Comme dirait un célèbre poussin noir avec une coquille sur la tête : « c’est vraiment trop injuste ! » Un beau matin, en reçevant les sorties de Kurokawa, j’étais loin d’imaginer que ma vie allait changer à ce point, que j’allais injustement devenir un « pervers » aux yeux de mes collègues de boulot. L’origine de ces quolibets à vie ? La présence, dans ces ouvrages, du quatrième tome de Nozokiana !!

Car ne nous voilons pas la face : Nozokiana est bel et bien à classer dans la catégorie « hentaï ». Autrement dit : du sexe, encore du sexe, quelques paires de seins, sans oublier des scènes bien explicites… Bref, si vous êtes mineur, allez donc lire nos brèves sur Pokemon. Les autres, vous pouvez rester 😉

Nozokiana, c’est une belle histoire d’amitié entre deux voisins. Oui, on va dire ça comme ça ! Deux voisins qui s’imposent un petit jeu des plus innocents, autour du personnage central du manga qu’est « le trou dans le mur » : pour résumer, chacun a le droit d’espionner l’autre à travers le trou, mais sans pouvoir intervenir, et un jour sur deux (à chacun son tour). Pas si facile pour le héros, Tatsuhiko, alors que sa charmante voisine, Emiru, a décidé de l’allumer en invitant un « copain » à la maison… Et forcément, Tatsuhiko ne peut s’empêcher de « mater », même si ce n’est pas à son tour d’espionner la voisine. Voilà, pour Emiru, une bonne occasion de lui coller un gage !

Les dessins de Wakoh Honna sont très beaux, très stylés, et… Oui bon, ok ! Je ne vous ai pas menti sur la qualité des dessins. Au niveau de l’ambiance, bein… c’est un hentaï, je vous le rappelle ! Chaque situation est prétexte, pour le héros (je précise), à finir dénudé, le plus souvent en charmante compagnie, et à réviser les cours de SVT du collège ! Des dessins sensuels, mais sans pour autant basculer dans le X…

Si on fait abstraction du coté « sexe » du manga, on remarque que l’auteur affine dans ce tome le personnage de Tatsuhiko, même si ce volume est clairement centré sur Emiru. Comme dans tout bon manga, quand le naïf Tatsuhiko a des ennuis dans son couple (et oui, il a aussi une « copine officielle »), il se prend les pieds dans le tapis, s’enfonce (jeu de mot pas volontaire, je vous promet), se fait des films, ce qui provoque des quiproquos assez drôles. Car ce manga vous arrachera quelques sourires, il faut le souligner ! L’humour est bien présent.

On y découvre également des aspects jusqu’alors inconnus de la personnalité de Emiru, qui ne semble finalement pas si insensible que cela. On devine que la série va prendre bientôt un nouveau tournant, notamment en ce qui concerne les sentiments et les liens entre les deux protagonistes principaux.

Au final, si les dessins de ce Nozokiana auraient pu laisser croire que le mercure allait monter assez rapidement, ce manga s’avère plutôt rafraîchissant, très agréable à lire, drôle. Le lecteur se prend vite au jeu, et oublie rapidement les « tétons » pour se préoccuper de l’avenir sentimental de Tatsuhiko et Emiru.

Nozokiana 4

Nozokiana tome 4, par Wakoh Honna, en France chez Kurokawa. Manga classé « pour public averti » (interdit aux moins de 16 ans). Prix conseillé : 7,95€.