu l’adversaire dans la limite du nombre défini) se paient en joyaux !
Ces joyaux, vous les obtenez en battant les dresseurs, ou en lot de consolation dans les événements mondiaux… Mais comme ces opportunités sont rares, il vous faudra surtout les obtenir en passant par la caisse de l’eShop : 0,99€ pour un joyau, 4,99€ pour 6 joyaux, 8,99€ pour 12 joyaux… jusqu’à 47,99€ pour 75 joyaux…
Ceci dit, une fois ce trésor en votre possession, tout vous est permis : un joyau peut vous permettre d’obtenir 5 vies, ou encore 3000 pièces.
Au final
Malgré la frustration de devoir se limiter à des parties d’un quart d’heure grand max, ce successeur de « Pokemon Link : Battle ! » séduit par son coté « mimi » et ses bouilles de Pokemon en SD, par ses petites musiques rigolotes et surtout par un gameplay au stylet des plus addictifs.
Un jeu sans grands effets pyrotechniques, mais d’une efficacité redoutable. Les plus petits adorent (malgré des niveaux parfois retors), les plus grands adhèrent eux aussi. Pour preuve : le jeu est sorti en début d’année, et je joue toujours autant, avec autant de plaisir, avec pour objectif de booster désormais mes légendaires au niveau MAX.
De plus, le jeu est gratuit, et offre à la base de nombreuses possibilités, alors, pourquoi s’en priver ?
Verdict
Un match 3 accrocheur, tout mignon… Et qui ne pourrit pas votre mur Facebook avec des invitations, lui !
Note : 14/20
Les + :
- Graphismes SD tout mimis
- Musiques rigolotes
- Concept déjà vu mais terriblement efficace
- Durée de vie colossale
- Gratuit
- Aucune invitation d’amis sur Facebook 😉
- Casting énorme
- Difficulté progressive
- Du challenge en EX ou Special
Les – :
- Les micro-paiements
- Devoir attendre des heures pour récupérer ses vies
- Toujours pas compris l’utilité du mode Streetpass
- Une option « mot de passe » qui sert deux fois par an ; Nintendo serait sympa de lâcher des codes plus souvent
- Pas vraiment de scénario
- Habillage un poil trop sobre
Pokemon Shuffle, par Nintendo sur 3DS. Gratuit. Pegi : 3.