Enfin ! Quasiment vingt ans après la fin de Dragon Ball, voici enfin sa suite, Dragon Ball Super ! Signée Akira Toriyama (scénario) et Toyotaro (dessins), elle nous fait oublier ces 17 ans qui nous séparent du tome 42 de Dragon Ball !

Le grand retour

S’il est une série faisant figure de manga emblématique, c’est bien Dragon Ball (« Doragon Boru » pour les puristes), d’Akira Toriyama. Le héros, Son Goku, a rencontré Bulma dans le tout premier tome, publié au Japon (Weekly Shonen Jump) en 1984.

En France, c’est grâce à Glénat que nous avons découvert cette série, en 1993. Et après de nombreuses explosions de planètes, de voeux réalisés grâce aux Dragon Ball, et de transformations en Super-Saiyen, Dragon Ball tirait sa révérence après 42 volumes, en 2000.

Mais le vide est aujourd’hui comblé, puisqu’un an après sa sortie au Japon, le premier tome de Dragon Ball Super est enfin là… Entre nos doigts, et en VF s’il vous plaît ! Comme pour la première série, c’est Glénat qui orchestre cette parution au Pays du fromage.

Et puisque l’on parle de VF, voilà l’occasion de saluer au passage le boulot des traducteurs. Fédoua Lamodière nous offre une excellente traduction, qui respecte la gravité des situations, sans dénaturer les touches d’humour assez présentes. Le lettrage d’Aurélien Flamant respecte quant à lui la charte graphique du manga d’origine.

Quelques chiffres

Comme nous savons que vous aimez les chiffres (si si ^^), en voici quelques uns qui résument la série Dragon Ball :

  • 7. – Le nombre de boules de cristal ^^
  • 20. – C’est le nombre de « films » (OAV) inspirés de la série.
  • 30. – Le nombre d’années que Goku se bat pour la paix et le dépassement de soi.
  • 60. – Plus de 60 jeux vidéo Dragon Ball sont sortis à ce jour.
  • 97. – C’est le nombre de Kameha-Meha qui ont été lâchés dans l’univers de DB.
  • 614. – Le nombre de chapitres dans le manga.
  • 8000. – Le nombre de pages de BD dessinées.
  • 20 millions. – Le nombre de lecteurs depuis 1993.

Le pitch de Dragon Ball Super

Voici ce que nous dit le résumé du quatrième de couverture :

« Les mois ont passé depuis le terrible affrontement entre Goku et Majin Boo… Mais après une période de paix, une nouvelle menace s’abat encore sur la Terre !! Et cette fois, les ennemis viennent de “l’univers 6”… Qu’est-ce que ça signifie ?!

Voici enfin la suite tant attendue et totalement inédite de Dragon Ball, sur une idée originale d’Akira Toriyama lui-même !!« 

Vous pouvez d’ailleurs lire les premières pages du manga sur le site de l’éditeur, en cliquant ici.

Des dieux et des saiyen

Dragon Ball Super nous présente donc un Goku qui s’est trouvé un métier, tandis que le monde est revenu au calme. Mais comme vous vous en doutez, cela ne va pas durer, puisque nous allons bientôt voir apparaître des têtes connues. Du moins pour ceux qui ont vu les derniers OAVs.

On voit donc apparaître très vite le dieu de la destruction de l’univers 7, Beerus, et son assistant, Whis, dans un début d’histoire qui synthétise le contenu du film Battle of Gods.

On découvre également un autre duo divin, Champa (l’alter-ego de Beerus pour l’univers 6) et Vados (oui, les dieux ont des noms d’alcool : « bière, whisky, champagne et calvados » ^^). Et je m’arrête là pour les spoilers, qui n’en sont pas vraiment puisque vous avez déjà sans doute déjà lu ces infos… (ou vu si vous suivez l’anime).

C’est bien du Dragon Ball !

Dès les premières pages, on se dit que DB Super est bien le digne successeur de son aîné. On y retrouve tout ce qui a fait le charme et l’intérêt de la série : de l’humour, des combats titanesques, des entraînements pour devenir plus fort, un tournoi… Et tout cela dès le premier volume.

Le trait lui-même s’inscrit dans la continuité de l’oeuvre originale. Si le « papa » de Goku, Akira Toriyama, supervise (et scénarise) le manga, les dessins sont signés d’un jeune talent du nom de Toyotaro. Un mangaka 100% « Shonen Jump », déjà habitué à la série puisqu’il a dessiné les versions BD de Dragon Ball Heroes (d’après le jeu). Ou encore, il a adapté en version papier Resurrection of F.

Toyotaro, en grand fan de Dragon Ball qu’il est, a apporté sa contribution en créant des personnages (Tarble, Frost…), dont Toriyama a pu parfois revoir la psychologie, la personnalité. Mais le trait est quasiment le même que celui du maître, et la transition entre DB tome 42 et DB Super n’en est que plus douce.

On peut toutefois déceler une grosse évolution dans le comportement de Végéta. Le Prince Saiyen, autrefois plus acharné et sans aucune pitié pour qui que ce soit, m’a semblé ici plus ouvert. Il exprime plus de sentiments, qu’il s’agisse de Bulma sa femme chérie, ou de Goku. Les deux Saiyen restent rivaux, mais Végéta adopte dans Dragon Ball Super un ton beaucoup plus amical envers « Kakarotto ».

Un peu trop d’ellipses !

J’écrivais plus haut que le début de Dragon Ball Super reprend de manière synthétique le contenu de l’OAV Battle of Gods. En fait, c’est un peu plus compliqué que cela, et un poil plus frustrant aussi !

Car Dragon Ball Super part du principe que vous avez vu les OAV. Concrètement dans le manga, cela se traduit par de nombreuses ellipses, des bonds dans le temps assez grossiers. Et j’avoue qu’il m’est fréquemment arrivé d’interrompre ma lecture, pour revenir en arrière et vérifier si des pages n’étaient pas collées… Si je n’avais pas loupé un passage.

Le phénomène est ici assez fréquent. Ceux qui regardaient autrefois la série animée se plaignaient de voir Goku préparer un kameha-meha sur sept épisodes… Aujourd’hui, nous avons l’excès inverse ! On peut voir par exemple Goku et Végéta apprendre à devenir Super-Saiyen Divins (blue) en deux vignettes…

Autre exemple avec cette fin de chapitre qui introduit les événements de « Resurrection of F ». Le chapitre suivant débute juste après ces événements, sans aucune explication… What ? Si vous n’avez pas vu l’OAV, vous savez ce qu’il vous reste à faire !

Il en résulte que le scénario est vraiment passionnant. Il nous laisse deviner des événements d’une grande gravité, et l’on accroche dès les premières pages… Mais ces ellipses vous laissent aussi parfois sur votre faim. Vous vous demanderez souvent « mais que s’est-il passé ?« . Le scénario est bon, mais aurait parfois mérité plus de développement.

Prenez votre mal en patience

Ne vous attendez pas à découvrir de nouvelles aventures de Goku tous les mois ! Le rythme de parution de Dragon Ball Super est (et sera) relativement lent.

Ainsi, sur le planning de Glénat, le second tome est listé sur les sorties de juillet ! Et je pense que, pour la suite, il faudra attendre encore plus. Puisque, pour vous démontrer que, comme je l’écrivais plus haut, le rythme de parution est relativement lent, sachez que le tome 3 est attendu au Japon pour le 2 juin.

On apprécie donc le fait que Glénat ait ainsi rapproché la sortie des deux premiers tomes. En revanche, on a un peu plus de mal à comprendre qu’il faille autant de temps, pour une série aussi populaire, pour sortir de nouveaux tomes. Un peu comme Saint-Seiya Next Dimension et son nouveau tome tous les deux ans et demi (ok, j’exagère ^^).

 Les plus impatients se tourneront sans doute vers l’anime, qui propose déjà presque une centaine d’épisodes. Vous pouvez aussi prendre votre mal en patience en jouant à l’excellent jeu vidéo Dragon Ball Xenoverse 2 (Bandai Namco, lire notre test), qui vous permet notamment d’incarner les personnages de Hit, Table, Champa, Vados ou Frost…

Au final

On ne va pas vous mentir : ce Dragon Ball Super tome 1 est véritablement le tome 43 que l’on attendait ! L’attente a été longue, mais ce premier volume efface 17 années d’absence, pour ne pas dire de manque !

Comme dans l’histoire du manga, on a l’impression que seulement quelques mois se sont déroulés depuis la victoire de Goku sur Majin Boo. Vous retrouverez ici le trait, l’humour et la tension du manga d’origine. Et comme, encore aujourd’hui, Dragon Ball est archi-connu sur toute la planète, les auteurs ne perdent pas de temps à refaire les présentations ! On entre direct dans le vif du sujet !

Reste à savoir si la série papier suivra le rythme frénétique de l’anime éponyme. On fait confiance à Glénat qui, visiblement, a très à coeur de recréer l’engouement pour Goku et sa bande, et de contenter les fans de la première heure. Mais même avec la meilleure volonté du monde, sans VO, il ne peut y avoir de VF…

Illustrations de cet article : Shueisha Inc/Glénat.


Dragon Ball Super

 

Les + :

  • Un vrai « Dragon Ball tome 43 »
  • Toyotaro, digne successeur d’Akira Toriyama
  • Dans le vif du sujet dès le premier tome
  • Du rythme, de l’humour et des Super-Saiyen
  • La traduction VF soignée
  • Près de 200 pages sans temps-morts

Les – :

  • Quelques ellipses un peu trop grossières
  • Il faut attendre juillet pour le tome 2
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