Né du génial cerveau de Will Wright en 1989, le jeu de gestion Sim City débarque sur la console 16 bits de Nintendo en 1993. Pas très beau, simpliste, voici l’un des jeux qui m’a sans doute le plus marqué dans mon parcours de gamer…

Bien avant Minecraft

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Dans une autre époque, bien avant que le studio Mojang ne vous incite à miner et à crafter des cubes de voxels, il existait un autre jeu « bac à sable », à mon sens le plus génial qui ne soit jamais sorti : Sim City ! Ah, que de nostalgie… Et que d’heures passées, que dis-je, de nuits à construire, démolir et reconstruire !

Cela n’a pas vraiment changé, déjà à l’époque, je n’étais pas très PC. J’ai donc loupé la première mouture du jeu de Will Wright, en 1989. Quelques années plus tard, c’est donc sur console que j’ai pu me rattraper, sur le portage Super-Nintendo du Sim City de Maxis. Le jeu est sorti en 1991 au Japon, mais seulement en 1993 chez nous.

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Bien sûr, d’autres versions modernisées lui ont emboîté le pas, au début sur consoles (Sim City 2000 sur Super-Nes et PlayStation), puis depuis exclusivement sur PC, mais j’avoue que je garde beaucoup de nostalgie de cette version Super-Nintendo…

Rouge, jaune et bleu

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Le principe de Sim City est on-ne-peut plus simple : vous incarnez le maire d’une ville. Vous devez construire votre cité en lui offrant les opportunités propices au développement. Mais très vite les ennuis commencent, et vous devez gérer les impôts, la pollution, la criminalité… La banqueroute est vite arrivée, et il va vous falloir faire preuve d’un grand sens de la gestion…

Pour construire votre ville, la barre latérale vous propose différents blocs, de différentes couleurs. Les « rouges » représentent les zones résidentielles, les « bleus » les commerces, et les « jaunes » les zones industrielles.

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Afin de permettre la croissance de vos blocs, vous devrez les relier par des routes (bitume ou rails), et les alimenter en électricité. Sinon… ça ne marche pas !

Mais vos citoyens ne se contentent pas de cela, et il leur en faut plus… Construisez un port pour booster l’industrie, des stades pour amuser vos habitants, des commissariats ou des casernes de pompiers pour assurer la sécurité.

Régulièrement, le jeu vous offre des présents pour dynamiser votre ville : parcs, zoos, casinos, bibliothèque… Petit à petit, votre ville va devenir une grande métropole…

Donuts et prises de tête

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C’est bien connu : le meilleur moyen de développer rapidement vos pâtés de maisons dans Sim City est de construire en forme de « donuts » : huit blocs du même type en forme de « O »… Efficace à chaque fois !

Si ce n’est que, comme je l’ai expliqué plus haut, très vite la situation se complique et vous ne pourrez pas construire n’importe comment : vos citoyens sont très exigeants !

Ainsi, placer des industries (polluantes) près des maisons, ce n’est pas très judicieux et bloquera votre développement… Mais cependant, placer les industries trop loin des habitations implique de longs trajets pour les ouvriers, qui ne seront pas contents.

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Même remarque pour les commerces : trop loin des industries, c’est la pénurie ! Trop près des habitations, cela confronte les résidents à la délinquance. Mais si les habitants sont trop loin des commerces, ça ne passe pas non plus…

La meilleure solution consiste donc à séparer les industries des maisons grâce aux commerces… Quant au port et à l’aéroport, trop polluants, n’hésitez pas à les intégrer dans de grands parcs de verdure. De toute manière, l’aéroport en plein centre-ville vous confronte au risque de crashes d’avions, pouvant détruire des rues entières…

Pour vous aider, un menu très complet vous permet de gérer vos finances, mais sert aussi d’indicateur de pollution, chômage, délinquance, richesse, etc… C’est aussi dans ce menu que vous pourrez activer ou non les catastrophes, accélérer ou geler le défilement du temps,…

La particularité « Nintendo »

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Nintendo n’est pas vraiment du genre à faire de simples portages de jeux sur ses machines. Généralement, l’éditeur agrémente ses versions de petits ajouts qui donnent un caractère unique à la version proposée sur les consoles de la marque.

Si le jeu est en tout point identique à la version PC dans son fonctionnement, quelques petits détails nous rappellent que nous sommes bien sur une Super-Nintendo. A commencer par le logo de la console, qui apparaît sur les fax que vous recevez en tant que maire.

Si vous n’avez pas désactivé les catastrophes naturelles (cyclones, incendies, etc), vous aurez la (mal)chance de voir parfois apparaître un Bowser géant, qui dévaste tout sur son passage : arbres, rails, mais hélas, aussi les constructions… Il ne pouvait pas rester dans Super Mario World celui-là !

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Autre clin d’oeil, cette fois lorsque vous atteignez le stade maximum de développement pour votre ville (mégalopole) : le jeu vous offre un présent bien sympa, une statue de Mario à installer dans votre cité.

Tendresse et addiction

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C’est un peu le contexte dans lequel je me suis replongé dans le jeu dernièrement (j’avais re-téléchargé la version « console virtuelle » sur Wii) : aujourd’hui, le jeu semble moche, mal animé et franchement simpliste, mais…

Mais ça marche !! Instantanément, dès que l’on replonge dans le jeu, on y reste pendant des heures, encore aujourd’hui !

Quel plaisir de retrouver votre cher conseiller moustachu et aux cheveux verts, le Dr Wright (avatar du créateur du jeu) ! Quel satisfaction de regarder « pousser » ses blocs sur fond de petites musiques toutes douces ! Vous aurez entendu ces thèmes pendant des journées entière, et pourtant, avec cinq notes et trois accords, ils dégagent toujours la même magie…

Aussi, c’est avec une certaine tendresse que l’on regarde évoluer les saisons sur son écran. Car si le jeu n’est pas très sophistiqué graphiquement, il fourmille de petits détails très agréables, comme les arbres qui passent du blanc au vert en passant par le rose au fil des saisons…

La connaissance des mécaniques du jeu aidant, c’est avec plaisir que l’on enchaîne des heures de jeu, jusqu’à recouvrir la map (des centaines possibles, générées par la console) de donuts de béton, et jusqu’à atteindre le cap des 500.000 habitants !

Vous l’aurez compris : si vous êtes un fan de jeux de gestion, ce titre est un incontournable que vous vous devez de faire, sur une Super-Nintendo d’origine, sur Console virtuelle… Bénéficiant d’une durée de vie tout simplement colossale, c’est l’un des jeux SNES qui m’ont le plus marqués !


Bonus : un cheat pour plus de thunes !

L’une des plus grosses galères dans Sim City est de gérer son budget : construire c’est bien, mais il faut en avoir les moyens, ce qui n’est pas toujours le cas ! Heureusement, il existe un cheat-code pour vous aider :

  • Allez dans le menu « informations » puis « taxes », et descendez les subventions Transports, Police et Pompiers à 0%
  • Retournez dans le jeu et dépensez TOUT votre argent
  • En fin d’année, lorsque le bilan annuel apparaît, pressez et maintenez la touche L enfoncée et ressortez
  • Revenez dans ce menu (avec toujours L enfoncé) et remettez tout à 100%
  • Revenez dans le jeu et lâchez L : vos finances passent à 999.999.999$