Après avoir pu évoluer cet été dans la bêta fermée de Final Fantasy XIV : A Realm Reborn, voici enfin le jeu, dans sa version définitive. Et c’est avec plaisir que l’on replonge dans le monde d’Eorzea. Bon allez ! C’est un très gros morceau, mais on se retrousse les manches, pour vous parler de ce titre de Square-Enix, désormais dispo sur PC et PS3 !
Retour au MMO-RPG
Tout d’abord, si vous êtes un fan de la série, sachez que ce quatorzième épisode (sans compter les nombreux spin-off) prend une tournure radicalement différente des autres volets.
Ou plutôt revient vers celle amorcée par Square-Enix avec Final Fantasy XI, ou encore un déjà « Final Fantasy XIV Online » sorti en 2010 (mais que l’on a très vite oublié tant il n’était pas terrible) : cet épisode n’est pas un RPG, mais un MMO-RPG (Massive Multiplayer Online, l’autre référence qui vous parlera étant World of Warcraft).
Autrement dit, à l’exception de quelques PNJ (persos non-jouables), la plupart des personnages que vous allez rencontrer sont les avatars d’autres joueurs, du monde entier.
Scénaristiquement cela signifie que, si FFXIV-ARR a bien une trame de fond, ici, vous ne suivrez pas un scénario scripté du début à la fin comme dans les autres Final Fantasy, et vous passerez le plus clair de votre temps à vous balader en ville ou sur l’immense map, afin de réaliser des missions pour faire évoluer votre personnage, trouver des objets clés, participer à des « aléas » (combats en groupe contre des hordes de monstres), etc.
Autrement dit, ce jeu vous laisse progresser à votre rythme, sans être obligé d’être connecté en permanence comme dans la plupart des titres du genre… Bref, il vous laisse une énorme liberté d’action, même si très vite l’intrigue vous rattrappe, pour vous dévoiler un scénar’ captivant !
Scénario Final-Fantaisiesque !
Bien entendu, comme je l’ai dit plus haut, un scénario, il y en a quand même un, en témoigne la sublime cinématique d’intro qui plante le décor !
Il y a bien longtemps, les tribus d’Hydaelyn ont fait d’Eorzea une terre prospère, protégée par des divinités bienveillantes. Jusqu’au jour où l’empire de Garlemald, avec ses soldats cuirassés, décida de détruire le monde en invoquant une comète qui emprisonnait le terrible dragon Bahamut.
Sur des terres ravagées, tous décidèrent d’oublier leurs différends afin de s’unir contre Galdemald. Les humains (Hyur), les elfes (Elezen), les Lalafell, les Miqo’Te et les Roegadyn réussirent à ramener la paix…
Quelques années plus tard, la vie a repris ses droits sur le monde, mais pour les membres de l’Alliance subsiste une inquiétude… Et c’est à ce moment là que s’achève l’intro, et que votre (longue) aventure débute !
Claque visuelle
L’intro est sublime, les graphismes du jeu ne sont pas en reste, avec des décors à la fois dépaysants et ultra-détaillés : les villes sont impressionnantes de vie, les maps sont immenses (merci aux téléporteurs 😉 et les paysages pavés de petits détails fort appréciables !
Nous sommes bien dans un Final Fantasy, avec ses références classiques (les cristaux, les matérias, les mages blancs ou rouges, les Chocobos, les Pampas, les Coeurls ou les Béhémoths).
C’est donc avec joie que nous retrouvons ici l’ambiance héroic-fantasy qui nous semblait un peu lointaine, après quelques épisodes plus futuristes. L’affichage est plutôt bon au vue des foultitudes d’infos à afficher.
Féérie sonore ?
Du coté du son, les musiques sont des musiques de Final Fantasy. Comprenez que, là aussi, le travail réalisé est du meilleur effet, et que la bande-son mérite le détour.
On retrouve avec plaisir les grands airs symphoniques caractéristiques de la série, avec une OST des plus copieuses, les thèmes d’un même environnement changeants selon les cycles de la journée (jour, nuit).
Aux commandes de mon avatar, un Hyur devenu membre de la ligue des Gladiateurs, je découvre les maps, bercé par ces douces musiques qui… Tiens, ce thème me rappelle celui d’un autre Final Fantasy… Je vous laisse la surprise !
Bon, je freine mon enthousiasme sur les sublimes graphismes et sur la bande-son géniale, et je vous parle un peu du système que je trouve, ma foi, très intéressant.
Retour des « jobs »
Quand je parlais de retour aux sources, je pensais à l’ambiance, mais également au système des « jobs ». Autrement dit, votre perso va se spécialiser et évoluer dans un domaine que vous aurez choisi, en adhérant à une Ligue (des mineurs, gladiateurs, aventuriers, magiciens, élémentalistes, etc).
Un peu plus tard dans le jeu, au moment de développer des pouvoirs magiques, vous allez retrouver un autre terme relatif à la série : les matérias… Ahhhhh ! En fait, je vous laisse le découvrir par vous même, ça aussi.
Si vous lisez régulièrement LV1, vous aurez compris que, concernant les jeux, je ne suis pas trop à l’aise au clavier ! C’est donc sur la version PS3 que j’évolue !
Et franchement, j’apprécie cette autre qualité du jeu : une ergonomie au pad vraiment bien pensée, qui demande une petite prise en main, mais qui devient vite instinctive. Square-Enix utilise judicieusement la Sixaxis, vous permettant d’agir très rapidement grâce à un système de « raccourcis-boutons » (on va appeler ça comme cela).
Serveurs surchargés
Le premier petit défaut du jeu, vous allez le rencontrer dès le lancement de votre partie ! Mais Square-Enix en étant conscient, le problème devrait être résolu dans les jours qui viennent…
En effet, le jeu est un tel succès qu’à sa sortie, les serveurs ont littéralement explosé ! Il faut dire que, sur un titre accueillant à la fois les joueurs PC et PS3, il fallait prévoir large. Ce qu’a pourtant fait Square-Enix, mais vraissemblablement pas assez.
Et vous ne serez donc pas surpris, au moment de choisir votre serveur (plusieurs choix selon votre localisation, Japon ou Europe-USA), de voir apparaître un message indiquant que « ce serveur est complet et ne peut plus accueillir de joueurs jusqu’à la prochaine levée de restrictions ».
Ce qui ne vous empêchera cependant pas de jouer !
Le second petit reproche que l’on pourra faire à ce titre est que, forcément, étant dans un MMO, il va vous falloir prévoir un budget supplémentaire pour financer un abonnement.
Et prévoir également, si vous êtes fan, un peu d’argent également pour les DLC à venir. Si vous êtes un fan absolu, en revanche, prévoyez une grosse enveloppe pour une PS4, le jeu étant également prévu sur next-gen.
Au chapitre des petits défauts, on constate encore quelques bugs mineurs d’affichage, et quelques ralentissements (sans doute à cause de surcharges des serveurs), mais rien de bien méchant, et il serait étonnant que l’éditeur n’y remédie pas avec les prochaines mises à jour.
Plaisir des sens
Difficile d’en dire plus pour l’heure, tant pour les qualités que les défauts du jeu, car malgré mes parties lors de la bêta, et malgré de longues heures de jeu sur la version définitive, je n’en suis encore qu’avec un « gladiateur » de niveau 6, qui accumule les petites missions afin de customiser son inventaire.
Je maîtrise désormais le gameplay du jeu, mais j’ai encore l’impression de n’en être qu’au début du jeu, qui promet des dizaines d’heures d’exploration et de rebondissements…
Pour conclure, je cherche une expression qualifiant au mieux ce nouvel épisode de Final Fantasy… Et j’aurais tendance à dire, tout simplement « plaisir des sens » !
Plaisir des yeux, des oreilles, du toucher tant l’ergonomie au pas est bien senti… A l’heure où les MMORPG se multiplient, Square-Enix arrive en imposant une nouvelle référence du genre ! Bien que n’étant pas initié aux MMO, j’avoue que le virus FFXIV s’attrappe très vite, et pour longtemps !
« Final Fantasy XIV : A Realm Reborn » est un excellent jeu, qui loupe de très très peu le statut de « hit » ! Non pas à cause d’éventuels défauts, mais tout simplement car, du fait qu’il soit un MMO, se destine sans doute à des joueurs amateurs du genre.
Les « casual gamers » auront sans doute beaucoup plus de mal à rentrer dedans, en assimiler les mécaniques, à entrer dans cet univers qui rend pourtant vite accro. Pour les non-initiés, il n’est qu’un « bon jeu » ; pour les amateurs de multi-online, il est déjà un « méga-hit », une référence du genre !
Verdict
Idéal pour s’initier au MMORPG ! On adore !!
Les + :
- On retrouve enfin l’ambiance « FF »
- textes et voix en Français
- monde gigantesque et d’une très grande richesse
- bande-son de qualité
- les « Jobs »
- jeu très accessible
- il ne vous demande pas de vivre 24h/24 devant votre écran pour ne rien en rater (comme un certain WoW)
- jeu à la manette bien foutu.
Les – :
- Connexion et abonnement obligatoire
- les serveurs souvent saturés
- on se retrouve parfois obligé de « farmer » pour continuer sans se faire démonter par les monstres plus puissants
- quelques grosses différences entre la version PC, et PS3 légèrement en dessous…
- Final Fantasy XIV – A Realm Reborn, par Square Enix, sur PC et PS3. Pegi 16. Disponible depuis le 27 août. Version simple : 34,99€ sur PS3 et 24,99€ sur PC. Version collector : 69,99€ sur PS3, 59,99€ sur PC. A suivre également sur le Site officiel et Facebook.