Dix ans ! Cela fait dix ans que Daniel Radcliffe incarne le jeune sorcier à lunettes de l’auteure britannique J.K. Rowling. En juillet 2011, David Yates mettait un point final à une série cinématographique qui aura duré huit épisodes ; le spectateur a vu grandir les héros, depuis le premier Harry Potter de Chris Columbus (en décembre 2001). Mais avec cet épisode « 7.2 », il est temps pour Harry de tirer sa révérence après avoir botté les fesses de Voldemort. Et c’est justement ce dernier film qui fait l’objet de cette chronique, une galette livrée dans un magnifique steelbook !
Finish !
Bien que je n’aille pas jusqu’à dire que je suis fan de Harry Potter, je dois reconnaître que c’est avec plaisir que j’ai lu les romans, et avec ce même plaisir que, depuis dix ans, j’attendais la sortie en salle des nouvelles aventures du jeune sorcier de Poudlard. Surprise en apprenant que le septième livre serait adapté, non pas en un, mais en deux films !
Et j’avoue que je déteste cette attente entre deux parties (je ne vous parle pas du Seigneur des anneaux ou du Hobbit de Peter Jackson). Mais cette fois, ça y est : dernière ligne droite ! Harry est dans les derniers 100 mètres, il va franchir la ligne d’arrivée dans très exactement… 2 h 10 !
Dois-je vous rappeler de quoi parle Harry Potter ? Mmm, je sens que, toi là bas, tu sors tout juste d’un bunker où tu viens de passer quinze ans de ta vie à te nourrir de lasagnes en barquettes (t’as t-on dit qu’elles étaient fabriquées avec du cheval ?).
Plus « noir »
Donc, je résume ! Harry Potter est un roman fantastique adapté en film chez Warner Bros, qui narre les aventures d’un jeune garçon, Harry (Daniel Radcliffe), qui grandit au fil des épisodes, dans un monde où les humains (ou « moldus ») évoluent aux cotés de sorciers.
Harry a échappé à la mort, lorsqu’il était bébé, alors que le maléfique Voldemort tuait ses parents, disparaissant mystérieusement à son tour. Au fil des épisodes, le spectateur suit les aventures de Harry et de ses camarades, Ron (Ruppert Grint) et Hermione (Emma Watson), qui apprennent à devenir sorciers à l’école de Poudlard.
Mais Voldemort (Ralf Fiennes) est de retour, et plutôt que de continuer à assouvir le monde, son obsession première est de « finir le boulot » et transformer Harry en tapis de salle de bain. Ce dernier film est la conclusion de la saga.
Au fil de la saga cinématographique, on appréciera de retrouver le ton donné par le livre et par l’auteure : les héros grandissent avec leurs lecteurs, et d’un premier volet « gentillet », bon enfant, très « conte de Noël », on évolue vers un script plus noir, plus tragique !
Et ce dernier épisode n’est clairement pas à mettre entre les mains de votre enfant de dix ans. Plus sombre, plus adulte, ce Harry Potter 7.2 est un grandiose aboutissement d’un film qui a mûri, servi par une réalisation « à la baguette » (oui, j’ai osé).
Technique magique
Capturé en 35mm pour la version ciné, ce film sur Bluray offre un excellent compromis entre la finesse, la précision de l’image HD, et la chaleur de l’argentique ! Vraiment plaisant de retrouver sur sa TV les sensations, le plaisir ressenti en salle !
Le contraste donne de la profondeur aux paysages, aux images, on ne distingue aucun problème graphique (comme des scintillements), et les noirs tout en nuances ne vous feront pas pester en lâchant « on ne voit rien ! ».
Pas vraiment une surprise, mais une fois encore, entre la VO et la VF, c’est le jour et la nuit ! Avec le DTS-HD master audio 5.1 de la VO, ça explose, ça pête (surtout avec les graves), et si vous disposez d’une bonne installation, vous apprécierez les sensations sonores, et le mixage très charismatique de la voix de lord Voldemort, mais vous allez vous faire des ennemis avec le voisinage.
En simple Dolby Digital 5.1, la VF s’en tire plutôt bien, mais ne casse pas trois pattes à un « sombral ».
Sorcellerie de bonus
Scènes coupées, making-of, visite des studios Warner de Londres, film commenté par des acteurs ou par le staff technique… Si le menu est sobre, le nombre de bonus contentera les fans, sans laisser d’amère frustration, pour ce dernier volet.
Au final, ce dernier Bluray de la série Harry Potter tient ses engagements. Image, son… Tout est meilleur que sur le Bluray de l’épisode précédent (Les Reliques de la mort part 1).
Avec un finish en beauté, malgré des scènes clés du livre qui passent à la trappe, ce disque est une conclusion à la hauteur du mythe Harry Potter. A posséder absolument !
Au final
Pour son coté plus « noir », plus « adulte »… Cet épisode de Harry Potter, qui se concentre sur le combat final entre le bien et le mal, est celui que je préfère !
Bien que le réalisateur ait évité le film de 23h15 en faisant de nombreux raccourcis par rapport au roman, l’ensemble tient la route, et apporte une conclusion à la saga de manière magistrale.
Visuellement impressionnant, un son qui explose les vitres (en VO), une photo magnifique, un finish épique… ce dernier épisode aurait pu être exempt de défauts s’il ne souffrait pas de quelques longueurs dans le récit, et si le menu d’accueil du Bluray avait été plus soigné…