C’est assez étonnant (ou pas, en fait) de voir comment la toile s’enflamme autour d’une nouvelle rumeur de rachat d’Ubisoft. Et attention, spoiler : la vente de l’éditeur breton, ce n’est pas pour aujourd’hui !

Juste une rumeur ?

Ces derniers jours, suite à une publication de Bloomberg, des rumeurs ont circulé sur la toile, évoquant un probable rachat d’Ubisoft. Et le buzz autour de cette info est tel que la plupart des médias français, non spécialisés dans le jeu vidéo, ont alors enfoncé des portes ouvertes. Évoquant ici ou là des potentielles difficultés financières d’Ubisoft. Laissant même entendre que l’entreprise des frères Guillemot était en passe d’être reprise par de riches investisseurs.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation, et ont contribué à construire la rumeur. Tout d’abord, on sait que 2020 et 2021 n’ont pas été de bonnes années financières pour l’éditeur breton. Englué dans des affaires de harcèlement, et souffrant comme beaucoup d’autres de la crise du Covid-19. La capitalisation boursière de l’éditeur français aurait chuté de près de 35 % en un an (mais elle s’élève désormais à 4,8 milliards d’euros). Mais le cours Ubisoft s’envole en bourse depuis ces annonces.

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Le blog spécialisé Kotaku a ajouté sa pierre à l’édifice. Écrivant que ces dernières années, Ubisoft aurait mandaté plusieurs cabinets de conseils, afin de « mettre de l’ordre dans ses comptes en vue d’une vente potentielle. » Selon Kotaku, la revente d’Ubisoft ne serait donc qu’une question de temps. Des semaines, des mois, des années…

Enfin, un rachat d’Ubisoft est un scénario qui vient parfaitement s’inscrire dans les spéculations autour de la frénésie acheteuse de Sony et Microsoft… Qui ont annoncé dernièrement racheter chacune de (très) grosses entités pour plusieurs dizaines de milliards de dollars. Ubisoft serait alors un pion dans cette course au rachat des deux géants de l’industrie.

Rachat imminent d’Ubisoft : du bullshit

Mais attention ! Car il faut raison garder : une situation favorable à un rachat ne signifie pas que la transaction est gravée dans le marbre… Ubisoft n’est pas du tout en instance d’un rachat, et n’est pas prête de l’être, à en croire sa direction qui a réagi dans la foulée.

Tout est parti d’un article du média Bloomberg. Le texte explique que deux gros fonds d’investissements américains, Blackstone et KKR & Co, se sont intéressés dernièrement à Ubisoft. Autrement dit, les deux entités spécialisées dans la finance (c’est donc leur boulot) ont étudié le dossier Ubisoft. En vue de, pourquoi pas, se positionner si une opportunité se présente. Ce qui ne signifie aucunement que la démarche ira plus loin. C’est une possibilité, mais pour l’heure, Ubisoft a été clair à ce sujet : « aucune négociation sérieuse avec des investisseurs potentiels n’a été entamée à ce jour ».

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Souvenons nous aussi que, en 2018, l’éditeur d’Assassin’s Creed et Far Cry avait échappé de justesse, après une longue bataille juridique, à une OPA (offre publique d’achat) menée par Vivendi. En d’autres termes, le milliardaire breton Vncent Bolloré avait tenté de faire main-basse sur Ubisoft. La famille Guillemot, qui détient désormais 15% des parts d’Ubisoft, avait alors bataillé pour défendre l’entreprise qu’elle avait fondé.

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