Aujourd’hui, j’ai comme une envie de revenir sur Avatar (20th Century Fox), le blockbuster de James Cameron qui a défrayé la chronique fin 2009, en introduisant la 3D grand public dans les salles obscures. Un film qui fait rayonner les meilleurs effets spéciaux, qui transpire la prouesse technique, y compris sur le Bluray que j’ai devant les yeux (sorti en novembre 2010), mais… il faut aussi le dire, un film qui laisse une grosse frustration, notamment en ce qui concerne son scénario. Cet achat vaut-il le coup si vous possédez déjà la version « simple » ? C’est drôle, c’est aussi la question que je me pose, et à laquelle nous allons tenter de répondre.

Pocahontas dans l’espace

avatar_movie_image_james_cameron_sam_worthington_01Bien… Normalement, c’est ici que je commence, en abordant le synopsis du film. Et autant le dire tout de suite, ce paragraphe risque d’être plus long que le scénario lui-même, tant celui-ci laisse une impression de vide, ou à défaut une (très) grosse impression de déjà vu.

Pour faire court, prenez le pitch de Pocahontas, transposez-le sur une planète appelée Pandora, remplacez les Indiens par des Na’vis (dans la langue locale, « Pocahontas » se dit « Neytiri ») et remplacez John Smith par un mec en fauteuil du nom de Jack Sully… Et vous avez Avatar !

GI de métier, Jack Sully (Sam Worthington) a déserté les champs de bataille depuis qu’il a eu la mauvaise idée d’avoir un accident le privant de l’usage de ses jambes. Afin de se refaire une santé financière, il accepte de participer à une mission scientifique, menée par le professeur Grace Augustine (Sigourney Weaver) sur la lointaine et dangereuse planète Pandora.

Un fond écolo

Avatar-7Car ses richesses minières sont difficilement exploitables depuis que les autochtones, les Na’Vis (des géants bleus à tête de félins et au sourire « ultrabright »), ont décidé de mettre des javelots dans les roues des engins d’exploitation.

Le seul moyen de négocier, dans ce monde où l’homme ne peut physiquement pas survivre, est d’entrer en contact avec eux, via des « avatars », des Na’Vis fabriqués par l’homme et liés génétiquement à des « pilotes » humains.

Et justement, comme le frère jumeau de Jack, un « pilote d’avatar », est récemment décédé, on fait appel à celui dont le code génétique est le plus proche, pour le remplacer : Jack lui même… Fort heureusement, ce scénario est enrichit par des messages généraux comme : détruire la forêt, c’est mal !

+16 minutes

52552_1265177557672_fullSur le plan technique, autant le dire, l’intérêt de cette version collector, compressée en AVC très haut-débit réside principalement dans les 16 minutes rajoutées à la version d’origine, et aux nombreux bonus, inexistants dans la version simple sortie en avril 2010.

Si cette version affiche une légère baisse de framerate, la qualité visuelle est toujours aussi éblouissante, tant au niveau des couleurs, que des noirs, des superbes contrastes ou du grain quasi-inexistant. C’est limpide, coloré, d’une grande finesse, et ce disque affiche le film dans son format natif 1.78/1, encodé en mpeg4…

Est-ce dû au fait que le film est tourné avec des caméras 3D Pace Fusion ? Le piqué HD donne une telle profondeur de champs que l’on ressent parfois une impression de relief, même sans lunettes. Bref, un excellent Bluray pour tester votre installation !

VF en dessous de la version originale

avatar_15Comme d’habitude, et c’est aussi récurrent dans nos tests que sur les CDs, la version originale est de très loin supérieure à la VF. Normal ! Comme d’hab’, la VO tourne en DTS-HD 5.1 quand la VF rame loin derrière en DTS mi-débit ! Encore une fois, la VO fait péter vos enceintes, la VF reste juste très bonne.

On pourrait se réjouir de cette version collector qui offre plus de huit heures de bonus en tout genre, mais… Le côté mercantile est quand même un peu gênant : Fox n’a pas caché, à la sortie de la version simple en avril, préparer une version truffée de bonus pour le mois de novembre suivant (en 2010 donc) ! Pour les impatients, c’est comme chez « la pomme » : ‘faut tout racheter !! »

Cette version collector tient sur 3 disques ! Le film est proposé en trois versions : version ciné, version « spéciale », et version longue. Commentaires du réalisateur, making-of, scènes coupées qui auraient, pour certaines, mérité d’être intégrées au film… Rien que pour tous ces bonus, tout fan qui se respecte se doit de posséder cette version, au dela de ses espérances.


Au final

48UBPour le fan d’Avatar, cette version est tout simplement celle qu’il faut avoir ! Pour sa qualité d’image, pour sa débauche d’effets spéciaux (fond vert à gogo et motion capture jusqu’à plus soif), pour un son exceptionnel en VO, pour la richesse de ses bonus…

Ce Bluray est tout simplement l’un des meilleurs existants actuellement. Une perle qui va vous permettre de tester les performances de votre lecteur.

Pour les autres, ce film est juste un bon film de science-fiction, qui vous en mettra plein la vue avec sa féérie vraiment enivrante, et ses créatures fusionnées avec des tubes néon.

Mais une fois la magie digérée, le film pêche par un scénario trop simpliste, qui suit une trame « téléphonée », avec au passage des messages (écologie, antimilitarisme) amenés de manière assez « balourde »… On déplorera également la multiplication d’éditions : après ce magnifique collector est sortie une version 3D, et combien de coffrets à venir lorsque sortiront les autres volets de la trilogie ?